Articles taggés avec ‘Lupin’

Arnaud-Dominique n’a pas attrapé la lupinose


samedi 18 février 2023 par JMD

Spoiler alert ! Lancé en janvier 1995, Mon Quotidien est un journal d’actualité s’adressant aux 10-14 ans dans un style simple et pédagogique. C’est pourquoi on peut trouver des explications de vocabulaire à la fin de chaque article. Vendu uniquement par abonnement, le canard juvénile de huit feuilles traite de tous les sujets même si, bien souvent pour attirer l’œil du préadolescent, la Une affichera une tortue déformée par l’ingestion d’un sac plastique, un bébé panda né dans un zoo quelconque ou encore des enfants travaillant dans d’obscures usines d’un pays émergent. La sortie et le succès mondial au mois de janvier 2021 de la série télé Lupin chez Netflix est l’occasion d’interviewer l’historien Arnaud-Dominique Houte, sur la possibilité de l’existence d’un personnage réel ayant inspiré le créateur du gentleman-cambrioleur. Lupinose ? Lire le reste de cet article »

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Virulente lupinose à Nantes Révoltée


dimanche 24 janvier 2021 par JMD

Nantes révoltée n’est pas, loin s’en faut, le seul organe de presse à profiter du succès mondial de la série TV Lupin pour éclairer notre lanterne d’une historique réalité estimée opaque. Le « nouveau média à l’extrême-gauche des Pays de la Loire »[1], fort en ce début d’année 2021 de quelques 203744 abonnés sur le réseau social Facebook[2], a tenu à nous expliquer que, derrière le gentleman cambrioleur, issu de l’imagination de Maurice Leblanc, « il y avait un personnage bien réel ». À trop vouloir vulgariser et de manière approximative, sans aller à la source, le web-journal reprend à son compte moult clichés éculés et propos apocryphes pour finir par se manger une méchante lupinose. Virulente et indigeste. Lire le reste de cet article »

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Cuvée Marius… Lupin


samedi 21 mars 2020 par JMD

Nous n’aurons pas l’outrecuidance de nous poser en amateur œnologue éclairé et averti. Nous ne vous parlerons donc pas de sa cuisse et de sa robe, de sa couleur et de sa force ou même, pourquoi pas, de sa durée en bouche. Le blanc de Reuilly est bigrement bon, foutrement bon, incontestablement bon. AOC depuis le 9 septembre 1937. Un peu moins de deux ans plus tard, l’honnête forain vendant sa bonneterie sous l’enseigne Marius dans les foires et marchés des environs s’installait avec sa femme Pauline et sa mère Marie dans une petite maison du hameau de Bois Saint Denis. Un honnête forain. Ce n’est que bien plus tard que les indigènes du cru – sic – apprirent qu’il fut aussi cambrioleur, bagnard et anarchiste. Lire le reste de cet article »

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Citoyenne lupinose


samedi 6 février 2016 par JMD

Citoyen Junior a cessé de paraître à l’été 2014. Quatre ans plus tôt, le numéro 1 de ce mensuel à vocation pédagogique invitait les jeunes têtes blondes de n’importe quel CDI[1] de France et des pays francophones à faire en une quarantaine de pages de facture somme toute classique « un voyage extraordinaire au cœur de notre droit ». Des reportages, des témoignages, des photos, des cartes, des caricatures, des jeux, des quiz et des bandes dessinées pour construire un honnête homme, pour édifier l’intègre enfant à notre justice de classe. Fais pas si, fais pas ça et rentre dans le rang ? Le n°41 du dit mensuel publié par les éditions Faton ne déroge pas à la règle éditoriale avec un sommaire riche et  surprenant. Quoi de mieux pour interpeler l’adolescent en formation que de lui révéler la citoyenneté de l’Antiquité à nos jours ? Que de le sensibiliser aux problèmes environnementaux avec les Chinois qui polluent tout chez eux ? Que de lui faire rencontrer une jeune et forcément sympathique procureure ? Ou encore de lui montrer que voler c’est mal ? C’est mal … même si l’on s’appelle Alexandre Marius Jacob. Lire le reste de cet article »

