Articles taggés avec ‘procès’

Jacob est-il soluble dans la BD ?


samedi 29 août 2020 par JMD

Depuis le 13 avril 2016, Pandora, la revue de bande dessinée de Casterman, parait de manière aléatoire. Après presque une année d’interruption, le tome 5 est sorti le 17 juin 2020, réunissant une soixantaine d’auteurs et de dessinateurs pour égayer l’été du bédéiste averti. Égayer ? Pas seulement. Parmi la cinquantaine de « short stories » (traduire peut-être par « histoire courte » ?), celle de Killofer et Raphaël Meltz propose malicieusement de la page 8 à la page 13 un intéressant propos sur la possibilité ou non de produire une œuvre, une histoire, un scénario sur l’honnête cambrioleur Jacob. Lire le reste de cet article »

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Calendrier Jacob : mai 2020


jeudi 30 avril 2020 par JMD

Le temps des procès

Le 21 avril 1903, le cambriolage mené à Abbeville chez Mme Tilloloy tourne mal. Un pandore est abattu, un autre sérieusement amoché à la gare de Pont-Rémy, quelques kilomètres plus loin, le lendemain matin. Jacob est pris à Airaines après une chasse à l’homme dans la campagne picarde : « Airaines !… Pour le plus grand nombre de bipèdes parleurs qui peuplent la terre, ce mot ne signifie pas grand-chose. Si vous laissiez tomber ce mot de vos lèvres, les uns vous demanderaient si c’est un animal exotique, les autres, si c’est une plante ; certains, enfin, vous demanderaient sérieusement si c’est le nom du nouveau moutardier du pape. Mais pour moi, ce mot, c’est toute une catastrophe. C’est mon Waterloo. Mes cent jours n’ont duré que cinq heures ! » (Souvenirs d’un révolté, 1905). Fin des Travailleurs de la nuit. Deux ans d’instruction ! Une organisation de malfaiteurs aux ramifications internationales. Lire le reste de cet article »

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Le Travailleur de la Nuit


mercredi 26 avril 2017 par JMD

L’honnête cambrioleur serait-il en passe de devenir un phénomène culturel ? En décembre dernier, le magazine à vocation éponyme, Télérama, dressait des louanges méritées au docu-fiction d’Olivier Durie, diffusée sur la chaîne Histoire dirigée par le si peu progressiste Patrick Buisson. Le film tenait à vrai dire son rang même si, pour accrocher le spectateur, les références au héros littéraire de Maurice Leblanc ne manquaient pas et pouvaient finir par apparaître quelque peu lourdingues et déformatrices. Malgré tout, l’ambition du réalisateur parvenait à ses fins et on pouvait être honnêtement édifié sur la geste jacobienne. Nous savions prochaine et attendions avec impatience la sortie chez Rue de Sèvres du Travailleur de la Nuit, la nouvelle bande-dessinée de Matz et Chemineau. Tout vient à point à qui sait pourtant attendre. Tout vient à point même les ouvrages … à prétention biographique encensés par la critique. On n’a pas été déçu. Lire le reste de cet article »

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Vol à Corbeil


samedi 4 février 2017 par JMD

Lieu de tourisme et de promenade pour les Parisiens, Corbeil est relié à la capitale depuis 1840 par le chemin de fer. C’est aussi un très gros centre industriel à 29 km au sud-est de la Ville Lumière. Au confluent de l’Essonne et de la Seine, ses cinq ports de commerce expédient partout les produits de ses filatures, de ses imprimeries, de ses sucreries ou encore de sa féculerie. Avec 9692 habitants en 1901, soit deux mille de plus en dix ans, la ville connait une véritable explosion urbaine. Rien d’étonnant alors à ce qu’elle soit un point de passage pour les Travailleurs de la Nuit. Mais, lorsque Joseph Ferrand vient y faire un tour en octobre de cette année, il n’est rien évidemment pas question de villégiature. Lire le reste de cet article »

