Articles taggés avec ‘Henry’

Via Angers et Segré …


dimanche 25 mars 2018 par JMD

Aussi bien huilée que soit la mécanique d’une tournée, les cambriolages se suivent mais ne se ressemblent pas forcément. Certains rapportent gros ; d’autres avortent parfois piteusement ; d’autres encore parviennent à passer inaperçus. Ainsi en est-il de l’expédition menée à la fin de l’année 1901 et au début du mois de janvier suivant par Baudy, Henry et Ferrand. Gabrielle Damiens, l’amante de ce dernier, signale à la police les détails de l’excursion lors du démantèlement de la bande en 1903. Des articles de presse retrouvés récemment nous permettent d’apporter quelques précisions sur une expédition qui mène nos illégalistes de Paris à Laroche sur Yon en passant surtout par Angers et peut-être Segré. Lire le reste de cet article »

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Vol à Corbeil


samedi 4 février 2017 par JMD

Lieu de tourisme et de promenade pour les Parisiens, Corbeil est relié à la capitale depuis 1840 par le chemin de fer. C’est aussi un très gros centre industriel à 29 km au sud-est de la Ville Lumière. Au confluent de l’Essonne et de la Seine, ses cinq ports de commerce expédient partout les produits de ses filatures, de ses imprimeries, de ses sucreries ou encore de sa féculerie. Avec 9692 habitants en 1901, soit deux mille de plus en dix ans, la ville connait une véritable explosion urbaine. Rien d’étonnant alors à ce qu’elle soit un point de passage pour les Travailleurs de la Nuit. Mais, lorsque Joseph Ferrand vient y faire un tour en octobre de cette année, il n’est rien évidemment pas question de villégiature. Lire le reste de cet article »

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Quand on jugeait les anarchistes


samedi 7 mai 2016 par JMD

Le titre de l’ouvrage était alléchant, la première de couverture joliment faite et l’idée originale. En publiant les chroniques judiciaires d’Albert Bataille, les éditions de La Louve offraient au public un aspect trop rapidement abordé de l’histoire de l’anarchie. Les articles du journaliste au Figaro vous font entrer dans la salle d’audience et vous allez assister aux procès des poseurs de bombe mais aussi à ceux des théoriciens de la cause libertaire. Vous naviguerez en eaux troubles, le drapeau noir flottant, les marins sont connus en cette fin de XIXe siècle. Ils se nomment Ravachol, Henry, Caserio mais aussi Michel, Fénéon, Faure ou Grave et ils défrayent la chronique judiciaire. Vous allez découvrir, nous dit finalement le préfacier de cette chose décevante, un monde inconnu. A moins que ce ne soit le contraire. Le livre n’est pas si décevant que cela, c’est l’appareil critique qui manque de profondeur et verse dans les stéréotypes les plus éculés : l’anarchie lié au nihilisme russe, des terroristes agissant en réseau ou encore ayant mal digéré d’ardues doctrines sociales, le tout se noyant dans un manichéisme de bas étage. Lire le reste de cet article »

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Vol à Chartres


samedi 13 février 2016 par JMD

Il parait douteux que les Travailleurs de la Nuit ne soient passés qu’une seule fois par la capitale de la lumière et du parfum. La préfecture d’Eure et Loire qui compte 23481 habitants en 1901 est en pleine expansion, notamment depuis l’ouverture, soixante ans plus tôt, d’une ligne de chemin de fer qui la relie à Paris. On peut alors trouver de riches demeures en pays beauceron. C’est encore le premier point de passage, à moins de 100 km de la capitale, pour une tournée vers l’ouest, « se terminant par La Roche-sur-Yon, en passant par Angers, Le Mans, Nantes ». La description du vol commis à Chartres entre le 23 décembre 1901 et le 2 janvier 1902 à l’occasion de la 3e audience du procès d’Amiens, le 10 mars 1905, nous permet d’affiner le mode opératoire des cambrioleurs anarchistes aidés aussi, il convient de le noter, par la négligence de la victime. Le butin n’est pourtant pas conséquent. Ferrand, Henry et Baudy ont poursuivi leur besogne sur Angers. Alexandre Jacob a prétendu avoir participé à ce cambriolage. Mais l’instruction parvient facilement à démonter ses affirmations. Ce n’est effectivement que vers avril-mai 1902 qu’il revient sur Paris après avoir séjourné à Bordeaux puis à Toulouse, à la suite du vol Bourdin commis rue Quincampoix six mois auparavant. Lire le reste de cet article »