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Winock débloque


samedi 31 octobre 2015 par JMD

On ne peut franchement pas dire que l’été 2014 ait été marqué par une réelle et ardente canicule. Il semblerait pourtant que le mercure soit monté d’un ou de plusieurs crans lorsque, le 18 juillet, le journal Sud-Ouest publie le cinquième des seize articles consacrés aux chroniques de Michel Winock sur la fin de la Belle Epoque. La série estivale fait ainsi la promotion du dernier ouvrage de cet historien prolifique et médiatique. Les doigts de pieds en éventail, bien calé sur votre transat, au bord d’une rafraîchissante piscine ou bien en train de sommeiller sur une de ces magnifiques plages de la Côte d’Argent, il est fort probable que, si vous parvenez à éviter une forte « fièvre hexagonale », vous ne manquerez pas d’attraper, à la lecture de ce quotidien régional, cette confondante et foudroyante maladie qui vous fera systématiquement amalgamer l’honnête cambrioleur Jacob et le voleur bourgeois de papier, redresseur de torts et nationaliste convaincu sorti de l’imagination de l’écrivain normand Maurice Leblanc. Mais aussi du portefeuille du patron de presse Pierre Lafitte. Nous ne doutons bien évidemment pas de la qualité des travaux de l’auteur qui enseigne aussi l’histoire contemporaine à l’IEP de Paris. Seulement, à trop vouloir vulgariser sans avoir préalablement vérifié l’information à la source pour mieux porter la connaissance au commun, on risque fort de se prendre les pieds dans le tapis et même de quelque peu dérayer, quand bien même l’époque, belle ou non, fût à l’adulation de la petite reine. Car, s’il est pourtant vrai que, dans les milieux littéraires, on sympathise avec l’anarchie, dans ce dix-neuvième siècle finissant, ce serait une gageure d’admettre des idées libertaires chez le dandy Leblanc, même s’il a été l’ami de Georges Pioch. Encore plus chez son héros, bourgeois et noble à la fois. Au mieux pouvons-nous concevoir la roublardise du gentleman cambrioleur face à l’autorité instituée et la concordance chronologique entre le procès d’Amiens et la parution du numéro de Je Sais Tout. Il y a 100 ans, l’été 1914. Et voici Arsène Lupin. Et voici surtout un beau morceau de lupinose ! Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Eric Fournier


samedi 21 février 2015 par JMD

Eric Fournier est historien. Après avoir longtemps enseigné dans le secondaire, il dispense sa connaissance de l’histoire sociale et culturelle du XIXe siècle à l’université de Paris I la Sorbonne et porte un regard singulier et novateur sur cette période « des possibles » qui a vu aussi un honnête jeune homme de Marseille se muer en honnête cambrioleur. Avec l’ébouriffante Cité du Sang, ouvrage illustré par Gil et paru chez Libertalia en 2008, il nous emmène dans l’incroyable monde des bouchers de La Villette au moment de l’affaire Dreyfus. Cinq ans plus tard, Libertalia encore lui permet de livrer une étude lumineuse du souvenir des évènements parisiens de 1871. La Commune n’est pas morte.  C’est alors une plume claire, non dénuée d’humour et d’engagement, dont nous vous conseillons fortement la lecture et qui a bien voulu ici répondre à nos dix questions autour bien sûr de l’affaire Dreyfus et du souvenir des Communards, mais aussi du métier d’historien. Lire le reste de cet article »

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SML : 6e année


vendredi 30 mai 2014 par JMD

L’historiographie a ceci de particulièrement intéressant qu’elle ne constitue  pas simple apport à la connaissance du passé. Elle nous invite à se focaliser sur le regard de celui qui l’étudie. Et c’est justement en étudiant ce regard que l’on saisit comment se construit, comment se compose et se recompose, comment nait et grandit une image, une idée reçue, un stéréotype. Tout phénomène de plus ou moins grande ampleur, tout évènement majeur ou mineur, tout personnage de premier ou de second ordre passe ainsi à la moulinette et en ressort vêtu d’habits d’éternité. L’opération, le plus souvent, se conjugue à des fins promotionnelles lorsqu’il est question d’ouvrage à prétention biographique. Alexandre Jacob  n’est pas Arsène Lupin. Pourtant la lupinose est. Elle parait irrévocable, immuable, indestructible. L’argument, bien vite érigé en vérité absolue, révélée même, parait de  la sorte plus facilement assimilable. Digérable. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Romain Louvel