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Vols à Coulommiers


samedi 14 mai 2016 par JMD

Le 22 janvier 1903, la police parisienne appréhende Joseph Ferrand et François Vaillant dans un garni de la rue Geoffroy L’Asnier (4e arrondissement). La perquisition amène la saisie d’objets provenant de la maison du capitaine Marty, cambriolé dans la nuit du 7 au 8 de ce mois à Nevers. Ferrand tente de dissimuler son identité. Il affirme se nommer Dunin puis déclare être Félix Bour et finit par révéler son véritable patronyme. Les deux hommes sont condamnés par les assises de la Nièvre le 8 août. Transféré à Laon pour y subir un nouveau procès, Ferrand se confie à un de ses co-détenus Collevaert. Il sait la libération proche de ce dernier et lui aurait confié des billets à l’intention de compagnons parisiens afin de préparer une hasardeuse évasion. Une fois libéré, Collevaert s’empresse de tout répéter … à la police. Et parmi les révélations, on n’apprend que la veille de leur arrestation Ferrand et Vaillant, accompagnés de Blondel, travaillaient honnêtement en Brie. Les deux larcins, entrepris à Coulommiers, sont examinés lors de la 4e audience du procès d’Amiens en 1905. Ils n’ont permis de faire main basse que sur des bijoux. Pas de quoi se payer un fromage ! Lire le reste de cet article »

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Quand on jugeait les anarchistes


samedi 7 mai 2016 par JMD

Le titre de l’ouvrage était alléchant, la première de couverture joliment faite et l’idée originale. En publiant les chroniques judiciaires d’Albert Bataille, les éditions de La Louve offraient au public un aspect trop rapidement abordé de l’histoire de l’anarchie. Les articles du journaliste au Figaro vous font entrer dans la salle d’audience et vous allez assister aux procès des poseurs de bombe mais aussi à ceux des théoriciens de la cause libertaire. Vous naviguerez en eaux troubles, le drapeau noir flottant, les marins sont connus en cette fin de XIXe siècle. Ils se nomment Ravachol, Henry, Caserio mais aussi Michel, Fénéon, Faure ou Grave et ils défrayent la chronique judiciaire. Vous allez découvrir, nous dit finalement le préfacier de cette chose décevante, un monde inconnu. A moins que ce ne soit le contraire. Le livre n’est pas si décevant que cela, c’est l’appareil critique qui manque de profondeur et verse dans les stéréotypes les plus éculés : l’anarchie lié au nihilisme russe, des terroristes agissant en réseau ou encore ayant mal digéré d’ardues doctrines sociales, le tout se noyant dans un manichéisme de bas étage. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Vincent Henry


samedi 16 avril 2016 par JMD

Incontestablement, l’album de Vincent et Gaël Henry, sorti le 6 janvier dernier aux éditions Sarbacane, n’est pas passé inaperçu et la presse a dans sa grande majorité loué le travail des auteurs d’Alexandre Jacob journal d’un anarchiste cambrioleur. La BD, superbement dessinée, drôle, vivante, tout en mouvement, narre une histoire connue des jacoblogueurs. Elle vous emmène dans des contrées proches et lointaines à la fois, dans un monde où on peut être voleur et honnête, militant et théoricien de la cause anarchiste, sans pour autant se réduire à une facile – et toute commerciale – élégance morale, à un humour potache qui aurait fait la fortune d’un héros de papier. Car l’existence même d’Alexandre Jacob est ici soumis « comme un problème à vos intelligences » (déclaration « Pourquoi J’ai cambriolé ? », Germinal, n°11, du 19 au 25 mars 1905) et, surtout – ce qui ne gâche rien, bien au contraire – garanti sans lupinose aucune … ou presque. Vous allez saisir les vols de nuit de Jacob et des Travailleurs de la Nuit sans tomber dans le travers du roman d’aventure, qui fleure si bon l’illusoire extraordinaire mais n’autorise pas la perception de phénomènes historiques nettement plus larges et complexes. Gaël et Vincent Henry sont parvenus à replacer l’honnête cambrioleur dans cette lutte des classes, que d’aucuns auraient aimé voir terminée depuis la chute d’un mur à Berlin en 1989, dans cette Belle Époque qui ne le fut pas et qui envoya tant et tant de « vaincus de guerre sociale » crever outre-Atlantique. Mais de cela, il sera certainement question dans le deuxième volume du journal d’un anarchiste cambrioleur devenu bagnard. En attendant, Vincent Henry a bien voulu répondre à nos dix questions. Lire le reste de cet article »

