Articles taggés avec ‘Sébastien Faure’

Vive la Ré… !


samedi 25 février 2017 par JMD

Antoine Cyvoct. Premier martyr de l’anarchie. Condamné à mort en 1883 puis, gracié, aux travaux forcés à perpétuité. Il a toujours crié son innocence dans l’attentat du restaurant L’Assommoir du théâtre Bellecourt à Lyon le 22 octobre de l’année précédente. 14 ans en Nouvelle Calédonie. Il revient de l’enfer du bagne en 1898 et est accueilli à Marseille par Sébastien Faure, quelques membre de l’équipe du Libertaire … et Alexandre Jacob. Laurent Gallet, a narré cette rencontre il y a quelque temps dans les colonnes du Jacoblog et livré en 2015 dans Machinations et artifices, paru à l’Atelier de Création Libertaire, une incroyable narration de l’histoire de Cyvoct à la suite d’un impressionnant travail de recherche. Et cette quête heuristique se poursuit encore … pour notre plus grand plaisir. Qu’est devenu Cyvoct après son retour ? C’est à Paris, dans l’effervescence de l’affaire Dreyfus, que nous le retrouvons à battre le pavé aux côtés de Charles Malato et d’Urbain Gohier et en train de crier  Vive la Ré… Lire le reste de cet article »

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Boum la bijouterie


samedi 8 octobre 2016 par JMD

Jacques est un commerçant honnête. Ses affaires semblent prospérer. Mais le 7 juillet 1922 la devanture de sa bijouterie sise au 8 de la rue Fontaine à Paris est malencontreusement défoncée par un attelage de chevaux. Jacques n’a pas récupéré tout le contenu de sa boutique portant l’enseigne Floréal. Les voleurs occasionnels sont « activement » recherchés par le commissaire Legrand et ses hommes. Ils ont dû sourire quand ils ont reçu la charge d’enquêter sur cette affaire. Jacques Sautarel ne leur est en effet pas inconnu. Lire le reste de cet article »

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Charles la poucave


samedi 19 mars 2016 par JMD

Le 12 novembre 1902, Armand Chelle, commissaire aux délégations judiciaires de Cayenne se rend à la prison de la ville pour y entendre le forçat matricule 31011 qu’il a arrêté deux jours plus tôt. Celui-ci a tenté de s’évader. Loin de s’enfermer dans un mur de silence et d’opposition à l’Administration Pénitentiaire, le fagot s’avère plutôt loquace au grand étonnement du policier qui réitère ses visites les 17, 21 et 22 de ce mois et une dernière fois le 9 décembre. De toute évidence, l’idée d’un envoi au camp de la Montagne d’Argent effraie le bagnard au plus haut point. Ouvert dès 1852, le chantier forestier, situé sur la commune d’Ouanary, est évacué douze ans plus tard, les hommes punis y tombent comme des mouches : plus de 60% de mortalité enregistrée par exemple pour la seule année 1856 ! Réoccupé partiellement en 1886, on y envoie désormais les incorrigibles, les réfractaires, ceux qui ont tenté d’embrasser la Belle. Alors, le matricule 31011 se met immédiatement à table ; il justifie son « absence illégale » par les mauvais traitements que lui ont infligé ses codétenus mais surtout, révèle par sa délictueuse expérience l’existence d’une Internationale Anarchiste de la Cambriole. Il énonce des faits, il signale des lieux, il donne des noms. Il est coutumier du fait. Quatre mois plus tard, le 22 avril 1903 au petit matin, l’agent Pruvost est tué à Pont Rémy, dans la Somme, par Félix Bour alors qu’il tenté d’arrêter avec son collègue Anquier trois cambrioleurs signalés la veille au soir à Abbeville. Le même jour Alexandre Jacob est arrêté à Airaisne non loin de là. L’instruction en vue du procès de la bande dite « sinistre » commence et, pour le juge Hatté, les révélations guyanaises du forçat 31011 ne manquent pas d’intérêt. Lire le reste de cet article »

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Au voleur ! A l’anarchiste !


samedi 7 mars 2015 par JMD

En avril 2014, les honorables et universitaires publications de la Sorbonne sortaient un fort intéressant Au Voleurs !. L’ouvrage collectif, sous la direction de Frédéric Chauvaud et Dominique Houte, se proposait d’envisager les images et représentations du vol dans la France contemporaine ce qui, bien évidemment, n’a pas manqué au Jacoblog d’attirer notre attention. Vingt-deux contributeurs proposent ainsi une analyse historique du vol sous l’angle du phantasme et du vécu mais tentent encore de considérer l’acte dans son rapport à la justice et à l’ordre social. Sur ce dernier thème, qui est en fait la troisième partie du livre, Vivien Bouhey s’interroge de manière surprenante à propos du discours sur le vol dans la presse anarchiste de 1880 à 1914. Là, ce n’est plus de l’attention mais de l’intérêt attisé et amusé de notre part vis-à-vis d’un auteur qui entend remettre à plat, et à jour, les travaux de Jean Maitron. Mais, à trop vouloir enfoncer les portes ouvertes de l’histoire de l’anarchie, on finit vite par se perdre dans les eaux troubles de l’historiographie illégaliste. Lire le reste de cet article »