samedi 26 janvier 2013 par JMD

Les projets de bande dessinée sur Alexandre Jacob ne manquent pas. Peu aboutissent pourtant. Parmi celles-ci, Les Souvenirs d’un révolté par Romain Louvel en 2006. Seize ans plus tôt, Jacob prenait les traits de Tintin dans L’Aminoir, journal d’expression libertaire de la région Nord-Picardie. En 1992, les dessinateurs Lacaf et Moriquand l’intègrent dans le quatrième tome de leur série Pêcheurs d’étoile parue chez Glénat en 1992. Dans 26 rue de la Martinière, le bandit social n’est certes pas le gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc mais il revêt les habits du voleur joyeux et audacieux qui se joue avec une malice extrême des pièges tendus par la police. L’anarchisme est bien présent. Seulement les auteurs l’interprètent comme une justification facile des cambriolages et de l’association de malfaiteurs formée sur Marseille. En 2001, l’audacieux et intrépide monte-en-l’air est toujours au rendez-vous dans Rochefort, un voyage dans le temps (éditions Tabary). Bien évidemment et de manière anecdotique, le lecteur découvre l’extraordinaire cambriolage de la maison de Pierre Loti. Romain Louvel, en 2002, publie sur Internet des extraits de planches qu’il n’arrive pas à publier d’une autre manière. Son travail narre l’arrestation d’Alexandre Jacob en 1903. Artiste plasticien installé en Bretagne, cet auteur imagine retranscrire par l’image un témoignage qui rappelle à notre époque des préoccupations majeures d’ordre sociale et humaines. Nous nous éloignons alors fort heureusement quelque peu de l’image du héros de roman entrevue jusqu’ici. L’ouvrage parait enfin en 2006, autoproduit  et vendu par souscription. Il prend le nom du mémoire écrit par Jacob à la prison d’Orléans dans l’attente de son second procès en juillet 1905 et nous livre un des récits les plus aboutis, les plus vivants et les plus poignants sur le sujet. Romain Louvel a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions sur la difficulté, entre autres, de faire exister une figure de l’illégalisme français par l’image. Lire le reste de cet article »

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Faut-il sauver le musée Jacob ?


dimanche 7 octobre 2012 par JMD

Reuilly ? Le gout d’un terroir à quinze kilomètres au sud de Vierzon … et pas vraiment l‘affluence à l’office du tourisme local. Pourtant la charmante et sympathique hôtesse, qui attend le chaland à la manière de nos braves soldats scrutant  désespérément en 1940 à l’intérieur des fortifications de la Ligne Maginot le retour de Pologne de l’armée ennemie, a vite fait de vous alpaguer, trop heureuse de pouvoir justifier son salaire de saisonnière, si par aventure, ou par inadvertance, alors que vous cherchiez une station essence, un supermarché, un Maquedo ou un lieu de civilisation en pleine cagnard estival, vous franchissez l’antre touristique renommée. Bien sûr, votre éducation vous interdit de fuir en courant les jambes à votre cou. La jolie demoiselle élevée à la tarte à la patate, au boudin et au blanc du coin (classé AOC depuis 1937 tout de même !) vous indiquera alors les salles attenantes transformées en musée des arts et traditions populaires et en musée du vin. Mais, comme la bougresse a senti que vous ne goutez guère les sabots, les outils et les lits d’antan et que vous préférez, de loin, voir le pinard dans votre verre plutôt que dans un musée, elle vous vantera le nouveau consacré à la gloire locale qui, toutefois, n’est pas du cru. Lire le reste de cet article »

