Amiens, Orléans et Laon

Un jury indulgent ?


lundi 22 mars 2021 par JMD

22 mars 1905 à Amiens. Grande effervescence. La fatigue se lit sur les visages. L’angoisse aussi certainement après 15 jours d’un procès à haute tension et émaillé de nombreux rebondissements. Des cambriolages à foison ; un agent de police passé de vie à trépas. Un dossier d’instruction épais et des témoins en nombre. La ville est gardée par plusieurs milliers de militaires et de policiers. Les principaux prévenus, Alexandre Jacob en tête, ont été expulsés lors de la sixième audience. Force doit rester à la justice. Les douze jurés entrent dans la salle des délibérations à 10 heures et 30 minutes précises. Pendant dix heures et quarante minutes, le jury, dont la constitution fut des plus aléatoires, s’attelle à répondre aux 676 questions posées par le procès. Ce grand nombre justifie bien sûr la durée des délibérations et fait suggérer à Albert Libertad, dans un court article de son journal l’anarchie en date du 20 avril 1905, l’ironique mise en place « distributeurs automatiques de oui et de non » : « Les réponses ne seraient pas plus extravagantes. (…) et de plus les automatiques ne foireraient pas dans leur culotte comme certains de ces messieurs lors du procès Jacob. Ça ferait plus propre et plus régulier car, lorsqu’on confie la tête de son prochain au hasard, on ne saurait jamais trop bien faire ». Dans le style lapidaire qui lui est si singulier, le béquillard insinue un verdict largement sous influence. Lire le reste de cet article »

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Pour la défense des criminels


samedi 30 mai 2020 par JMD

C’est avec le mensuel L’Ère Nouvelle qu’Ernest – et pas Emile – Armand (1872-1962) évolue vers l’individualisme anarchiste après un bout de chemin à l’Armée du Salut et du côté des anarcho-chrétiens. En mai 1901, le premier numéro de ce journal, fondée avec sa compagne Marie Kugel, affichait d’ailleurs en manchette la volonté d’être la « tribune libre du prolétariat rédigée par des disciples du Christ ». Mais, très vite et à force de fréquenter les Causeries Populaires de la rue du Chevalier de La Barre à Montmartre, il reprend à son compte et développe les préceptes de Libertad, l’anarchie se vivant au présent et dans l’immédiateté. En mars-avril 1905, la revue porte désormais en en-tête : « Le salut est en vous ; chacun selon ses forces, chacun selon ses moyens ». L’exergue peut ainsi aller jusqu’à justifier, si ce n’est légitimer, le vol politique d’un Alexandre Jacob jugé et condamné au même moment à Amiens. Lire le reste de cet article »

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Ténia pris qui croyait pendre


samedi 10 septembre 2016 par JMD

Que pouvons-nous retenir de cet article de la Revue de médecine légale, paru en 1903 et glané au hasard de nos pérégrinations sur le tentaculaire site internet de la Bibliothèque Nationale de France ? Le mensuel d’une trentaine de page est édité par la Société de Médecine Légale et Criminologie, fondée en 1867 par Henri Legrand du Saulle et présidée cette année-là par le célèbre médecin pasteurien Paul Brouardel. La revue comporte toujours à la fin de chaque numéro un partie Notes ou Miscellanies, pour clôturer de manière plus légère la lecture d’articles de fond plus fouillés. Les billets viennent présenter un fait divers remarquable et présentant un intérêt certain pour la médecine légale. Le numéro de juillet 1903 s’attarde ainsi sur le ver solitaire de Felix Bour. Ténia pris qui croyait pendre ? Lire le reste de cet article »

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Amiens 8 mars 1905


samedi 5 mars 2016 par JMD

Dans les Souvenirs d’un révolté, Alexandre Jacob sait que le temps de la reprise a pris fin dès lors qu’il est interné à la prison d’Abbeville : « Tous mes projets de lutte, mes prochaines expéditions s’évanouissaient en fumée : c’est donc fini ? Tu ne verras plus rien de cela ? ». Mais, de l’anonymat du voleur, Alexandre Jacob passe à la célébrité judiciaire. Le temps des procès fait de lui une vedette des cours d’assises et confirme son militantisme libertaire. La presse n’a d’ailleurs pas manqué de relater la confrontation entre l’honnête cambrioleur et ses juges. Elle est présente en masse le 8 mars 1905 à Amiens pour l’ouverture du spectacle judiciaire. Lire le reste de cet article »

