Articles taggés avec ‘Malato’

La mort de Salsou


jeudi 29 juillet 2021 par JMD

Ce furent près de 67 000 criminels en tout genre (52 000 transportés, 16 000 relégués) qui, en Guyane de 1854 à 1953, ont fini leur vie dans le ventre d’un requin ou bien enfouis anonymes dans les limbes de la tourbe amazonienne. Peu sont revenus en métropole. Si la population libre ou pénale est enterrée sur le continent, il n’en est pas de même, faute de place, aux îles du Salut. Seuls les déportés du Diable, du fait de leur petit nombre, ont droit à une sépulture. Sur Royale, un cimetière est réservé aux enfants du personnel ; Saint-Joseph accueille le cimetière des surveillants. Les autres, bagnards, subissent donc la tradition de la Marine dite du « mouillage » mais la scène offerte est, selon tous les témoignages recueillis, glaçante de sauvagerie comme ce fut le cas après le décès de Mélanie François Salsou, matricule 31504, le 19 juillet 1901. Lire le reste de cet article »

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Vive la Ré… !


samedi 25 février 2017 par JMD

Antoine Cyvoct. Premier martyr de l’anarchie. Condamné à mort en 1883 puis, gracié, aux travaux forcés à perpétuité. Il a toujours crié son innocence dans l’attentat du restaurant L’Assommoir du théâtre Bellecourt à Lyon le 22 octobre de l’année précédente. 14 ans en Nouvelle Calédonie. Il revient de l’enfer du bagne en 1898 et est accueilli à Marseille par Sébastien Faure, quelques membre de l’équipe du Libertaire … et Alexandre Jacob. Laurent Gallet, a narré cette rencontre il y a quelque temps dans les colonnes du Jacoblog et livré en 2015 dans Machinations et artifices, paru à l’Atelier de Création Libertaire, une incroyable narration de l’histoire de Cyvoct à la suite d’un impressionnant travail de recherche. Et cette quête heuristique se poursuit encore … pour notre plus grand plaisir. Qu’est devenu Cyvoct après son retour ? C’est à Paris, dans l’effervescence de l’affaire Dreyfus, que nous le retrouvons à battre le pavé aux côtés de Charles Malato et d’Urbain Gohier et en train de crier  Vive la Ré… Lire le reste de cet article »

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Boum la bijouterie


samedi 8 octobre 2016 par JMD

Jacques est un commerçant honnête. Ses affaires semblent prospérer. Mais le 7 juillet 1922 la devanture de sa bijouterie sise au 8 de la rue Fontaine à Paris est malencontreusement défoncée par un attelage de chevaux. Jacques n’a pas récupéré tout le contenu de sa boutique portant l’enseigne Floréal. Les voleurs occasionnels sont « activement » recherchés par le commissaire Legrand et ses hommes. Ils ont dû sourire quand ils ont reçu la charge d’enquêter sur cette affaire. Jacques Sautarel ne leur est en effet pas inconnu. Lire le reste de cet article »

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Charles la poucave


samedi 19 mars 2016 par JMD

Le 12 novembre 1902, Armand Chelle, commissaire aux délégations judiciaires de Cayenne se rend à la prison de la ville pour y entendre le forçat matricule 31011 qu’il a arrêté deux jours plus tôt. Celui-ci a tenté de s’évader. Loin de s’enfermer dans un mur de silence et d’opposition à l’Administration Pénitentiaire, le fagot s’avère plutôt loquace au grand étonnement du policier qui réitère ses visites les 17, 21 et 22 de ce mois et une dernière fois le 9 décembre. De toute évidence, l’idée d’un envoi au camp de la Montagne d’Argent effraie le bagnard au plus haut point. Ouvert dès 1852, le chantier forestier, situé sur la commune d’Ouanary, est évacué douze ans plus tard, les hommes punis y tombent comme des mouches : plus de 60% de mortalité enregistrée par exemple pour la seule année 1856 ! Réoccupé partiellement en 1886, on y envoie désormais les incorrigibles, les réfractaires, ceux qui ont tenté d’embrasser la Belle. Alors, le matricule 31011 se met immédiatement à table ; il justifie son « absence illégale » par les mauvais traitements que lui ont infligé ses codétenus mais surtout, révèle par sa délictueuse expérience l’existence d’une Internationale Anarchiste de la Cambriole. Il énonce des faits, il signale des lieux, il donne des noms. Il est coutumier du fait. Quatre mois plus tard, le 22 avril 1903 au petit matin, l’agent Pruvost est tué à Pont Rémy, dans la Somme, par Félix Bour alors qu’il tenté d’arrêter avec son collègue Anquier trois cambrioleurs signalés la veille au soir à Abbeville. Le même jour Alexandre Jacob est arrêté à Airaisne non loin de là. L’instruction en vue du procès de la bande dite « sinistre » commence et, pour le juge Hatté, les révélations guyanaises du forçat 31011 ne manquent pas d’intérêt. Lire le reste de cet article »

