Articles taggés avec ‘crime’

Un Médecin au bagne chapitre 11


samedi 28 janvier 2017 par JMD

Rénovation pénitentiaire ? Parce qu’il est le dernier maillon d’une longue chaîne répressive qui a pour but l’éloignement, l’éviction ou plutôt l’élimination du criminel, le bagne ne pouvait aboutir qu’à un échec patent. Et si, dès sa création en 1854, il a su résister aux nombreuses critiques, c’est bien qu’il correspond parfaitement aux principes de préservation sociale et d’exemplarité qui fondent le système pénal français. Louis Rousseau s’attache alors à montrer dans le dernier chapitre de son ouvrage une organisation d’ensemble régie par la loi du talion. Le délinquant doit alors souffrir et faire repentance. Lire le reste de cet article »

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Un médecin au bagne chapitre 1


samedi 16 janvier 2016 par JMD

Un médecin au bagne, Louis Rouseau, ed. Fleury, 1930Le chapitre I du livre du docteur Louis Rousseau aborde l’histoire de la transportation et l’étude des différents textes de lois qui régissent le bagne. L’apport d’Alexandre Jacob apparait primordial, du fait d’une connaissance encyclopédique en matière de criminologie, acquise tout au long de sa détention. Dix-sept pages sont ainsi consacrées aux décrets du 18 septembre 1925 qui clôturent ce chapitre. Ces décrets n’induisent que quelques adoucissements alors que l’on aurait pu croire à la suite d’une forte campagne médiatique à une réforme totale de l’institution bagne. Louis Rousseau note pourtant quelques suppressions comme celle de la règle du silence absolu pendant les heures de repos, celle de la mise aux fers (ou boucle) ou celle de la punition du cachot. Le médecin relève aussi la mise à disposition d’un hamac pour toutes les classes de forçats ainsi que la réintroduction du travail salarié. Mais l’emploi de ce pécule est déterminé par décret du gouverneur de la Guyane. Les forçats libérés et astreints à résidence ne doivent plus désormais répondre qu’à un seul appel annuel. Ils ne sont plus en outre cantonnés à Saint Jean du Maroni. En prenant par exemple l’aggravation effective de la peine de réclusion prononcée par le TMS (Tribunal Maritime Spécial), le médecin s’interroge en fin de compte sur l’efficacité réelle de ces décrets : « Mais s’agit-il de conquêtes bien définitives ? Nous verrons combien il est difficile d’extirper de la pratique pénitentiaire les vieilles habitudes de répression ». Il est alors écrit que le législateur a enfanté et conforté un broyeur de vies punies. C’est cette machine que dessine Jacob pour illustrer le propos de son ami, médecin au bagne. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Alain Denizet


samedi 10 octobre 2015 par JMD

Avril 1901. Cinq gamins assassinés, un père accusé qui n’a de cesse de clamer son innocence,  Alain Denizet ne nous raconte pas simplement et seulement un fait divers rarissime dans les annales judiciaires ; il fait bien plus que cela. Ce n’est pas un polar. L’affaire Brierre, livre paru aux Editions de la Bisquine en mars dernier, est un de ces ouvrages d’histoire que l’on a du mal à refermer tant le plaisir de la lecture vous prend dès les premières lignes. Vous allez plonger dans cette France de la Belle Epoque qui s’industrialise et s’urbanise et qui surtout, à peu de frais, va chercher l’exotisme et le frisson dans les feuilles à cinq sous.

Corancez est un petit village d’Eure et Loir ; l’horreur du crime qui y est commis, parait pourtant si lointaine et si proche à la fois. Il soulève l’opinion publique et emballe la machine médiatique. Alors, sources à l’appui, patiemment, Alain Denizet démêle les fils d’une histoire complexe aux multiples rebondissements, met en relief les enjeux et l’écho d’un évènement qui dépasse largement la cadre bucolique troublé d’un coin de campagne. Comme Dreyfus – certains ont pu faire le rapprochement – Brierre est envoyé au bagne mais, contrairement au capitaine, il y finira sa triste vie, espérant en vain la révision de son procès. Lire le reste de cet article »

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A paraître chez Nada !


dimanche 8 mars 2015 par JMD

Voleur et anarchiste
Alexandre Marius Jacob

par Jean-Marc Delpech

4e de couverture :

La criminalité, en ce début de XXe siècle, augmenterait dans des proportions inquiétantes. La France a peur et la Belle Époque n’est qu’une façade. Devant, une bourgeoisie arrogante et triomphante. Derrière, la masse des traîne-misère et l’ordre répressif. Pas bouger le pauvre ! Sinon prison, bagne, échafaud. Le droit de vivre ? Il ne se mendie pas pour le cambrioleur Alexandre Jacob (1879-1954). Le droit de vivre ? Il se prend, nom d’une pince monseigneur ! Avec lui, le vol se pratique de manière industrielle et la rapine devient politique : Travailleurs de la nuit, maison anarchiste fondée en 1900. Mais l’honnête entrepreneur de démolition sociale va payer très cher ses atteintes à la propriété.