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Les procès anarchistes


samedi 21 juin 2014 par JMD

Le procès des trente, du 6 au 12 août 1894, constitue une étape charnière dans l’histoire du mouvement libertaire français. Le coup de frein à la propagande par le fait, initialement envisagé comme un coup d’arrêt médiatique et judiciaire total, n’en est pas moins marquant. Ravachol a embrassé la Veuve le 11 juillet 1892. Auguste Vaillant l’a suivi à l’abbaye de Monte-en-l’air le 5 février 1894. Emile Henry a été raccourci 105 jours plus tard. La tête de Santo Geronimo Caserio ne va pas tarder à rouler dans le son. La mécanique à Deibler s’est nourri du sang des anarchistes et les lois dites « scélérates », celles des 11 et 15 décembre 1893 et celle du 28 juillet 1894, ont permis d’organiser une véritable chasse aux sorcières. Mais, contrairement à ce que peut affirmer Raymond Carré dans l’article qu’il donne à la revue Gavroche en mai-août 1994, la propagande par le fait a perduré. Relevons en outre le même vocabulaire d’ordre médical pour évoquer l’utilisation politique de la bombe. L’auteur parlera alors pour discréditer a posteriori une pratique politique à part entière, en reprenant les travaux de Jean Maitron qui devait estimer plus respectable l’entrée dans le mouvement syndical, de prophylaxie ou encore d’épidémie. La propagande par le fait, maladie infantile de l’anarchisme ? Cela ne fait ici, dans cet article, aucun doute. Lire le reste de cet article »

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Antoine par Laurent


samedi 19 avril 2014 par JMD

Gavroche, n°166, avril-juin 2011

Laurent Gallet

INJUSTICE POLITIQUE

Antoine Cyvoct, premier martyr de l’anarchie

Une décennie avant les comparses de Ravachol, avant Léauthier et Meunier, le Lyonnais Antoine Cyvoct fut envoyé au bagne à l’occasion de la première affaire retentissante de propagande par le fait en France. Sa vie est celle de son combat pour faire reconnaître son innocence. Antoine Cyvoct est inconnu des autorités avant la date du 7 août 1882, où il est désigné nouveau gérant du journal anar­chiste L’Etendard révolutionnaire lors d’une réunion générale des groupes de la fédération révolutionnaire lyonnaise. Il garde la gérance du journal le temps de cinq numéros parus entre le 13 août et le 10 septembre 1882 et prend la parole lors de cinq réunions jusqu’au 4 octobre. Trois jours après, il est interrogé par le juge d’instruc­tion Rigot, sur l’inculpation d’avoir « directement provoqué à commettre les crimes de meurtre, de pillage et d’incendie sans que cette provocation ait été suivie d’effets ». Lire le reste de cet article »

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Pour Paul


samedi 8 mars 2014 par JMD

Les combats du quinquagénaire Jacob ont évolué. Qu’elle soit métropolitaine ou coloniale, il s’agit désormais pour lui de dénoncer l’horreur carcérale.  A l’appui de sa douloureuse expérience  et nanti d’un savoir presque universitaire dans le domaine de la justice criminelle, l’ancien fagot n’a de cesse depuis sa libération le 30 décembre 1927 de révéler le monstre bagne et d’apporter son soutien à ses anciens camarades d’infortunes. Il n’est en rien cet homme brisé, usé, fatigué que ses deux biographes romanciers ont imaginé. Bien au contraire, les quelques sources dont nous disposons nous montrent un homme actif utilisant ses réseaux et ses contacts pour faire avancer son combat contre les prisons, contre toutes les prisons. C’est lui qui s’occupe de faire publier le Médecin au bagne de son ami Louis Rousseau en 1930. C’est encore lui qui participe à des conférences en 1929 à Paris sur ce qu’il a pu subir en Guyane. C’est enfin lui qui  donne cette année-là dans le numéro 4 du Réfractaire, organe de la Ligue internationales des Réfractaires à toutes guerres dans lequel nous pouvons trouver les signatures de Sébastien Faure, de Victor Méric, de Georges Pioch ou encore de Julien Le Pen , un article jamais réédité depuis et réclamant le retour en métropole d’un « homme-cloporte », « injustement, iniquement condamné » le 5 mai 1908 par le conseil de guerre de Tunis à vingt ans de travaux forcés. Lire le reste de cet article »