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Go West !


samedi 19 septembre 2015 par JMD

Dès lors que les Travailleurs de la Nuit s’installent à Paris vers la fin de l’année 1900, les cambriolages s’enchaînent en province à un rythme quasiment industriel. Lors de la 5e audience du procès d’Amiens, le 13 mars 1905, le président Wehekind fait remarquer au principal accusé la fréquence de ses déplacements. La réponse d’Alexandre Jacob fuse aussitôt et déclenche l’hilarité du public assistant aux débat : « C’est de la décentralisation » ! En toute logique, parce que le réseau de voies ferrées y est nettement plus dense du fait notamment de la proximité de la capitale, les vols se font majoritairement dans le Nord de la France. Pour autant, l’entreprise de déplacement de capitaux, Jacob and Co, n’oublie pas d’aller œuvrer à l’Ouest. Lire le reste de cet article »

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L’Anarchie policière


samedi 1 février 2014 par JMD

Et si la propagande par le fait, celle qui terrorisa l’hexagone de 1892 à 1894, n’avait été qu’une vaste manœuvre pour justifier le vote des lois dite scélérates dans une période où l’anarchie semble imprimer fortement sa marque dans le mouvement social ? La question, pour paranoïaque qu’elle puisse être, mérite-t-elle-même d’être posée à la lecture de la brochure L’Anarchie policière publiée en 1901 ? Charles Jacot fait ainsi état d’un complot dont il aurait été à la fois un témoin, un acteur et une victime. Il croupirait d’ailleurs en prison depuis une centaine de mois à cause de ses allégations et justifie ainsi ses écrits. Il ne peut y avoir selon lui aucune autre explication possible à ce qu’il vit comme une criante injustice. De là un témoignage qui a valeur de dénonciation. Mais l’égotique propos vire souvent à une maladive élucubration … Lire le reste de cet article »

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L’illégaliste est-il notre ami ?


samedi 30 mars 2013 par JMD

Illégalisme ? Propagande par le fait ? Bien souvent lorsque l’on évoque le banditisme et la violence anarchiste, le commun ne retient par le biais d’un consumérisme voyeuriste que les mots banditisme et violence, reléguant de facto l’expression politique au rang des excuses faciles. L’article de Françoise Trapellier, en 1977, n’échappe à la règle en dressant une condamnation a fortiori de l’illégalisme et de la propagande par le fait. Reprenant à son compte le pas de charge des idées que Jules Valles lança une première fois en 1867, la revue La Rue connait 37 numéros de 1968 à 1986. Le 24e donne longuement la parole à la spécialiste de Léo Ferré qui, en dressant une chronologie presque exhaustive du vol et de l’attentat commis au nom de l’idéal libertaire, met ainsi en lumière une réputation négative qui, pour les détracteurs de l’anarchie, tiendrait lieu d’axiome de base. Force est alors de constater que l’auteur, s’appuyant somme toute sur une bibliographie réduite (pour ne pas dire réductrice), se range du côté de ceux qui, chez les compagnons, désapprouvent dès le départ l’usage de la marmite ou de la pince-monseigneur. Ceux-là seraient une majorité et la seule différence entre le banditisme et la prétendue « illusion illégaliste » tiendrait dans une théorisation de la révolte, considérée ici comme une « déviation apache ».  L’exemple de Bonnot vient ainsi étayer une hypothèse réfutant une image peut-être redorée des bandits en auto depuis 1968. L’historiographie a montré depuis qu’illégalisme était loin d’être une anarchie dans l’anarchie et qu’elle méritait une étude nettement moins réductrice et, surtout, nettement plus sereine et approfondie, dégagée de toute considération partisane. Lire le reste de cet article »

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24 juin 1894


dimanche 18 mars 2012 par JMD

Écrit à l’occasion du 111e anniversaire de l’assassinat de Sadi Carnot par Sante Geronimo Caserio, l’article qui suit a été mis en ligne sur le site Rebellyion.info le 24 juin 2011

