Articles taggés avec ‘Le Figaro’

Quand on jugeait les anarchistes


samedi 7 mai 2016 par JMD

Le titre de l’ouvrage était alléchant, la première de couverture joliment faite et l’idée originale. En publiant les chroniques judiciaires d’Albert Bataille, les éditions de La Louve offraient au public un aspect trop rapidement abordé de l’histoire de l’anarchie. Les articles du journaliste au Figaro vous font entrer dans la salle d’audience et vous allez assister aux procès des poseurs de bombe mais aussi à ceux des théoriciens de la cause libertaire. Vous naviguerez en eaux troubles, le drapeau noir flottant, les marins sont connus en cette fin de XIXe siècle. Ils se nomment Ravachol, Henry, Caserio mais aussi Michel, Fénéon, Faure ou Grave et ils défrayent la chronique judiciaire. Vous allez découvrir, nous dit finalement le préfacier de cette chose décevante, un monde inconnu. A moins que ce ne soit le contraire. Le livre n’est pas si décevant que cela, c’est l’appareil critique qui manque de profondeur et verse dans les stéréotypes les plus éculés : l’anarchie lié au nihilisme russe, des terroristes agissant en réseau ou encore ayant mal digéré d’ardues doctrines sociales, le tout se noyant dans un manichéisme de bas étage. Lire le reste de cet article »

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Bagne et bagnards


samedi 29 novembre 2014 par JMD

Pierre Desclaux (1885-1961) a utilisé de nombreux pseudonymes (Pierre Barbance, Jean Frick, Georges Jardin, Tommy, Sylvio Pelliculo, etc.) pour exercer ses talents d’écrivain et de journaliste. Il nous montre à voir le monde édifiant du crime dans ses Dix ans avec les bandits. Le livre est publié aux éditions toulousaines du Hublot en 1946. L’auteur semble connaitre son sujet. Et pour cause ! Après avoir collaboré à de nombreuses feuilles, dont Le Figaro et Gil Blas, et avoir été scénariste des Pieds Nickelés de 1921 à 1924, il dirige la revue Mon Ciné au début des années 1930 avant de devenir rédacteur en chef de Police Magazine à la fin de cette décennie. Il signe d’ailleurs en décembre 1938 deux articles consacrés aux relégués et au dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré. En toute logique, le monde du bagne apparait dans les chapitre II et III de son ouvrage. Lire le reste de cet article »

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Procès Pini : revue de presse


samedi 12 octobre 2013 par JMD

La presse s’est massée pendant deux jours dans la salle d’audiences de la cour d’assisses de la Seine pour voir le phénomène. Mais, dans le cadre de l’insécurité et de la xénophobie galopantes, l’anarchisme de Vittorio Pini ne pouvait constituer qu’une des toiles de fond d’une scénographie orchestrées d’avance. Certes un peu plus relevé que la moyenne, il s’agit tout de même d’un fait divers que relatent Le Petit Journal, Le Temps, Gil Blas, Le Figaro ou encore l’Echo de Paris. Et que le voleur soit un Italien, affublé de seconds couteaux belges, constitue forcément une circonstance aggravante même si les chroniqueurs judiciaires se plaisent à relever l’accent transalpin de l’accusé. Le voleur se voit ainsi affublé  de nombreux stéréotypes permettant à son procès de virer parfois à la drôlerie de ces tordantes pièces de la commedia dell’arte, « ce qui a doucement égayé l’auditoire ». La morale libérale et républicaine étant sauve, il est écrit que le principal acteur s’enveloppant derrière une facile excuse politique doit être condamné à la fin et que le lecteur doit, en 1889, en avoir pour les quelques sous déboursés. Lire le reste de cet article »

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Les Morts sont tous de braves types


dimanche 15 janvier 2012 par JMD

Bernard ThomasIl est des pratiques étonnantes en matière de nécrologie tel le florilège d’enthousiasme débordant et de beurre littéraire dégoulinant devant l’œuvre impérissable du trépassé, encore plus débordant et dégoulinant quand le dit défunt est un tant soit peu renommé. Enthousiasme n’est pas le bon mot. Pourtant c’est réellement ce qu’ironise Brassens dans sa chanson Le Temps passé. De la nécrologie on a vite fait de changer de registre et le propos élégiaque tourne le plus souvent, dans la presse amie que le dit renommé avait savamment fréquentée, à la plus candide, la plus sotte,  la plus burlesque des hagiographies. Bernard Thomas vient de nous quitter et, le temps ne faisant rien à l’affaire, en matière d’historiographie s’entend, il est fort à parier que cet « anar rigolard », que cet « homme bon. Généreux, attentif aux autres, soucieux de ses lecteurs » et reconnu même par une presse à priori ennemie (ultime consécration), que ce « journaliste engagé » ne devinsse référence officielle en matière d’histoire de l’illégalisme anarchiste. Car, feu le bougre, dont nous ne pouvons nier le soutien actif à l’anarchie à une époque aujourd’hui révolue, avait la prétention de commettre des études à l’indéniable succès d’estime et de librairie et dont la « minutie » de recherche « relève plutôt d’une thèse universitaire sans en avoir l’ennui ». L’égotique propos, datant du 11 août 1998, est de l’auteur lui-même. Lire le reste de cet article »