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Une académie de cambrioleurs


samedi 14 mars 2015 par JMD

Le 17 août 2014, le blog de l’Amicale des Amateurs de Nids A Poussière (l’ADANAP) qui met en lignes revues, vieux papiers, journaux, ouvrages anciens ou récents, qui s’empilent un peu partout, présentait un article fort intéressant issu du numéro 336 de La Vie Illustrée en date du 24 mars 1905. La revue est donc publiée deux jours après la clôture du procès des bandits d’Abbeville. Nous nous la sommes procurée. Le titre du papier, signé Jean Syrval, donne en soi la mesure de ce que l’on peut y trouver : une académie de cambrioleur. Lire le reste de cet article »

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Le Procès Jacob


samedi 15 décembre 2012 par JMD

Germinal, n°11, 19-25 mars 1905Conçu comme un journal de propagande à l’occasion et à l’approche du procès des Travailleurs de la Nuit (voir article : Le journal du peuple et d’Alexandre), Germinal ne cesse de présenter Jacob et ses co-accusés comme des vengeurs sociaux. Ce sont aussi des victimes de l’ordre bourgeois et du capital. La feuille libertaire amiénoise ne manque pas non plus, à l’instar de la presse nationale et régionale, de rendre compte longuement des débats, souvent houleux, dans la salle d’audience du palais d’injustice de la cité picarde. L’article relatant le procès Jacob s’étale sur deux pages dans le numéro 11 en date du 19 au 25 mars 1905. Il est signé A.B. et reflète bien l’esprit individualiste de l’équipe du journal qui n’a pas eu le droit d’entrer dans le tribunal pour assister au spectacle. Le papier reprend alors les informations (dialogue, déclarations, réparties, etc.) données par Le petit parisien ou Le petit journal mais il en tire des conclusions spécifiquement anarchistes. De fait, les discussions ne peuvent tourner qu’à l’avantage de l’honnête cambrioleur même si ce dernier est expulsé au début de  la 6e audience, le mardi 14 mars, après une manœuvre estimée inique du président Wehekind. Le prévenu ne pourra donc placer sa fameuse déclaration Pourquoi j’ai cambriolé ?. Mais Germinal, qui la publie en Une, n’hésite pas à souligner que la prestation du criminel Jacob ainsi que la propagande active que l’équipe du journal mène en dehors du tribunal finissent par porter leurs fruits. L’arsenal policier, chargé d’assurer la sécurité dans une ville en état de siège, ne parviendrait pas, en effet, à contenir une foule désormais acquise aux illégalistes. Remarquons l’évidente contradiction avec l’article Au peuple souverain de Jules Ouin dans le même numéro qui, justement, s’en prenait à une foule moutonnière désespérément soumise et réclamant son lot de sang. Les sources policières montrent alors, elles aussi, le retournement de situation … et les cris de A mort ! sont désormais vite étouffés par eux de Vive Jacob ! ou Vive l’anarchie !. Des incidents finissent même par éclater au passage des fourgons cellulaires ramenant les inculpés à la prison de Bicêtre le lundi 13 mars. Germinal peut ainsi être content de l’actif travail de propagande accompli. Mais, bien sûr, le journal anarchiste ne se fait aucun doute quant au verdict à venir. Lire le reste de cet article »

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Le temps des procès


samedi 24 novembre 2012 par JMD

Claude et Marius 4

On pourrait se lasser des écrits d’un ancien colonel narrant les péripéties d’un ennemi social. Le quatrième article de Claude Nerrand, paru dans La Nouvelle République du Centre Ouest le 19 juin 1993, fait se rencontrer chez Mme Bontemps, épicière à Reuilly, Maxime Baron et Marius Jacob. Le premier assura comme gendarme le transport sur le Loire des condamnés aux travaux forcés vers la Guyane. L’histoire du second est connue. Mais, ici, le président de l’office du tourisme de Reuilly commet l’imprudence de s’inspirer de la première biographie commise par Bernard Thomas en 1970 pour écrire son papier. De fait le forçat 34777 perd 300 points dans son numéro de matricule. Cela n’est rien bien sûr. Mais une réelle recherche en archives aurait permis d’éviter de se tromper de condamné au bagne. Cela n’est rien bien sûr même si la science historique a le souci de l’exactitude dans la narration. Il est ainsi intéressant de noter que le titre de l’article induit le lecteur dans l’erreur chronologique. Claude Nerrand va nous parler du bagne subi par Jacob pendant dix-neuf ans … et c’est la narration de l’extraordinaire procès d’Amiens (du 08 au 22 mars 1905) qui défile sous nos yeux éberlués. Lire le reste de cet article »

