Articles taggés avec ‘Belle Epoque’

Calendrier Jacob : janvier 2021


vendredi 8 mai 2020 par JMD

Tirer la première de couverture à soi

Une lampe torche qui éclaire anachroniquement dans la nuit la main s’emparant d’une liasse de billets ? Assurément c’est un roman policier ! L’homme a la posture de Fantômas, chapeau haut de forme sur la tête, une canne ou un trousseau de clés dans la main ? C’est bien sûr l’autre cambrioleur, celui de papier, que l’on voit. Et quand le couvre-chef devient chapeau melon, nous nous plongeons aussitôt dans cette si « Belle Époque ». Une chaîne ? Celle de l’oppression, celle du forçat dans son cachot ! Une scène de vol, des souris et un parapluie renversé (brochure de l’office du tourisme de Reuilly, 1993). Une incroyable histoire paradoxalement évoquée par le visage paisible de cet honorable vieillard ? Suggérer et donner l’envie de lecture dès le premier regard. Le choix de l’image, celui de son fond sont primordiaux. Consumérisme oblige, l’éditeur pratique le plus souvent un facile stéréotype et joue avec les lieux communs. Le livre doit se vendre et le contenu de l’ouvrage finit par être révélé à la lumière d’une première de couverture que l’on complète par un titre et un sous-titre pour le moins évocateurs. Cela est particulièrement vrai lorsqu’il s’agit d’Alexandre Jacob. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Alain Denizet


samedi 10 octobre 2015 par JMD

Avril 1901. Cinq gamins assassinés, un père accusé qui n’a de cesse de clamer son innocence,  Alain Denizet ne nous raconte pas simplement et seulement un fait divers rarissime dans les annales judiciaires ; il fait bien plus que cela. Ce n’est pas un polar. L’affaire Brierre, livre paru aux Editions de la Bisquine en mars dernier, est un de ces ouvrages d’histoire que l’on a du mal à refermer tant le plaisir de la lecture vous prend dès les premières lignes. Vous allez plonger dans cette France de la Belle Epoque qui s’industrialise et s’urbanise et qui surtout, à peu de frais, va chercher l’exotisme et le frisson dans les feuilles à cinq sous.

Corancez est un petit village d’Eure et Loir ; l’horreur du crime qui y est commis, parait pourtant si lointaine et si proche à la fois. Il soulève l’opinion publique et emballe la machine médiatique. Alors, sources à l’appui, patiemment, Alain Denizet démêle les fils d’une histoire complexe aux multiples rebondissements, met en relief les enjeux et l’écho d’un évènement qui dépasse largement la cadre bucolique troublé d’un coin de campagne. Comme Dreyfus – certains ont pu faire le rapprochement – Brierre est envoyé au bagne mais, contrairement au capitaine, il y finira sa triste vie, espérant en vain la révision de son procès. Lire le reste de cet article »

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Ce siècle avait sept ans …


jeudi 31 juillet 2014 par JMD

Les brigades du Tigre, générique de Claude Bolling / Henri Djian chanté par Philippe Clay, 1973

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Antoine par Laurent


samedi 19 avril 2014 par JMD

Gavroche, n°166, avril-juin 2011

Laurent Gallet

INJUSTICE POLITIQUE

Antoine Cyvoct, premier martyr de l’anarchie

Une décennie avant les comparses de Ravachol, avant Léauthier et Meunier, le Lyonnais Antoine Cyvoct fut envoyé au bagne à l’occasion de la première affaire retentissante de propagande par le fait en France. Sa vie est celle de son combat pour faire reconnaître son innocence. Antoine Cyvoct est inconnu des autorités avant la date du 7 août 1882, où il est désigné nouveau gérant du journal anar­chiste L’Etendard révolutionnaire lors d’une réunion générale des groupes de la fédération révolutionnaire lyonnaise. Il garde la gérance du journal le temps de cinq numéros parus entre le 13 août et le 10 septembre 1882 et prend la parole lors de cinq réunions jusqu’au 4 octobre. Trois jours après, il est interrogé par le juge d’instruc­tion Rigot, sur l’inculpation d’avoir « directement provoqué à commettre les crimes de meurtre, de pillage et d’incendie sans que cette provocation ait été suivie d’effets ». Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Patrick Pécherot


dimanche 7 février 2010 par JMD

Patrick Pécherot ne raconte rien que des histoires. Avec des intrigues bien senties de derrière les fagots, des coups de flingues, du fric bien mal acquis, des gentils mais pas que, des méchants mais pas totalement. Paname le plus souvent en toile de fonds. Pas facile pourtant de se faire un nom dans le petit monde du roman noir français. Patrick Pécherot y est parvenu et ce journaliste et syndicaliste à la CFDT est aujourd’hui un auteur reconnu aux multiples références sociales. S’il signe la majeure partie de ses titres dans la célébrissime collection Série Noire de Gallimard, il n’hésite pas non plus, de temps à autre, à franchir le pas de la littérature jeunesse. C’est ainsi que Zoé D. a pu commettre, dans les colonnes de ce blog, une note de lecture sur Le Voyage de Phil, jeune adolescent malade, embarqué dans la recherche rocambolesque d’un extraordinaire trésor. Celui d’un voleur anarchiste dont les exploits auraient été usurpés par le génie littéraire de Maurice Leblanc. Pas de lupinose puisqu’il s’agit de fiction. Alexandre Jacob apparait encore dans d’autres récits de Patrick Pécherot. Nous avons alors voulu en savoir plus sur cet écrivain populaire qui utilise l’histoire, de la Belle Epoque aux Années folles, pour planter ses récits. Et il a bien voulu donner son point de vue sur ce rapport au passé, sur Arsène Lupin, ou encore sur Jacob et les illégalistes. Lire le reste de cet article »

