Articles taggés avec ‘Abbeville’

Alexandre Jacob est-t-il le vrai Omar Sy ?


mercredi 24 février 2021 par JMD

Pour le besoin de la cause publicitaire, ou parce qu’il est intellectuellement plus facile d’intégrer un fait divers extraordinaire qu’une démarche politisée, une grande majorité persiste à croire à l’image du formidable aventurier, héros mythique des temps modernes doté d’un sens aigu de l’humour, volant le riche pour donner au pauvre et sans verser aucune gougoutte de sang. Alexandre Jacob est-il le vrai Omar Sy qui n’est pas vraiment Arsène Lupin mais juste un répliquant génial et vengeur dans la série initié par Netflix en ce début d’année 2021 ? Les deux portent fièrement le chapeau melon à quelques 116 ans de distance. Cela n’a pas manqué. Lupinose à tous les étages à la suite d’un succès télévisé mondial. La pandémie est même plus forte qu’une simple « grippette ». Avis de tempête force 12 de la France au Brésil, en passant par l’Angleterre, l’Inde, la Turquie, le Suède et plein d’autres encore. On en finirait presque par croire qu’Alexandre Jacob EST Arsène Lupin ! Lire le reste de cet article »

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Calendrier Jacob : mai 2020


jeudi 30 avril 2020 par JMD

Le temps des procès

Le 21 avril 1903, le cambriolage mené à Abbeville chez Mme Tilloloy tourne mal. Un pandore est abattu, un autre sérieusement amoché à la gare de Pont-Rémy, quelques kilomètres plus loin, le lendemain matin. Jacob est pris à Airaines après une chasse à l’homme dans la campagne picarde : « Airaines !… Pour le plus grand nombre de bipèdes parleurs qui peuplent la terre, ce mot ne signifie pas grand-chose. Si vous laissiez tomber ce mot de vos lèvres, les uns vous demanderaient si c’est un animal exotique, les autres, si c’est une plante ; certains, enfin, vous demanderaient sérieusement si c’est le nom du nouveau moutardier du pape. Mais pour moi, ce mot, c’est toute une catastrophe. C’est mon Waterloo. Mes cent jours n’ont duré que cinq heures ! » (Souvenirs d’un révolté, 1905). Fin des Travailleurs de la nuit. Deux ans d’instruction ! Une organisation de malfaiteurs aux ramifications internationales. Lire le reste de cet article »

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Ténia pris qui croyait pendre


samedi 10 septembre 2016 par JMD

Que pouvons-nous retenir de cet article de la Revue de médecine légale, paru en 1903 et glané au hasard de nos pérégrinations sur le tentaculaire site internet de la Bibliothèque Nationale de France ? Le mensuel d’une trentaine de page est édité par la Société de Médecine Légale et Criminologie, fondée en 1867 par Henri Legrand du Saulle et présidée cette année-là par le célèbre médecin pasteurien Paul Brouardel. La revue comporte toujours à la fin de chaque numéro un partie Notes ou Miscellanies, pour clôturer de manière plus légère la lecture d’articles de fond plus fouillés. Les billets viennent présenter un fait divers remarquable et présentant un intérêt certain pour la médecine légale. Le numéro de juillet 1903 s’attarde ainsi sur le ver solitaire de Felix Bour. Ténia pris qui croyait pendre ? Lire le reste de cet article »

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Amiens 8 mars 1905


samedi 5 mars 2016 par JMD

Dans les Souvenirs d’un révolté, Alexandre Jacob sait que le temps de la reprise a pris fin dès lors qu’il est interné à la prison d’Abbeville : « Tous mes projets de lutte, mes prochaines expéditions s’évanouissaient en fumée : c’est donc fini ? Tu ne verras plus rien de cela ? ». Mais, de l’anonymat du voleur, Alexandre Jacob passe à la célébrité judiciaire. Le temps des procès fait de lui une vedette des cours d’assises et confirme son militantisme libertaire. La presse n’a d’ailleurs pas manqué de relater la confrontation entre l’honnête cambrioleur et ses juges. Elle est présente en masse le 8 mars 1905 à Amiens pour l’ouverture du spectacle judiciaire. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à Léo … Lapointe


