Articles taggés avec ‘îles du Salut’

La recette de la cervelle


samedi 30 avril 2011 par JMD

cervelle humaineLe livret de présentation du deuxième cd des Ecrits en 1995 précise, non sans un certain humour, à propos de La recette de la cervelle que « Jacob raconta à Alain Sergent cette savoureuse anecdote » que l’on peut aussi retrouver par deux fois sous la plume d’Alexis Danan. Le journaliste, auteur en 1937 de Cayenne, rappelle la scène anthropophage dans Le crépuscule du justicier, article paru dans Franc-tireur le 03 août 1954, peu de temps avant le suicide de Jacob. Il l’évoque encore dans son livre de souvenirs L’épée du scandale (Robert Laffont, 1961). Mais dans le premier papier ce n’est pas le matricule 34777 qui fait manger de la cervelle de détenu aux agents de la Tentiaire mais le forçat Lambert. Dans sa deuxième version, Danan précise que Jacob est bel et bien l’auteur de cette vengeance tragi-comique tout en n’oubliant pas d’indiquer que le fameux plat était beurré et persillée ! Lire le reste de cet article »

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Murs murs de la mort


samedi 11 décembre 2010 par JMD

Archéopages est une revue devenue trimestrielle bien après sa création en 2000. Elle informe les acteurs de l’archéologie préventive, pour la si peu modique somme de 20€00, des résultats de leurs recherches et de leurs activités. Publié par la Documentation Française, le magazine est associé à l’INRAP et, dans son numéro 25 du mois d’avril 2009, il permet à Marie Pascale Mallé, auteure de plusieurs ouvrages sur la Guyane, de se pencher sur l’histoire de la colonie pénitentiaire entrevue par le prisme de son architecture. Dans ce long et fort instructif papier, elle révèle une volonté délibérée d’exclusion qui se concrétise dans l’organisation même des bâtiments et locaux de l’AP. Car, très vite, l’idée positiviste de l’amendement des criminels par le travail et la colonisation cède la place à tout un système éliminatoire. Ce n’est plus alors un lieu de vie qui est ici décrit. Lire le reste de cet article »

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Les tatouages de l’Oncle


samedi 8 mai 2010 par JMD

Dans son étude sur la Terre de grande punition, Michel Pierre signale le grand nombre de bagnards tatoués et, malgré l’interdiction réglementaire de cet usage, « il est rare de rencontrer un forçat  qui ne porte point sur le corps quelques dessins ou devises » . Barrabas, matricule 34777 fait figure d’exception. Le forçat sait se jouer des règlements et faire inscrire sa vie, ses pensées, son œuvre sur le corps.

Albert Londres consacre tout un chapitre en 1923 à cette véritable « littérature de tatoués » qui, comme les foires aux monstres dans les fêtes foraines, suscitent un certain voyeurisme malsain chez nombre de reporters venus chercher le scoop en Guyane. Certains peuvent y voir une confirmation de la très hypothétique justesse des thèses du médecin italien Lombroso sur l’homme criminel qui porterait sur lui les stigmates de ses crimes passés et à venir. Lire le reste de cet article »

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Un ami parfait


dimanche 11 avril 2010 par JMD

Jacob incarne la tension de l’homme vers l’authenticité. C’est ce qu’écrit Robert Passas en septembre 1954 sur son ami parfait dans l’article nécrologique du numéro 71 de Défense de l’Homme. Mais il dit encore dans ce papier ne pas vouloir retracer en quelques lignes l’épopée de l’honnête cambrioleur, considéré comme le meilleur des hommes, laissant ce soin à d’autres. Pourtant l’instituteur drômois, bien des années plus tard, narre dans son journal intime la vie de cet anarchiste racé. Lire le reste de cet article »