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Jusqu’à la dernière goutte de mon sang


samedi 4 janvier 2014 par JMD

Incontestablement, la défense de Leveillé est le point central  de la brochure L’Anarchie en Cour d’Assises que Sébastien Faure fait publier en 1891 à la suite du procès dit de l’échauffourée de Clichy tenu le 28 août de cette année. L’orateur y fait le compte-rendu de la comparution des compagnons Decamps, Dardare et Leveillé accusés de « blessures à agents de la force publique, dans l’exercice de leur fonction, avec intention de donner la mort »[1] à l’occasion de la manifestation du 1er mai précédent qui, à Clichy, avait dégénéré en bataille rangée. Lire le reste de cet article »

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Louis le forain


samedi 14 décembre 2013 par JMD

Alexandre Jacob vend des articles de bonneterie à l’enseigne Marius. « L’honnête commerçant »[1], ancien forçat, semble avoir trouvé une sorte de plénitude. Il est reconnu, estimé dans la profession et c’est en toute logique qu’une grande partie de ses amis exercent le même métier que lui. Le monde des forains parait particulièrement perméable aux idées sociales les plus avancées. Si nous ne savons pas grand-chose de Bernard Bouquereau, il est en revanche possible d’affirmer l’anarchisme de Louis Briselance dont s’inquiète la Sûreté Générale à Paris en 1937[2]. Lire le reste de cet article »

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Malheur à ceux qui restent sourds


samedi 30 novembre 2013 par JMD

Acte horrible, froid, haineux et sanguinaire pour les uns, initiative terrible d’un désespéré pour les autres, la bombe qui éclate à 16h10, le 09 décembre 1893 au Palais Bourbon suscite l’incompréhension, la peur, la colère mais aussi pour certains l’enthousiasme et l’admiration. « Qu’importent les victimes si le geste est beau ; qu’importent de vagues humanités si par elles s’affirme l’individu » déclame le poète libertaire Laurent Tailhade au cours d’un banquet littéraire. Sacrilège révélateur. C’est à la République que l’on s’est attaqué ! Et, parmi les vagues humanités, une soixantaine de personnes blessées, se trouvent des élus du peuple  considérés comme autant de bouffes-galette par ceux-là même vers qui se pointe un doigt accusateur ! Lire le reste de cet article »

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Matha


dimanche 17 mars 2013 par JMD

MATHA Louis [MATHA Armand, Louis].

Né le 10 avril 1861 à Casteljaloux (Lot-et-Garonne) ; mort le 12 février 1930 à Draveil (Seine-et-Oise) ; garçon coiffeur ; publiciste ; propagandiste anarchiste.

C’est vers 1890 que Matha vint travailler à Paris où il devint gérant du journal L’En Dehors (5 mai 1891-19 février 1893) de Zo d’Axa, et fut condamné en tant que tel à deux ans de prison. Il se réfugia à Londres où il fréquenta avec Emile Henry les réunions du club Autonomie.

Il revint en France dans les premiers jours de février 1894. Il savait qu’Henry voulait commettre un attentat ; il essaya en vain de l’en dissuader. Après l’arrestation d’Émile Henry, Matha se rendit avec deux camarades (Ortiz et Millet, d’après un rapport de police du 9 mai 1894, PPo BA/141), rue des Envierges, au domicile de son ami, et ils enlevèrent tout le matériel destiné à la confection d’explosifs. Lire le reste de cet article »

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Malato


samedi 16 mars 2013 par JMD

MALATO de CORNET Charles, Armand, Antoine.

Né à Foug (Meurthe-et-Moselle), le 7 septembre 1857 ; mort à Paris le 7 novembre 1938 ; correcteur à la Chambre des Députés ; écrivain ; publiciste ; militant libertaire ; franc-maçon.

Le père de Charles Malato – Antoine Malato de Cornet – était Sicilien ; combattant de la révolution italienne de 1848, il se réfugia à Toul et y épousa une Lorraine (Marie Louise Hennequin). Condamné après la Commune pour sa participation comme capitaine, il fut arrêté en 1874 puis déporté. Sa femme — qui devait y mourir — et son fils Charles, qui abandonna ses études de médecine, l’accompagnèrent en Nouvelle-Calédonie. Charles Malato, qui travaille sur le Caillou comme télégraphiste, fut un des rares, aux côtés de Louise Michel, à soutenir la révolte des Kanaks de 1878. Il revint en juin 1881. Lire le reste de cet article »