samedi 12 septembre 2015 par JMD

Alexandre Jacob est devenu depuis longtemps un personnage de fiction. Il intègre parfois avec brio le monde du polar. Nous avons eu l’occasion dans les colonnes du Jacoblog de faire parler Didier Daenincks, Jean Contrucci ou encore Patrick Pécherot. On peut retrouver encore l’honnête cambrioleur sous la plume de Rolland Auda ou de Gilles Del Pappas. En 2014, Pôle Nord Éditions publie Le Planqué des huttes de Léo Lapointe, saga familiale picarde centrée sur la Première Guerre mondiale dans cette région. Le roman, extraordinairement bien documenté, aussi bien sur le mouvement anarchiste que sur la boucherie de 1914-1918, commence par la traque de Jacob après le « drame de Pont-Rémy » le 22 avril 1903. Le commissaire Giraud, qui a procédé à son arrestation, y devient un personnage récurrent, une sorte de Javert local harcelant constamment la famille Coulon-Boulogne … et la grande faucheuse emporta tout, même les Chinois parqués comme des chiens dans le petit village de Noyelles pour les besoins de l’armée anglaise. Léo Lapointe, jacobophile et auteur remarqué en 2005 par le fantastique Vagabond de la baie de Somme dont on ne peut que vous conseiller la lecture, nous livre alors avec le Planqué des huttes un récit poignant, haut en couleur, une comédie dramatique dont on ne sort pas indemne et il a bien voulu répondre à nos dix questions. Lire le reste de cet article »

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Vols à Abbeville


samedi 28 mars 2015 par JMD

AbbevilleDe la vaisselle, des bijoux, des objets du culte et des coffres forts … dont un n’a pu être éventré. Si la fortune ne sourit pas toujours aux malfaiteurs, ce ne sont tout de même pas ici des malheureux à qui Jacob et ses compagnons ont rendu visite. Abbeville doit cependant posséder un charme certain pour les accueillir cinq fois en à peine un an. A environ 200 km de Paris, la capitale historique du comté de Ponthieu constituerait finalement un espace de travail ordinaire, regorgeant de belle demeures bourgeoises, si elle n’était le point de départ du « Waterloo » de l’illégaliste arrêté à Airaines le 22 avril 1903. Le vol Tilloloy qui précède le « drame de Pont Rémy », et donc le démantèlement des Travailleurs de la Nuit, n’est pourtant pas le plus intéressant des cinq vols commis dans la Porte de la Baie de Somme dont l’examen par la cour d’assises d’Amiens occupe 3 audiences en 1905 : le 10 mars pour les vols Ferry et Meurdesoif, le 11 mars pour le vol de La Rivière et le cambriolage de l’église Saint Jacques, le 14 mars enfin pour le vol Tilloloy. Lire le reste de cet article »

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Lupinienne postérité


jeudi 5 juin 2014 par JMD

Un voleur est un criminel. C’est un fait d’autant plus indiscutable que ses atteintes à la propriété sont commises avec la plus grande des bestialités. S’emparer du bien d’autrui, même au nom d’un prétendu et hypothétique droit  de vivre, vous engage sur une pente glissante. On sait la suite logique, inéluctable … violente mais légale : procès, condamnation, bagne, mort. Mais un voleur qui ne développerait aucun goût pour la sauvagerie, qui refuserait le diktat  de la brutale malveillance quand bien même la frénétique barbarie revêtirait les oripeaux de la conformité capitaliste sous l’hypocrite habit de l’exploitation salariale, cet honnête homme serait forcément à ranger parmi les voyous les plus dangereux. Son exemple pourrait faire tâche et l’ordre social se verrait mis en cause dans ses fondements même.  Ce cambrioleur serait à cataloguer parmi les originaux dont certains ne cesseraient de chanter la geste partageuse. Mais l’histoire d’Alexandre Jacob, ici narrée en mars 2013dans le blog musical d’Esarjo Libertaria, qui a trop lu de romans à caractère biographique mais qui n’hésite pas à illustrer son propos avec la première de couv de L’honnête cambrioleur (ACL 2008), passe forcément par l’habituelle postérité lupinienne. Alexandre aurait pu s’appeler Arsène. Il ne sera que Marius mais connaitra d’incroyables aventures. Elles ne sont pas forcément vraies mais elles chantent pour la postérité. Lire le reste de cet article »