Nada éditions

ISBN : 9791092457087
200 p. – 13 x 19,5 cm –
16,00€

sortie prévue : fin avril 2015

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Aphorisme du Zoo 25


vendredi 16 août 2013 par JMD

Il est même dommage que tu n’appartiennes pas au sexe fort ; car si tu étais homme, tu aurais pu être nommée juré et envoyer au bagne les pauvres bougres qui, poussés par la nécessité, se permettent de voler le bien d’autrui.

Saint Martin de Ré, 05 novembre 1905

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Portrait lombrosien


samedi 10 novembre 2012 par JMD

Germinal, n°11, 19-25 mars 1905Alexandre Jacob présente-t-il les caractéristiques du criminel classique ? La réponse à la question posée, et largement reprise dans la presse, ne laisse aucun doute à ce sujet. Car il y va du stéréotype. Les stigmates de la délinquance doivent se retrouver aisément dans le portrait physique que le journaliste aime à décrire de l’anarchiste cambrioleur. Jacob serait ainsi la reproduction parfaite et concrète des principes lombrosiens. La description physique du voleur accentue et aggrave ensuite la longue énumération des délits jugés à Amiens. Car les crimes d’Alexandre Jacob ne peuvent que relever du droit commun. Il semble hors de question de voir un quelconque acte politique minimisant de fait les délits jugés et l’insécurité constamment dénoncée. En désignant Alexandre Jacob comme un microbe menaçant la santé du corps social, la presse ne fait que reproduire cette idée du criminel-né tout en renforçant la fascination que le lecteur peut alors éprouver. A la crainte, à l’horreur et à la réprobation morale doit se mêler un sentiment équivoque où la curiosité se teinte d’un voyeurisme malsain. Si l’accusé étonne, surprend et présente des aspects sympathiques, il convient de le replacer dans la norme du délit de faciès. Le n°11 du journal libertaire Germinal est entièrement consacré au procès d’Amiens. Parmi les nombreux articles soutenant l’honnête cambrioleur et ses co-accusés, la feuille antiautoritaire reproduit un billet de l’agence Havas que l’on retrouve aussi encore dans le journal L’Aurore en date du 10 mars 1905.  Mais la description du principal accusé ne poursuit bien évidemment pas le même but. Là, chez les anarchistes, c’est le pourfendeur du capital, le valeureux protecteur des exploités, le champion du droit de vivre qui ne se mendie pas, qui est mis en valeur. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Jean Contrucci


samedi 13 octobre 2012 par JMD

Jean Contrucci est journaliste. Il écrit aussi des romans policiers pour tous, même ceux vivant au-dessus du 45e parallèle, qui, comme chacun sait, passe par Valence. Mais nous ne vous révèlerons ni Le secret du docteur Danglars, ni même la solution de L’Enigme de la Blancarde, et encore moins le nom du coupable du Double crime de la rue Bleue. Les intrigues sorties de son imagination vous plongeront avec délectation dans les Nouveaux mystères de Marseille. L’auteur insuffle un air frais, venu du Sud, au roman populaire. Cette série, faite de dix histoires qui dépassent largement le cadre du polar régional, se clôt en 2011 avec Le Somnambule de la villa aux loups. Elle vous permettra de faire connaissance avec une galerie de personnages, tous aussi singuliers les uns que les autres et évoluant dans la cité phocéenne à la fin du XIXe siècle. C’est la ville de l’honnête cambrioleur qui prend forme. C’est aussi celle de Raoul Signoret, chroniqueur judiciaire au Petit Provençal, et de son oncle Eugène Baruteau, chef des flics du cru. Je suis de Marseille et je m’en vante, dit l’honnête cambrioleur par bravade en 1905. On comprend mieux pourquoi avec Jean Contrucci qui a bien voulu se soumettre aux dix questions du Jacoblog. Dix petites questions sur le roman policier, sur le Marseille du XIXe siècle et, bien sûr, sur cet illégaliste anarchiste qu’il affectionne et qui serait une espèce de voleur volé par un autre écrivain, celui-là nettement plus septentrional. Lire le reste de cet article »

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Anars bagnards 7


dimanche 24 juillet 2011 par JMD

Où il est montré que les lois scélérates de 1893-1894 ont permis de dresser un panel de 33 anars bagnards dont on trouvera une prosopographie complète dans les lignes qui suivent. 7e épisode.