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Lettres du bagne : 1914


samedi 22 novembre 2014 par JMD

« Je me sens fondre goutte à goutte. Alors … » Barrabas paraît las, fatigué, épuisé. C’est un véritable mort vivant qui est sorti le 17 juin 1912 des sinistres cachots de l’île Saint Joseph après avoir purgé deux ans et demi de réclusion pour le meurtre du forçat Cappelleti (25 décembre 1908). Depuis, le matricule 34777 accumule les ennuis de santé. Le corps a du mal à suivre et l’esprit alterne d’actives phases d’opposition à l’Administration Pénitentiaire et de longues périodes dépressives. Alexandre Jacob se déclare « complètement schopenhauerisé » le 11 mars 1913 et envisage même mettre fin à ses jours le 19 décembre suivant. Les huit lettres conservées pour l’année 1914 – il en manque au minimum quatre – mettent en avant le même état neurasthénique. Pourtant et lorsqu’il écrit à sa « chère maman », à sa « bien bonne », l’honnête forçat fait preuve d’une double et formidable capacité de résistance. Lire le reste de cet article »

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Barrabas et la 1e Boucherie Mondiale


samedi 27 septembre 2014 par JMD

Dans ses lettres du bagne, Alexandre Jacob évoque peu les évènements de l’actualité. Seule la première guerre mondiale semble retenir son attention. De 1914 à 1918, et même au-delà, l’embrasement de l’Europe lui autorise d’amples réflexions sur la nature humaine. Ce sont ces pensées qui frappent, en 1925, le journaliste Louis Roubaud lorsque ce dernier se laisse convaincre par la mère de Barrabas de lancer une campagne de presse dans les colonnes du Quotidien en faveur de sa libération. Le matricule 34777 sait alors dans ses missives faire preuve de prudence pour éviter les foudres de la censure qui frappe les propos pacifistes ou défaitistes. Mais il se révèle aussi et surtout totalement imperméable au bourrage de crâne hexagonal. Lire le reste de cet article »

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Malato


samedi 16 mars 2013 par JMD

MALATO de CORNET Charles, Armand, Antoine.

Né à Foug (Meurthe-et-Moselle), le 7 septembre 1857 ; mort à Paris le 7 novembre 1938 ; correcteur à la Chambre des Députés ; écrivain ; publiciste ; militant libertaire ; franc-maçon.

Le père de Charles Malato – Antoine Malato de Cornet – était Sicilien ; combattant de la révolution italienne de 1848, il se réfugia à Toul et y épousa une Lorraine (Marie Louise Hennequin). Condamné après la Commune pour sa participation comme capitaine, il fut arrêté en 1874 puis déporté. Sa femme — qui devait y mourir — et son fils Charles, qui abandonna ses études de médecine, l’accompagnèrent en Nouvelle-Calédonie. Charles Malato, qui travaille sur le Caillou comme télégraphiste, fut un des rares, aux côtés de Louise Michel, à soutenir la révolte des Kanaks de 1878. Il revint en juin 1881. Lire le reste de cet article »

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Une évasion


dimanche 22 mai 2011 par JMD

Le livret de présentation du deuxième cd des Écrits de Jacob signale les souvenirs du forçat Mesclon et l’ouvrage du Dr Rousseau comme source pour le morceau L’Évasion. Olivier Cueto, un des Insomniaques, s’est aussi déplacé aux Archives de l’Outre Mer pour y compulser les rapports du bagne. Les minutes du Tribunal Maritime Spécial de Saint Laurent du Maroni viennent en effet confirmer le propos développé dans les ouvrages utilisés. Mais le titre de la saynète ne dévoile, en mettant en avant l’échec de la tentative désespérée de Belle de Joseph Ferrand le 11 octobre 1911,  qu’une partie d’un drame à rebondissements multiples. Le meurtre du forçat Capeletti par Alexandre Jacob et son complice de cambriolages le 25 décembre 1909 aurait pu envoyer les deux hommes à l’échafaud. Lire le reste de cet article »

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Judex buccinum undatum


dimanche 16 janvier 2011 par JMD

La chasse aux propagandistes par le fait, la chasse aux anarchistes tout court, a fait la fortune de nombre d’avocats et hommes de loi hexagonaux en cette fin de XIXe siècle. Parmi ceux-ci, Léon Jules Bulot figure en bonne place dans le peloton des coupeurs de têtes. L’article de Laurent Gallet révèle alors une nécrologie du Torquemada du drapeau noir. Mais le pauvre vieux finit malencontreusement écrasé par un taxi de Paris, une mort saluée par les compagnons en 1922. Lire le reste de cet article »