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Mon Waterloo à moi


samedi 11 janvier 2014 par JMD

Il est des coins de France, le plus souvent ruraux, où le temps semble s’être arrêté et cela peut s’avérer fort utile lorsqu’une source écrite donne des indications précises de lieux. De passage en Picardie, nous avons voulu vérifier les derniers moments de liberté de l’honnête cambrioleur. De la place Saint Pierre, à Abbeville, jusqu’à l’entrée d’Airaisnes, en passant par la gare de Pont Rémy, Alexandre Jacob est passé par ici. Munis des Souvenirs d’un révolté, nous sommes repassés par là. Lire le reste de cet article »

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La dernière tournée


dimanche 28 avril 2013 par JMD

Une honnête tournée. De la place Saint Pierre à Abbeville jusqu’à l’entrée d’Airaisnes, en passant par la gare de Pont-Rémy où l’agent Pruvost a trépassé le 22 avril 1903, Alexandre Jacob est passé par ici et, dès demain, notre envoyé spécial repassera par là, sans oublier de faire halte à Limeux, Wiry au Mont, Allery et Dreuil, histoire de refaire le dernier parcours d’un homme libre, de repérer des traces (du drame de Pont Rémy, de l’auberge de Dreuil, etc.) et de voir sur le terrain le Waterloo d’un honnête cambrioleur. Nous ne manquerons pas bien sûr de mettre en ligne les clichés de ce périple picard dans les colonnes du Jacoblog.

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Chef de bande


samedi 27 octobre 2012 par JMD

Claude et Marius 3

Le troisième article de la série consacrée à Alexandre Jacob parait le 12 juin 1993 dans la Nouvelle République du Centre Ouest. L’usage étant établi, Claude Nerrand, président de l’office du tourisme de Reuilly, utilise une anecdote locale pour introduire son sujet et, surtout, pour édifier son lectorat berrichon sur les cambriolages perpétrés par le chef de ces ouvriers de la révolution. Pas de vols « jacobiens » à Bois Saint Denis à la fin de la Deuxième Guerre Mondiale. Juste quelques jeunes maquisards venus perquisitionner un vieux marchand forain. Ainsi commence la geste des Travailleurs de la Nuit selon saint Nerrand qui n’hésite pas à forcer le trait de la réalité, quitte à tomber dans l’apocryphe propos pour mieux faire l’inventaire de quelques-uns des coups fumeux d’une bande faisant de la reprise individuelle. Toute les belle histoires ayant une fin et celle-ci ne l’étant pas, il est dit que la morale doit rester sauve. Jacob est arrêté non loin d’Abbeville le 22 avril 1903, puis conduit en prison sous les cris d’une foule haineuse criant A l’eau !. La marée devait être haute, ce jour-là, en baie de Somme distante seulement d’une petite vingtaine de kilomètres. A Reuilly, où l’on peut goûter un délicieux rouge classé AOC, on a sûrement les pieds au sec. Lire le reste de cet article »