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Dix Questions à … Antoine Barral


samedi 16 février 2013 par JMD

Voilà un roman, sorti en 2010, que l’on verrait avec une délectation non dissimulée rentrer dans les annales si tant est qu’une bonne âme littéraire, critique et surtout disposant de conséquents réseaux médiatiques daigne lui donner un petit coup de pouce publicitaire. Et c’est peu dire que les Philopyges d’Antoine Barral le mériteraient amplement. D’abord parce que c’est tout un pan de l’histoire de France que ce polar érotique vient éclairer en vous emmenant dans les sombres coulisses de l’affaire Dreyfus, dans les rues de Paris où les anarchistes ne furent pas les derniers à faire le coup de poing avec une extrême droite revancharde, patriote, haineuse et antisémite. Ensuite parce qu’il s’agit d’un roman où l’aventure se mêle à la drôlerie et à l’érotique sans paraitre pour autant libidineux. Enfin parce que, de parties de jambes en l’air en meeting où souffle l’air d’une révolte sociale et politique, de complots ourdis dans les recoins d’une maison de passes en repas d’esthètes, amoureux de belles lettres et de fesses charnues, nous pouvons croiser une extraordinaire galerie de portraits. Et, parmi ces personnages, réels ou imaginaires, qui ont la fâcheuse manie de se promener dans les rues de la capitale ou ailleurs, un honnête cambrioleur n’y tient certes pas le premier rôle mais occupe assurément une place de choix. Antoine Barral connait visiblement bien son sujet et ce Biterrois d’origine a bien voulu ici répondre à quelques-unes de nos questions. Lire le reste de cet article »

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Perquisition à Germinal !


samedi 3 mars 2012 par JMD

En 1970, comme en 1998, le journaliste Bernard Thomas débute son roman à caractère biographique sur l’honnête cambrioleur Jacob par le climat de tension régnant à Amiens avant et pendant le procès des Travailleurs de la Nuit. Pour ce faire l’auteur puise ses sources dans les articles de Germinal qu’il accommode à sa sauce. Et, pour retenir l’attention du béotien lecteur qui risque fort de gober une vérité arrangée, il n’hésite pas à pratiquer l’exagération. Se met alors en place toute une dramaturgie dont est révélatrice la narration des évènements consécutifs à la conférence que donne Sébastien Faure dans la capitale picarde le 11 (et non pas le 12) février 1905. Le nombre de manifestants grandit ainsi de manière exponentielle. La charge de l’armée, venue en renfort pour assurer le calme et la sécurité dans la ville, permet d’éviter le quasi – lynchage du gardien de prison Straboni qui avait agressé la foule manifestant devant la prison de Bicêtre après la causerie de l’orateur anarchiste. La situation ne revêt bien sûr pas le caractère insurrectionnel décrit par cette relation apocryphe des évènements. Elle est néanmoins révélatrice de l’agitation et de la propagande menée par les anarchistes de Germinal qui doivent, de la sorte, subir le panel presque complet des tracasseries policières. Le commissaire Jénot d’Amiens convoque à son bureau les deux animateurs de la feuille militante, Pacaud et Ouin, qui refusent de s’y rendre en invitant le policier à se déplacer lui-même s’il veut les entendre. Le mardi 13 février, le commissaire Jénot investit, avec ses agents, les locaux du journal libertaire à la suite de l’affaire Straboni … pour ne rien y trouver de compromettant finalement. C’est de cela que se gausse l’article paru dans le numéro 08 en date du 17 au 25 de ce mois. Lire le reste de cet article »

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Manif à Bicêtre


dimanche 5 février 2012 par JMD

La bagarre qui éclate le 11 février 1905 au soir devant le bar Lephay pourrait constituer un fait divers d’une affligeante banalité. Il n’en est pourtant rien. La rixe est même révélatrice de la tension grandissante, à Amiens, à l’approche du procès des travailleurs de la Nuit. Ce soir-là, Sébastien Faure donne une conférence aux accents antimilitariste et pacifiste à l’Alcazar de la ville. La foule est venue nombreuse écouter « le commis-voyageur de l’anarchie » et la police locale éprouve de grandes difficultés à la disperser une fois la causerie terminée. La soirée ne fait alors que commencer. Une manifestation se met en place, joyeuse, bruyante, et se dirige aux cris de Vive l’Internationale !, de Vive l’Anarchie ! … et de Vive Jacob ! vers la prison de Bicêtre. Nous ne savons pas exactement l’ampleur du défilé de soutien mais nous pouvons supposer un nombre conséquent de manifestants au regard du volume sonore engendré par les slogans criés. 500 à 600 selon Germinal qui, dans son numéro 08 en date du 17 au 25 février 1905, relate avec précision comment l’intervention du gardien de prison Straboni, sortant complètement saoul du bar Lephay, provoque l’incident dont la presse locale a vite fait d’attribuer la responsabilité aux seuls anarchistes. L’affaire, de toute évidence ne doit  pas en rester là. Lire le reste de cet article »

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