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Connaissez-vous Arsène Lupin ?


samedi 7 mai 2011 par JMD

Lupinose pour un champion. Si le jeu possède son utilité sociale quand il est pratiqué collectivement, le questionnaire permet de mesurer un niveau individuel de savoir. Inséparable du développement de la presse nationale ou thématique, les quizz en tout genre fleurissent pour égayer la lecture forcément plus austère de tel ou tel papier ; par exemple, sur l’histoire du crime ou encore sur celle du gentleman cambrioleur. Et le résultat de tomber. Imparable. Vous êtes assurément atteints de lupinose lorsque que vous lisez Historia ou Le Figaro. Dis-moi ce que tu réponds et je te dirais ton degré d’affliction. Car si vous connaissez Arsène Lupin, si le monde des bandits n’a plus de secret pour vous, il n’est pas sûr en revanche que vous maîtrisiez la geste jacobienne. Lire le reste de cet article »

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Le procès d’Amiens 2è partie


dimanche 27 février 2011 par JMD

Dans cette deuxième partie du procès d’Amiens, les comédiens amateurs de l’équipe de L’insomniaque poursuivent leur relation de la comédie judiciaire et dramatique, dans laquelle Alexandre Jacob joue le premier rôle. Ses diatribes contre la noblesse, le clergé, la rente et les militaires prouvent quoi qu’en ait pu dire la presse bourgeoise de l’époque, à l’image d’Henri Varennes dans Le Figaro, que l’on peut bien être anarchiste « quand on s’appelle Marius, qu’on a dans la voix, dans l’allure, dans le geste, la gaité méridionale et un besoin débordant de rigolade » (14 mars 1905). Lire le reste de cet article »

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Lupinose non ! Figaro ? Non plus !


mardi 18 mai 2010 par JMD

Si la sagesse vient  – comme le dit l’adage – avec l’écoulement de ses printemps, il est à peu près certain qu’elle ne frappe pas à toutes les portes. Ou encore que l’on peut aisément s’en passer quand on est nommé directeur de publication. Vu dans Le Figaro.fr, rubrique : Sélection. Ainsi dans La Bibliothèque de Jean, où les livres coûtent la pas très modique somme de 14€90,  peut-on retrouver « les chefs d’œuvre de la littérature française » que Jean a sélectionnés pour vous. Et parmi le fleuron littéraire hexagonal : les tribulations d’un gentleman cambrioleur. Lire le reste de cet article »

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A Biribi, c’est en Afrique


dimanche 25 octobre 2009 par JMD

L’imaginaire collectif se construit sur le mode binaire. Binaire et le plus fréquemment manichéen. Le bien et le mal s’incarnent de la sorte au travers de personnages historiques devenu mythiques. Il est également des lieux qui peuvent susciter les uns le rêve chimérique d’une vie meilleure, les autres, à l’opposé, le trouble, l’angoisse et l’inquiétude, et qui éveillent finalement l’effroi. Institutionnalisés ces espaces constituent une espèce de ciment social engendrés par l’effet de peur. De fait, si le paradis terrestre peut se trouver dans quelques vertes contrées, l’enfer existe bel et bien ici bas dans sa vocation d’éloignement et d’élimination des mauvais sujets sociaux. Lire le reste de cet article »

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Le marronnier et la marmite


dimanche 19 juillet 2009 par JMD

Promotion estivale sur France Culture. L’émission Les lundis de l’histoire du 13 juillet 2009, dans sa troisième partie, permet à l’historien étasunien John Merriman de présenter son dernier titre : The  dynamite club. How a bombing in fin-de-siècle Paris ignited the age of modern terror, « dont la traduction française paraîtra en septembre 2009 chez Tallandier » dixit le site internet de la dite radio de service public. Promotion estivale à Libération. 9 juillet 2009. L’article de Dominique Kalifa, auteur d’un récent et excellent Biribi sur les bagnes militaires français, nous fait découvrir le nouveau livre de l’universitaire nord américain John Merriman : Dynamite Club. L’invention du terrorisme moderne à Paris. L’étude historique de 256 pages de ce spécialiste du XIXe siècle français a été traduite de l’anglais plus vite que prévu semble-t’il par Emmanuel Lyasse.  Promotion estivale un jour plus tard dans les colonnes du Monde des Livres. L’article de Jean Birnbaum fait l’éloge du travail de chercheur américain John Merriman et du volume qui en découle : Dynamite Club. L’invention du terrorisme moderne à Paris. Le lecteur pourra se l’offrir pour la modique somme de 20 €. Lire le reste de cet article »

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