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Voleur, menteur et Vosgien


samedi 26 juin 2010 par JMD

Nom : Bernard. Prénoms : Charles Nicolas. Profession : voleur. Il est à peu près sûr que le passif du susnommé ne plaide pas en sa faveur lors de son procès aux assises de Nancy le 28 mars 1900. Le Rambuvetais y est jugé pour le vol commis à Rosières aux Salines huit mois plus tôt chez le rentier Marchal. Le larcin avait rapporté quelques 120000 francs en valeurs. Deux des complices se sont fait rapidement pincer, l’un à Paris le 30 juillet 1899, l’autre peu de temps après. De Besançon où il a appris la nouvelle de leur arrestation, Bernard a fui vers la Suisse. C’est à Zürich qu’il est alpagué le 3 décembre, avec sa compagne, le père de celle-ci et une autre femme, par les forces de l’ordre helvètes. Lire le reste de cet article »

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N’ayez pas peur de la liberté !


samedi 23 janvier 2010 par JMD

L\'Anarchie guidant le peupleL’article C’est la liberté qui fait peur, paru dans le premier numéro de L’Agitateur, n’utilise pas de pseudonyme. Le fait est moins anodin qu’il n’y parait. Trois ans après les lois scélérates, les libertaires, par goût et par précaution, n’abandonnent pas la culture de l’anonymat.

Cela n‘empêche pourtant pas certaines signatures d’apparaître dans le journal marseillais. C’est le cas pour l’article L’Inquisition en Espagne reprenant un papier de Charles Malato ; ça l’est encore avec le bordelais Antoine Antignac que l’on retrouve par deux fois dans cette éphémère troisième version. Lire le reste de cet article »

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La garotte et le bâton


samedi 2 janvier 2010 par admin

7 juin 1896 à Barcelone. La procession religieuse du Corpus Christi de Barcelone passe dans la rue Cambio Nuevos. Une bombe explose. Douze morts. Une trentaine de blessés.

L’article du numéro 1 de L’Agitateur, en date du 4 au 19 février 1897, est un des rares traitant de l’actualité internationale. Lire le reste de cet article »

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L’Agitateur et les filles de joie


samedi 28 mars 2009 par JMD

Le miché sérieux, dessin paru dans Le Crapouillot, septembre 1939C’est par l’écrit que la Jeunesse Internationale de Marseille tente en 1897 de faire connaître son combat et d’attirer à elle nombre de compagnons. Mais L’Agitateur, troisième série, ne connaît que deux numéros.  Cela n’en montre pas moins dans cette ville un mouvement libertaire des plus actifs, contrairement à l’échec sous-tendu par l’étude de Mme Goutalier dans le buletin n°6 du CIRA Marseille (1970-1971). Si le nom d’Alexandre Jacob n’apparaît pas dans ces deux numéros de L’Agitateur, cela n’a rien d’étonnant. L’anonymat constitue une pratique courante dans la presse anarchiste. La plupart des quelques quarante articles présents dans les deux numéros portent une signature. Un grand nombre d’entre elles ne sont en fait que des pseudonymes. Certaines sont connues : Malato, Antignac, etc… Mais nous ne savons pas qui est Pertuis signant l’article sur « la femme de joie » dans le n°2 en date du 18 février au 2 mars. Lire le reste de cet article »

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L’Agitateur


vendredi 23 mai 2008 par JMD

manchette de l\'AgitateurUne note de police rapportant la soirée anarchiste du 25 décembre 1896 à la brasserie Noailles fait état de la parution à Marseille d’un nouveau journal anarchiste. Lors de cette réunion : « Jules Cheylan déclare que le but du concert est de trouver des adhérents pour fonder un journal, L’Agitateur, dont le besoin s’impose et il engage l’assistance à acheter des brochures anarchistes et l’Almanach du Père Peinard en vente dans la salle ». Lire le reste de cet article »

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Fabrication d’explosifs


samedi 17 mai 2008 par JMD

Alexandre Jacob à 17 ansLa première arrestation d’Alexandre Jacob, durant l’été 1897,  n’est certainement pas le fruit d’une simple dénonciation. C’est pourtant ce que suggèrent Sergent, Thomas et Caruchet. C’est aussi l’avis bien des années plus tard de l’intéressé lui-même. Nous pensons pourtant l’affaire plus complexe qu’il n’y parait. Si les lois scélérates stoppent les ardeurs terroristes en France, le phantasme du drapeau noir perdure et le climat d’insécurité internationale (assassinat de Canovas del Castillo en Espagne) a vite fait de remettre la chasse aux anarchistes à l’ordre du jour. Lire le reste de cet article »

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