B/ La répression de l’acte anarchiste

Les actes criminels perpétrés sous forme d’attentats en 1892/1894 au nom de l’anarchisme ont suscité une vague de panique, qui, par amalgame, a touché le mouvement anarchiste dans son intégralité. En effet, l’ensemble des mesures que nous évoquerons par la suite semblent démontrer sans équivoque qu’une réelle volonté d’anéantir la « secte anarchiste » se soit exprimée. Lire le reste de cet article »

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Anars bagnards 2


samedi 9 juillet 2011 par JMD

Où il est écrit que la Gueuse perfectionne le système éliminatoire à la française … Vive la République ! 2e épisode.

CHAPITRE 2

LA TROISIEME REPUBLIQUE : UNE POLITIQUE PENALE

D’EVICTION ET D’EXTINCTION

Si elle s’inscrit dans la continuité des politiques menées par les régimes précédents, l’action globale de la IIIème république dans le domaine pénal va se renforcer. Ainsi la colonisation pénitentiaire introduite tout d’abord par Louis Napoléon Bonaparte est maintenue dans ses principes et ses objectifs. Mais, de nouvelles catégories de peines sont mises en place, s’appuyant sur un quadrillage policier de plus en plus efficace, qui soulignent de façon incontestable le désir d’évincer et d’anéantir toute une catégorie de la population qui représente « une menace pour la société normale. »[1] Lire le reste de cet article »

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Universalienne lupinose


jeudi 5 mai 2011 par JMD

L’historien démêle par définition les fils du passé et la tâche n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. Car étroite est la marge entre la perception du fait et le fait lui-même. Car facile est le stéréotype. Car la démarche révisionniste n’écrase pas forcément l’imagerie traditionnelle quand la déformation a prise dans le réel. Si, longtemps, certains ont eu la chance de se lever de bonne heure, plus longtemps encore la barbe de Carolus Magnus, créateur de l’école formatrice et non émancipatrice, resta joliment fleurie. A Epinal comme dans le reste de l’hexagone, l’idée d’une France fièrement résistante demeure tenace. On sait fort heureusement aujourd’hui que peu nombreux partirent en août 1914 la fleur au fusil. Peu vers Berlin et encore moins une bonne centaine d’année plus tôt suivirent, le cœur altier, le tyran corse à l’assaut des steppes russes. Jean Tulard est justement spécialiste du fait napoléonien mais ce n’est pas à ce titre qu’il intègre la galaxie des victimes de la lupinose. Lire le reste de cet article »

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Pensées d’Août 26


jeudi 26 août 2010 par JMD

Vous tous, gendarmes, avocats, législateurs, gardiens de prison, policiers, magistrats, huissiers, etc., vous tous que je classe parmi les « stercoraires », insectes parasites dont l’asticot est un représentant du genre ; vous tous qui ne pouvez subsister que dans une société où les délits, les crimes sont fatals, oubliez-vous que sans des bandits comme moi, les honnêtes gens comme vous ne pourraient vivre ?

Souvenirs d’un révolté, 1905

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Pensées d’Août 25


mercredi 25 août 2010 par JMD


Le crime des crimes c’est la guerre elle-même. Qu’on la supprime !

Lettre ouverte à Georges Arnaud, 1954

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Pensées d’Août 13


vendredi 13 août 2010 par JMD

Dans une société comme la notre, ancrée sur le vol et dont le profit, le gain, la soif de richesse et du pouvoir sont le moteur, il est fatal que la fraude, le vol, le crime soient à l’honneur.

Lettre ouverte à Georges Arnaud, 1954

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JURY (Encyclopédie Anarchiste, Paul Morel)


dimanche 30 mai 2010 par JMD

(Organisation et historique). Le coupable, en cas de flagrant délit, est traduit devant le tribunal correctionnel par voie de citation directe. Sinon, il est déféré au juge d’instruction, en qualité d’inculpé. Si l’instruction est close par une ordonnance de renvoi en police correctionnelle, les charges paraissant suffisantes, le présumé coupable comparaît en qualité de prévenu. Si l’ordonnance de renvoi établit une présomption de crime et non de délit, le dossier est transmis à la chambre des mises en accusation qui renvoie le présumé coupable, en cas de charges suffisantes, devant la cour d’assises. Lire le reste de cet article »

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Pauvre Sylvain


jeudi 20 mai 2010 par JMD

Mercredi 30 avril 2009 (supposons que ce soit la bonne année même s’il peut en être autrement vu que cela n’est pas précisé) Sylvain vient tout juste de terminer son mail sur le forum du site web : Ancêtres, le portail thématique. Il est bientôt dix heures. De toute évidence, le petit Sylvain est passionné par les grands criminels. Il est l’initiateur du topic sur ce sujet. Mais le petit Sylvain, pour qui la notion de crime recouvre les atteintes aux lois naturelles ou sociales (donc le vol et la rapine), a vite fait d’amalgamer anarchie et faits divers. Lire le reste de cet article »

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