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Michael und Alexandré-Marius : 3e partie


samedi 20 mars 2010 par JMD

Un forçat dessiné en 1928 par Georges JauneauDans cette dernière partie de la brochure, Die Lebens-geschichte eines anarchistichen Diebes, Michael Halfbrodt nous narre le bagne de Barrabas et son retour en métropole. Pas de nouveauté à l’horizon de l’historiographie jacobienne si ce n’est, nous l’avons déjà dit, le souvenir de Léo Malet, créateur de Nestor Burma, sur l’honnête cambrioleur en retraite. Nous trouverons en revanche beaucoup d’erreurs sur la Guyane et sur la vie du vieux Marius, marchand forain dans le Berry, oppressé par la capitale. Lire le reste de cet article »

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De Paul à Sophie en passant par Guillaume


mercredi 18 novembre 2009 par JMD

Ce n’était certes pas l’affluence du Grand Soir même si « dans l’amphithéâtre du lycée Jules Ferry, le public se plait toujours à découvrir les conférences Budé ». Malgré tout, nous pouvons constater la qualité des questions posées par un auditoire composé d’une trentaine de personnes. Des questions sur Biribi, sur les femmes au bagne, sur les cachots de Saint Joseph, sur les souvenirs du bagne de Roussenq, réédités par Libertalia … L’article du journal local, rendant compte de la conférence Budé à Saint Dié vendredi dernier, ne dit néanmoins pas notre volonté de démontrer un univers concentrationnaire précurseur des goulags et autres camps de concentration, un des aspects certainement pas positif de la colonisation à la française. L’Inco a vécu cela. Où il est écrit aussi que les malheurs de Paul précèdent ceux de Sophie. Lire le reste de cet article »

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Nach Berlin ?


samedi 10 octobre 2009 par JMD

Un forçat dessiné en 1928 par Georges JauneauIles du Salut, 11 septembre 1915. Barrabas écrit au ministre des Colonies. Dans cette longue missive, il vante l’apport, positif selon lui, que constituerait l’emploi des transportés dans les combats contre le Reich allemand. Prévu rapide, le conflit européen s’enlise dans les tranchées et se mondialise. Le poilu n’ira pas décrocher les lauriers de la victoire à Berlin. Dans la lointaine Guyane, certains bagnards imaginent pouvoir gagner leur régénération et leur liberté en boutant, germanophobie oblige, la sale race tudesque hors de la très française Alsace. Lire le reste de cet article »

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Roussenq l’inco


samedi 19 septembre 2009 par JMD

Paul Roussenq après sa libérationGare aux faux pas ! Effet papillon ou théorie des dominos peu importe. Un fatal battement d’ailes ou un malencontreux écart qui fait basculer une des pièces du jeu. L’effet papillon à la mode Roussenq, c’est un quignon de pain. Oui, un simple bout de pain dur peut vous pourrir la vie ! Le jeune plouc du Midi aurait du le savoir. Foutu caractère ! L’Inco est né le 18 septembre 1885. La vigne a ses prolos à Saint Gilles du Gard. Les Roussenq en font partie. Lire le reste de cet article »

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Révolte d’anarchistes en Guyane


samedi 25 avril 2009 par JMD

Révolte d\'anarchistes en Guyane, Le Petit Journal, 16 décembre 1894Même spontanée, la mythique révolte des 21/22 octobre 1894 doit être considérée comme un indicateur d’une résistance  anarchiste à cette institution totale qu’est le bagne. Résistance qui peut aller jusqu’à la mort. C’est d’ailleurs le seul mouvement d’opposition violente et collective que connaît la colonie pénitentiaire durant toute son existence. Liard-Courtois arrive aux îles du Salut après ces évènements qui voient le décès de 4 surveillants et de 12 forçats, parmi lesquels 10 anarchistes. Clément Duval, lui, se trouve sur l’île Royale lorsque, sur l’île Saint Joseph, l’émeute éclate.

