Articles taggés avec ‘guillotine sèche’

Une révolte au bagne


samedi 15 février 2014 par JMD

Marianne Enckell

Gavroche n°50, mars-avril 1990

UNE RÉVOLTE AU BAGNE

Le récent ouvrage de Michel Pierre, Le Dernier Exil, histoire des bagnes et des forçats (Découvertes Gallimard, 1989) est une compilation large, et lar­gement illustrée, de la mince littérature existant sur les bagnes français. On peut s’étonner de la désorganisation et de l’approximation de la bibliographie (ordre, dates et lieux d’édition fantai­sistes, absence de quelques «clas­siques») et de la chronologie. C’est notamment à partir d’avril 1887, et non de 1888, que les transportés reprennent le chemin de Cayenne, partant de Tou­lon avant de s’embarquer à Saint-Mar­tin-de-Ré.

Hommage soit rendu à Albert Londres pour avoir dénoncé l’infamie de la Guyane. Mais on oublie trop souvent, même en une année de commémora­tions, Joseph Reinach et la Ligue des droits de l’homme. Dans le cadre de la campagne en faveur de Dreyfus, ils pri­rent la défense de cinq anarchistes condamnés injustement à leurs yeux: des « condamnés de droits commun, qui sont, en réalité, des condamnés poli­tiques; qui ont été frappés par la justice, non pour des faits précis, mais en rai­son de leurs opinions : qui sont au bagne et n’y devraient pas être » (Rap­port sur les cas de cinq détenus des Iles du Salut (île Royale) : présenté au Comité de la Ligue française pour la défense des droits de l’homme et du citoyen par M. Joseph Reinach et adop­té à l’unanimité par le Comité ; Paris : P- V. Stock, éditeur, 1899). On attirait ainsi pour une des premières fois l’attention sur la « guillotine sèche ». Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (11 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...

Anars bagnards 2


samedi 9 juillet 2011 par JMD

Où il est écrit que la Gueuse perfectionne le système éliminatoire à la française … Vive la République ! 2e épisode.

CHAPITRE 2

LA TROISIEME REPUBLIQUE : UNE POLITIQUE PENALE

D’EVICTION ET D’EXTINCTION

Si elle s’inscrit dans la continuité des politiques menées par les régimes précédents, l’action globale de la IIIème république dans le domaine pénal va se renforcer. Ainsi la colonisation pénitentiaire introduite tout d’abord par Louis Napoléon Bonaparte est maintenue dans ses principes et ses objectifs. Mais, de nouvelles catégories de peines sont mises en place, s’appuyant sur un quadrillage policier de plus en plus efficace, qui soulignent de façon incontestable le désir d’évincer et d’anéantir toute une catégorie de la population qui représente « une menace pour la société normale. »[1] Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (2 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...

Prolégomènes de l’anar bagnard


samedi 2 juillet 2011 par JMD

Arbeit macht frei en GuyaneLongue et instructive, l’introduction de Valérie Portet met à plat toute la problématique de son sujet d’étude, dédié « à tous les prisonniers d’hier et d’aujourd’hui. A toutes leurs luttes… » . Et quel sujet ! L’historienne est fort probablement la première à s’être penchée, en 1995, sur la question des anarchistes au bagne, envisagée dans une optique socio-historique. Grâce à ses recherches aux archives de l’Outre Mer à Aix en Provence, elle a su dégager un corpus intéressant même s’il convenait au départ d’affiner la définition du détenu libertaire. Son approche systémique, s’appuyant aussi sur les souvenirs et autres témoignages sur le bagne, permet alors de comprendre ce que fut l’enfer de Roussenq, de Jacob Law, de Clément Duval ou encore la vie d’un honnête fagot, condamné à Amiens et Orléans en 1905 pour avoir refusé de mendier son droit de vivre. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (2 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...

Jean Fagot


samedi 18 octobre 2008 par JMD

un fagot, dessin de Georges Jauneau 1928Nous ne connaissons pas l’auteur de cette chanson écrite vers1912. Certains ont pu l’attribuer au bagnard Miet. Elle est publiée en 1924 par les soins d’Antoine Mesclon mais ne semble pas avoir connu un certain succès. Les bagnards préfèrent de toute évidence entonner le Chant de l’Orapu. Les éditions L’Insomniaque l’incluent une première fois, en 2000, dans le cd accompagnant le livre Au pied du mur, anthologie de textes sur la prison, puis, en 2004 dans le cd de la réédition des Ecrits de Jacob. Elle est donc contemporaine du séjour de l’honnête cambrioleur aux îles du Salut et, par conséquent, illustre les souffrances endurées par Barrabas et tous les autres transportés. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (6 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...
  • Pour rester connecté

    Entrez votre adresse email

  • Étiquettes

  • Archives

  • Menus


  • Alexandre Jacob, l'honnête cambrioleur