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Ça cheule à Cholet !


samedi 2 avril 2016 par JMD

Un cambriolage local, une bande de voleurs anarchistes, des victimes du cru et des coupables innocentés. Le 21 octobre 1903, le juge Hatté, qui instruit l’affaire des bandits d’Abbeville, rend compte au garde des sceaux des conclusions qu’il peut tirer de l’interrogatoire de l’anarchiste Alexandre Jacob, effectué dix-huit jours plus tôt. Les minots Marcel Coutaud et Gustave Picard ne sont ainsi pas les auteurs de l’indélicatesse commise chez le lieutenant Xardel à Cholet. Cent treize ans plus tard, un journaliste du Courrier de l’Ouest rouvre un dossier d’autant plus facile à mettre en valeur qu’aux ingrédients classiques du fait divers vient s’ajouter un extraordinaire parallèle littéraire. Incroyable mais assurément vrai. Jeannot a dû abuser de la trousseminette, du muscadet et du rosé d’Anjou en cet hiver 2016. Normal, il faut bien se réchauffer un peu surtout lorsque l’on s’appuie sur un aussi imbuvable ouvrage à prétention historique pour édifier son lectorat presque vendéen sur une erreur judiciaire passée. La pisse-copie a ingurgité Le forçat intraitable de Jacques Colombat, source lupinienne inépuisable et épuisante. Il a aussi consulté la presse d’époque. Mais ce qui devait arriver arriva. Arsène Lupin a sévi au pays des tire-jus rouges en 1903 et, à sa place, deux gamins ont été condamnés malgré tout par une toute aussi intraitable Dame Thémis.  Ca cheule à Cholet, ça mouche et c’est à pleurer … de rire aussi. Lire le reste de cet article »

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Un médecin au bagne chapitre 3


samedi 26 mars 2016 par JMD

Louis Rousseau devant son armoire de souvenirs, vers 1947On ne vit pas au bagne ; on y crève ou on survit. En détaillant avec force d’exemples le régime des condamnés dans son chapitre 2, le docteur Louis Rousseau posait dans une aussi froide qu’implacable et empirique démonstration les conditions de l’affaiblissement et donc de la mort programmée du condamné à la relégation ou aux travaux forcés. Le fagot n’a alors d’autres choix pour échapper à sa triste condition que la Belle ou la camelote. Mais ces deux pratiques pour illégales qu’elles soient font partie du système ; elles le nourrissent même, nous dit le médecin du bagne. Il évoque l’évasion dans le VIe chapitre de son salutaire ouvrage après avoir entrevue le trépas de l’homme puni par la maladie et la répression. La camelote, c’est la combine qui permet à un bagnard, à un surveillant d’améliorer son sort pour le premier et pour le second d’arrondir ses fins de mois. Elle consiste généralement à de la vente en tout genre : nourriture, tissus, médicaments, objets fabriqués par les bagnards, etc. Et tous en Guyane en croquent. Lire le reste de cet article »