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The wave


dimanche 29 novembre 2009 par JMD

L’industrie du sac plastique a surfé et prospéré sur la vague de l’affaire Grégory. La presse locale, régionale, nationale a suivi le mouvement, emportée comme les rats par le joueur de flutte, bien que l’on attende toujours l’arrivée du mascaret sur la Vologne. The Arlésian Wave. Comme dans Point Break … mais en eau douce. Cela fait belle lurette que la vague du fait divers inonde les torchons de tous pays. C’est ce que nous dit en substance l’article Le p’tit Grégory de la rubrique Faux amis de CQFD qui, comme Jacob à l’époque de son procès à Amiens en mars 1905, peut se vanter d’être de Marseille. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Dominique Kalifa


samedi 24 octobre 2009 par JMD

Dominique Kalifa, en axant la majeure partie de ses travaux sur l’histoire du crime et de ses représentations, a renouvelé la vision de la société française à la Belle Epoque. Avec l’Encre et le sang, paru chez Fayard en 1995, il révèle l’importance du fait divers et de son corollaire le sentiment d’insécurité.

Les écrits de ce collaborateur régulier au supplément littéraire de Libération et professeur à l’université de Paris I Panthéon – Sorbonne contribuent donc à éclairer l’histoire de l’honnête cambrioleur et des Travailleurs de la Nuit en particulier, de l’illégalisme français en général. Son dernier ouvrage, Biribi (Perrin, 2009), nous fait plonger dans les bas-fonds des bagnes militaires. Il a bien voulu pour l’occasion répondre à quelques-unes de nos questions. Lire le reste de cet article »

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Cayenne


dimanche 8 mars 2009 par JMD

Parabellum, maxi 45 tour, 1986Lave-toi la bouche, Les Amis d\'ta Femme, 2000« Jeunesses d’aujourd’hui ne faites plus les cons car pour une simpl’ conn’rie on vous fout en prison ! » Les paroles de Cayenne sont, aujourd’hui encore, d’une brûlante actualité. Le gamin de la cité a remplacé l’apache du boulmich. Au début du XXe siècle, le sentiment d’insécurité, largement entretenu par la grande presse de la Belle Epoque, stigmatise tout un arsenal de lois répressives aboutissant à la criminalisation de la jeunesse délinquante des boulevards parisiens, mais aussi de la pauvreté sociale et du monde des marginaux. Lire le reste de cet article »

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Honnête publicité


jeudi 5 février 2009 par JMD

l\'honnête cambrioleurOxymore ? L’honnête s’accorde-t-il avec le vol ? Cela ne tient pas non plus du paradoxe. La vie de l’honnête cambrioleur anarchiste Alexandre Jacob (1879-1954), et par extension, l’acte illégaliste révèlent tout le contraire de l’oxymore. Le « cas témoin » de cette branche du mouvement libertaire dépasse largement le cadre du stéréotype lupinien, va au-delà de l’image du bandit au grand cœur, d’une espèce de Robin des Bois lâché dans une Epoque qui fut bien loin d’être Belle. Lire le reste de cet article »

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Réfractaires de la « Belle Epoque »


dimanche 30 novembre 2008 par JMD

Réfractions n°21Réfractions parait deux fois par an. Chaque numéro de cette revue de synthèse anarchiste est axé sur une thématique centrale, accompagnée d’une critique des livres parus. Le n°21 s’intitule : « territoire multiples, identités nationales ». Le long papier de René Fugler fait le lien entre trois ouvrages sortis récemment : « les milieux libres » de Céline Beaudet, « les en-dehors » d’Anne Steiner et « l’honnête cambrioleur ». L’auteur a aimé les trois volumes. Peut-être plus la version romancée, nettement moins « universitaire » et « plus entraînante », de la geste des bandits tragiques, vu par les yeux de Rirette Maitrejean, par rapport au contenu des deux autres ouvrages. Lire le reste de cet article »

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Honnête rendez-vous


mercredi 10 septembre 2008 par JMD

discussion autour des En-DehorsC’est dimanche qui arrive. Le 14 septembre 2008. A 19h, bibliothèque Infokiosque. A Saint Jean du Gard, dans les Cévennes, pas loin d’Alès. Plus précisément au 152 Grand Rue. Vous pouvez même amener de quoi boire et manger. C’est encore mieux pour écouter Anne Steiner. L’auteure des En-Dehors (éditions de L’Echappée, 2008) parlera de ces anarchistes individualistes et illégalistes de la Belle Epoque. Lire le reste de cet article »

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