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États d’âmes


samedi 12 mai 2012 par JMD

Germinal, n°11, 19-25 mars 1905L’atavisme frapperait un Jacob, un Ferrand, un Bour, un Pélissard, un Sautarel et tous les autres. Il donnerait même aux accusés comparaissant aux assises d’Amiens en mars 1905 un faciès de criminel. En dressant le sale portrait lombrosien des Travailleurs de la Nuit, la presse nationale et régionale ne manque bien sûr pas de nourrir le mercantile sentiment d’insécurité qui induit, pour elle, de plus forts tirages. Maurice Lucas, dans le numéro 11 de Germinal, numéro entièrement consacré au procès de ceux que d’autres plumes nomment « la bande sinistre », « les bandits d’Abbeville » ou encore « les 40 voleurs », se plait de toute évidence à casser cette vision de la scélératesse hérédité utilisée jusque dans la salle d’audience pour faire taire le discours et les idées anarchistes que professent les prévenus. Pour parvenir à ses dialectiques fins, l’auteur met en avant les pensées, les aphorismes et les propos de l’honnête cambrioleur et du bijoutier anarchistes, extraits de leurs déclarations et de leurs écrits (Le Pacte pour Sautarel). Lucas transfigure, en fin de compte et dans un bel élan christique, ces hommes, ces rédempteurs de l’humanité, qui ont osé passer de la théorie à l’action en s’attaquant au principe bourgeois de la propriété et que la justice de classe est appelée à condamner fermement. Lire le reste de cet article »

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Germinal : le procès Jacob


dimanche 4 mars 2012 par JMD

Détail de la carte postale présentant le transfert de la \L’ouverture, le 08 mars 1905, des assises d’Amiens constitue un évènement médiatique qui pourrait fort bien rappeler la frénésie suscitée par les procès anarchistes du début des années 1890. L’affaire est peu banale tant par le nombre de faits reprochés, que par celui des « bandits d’Abbeville », ainsi que par la personnalité de certains d’entre eux. La presse nationale ne s’y est pas trompée et est venue en masse rendre compte des débats à l’intérieur du palais de justice qui peut, à tout moment, devenir une tribune pour les accusés. L’honnête cambrioleur Jacob et ses « quarante voleurs » se préparent d’ailleurs à se donner en spectacle. A l’extérieur, Germinal entend faire œuvre de propagande et essaie de susciter une agitation militante. L’œil de la police, picarde et parisienne, reste grand ouvert. Sans parler, à l’instar de la biographie commise par Bernard Thomas, de situation insurrectionnelle justifiant des mesures de sécurité d’exception, force est de constater qu’environ 6000 personnes sont venus voir les accusés ce jour-là. Cette foule est-elle sympathisante ? Est-elle hostile à « la Bande sinistre » ? Aucun, journaliste, police ou militant libertaire, ne développe une même vision des faits. Lire le reste de cet article »

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Manif à Bicêtre


dimanche 5 février 2012 par JMD

La bagarre qui éclate le 11 février 1905 au soir devant le bar Lephay pourrait constituer un fait divers d’une affligeante banalité. Il n’en est pourtant rien. La rixe est même révélatrice de la tension grandissante, à Amiens, à l’approche du procès des travailleurs de la Nuit. Ce soir-là, Sébastien Faure donne une conférence aux accents antimilitariste et pacifiste à l’Alcazar de la ville. La foule est venue nombreuse écouter « le commis-voyageur de l’anarchie » et la police locale éprouve de grandes difficultés à la disperser une fois la causerie terminée. La soirée ne fait alors que commencer. Une manifestation se met en place, joyeuse, bruyante, et se dirige aux cris de Vive l’Internationale !, de Vive l’Anarchie ! … et de Vive Jacob ! vers la prison de Bicêtre. Nous ne savons pas exactement l’ampleur du défilé de soutien mais nous pouvons supposer un nombre conséquent de manifestants au regard du volume sonore engendré par les slogans criés. 500 à 600 selon Germinal qui, dans son numéro 08 en date du 17 au 25 février 1905, relate avec précision comment l’intervention du gardien de prison Straboni, sortant complètement saoul du bar Lephay, provoque l’incident dont la presse locale a vite fait d’attribuer la responsabilité aux seuls anarchistes. L’affaire, de toute évidence ne doit  pas en rester là. Lire le reste de cet article »