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Charles la poucave


samedi 19 mars 2016 par JMD

Le 12 novembre 1902, Armand Chelle, commissaire aux délégations judiciaires de Cayenne se rend à la prison de la ville pour y entendre le forçat matricule 31011 qu’il a arrêté deux jours plus tôt. Celui-ci a tenté de s’évader. Loin de s’enfermer dans un mur de silence et d’opposition à l’Administration Pénitentiaire, le fagot s’avère plutôt loquace au grand étonnement du policier qui réitère ses visites les 17, 21 et 22 de ce mois et une dernière fois le 9 décembre. De toute évidence, l’idée d’un envoi au camp de la Montagne d’Argent effraie le bagnard au plus haut point. Ouvert dès 1852, le chantier forestier, situé sur la commune d’Ouanary, est évacué douze ans plus tard, les hommes punis y tombent comme des mouches : plus de 60% de mortalité enregistrée par exemple pour la seule année 1856 ! Réoccupé partiellement en 1886, on y envoie désormais les incorrigibles, les réfractaires, ceux qui ont tenté d’embrasser la Belle. Alors, le matricule 31011 se met immédiatement à table ; il justifie son « absence illégale » par les mauvais traitements que lui ont infligé ses codétenus mais surtout, révèle par sa délictueuse expérience l’existence d’une Internationale Anarchiste de la Cambriole. Il énonce des faits, il signale des lieux, il donne des noms. Il est coutumier du fait. Quatre mois plus tard, le 22 avril 1903 au petit matin, l’agent Pruvost est tué à Pont Rémy, dans la Somme, par Félix Bour alors qu’il tenté d’arrêter avec son collègue Anquier trois cambrioleurs signalés la veille au soir à Abbeville. Le même jour Alexandre Jacob est arrêté à Airaisne non loin de là. L’instruction en vue du procès de la bande dite « sinistre » commence et, pour le juge Hatté, les révélations guyanaises du forçat 31011 ne manquent pas d’intérêt. Lire le reste de cet article »

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Amiens 8 mars 1905


samedi 5 mars 2016 par JMD

Dans les Souvenirs d’un révolté, Alexandre Jacob sait que le temps de la reprise a pris fin dès lors qu’il est interné à la prison d’Abbeville : « Tous mes projets de lutte, mes prochaines expéditions s’évanouissaient en fumée : c’est donc fini ? Tu ne verras plus rien de cela ? ». Mais, de l’anonymat du voleur, Alexandre Jacob passe à la célébrité judiciaire. Le temps des procès fait de lui une vedette des cours d’assises et confirme son militantisme libertaire. La presse n’a d’ailleurs pas manqué de relater la confrontation entre l’honnête cambrioleur et ses juges. Elle est présente en masse le 8 mars 1905 à Amiens pour l’ouverture du spectacle judiciaire. Lire le reste de cet article »

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Citoyenne lupinose


samedi 6 février 2016 par JMD

Citoyen Junior a cessé de paraître à l’été 2014. Quatre ans plus tôt, le numéro 1 de ce mensuel à vocation pédagogique invitait les jeunes têtes blondes de n’importe quel CDI[1] de France et des pays francophones à faire en une quarantaine de pages de facture somme toute classique « un voyage extraordinaire au cœur de notre droit ». Des reportages, des témoignages, des photos, des cartes, des caricatures, des jeux, des quiz et des bandes dessinées pour construire un honnête homme, pour édifier l’intègre enfant à notre justice de classe. Fais pas si, fais pas ça et rentre dans le rang ? Le n°41 du dit mensuel publié par les éditions Faton ne déroge pas à la règle éditoriale avec un sommaire riche et  surprenant. Quoi de mieux pour interpeler l’adolescent en formation que de lui révéler la citoyenneté de l’Antiquité à nos jours ? Que de le sensibiliser aux problèmes environnementaux avec les Chinois qui polluent tout chez eux ? Que de lui faire rencontrer une jeune et forcément sympathique procureure ? Ou encore de lui montrer que voler c’est mal ? C’est mal … même si l’on s’appelle Alexandre Marius Jacob. Lire le reste de cet article »