24 juin 1894 : Caserio poignarde Sadi Carnot, rue de la Ré à Lyon

Le 24 juin 1894, le président de la République Sadi Carnot vient à Lyon visiter l’Exposition Internationale qui se tient au parc de la Tête d’Or (…). Le soir, après un banquet à la Bourse de Commerce qu’il préside, la foule, massée sur la rue de la Ré entre la place des Cordeliers et la place de la Bourse, attend sa sortie avant qu’il ne se dirige vers le Grand-Théâtre…

Santo Caserio, un commis boulanger à Sète, ayant pris depuis la veille plusieurs trains jusqu’à Vienne, puis ayant fait le voyage à pied de Vienne à Lyon, a réussi, une fois arrivé aux Cordeliers, à se faufiler dans la foule tout près d’un candélabre bec-de-gaz de la Bourse de Commerce… Lire le reste de cet article »

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ATTENTAT (Encyclopédie Anarchiste, chronologie)


dimanche 24 janvier 2010 par JMD

sorcière anarchisteQUELQUES DÉCISIONS INTÉRESSANTES

Bulletin de la Fédération Jurassienne, 1876 : « La fédération italienne croit que le fait insurrectionnel, destiné à affirmer par des actes les principes socialistes, est le moyen de propagande le plus efficace et le seul qui, sans tromper et corrompre les masses, puisse pénétrer jusque dans les couches sociales les plus profondes et attirer les forces vives de l’humanité dans la lutte que soutient l’Internationale… »

Cette déclaration est signée par les délégués fédéraux au Congrès de Berne : Errico MALATESTA et Carlo CAFIERO. Lire le reste de cet article »

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Illégalistes 1 : des en-dehors de tout ?


samedi 3 octobre 2009 par JMD

Anarchistes par défaut

 « Jules Bonnot, anarchiste par défaut ». Vaste programme pour serviette de plage. Titre écrit en gros sous la photo de la fiche anthropométrique du bandit en auto reproduite en deuxième page du Figaro en date du 28 juillet 2008[1]. Image en noir et blanc pour annoncer la couleur. Une tête de voyou. Des yeux menaçants. Physionomie lombrosienne type de l’assassin. Un bandit de la pire espèce. Lire le reste de cet article »

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Les frères Henry : de la bombe en politique


mercredi 17 décembre 2008 par JMD

Emile HenryFortuné HenryAnarchistes ? Parfaitement ! L’article de Walter Badier, paru dans le dernier numéro de Gavroche, a le mérite de replacer les actes des frères Henry, Fortuné et Emile, dans leur contexte. Loin de faire dans le sensationnel qui entoure traditionnellement les articles sur la question de la propagande par le fait, l’auteur dresse un portrait clair et explicite de « cet objet historique plus complexe » qu’il n’y parait. Car, au-delà de la question de la violence, les bombes d’Emile Henry au commissariat de la Rue des Bons Enfants et au café Terminus mettent en lumière les profondes divergences de la maison Anarchie. Lire le reste de cet article »

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Vols au Mans


samedi 4 octobre 2008 par JMD

Le Mans, vue généraleCe n’est pas un penchant immodéré pour les rillettes qui  pousse les Travailleurs de la Nuit à faire halte par quatre fois au Mans. Alain Sergent ne mentionne que deux de ces cambriolages repérés dans la métropole sarthoise. Les vols Lorière  (11 avril 1901) et Tonnet (3 janvier 1902) revêtent en effet une moindre importance par rapport à ceux commis chez le juge de paix Hulot et à la cathédrale Saint Julien. Joseph Ferrand, accompagné de Marius Baudy et d’Henry, est l’auteur du vol Tonnet. Jacob signe les trois autres et plus particulièrement celui de l’homme de loi (9 juin 1901). Lire le reste de cet article »

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Le train des Travailleurs


mercredi 28 mai 2008 par JMD

la gare de Greville vers 1900La loi de janvier 1879 votée par les bouffes galette de l’Assemblée Nationale prévoit la construction de plus de 10000 km de lignes de chemin de fer. Le programme du ministre des travaux publics, futur président du Conseil, Charles de Freycinet, doit permettre au train de desservir toutes les sous-préfectures du pays. Il s’agit donc d’une décision politique visant à installer durablement la République en France. L’entreprise est en voie d’achèvement à la veille de la Première Guerre Mondiale. Lire le reste de cet article »

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