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Arthur le voleur


samedi 28 février 2009 par JMD

Arthur Roques, Marie et Julia Vors vers 1900Arthur Benjamin Roques est un voleur. Né de père inconnu. Montpellier, 24 juillet 1852. L’Empire, deuxième du nom, n’a pas encore été proclamé : « Je suis venu au monde sans ami et sans parents » écrit l’intéressé dans un poème en 1902. La mère ne veut pas non plus du rejeton. A moins que Marguerite Roques, 20 ans, placée dans une famille bourgeoise de l’Hérault, ne puisse prendre avec elle le petit bâtard. On a connu meilleur départ dans la vie. Portrait à la Zola. Epoque où le naturalisme littéraire fait ses choux gras du déterminisme social. Arthur Roques aurait pu choisir de vendre des cartes postales et aussi des crayons. Il est un voleur potentiel, un casier judiciaire à charger.

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Enfermés


dimanche 25 janvier 2009 par JMD

cellule 1Les photographies des îles du Salut que notre ami internaute Eric nous a transmises,  nous permettent d’approfondir notre périple sur l’archipel … et de rentrer dans la prison de la prison : le cachot et la réclusion. Les condamnations à la cellule et au cachot peuvent atteindre deux mois ; elles sont prononcées par les commissions disciplinaires de chaque pénitencier. Lire le reste de cet article »

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Avec vue sur la mer


dimanche 11 janvier 2009 par JMD

En route vers les îlesNous évoquions dans notre article en date du 3 mai dernier la Vision des îles du Salut qu’ont pu nous transmettre les écrits de journalistes, les souvenirs de bagnards et le livre du Docteur rousseau. L’impression première d’enchantement « était loin d’être dantesque » pour reprendre l’expression de Paul Roussenq dans L’Enfer du bagne. Mais « les îles sont la terreur des forçats » nous dit Albert Londres en 1923. Lire le reste de cet article »

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Paradis Air Line aux îles du Salut


dimanche 4 janvier 2009 par JMD

Thierry Guittard, illustration de La vie des forçats, Libertalia, 2008Où sommes nous ?Mêmes les anges meurent aux îles du Salut alors qu’ils accompagnaient leur gaffe de père. Ils reposent à côté des surveillants et autres agents de l’AP, passés de vie à trépas sur les trois cailloux. Un cimetière leur est réservé sur l’île Royale. Repos éternel et vue garantie sur ce paradis dont « les hommes ont fait un enfer » (Mireille Maroger, Bagne, 1937). Lire le reste de cet article »

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Joyeux anniversaire Yvonne !


dimanche 26 octobre 2008 par JMD

Arthur Roques au bagneArthur Roques, poème pour les 10 ans d\'Yvonne, 191016 avril 1910,  Yvonne Marie Vors fête ses dix printemps. Julia, sa mère, et Marie, sa grand-mère, s’occupent seules de la fillette et d’Olga, sa cadette. Père absent pour cause de force majeure. Filles de bagnard ! La dernière fois qu’elles l’ont vu, Yvonne avait deux ans et demi et Olga à peine dix-sept mois. C’était à la prison de Saintes. Ce n’est qu’avec le convoi de l’été 1903 qu’Arthur Roques arrive en Guyane. Lire le reste de cet article »

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La nécro du ML


samedi 25 octobre 2008 par JMD

dernière photographie de JacobLe n°1, en octobre 1954, du Monde Libertaire ne fait qu’annoncer la mort d’Alexandre Jacob. Notons que le journal ne le prénomme pas Marius. Le mois suivant, l’organe de la Fédération Anarchiste reconstituée ouvre ses colonnes à l’auteur de Cayenne, 1934, pour dresser le portrait de l’honnête cambrioleur. Plus qu’une simple nécrologie, le texte d’Alexis Danan verse dans une véritable hagiographie. Les mots s’articulent autour d’une astucieuse et malicieuse comparaison christique dans laquelle les vies, les gestes et la pensée de l’illégaliste Jacob l’emportent nettement sur celle du Nazaréen. Car, là où l’un, le crucifié, faisait fi du pouvoir terrestre en place pour poser les bases d’une secte qui allait, des millénaires durant, décerveler des milliards de crédules ; l’autre, le voleur, le bagnard, remettait en cause, à son humble niveau l’essence même de tout pouvoir, qu’il soit spirituel ou temporel. Lire le reste de cet article »

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