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L’honnête au pays des frelons (8)


samedi 20 octobre 2012 par JMD

L’humeur badine du condamné Jacob persiste au pays des frelons quatre jours après sa condamnation à vingt ans de travaux forcés. La peine, prononcée aux assises du Loiret, se cumule avec celle dite à Amiens. Pour lui ce sera donc le bagne à vie. Le 29 juillet 1905, il ne manque pas de donner à sa mère quelques détails supplémentaires des drôleries entendues au spectacle judiciaire dont il fut la vedette. Mais sa lettre, à l’humour féroce et toute empreinte des considérations sociales et politiques propres à l’illégaliste, présente surtout un double intérêt. L’honnête prisonnier commence à élaborer une défense en règle pour sa génitrice en vue du procès qui doit se tenir à Laon. Il fait preuve de la sorte d’une très sérieuse connaissance du droit que l’on retrouvera tout au long de son existence de fagot. Le procès en appel de sa mère lui donne l’occasion de se faire nouvelliste. Nous savions Jacob maniant à la perfection  la plume des cambrioleurs. Ici, l’illégaliste se fait écrivain pour rehausser très certainement l’humeur de sa mère. Un train, deux hommes, un dialogue édifiant sur l’art de faire mourir les héritiers, une historiette des plus réjouissantes où la rampe qui mène à la ville haute de Laon tient lieu de pièce centrale du décor de cette tragicomédie politique et sociale. Lire le reste de cet article »

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SOUVENIRS D’UN REVOLTE épisode 25


mercredi 27 octobre 2010 par JMD

Souvenirs d’un révolté

Par Jacob

Les derniers actes – Mon arrestation

(suite)

Enfin ! nous arrivâmes devant cette bastille républicaine – cette plage pourrais-je dire, où tant d’épaves du naufrage devaient venir échouer. Grâce à une habile manœuvre savamment dirigée par le capitaine de gendarmerie et exécutée par les chasseurs et les chevaux, les abords de la prison furent lestement débarrassés et nous pûmes y entrer sans encombre. Lire le reste de cet article »

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SOUVENIRS D’UN REVOLTE épisode 24


mardi 26 octobre 2010 par JMD

Souvenirs d’un révolté

Par Jacob

Les derniers actes – Mon arrestation

(suite)

À ces mots la discussion prit fin. La porte s’ouvrit et le capitaine de gendarmerie vint commander à ses sous-ordres de m’emmener. Il marcha en tête. Nous n’allâmes pas bien loin, à quelques pas de là, dans le bureau de M. Challet, je crois. C’était pour me faire subir un premier interrogatoire. Là se trouvait réunie une bande d’individus à mines sinistres et suspectes. De prime abord, je fus peu rassuré. Oubliant que j’avais été fouillé et que tout ce que je possédais m’avait été saisi, d’instinct, je portais mes mains aux poches. À voir l’élégance et le confortable de leur accoutrement, leur physionomie patibulaire, mais pleine de santé, on devinait de ces sortes de gens qui font profession de vivre aux dépens des travailleurs. Lire le reste de cet article »

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SOUVENIRS D’UN REVOLTE épisode 21


samedi 23 octobre 2010 par JMD

Souvenirs d’un révolté

Par Jacob

Les derniers actes – Mon arrestation

(suite)

Je passe à ma comparaison. Je ne sais si les ânes de vos régions – en supposant qu’il y en ait – sont aussi récalcitrants que ceux de Provence, mais, bagasse ! je vous prie de croire que ces derniers montrent parfois peu de bonne volonté pour concourir à ce jeu. Que voulez-vous ? chacun son goût : ils ne sont pas sportmen : ils préfèrent tondre les prés. Lire le reste de cet article »

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SOUVENIRS D’UN REVOLTE épisode 19


jeudi 21 octobre 2010 par JMD

Souvenirs d’un révolté

Par Jacob

Les derniers actes – Mon arrestation

(suite)

[Au fond du café, à une autre table, autre conversation.

– Pruvost, c’était une sale vache qui vous passait à tabac comme un chien ; un salaud, une brute, quoi ! Mais c’est malheureux pour sa femme et ses gosses, dit un Parisien, échoué et marié à Abbeville.
– Pas tant malheureux que ça puisqu’on va leur-z-y faire une pension, lui répartit son voisin d’en face. Lire le reste de cet article »

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