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Vols à Bourges


samedi 19 décembre 2015 par JMD

Quoi de plus réjouissant pour des voleurs anarchistes, dont certains sont dotés d’une certaine propension à l’humour, que de détrousser le bourgeois à Bourges. Un festival de cambriolages ? Pas vraiment. Si les quatre larcins commis dans la préfecture du Cher ne figurent pas parmi les plus sensationnels à mettre à l’actif des Travailleurs de la Nuit, ils n’en sont pas moins intéressants à plusieurs titres. Ils révèlent d’abord l’implication de Jacques Sautarel dans le recel et l’écoulement des produits volés ; ils mettent surtout en lumière pour les réappropriations commises au début de l’année 1903 la chute de Joseph Ferrand. Lire le reste de cet article »

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Vols à Amiens


samedi 17 octobre 2015 par JMD

Amiens ne fut pas seulement le décor d’un spectacle judiciaire où l’on découvrit, en mars 1905, l’étonnante et caustique rhétorique d’Alexandre Jacob. Les réparties du voleur fusent. Le public rit de bon cœur, il s’émeut et s’épouvante aussi devant les provocations du principal accusé. La presse ne manque pas alors de remarquer qu’on pourrait se croire au Grand Palais et non au palais de justice. Mais la ville, dynamique et riche de ses 90000 habitants fut aussi le théâtre des opérations de déplacement de capitaux orchestrées par les Travailleurs de la Nuit. Sur les 75 cambriolages examinés durant les douze jours du procès de la bande sinistre ; 5 ont eu lieu dans la « petite Venise du Nord ». Ils mettent principalement en scène Jacob et Ferrand et permettent d’entrevoir l’organisation de deux brigades. Certains des forfaits commis dans la préfecture de la Somme ont peu rapporté. Le vol Guénard, en revanche, figure parmi les plus spectaculaires à mettre à l’actif de l’illégaliste. C’est un véritable pactole que raflent Jacob, Ferrand et le dénommé Touzet dont ne sait pas grand chose. Mais la version de Gabrielle Damiens, décédé au moment du procès et dont le témoignage a grandement contribué au démantèlement de la bande de cambrioleurs anarchistes, diffère largement du propos de Ferrand, son compagnon, et de Jacob qui, quarante-neuf ans plus tard réaffirme sa présence los de ce fructueux coup à Alain Sergent, son premier biographe. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Alain Denizet


samedi 10 octobre 2015 par JMD

Avril 1901. Cinq gamins assassinés, un père accusé qui n’a de cesse de clamer son innocence,  Alain Denizet ne nous raconte pas simplement et seulement un fait divers rarissime dans les annales judiciaires ; il fait bien plus que cela. Ce n’est pas un polar. L’affaire Brierre, livre paru aux Editions de la Bisquine en mars dernier, est un de ces ouvrages d’histoire que l’on a du mal à refermer tant le plaisir de la lecture vous prend dès les premières lignes. Vous allez plonger dans cette France de la Belle Epoque qui s’industrialise et s’urbanise et qui surtout, à peu de frais, va chercher l’exotisme et le frisson dans les feuilles à cinq sous.

Corancez est un petit village d’Eure et Loir ; l’horreur du crime qui y est commis, parait pourtant si lointaine et si proche à la fois. Il soulève l’opinion publique et emballe la machine médiatique. Alors, sources à l’appui, patiemment, Alain Denizet démêle les fils d’une histoire complexe aux multiples rebondissements, met en relief les enjeux et l’écho d’un évènement qui dépasse largement la cadre bucolique troublé d’un coin de campagne. Comme Dreyfus – certains ont pu faire le rapprochement – Brierre est envoyé au bagne mais, contrairement au capitaine, il y finira sa triste vie, espérant en vain la révision de son procès. Lire le reste de cet article »

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