Vols à Coulommiers


Le 22 janvier 1903, la police parisienne appréhende Joseph Ferrand et François Vaillant dans un garni de la rue Geoffroy L’Asnier (4e arrondissement). La perquisition amène la saisie d’objets provenant de la maison du capitaine Marty, cambriolé dans la nuit du 7 au 8 de ce mois à Nevers. Ferrand tente de dissimuler son identité. Il affirme se nommer Dunin puis déclare être Félix Bour et finit par révéler son véritable patronyme. Les deux hommes sont condamnés par les assises de la Nièvre le 8 août. Transféré à Laon pour y subir un nouveau procès, Ferrand se confie à un de ses co-détenus Collevaert. Il sait la libération proche de ce dernier et lui aurait confié des billets à l’intention de compagnons parisiens afin de préparer une hasardeuse évasion. Une fois libéré, Collevaert s’empresse de tout répéter … à la police. Et parmi les révélations, on n’apprend que la veille de leur arrestation Ferrand et Vaillant, accompagnés de Blondel, travaillaient honnêtement en Brie. Les deux larcins, entrepris à Coulommiers, sont examinés lors de la 4e audience du procès d’Amiens en 1905. Ils n’ont permis de faire main basse que sur des bijoux. Pas de quoi se payer un fromage !

Archives  de la Préfecture de Police de Paris

EA/89, dossier de presse « La bande sinistre et ses exploits »

4e audience du 11 mars

Vols à Coulommiers

Le 21 janvier 1903, la gendarmerie de Coulommiers constatait que la porte de la maison située à Coulommiers, rue Valentin, 3, et appartenant à M. Ogier de Baulny, chef de bureau au ministère des Finances et habitant Paris, avait été forcée au moyen d’une pince. La gâche de la serrure avait été arrachée et se trouvait sur le sol du vestibule.

Au rez-de-chaussée la porte de la salle à manger avait été également forcée ; dans cette salle, les meubles et les tiroirs avaient été fouillés ; dans un cabinet attenant à la salle à manger, un meuble contenant des verres et un placard renfermant de la vaisselle avaient été forcés. Au premier et au deuxième étage, tous les meubles avaient été fracturés.

Puis les voleurs s’étaient introduits dans le jardin de M. Baulny et de là chez M. Huvier, sous-chef de bureau au ministère des Postes et télégraphes.

Des bijoux soustraits dans ces deux maisons furent, en partie, retrouvés en la possession de Vaillant et de Ferrand au moment de leur arrestation pour le vol commis à Nevers.

Ferrand a confié à son codétenu Collevaert à Laon qu’il était, avec Vaillant et Blondel, l’auteur de ces deux vols.

Une vive discussion se produit entre les accusés et le témoin M. Huvier, au sujet d’une vieille pièce de monnaie trouvée sur Vaillant, au moment de son arrestation, et que M. Huvier dit reconnaître. La discussion du vol Boudoux, à Cambrai, est renvoyée à lundi, sur la demande de la défense, les témoins étant absents.

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