Articles taggés avec ‘bande dessinée’

Citoyenne lupinose


samedi 6 février 2016 par JMD

Citoyen Junior a cessé de paraître à l’été 2014. Quatre ans plus tôt, le numéro 1 de ce mensuel à vocation pédagogique invitait les jeunes têtes blondes de n’importe quel CDI[1] de France et des pays francophones à faire en une quarantaine de pages de facture somme toute classique « un voyage extraordinaire au cœur de notre droit ». Des reportages, des témoignages, des photos, des cartes, des caricatures, des jeux, des quiz et des bandes dessinées pour construire un honnête homme, pour édifier l’intègre enfant à notre justice de classe. Fais pas si, fais pas ça et rentre dans le rang ? Le n°41 du dit mensuel publié par les éditions Faton ne déroge pas à la règle éditoriale avec un sommaire riche et  surprenant. Quoi de mieux pour interpeler l’adolescent en formation que de lui révéler la citoyenneté de l’Antiquité à nos jours ? Que de le sensibiliser aux problèmes environnementaux avec les Chinois qui polluent tout chez eux ? Que de lui faire rencontrer une jeune et forcément sympathique procureure ? Ou encore de lui montrer que voler c’est mal ? C’est mal … même si l’on s’appelle Alexandre Marius Jacob. Lire le reste de cet article »

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Jacob : la BD !


samedi 9 janvier 2016 par JMD

Les projets de bandes dessinées sur l’honnête cambrioleur ne manquent pas. Peu aboutissent toutefois. En 2006, Romain Louvel croquait les Souvenirs d’un révolté. L’ouvrage, auto-produit, s’arrête à ce que la presse avait nommé « le drame de Pont Rémy » en 1903. Il manque hélas la fin, c’est-à-dire la fuite dans la campagne picarde du voleur anarchiste puis l’arrestation à Airaines et la conduite à la prison d’Abbeville. Dix ans plus tard, Gaël et Vincent Henry ont imaginé, ont visualisé d’une manière globale la vie de labeur des Travailleurs de la Nuit. On aurait pu craindre un douteux et fallacieux amalgame en feuilletant le catalogue des éditions Sarbacane annonçant pour le mois de janvier 2016 l’histoire d’un « personnage hors norme qui tient tout à la fois d’Arsène Lupin, de Robin des Bois et de Papillon » ; et pourtant il n’en est rien. Bien au contraire, en 144 pages d’un dessin épuré, presque naïf, les deux auteurs parviennent à scénariser une histoire complexe sans tomber dans les éternels clichés de l’aventurier. C’est brillant, c’est drôle, c’est tragique et politique. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Romain Louvel


samedi 26 janvier 2013 par JMD

Les projets de bande dessinée sur Alexandre Jacob ne manquent pas. Peu aboutissent pourtant. Parmi celles-ci, Les Souvenirs d’un révolté par Romain Louvel en 2006. Seize ans plus tôt, Jacob prenait les traits de Tintin dans L’Aminoir, journal d’expression libertaire de la région Nord-Picardie. En 1992, les dessinateurs Lacaf et Moriquand l’intègrent dans le quatrième tome de leur série Pêcheurs d’étoile parue chez Glénat en 1992. Dans 26 rue de la Martinière, le bandit social n’est certes pas le gentleman cambrioleur de Maurice Leblanc mais il revêt les habits du voleur joyeux et audacieux qui se joue avec une malice extrême des pièges tendus par la police. L’anarchisme est bien présent. Seulement les auteurs l’interprètent comme une justification facile des cambriolages et de l’association de malfaiteurs formée sur Marseille. En 2001, l’audacieux et intrépide monte-en-l’air est toujours au rendez-vous dans Rochefort, un voyage dans le temps (éditions Tabary). Bien évidemment et de manière anecdotique, le lecteur découvre l’extraordinaire cambriolage de la maison de Pierre Loti. Romain Louvel, en 2002, publie sur Internet des extraits de planches qu’il n’arrive pas à publier d’une autre manière. Son travail narre l’arrestation d’Alexandre Jacob en 1903. Artiste plasticien installé en Bretagne, cet auteur imagine retranscrire par l’image un témoignage qui rappelle à notre époque des préoccupations majeures d’ordre sociale et humaines. Nous nous éloignons alors fort heureusement quelque peu de l’image du héros de roman entrevue jusqu’ici. L’ouvrage parait enfin en 2006, autoproduit  et vendu par souscription. Il prend le nom du mémoire écrit par Jacob à la prison d’Orléans dans l’attente de son second procès en juillet 1905 et nous livre un des récits les plus aboutis, les plus vivants et les plus poignants sur le sujet. Romain Louvel a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions sur la difficulté, entre autres, de faire exister une figure de l’illégalisme français par l’image. Lire le reste de cet article »

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Souvenirs d’un révolté


samedi 2 octobre 2010 par JMD

Environ deux semaines après la clôture du procès d’Amiens, le 22 mars 1905, Alexandre Jacob est transféré sur Orléans où il doit y être jugé pour deux cambriolages commis avec son complice et ami Royère et surtout pour avoir fait feu sur l’agent Couillot venu arrêter, avec son collègue, les deux voleurs. C’est là, « au pays des frelons », que commence la longue correspondance avec Marie sa mère. Mais l’honnête cambrioleur entreprend aussi, pour briser l’ennui de l’enfermement, la rédaction de ses mémoires d’illégaliste. Lire le reste de cet article »

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