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Semaine Mondiale de la Lupinose : 4e année


jeudi 3 mai 2012 par JMD

Est-il besoin, au risque de nous voir attribuer un point Godwin par quelques-uns de nos gentils détracteurs,  de citer cet infâme baron qui, en juin 1936 à Berlin, pensait avoir vu les plus beaux jeux olympiques de sa vie, pour s’apercevoir que la lupinose frappe plus loin, plus haut, plus fort ? Nous préfèrerions, et de loin, évoquer  cette catégorie d’individus qui osent tout. Selon le dialoguiste Audiard, ce serait même à cela con les reconnait. La lupinose s’est révélée particulièrement active cette année. Lire le reste de cet article »

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Va petit mousse… (1e partie)


dimanche 12 juin 2011 par JMD

Jacob mousse, fonds Jacob, CIRA MarseilleAndré Mahé

L’homme qui servit de modèle à Arsène Lupin : l’indomptable Marius Jacob

In L’épopée de la révolte

Le roman vrai d’un siècle d’anarchie 1862 – 1962

Denoël, 1963 Lire le reste de cet article »

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L’indomptable Marius Jacob


samedi 11 juin 2011 par JMD

Il est L’homme qui servit de modèle à Arsène Lupin. Demain, après-demain et le jour suivant. Trois jours pour ce chapitre tiré de L’Épopée de la révolte, et écrit par André Mahé. Le livre est, lui coécrit avec Gilbert Guilleminault. Il est paru chez Denoël en 1963 et s’intègre dans la collection des Romans Vrais dirigée par ce même Guilleminault. Un an plus tard, dans son numéro 123 (août 1964), la revue Historia reprend le texte, légèrement réduit. C’est peu dire, donc, qu’avec Alexandre Jacob, Alain Sergent, qui signe ici son texte de son vrai nom, tient un filon littéraire à la suite de sa biographie de l’honnête cambrioleur, parue au Seuil treize ans plus tôt. Lire le reste de cet article »

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Universalienne lupinose


jeudi 5 mai 2011 par JMD

L’historien démêle par définition les fils du passé et la tâche n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. Car étroite est la marge entre la perception du fait et le fait lui-même. Car facile est le stéréotype. Car la démarche révisionniste n’écrase pas forcément l’imagerie traditionnelle quand la déformation a prise dans le réel. Si, longtemps, certains ont eu la chance de se lever de bonne heure, plus longtemps encore la barbe de Carolus Magnus, créateur de l’école formatrice et non émancipatrice, resta joliment fleurie. A Epinal comme dans le reste de l’hexagone, l’idée d’une France fièrement résistante demeure tenace. On sait fort heureusement aujourd’hui que peu nombreux partirent en août 1914 la fleur au fusil. Peu vers Berlin et encore moins une bonne centaine d’année plus tôt suivirent, le cœur altier, le tyran corse à l’assaut des steppes russes. Jean Tulard est justement spécialiste du fait napoléonien mais ce n’est pas à ce titre qu’il intègre la galaxie des victimes de la lupinose. Lire le reste de cet article »

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Lupinose 51 au Monde


mardi 3 mai 2011 par JMD

L’été est propice aux articles plus légers dans la presse nationale. Le Monde, le très sérieux Monde, l’austère Monde n’échappe pas à la règle. Le 05 août 2010, le torchon fondé par Hubert Beuve-Méry invite le courageux lecteur qui ose s’aventurer jusqu’au plus profond de ses pages intérieures à s’aventurer dans Marseille au rythme de la petite et grande histoire. Par le biais de son correspondant local, le quotidien promotionne la truculente et toute méridionale verve de Jean-Pierre Cassely, guide ou conteur ou les deux à la fois. L’homme semble connaître sa ville sur le bout des doigts ou plutôt jusqu’à la pointe de ses escarpins. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Colombe de Dieuleveult


dimanche 6 février 2011 par JMD

Colombe est étudiante à l’université de Rouen, faculté de Lettres Sciences Humaines, département de Lettres Modernes. Mémoire de master 1 en poche et brillamment obtenu au mois de juin 2010, le second est en préparation sous la direction d’Yvan Leclerc. A priori rien de plus banal si ce n’est un sujet qui ne pouvait que retenir notre attention. Elle bosse sur un honnête quidam qui avait la faculté de manier aussi bien la plume que la pince monseigneur. Lire le reste de cet article »

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