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La conf à Sébast


samedi 4 février 2012 par JMD

Le procès d’Amiens permet aux libertaires locaux d’intensifier leur propagande. Le thème de la conférence que donne Sébastien Faure le 11 février 1905 dans la cité picarde, à moins d’un mois de l’ouverture des assises, n’a pourtant aucun rapport avec les Travailleurs de la Nuit. La guerre russo-japonaise est en effet l’occasion de développer tout un discours pacifiste et antimilitariste. Rien n’interdit pourtant à l’infatigable orateur de digresser. La foule, venue en nombre dans la salle de l’Alcazar, peut aussi se procurer Germinal et diverses brochures. Les conversations animées s’engagent, nous dit l’article rendant compte de la soirée qui se poursuit dans les locaux du journal anarchiste, se trouvant à proximité de la prison de Bicêtre où croupissent Jacob et ses amis. Un peu plus loin, dans ce numéro 08 de Germinal, Emilien Ségard se plait visiblement et ironiquement à faire la critique des papiers de la presse locale sur cet épisode picard de propagande anarchiste. La manifestation qui s’ensuit dégénère bien vite. Lire le reste de cet article »

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Dernière lettre de Bicêtre


samedi 10 décembre 2011 par JMD

Le 22 mars 1905, la cour d’assises de la Somme rend son verdict sur l’affaire des « bandits d’Abbeville ». Sept des vingt-trois accusés (Alcide Ader, Georges Apport, Émile Augain, François Westermann, Émile Limonier, Louis Chalus et Léontine Tissandier) sortent libres du tribunal d’Amiens. Si Joseph Ferrand, condamné à 20 ans de travaux forcés, renonce à faire appel,  dix condamnés (Marie Jacob, Jacques Sautarel, Rose Roux, Léon et Angèle Ferré, Honoré Bonnefoy, Jules Clarenson, François Brunus, François Vaillant et Marius Baudy) se pourvoient en cassation, à l’initiative très certainement de leurs avocats parisiens. Ayant échappé à la guillotine, Alexandre Jacob, dans l’attente de son transfert sur Orléans où il doit être jugé une seconde fois, tient à disculper tant que faire se peut certains d’entre eux, dont sa très chère mère. Sa dernière lettre de la prison de Bicêtre, le 03 avril, est adressée au Garde des Sceaux. Lire le reste de cet article »

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Un accusé hors-série (fin)


mardi 14 juin 2011 par JMD

André Mahé

L’homme qui servit de modèle à Arsène Lupin : l’indomptable Marius Jacob

In L’épopée de la révolte

Le roman vrai d’un siècle d’anarchie 1862 – 1962

Denoël, 1963 Lire le reste de cet article »

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Haute sécurité


dimanche 19 avril 2009 par JMD

Procès d\'Amiens : transfert de la \Recto. Des chevaux. L’armée. Un défilé pour sûr ! Oh ! pas celui du 14 juillet mais le spectacle attire la foule. Des badauds. Des gens. D’honnêtes gens.  Au balcon. Sur la chaussée. Au passage du convoi. C’est un convoi. Quitter son lieu de travail pour le voir passer. Des hommes et des femmes. Des paniers sous le bras. Combien sont-ils ? Lire le reste de cet article »

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Mercredi 22 mars 1905


dimanche 22 mars 2009 par JMD

Joyeux anniversaire ?Cent quatre ans. 22 mars 1905. 22 mars 2009. Sombre anniversaire. Le verdict du procès d’Amiens vient de tomber. Indulgence d’un jury qui n’aurait pas suivi les recommandations du ministère public ? Indulgence d’un jury qui accorde des circonstances atténuantes ?

Pas sûr. Lire le reste de cet article »

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