Articles taggés avec ‘Louis Rousseau’

Léon Collin, l’autre médecin du bagne


samedi 25 octobre 2014 par JMD

LEON COLLIN

Des hommes et des bagnes

Guyane et Nouvelle-Calédonie, un médecin au bagne (1907-1912)

Libertalia

21 octobre 2014

Léon Collin est mort en 1970. Il a subi la boue des tranchées ; il a vécu  la défaite de 1940 et l’occupation ; il a navigué sur toutes les mers du globe et a vu la presque totalité de cet empire français où le soleil ne se couchait jamais. Il a 27 ans lorsqu’il débarque en Guyane en 1907. Il s’occupe du transport sur le vapeur le Loire des condamnés aux travaux forcés. Chargé de mission pour les services épidémiologiques, il passe ensuite trois ans en Nouvelle Calédonie de 1910 à 1912. Rien pourtant ne prédisposait ce jeune médecin de l’armée coloniale, homme de son temps, un brin réactionnaire mais profondément humaniste, à affronter l’horreur du bagne. Qui aurait pu deviner que ce fils de négociant en vin bourguignon serait marqué à vie par son expérience ? Les éditions Libertalia ont eu la bonne, la très bonne idée de publier ses carnets de notes. Lire le reste de cet article »

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Le livre de l’Oncle … et du « neveu »


samedi 28 juin 2014 par JMD

La participation active d’Alexandre Jacob à l’ouvrage du docteur Louis Rousseau ne fait aucun doute. « Sans lui, je n’aurais pu mener à bien la tâche d’écrire le Médecin au bagne qui fut son œuvre autant que la mienne » écrit l’auteur à Alain Sergent, premier biographe de l’honnête cambrioleur en 1950. La collaboration entre les deux hommes débute dès leur rencontre en Guyane en 1920. En France, elle doit se mesurer en deux temps. De 1925 à 1927, Alexandre Jacob a tout loisir en prison de rassembler souvenirs et anecdotes pour l’Oncle d’une part, et de commenter les réformes pénitentiaires de 1925 de l’autre. Les échanges se pratiquent par voie épistolaire mais il nous parait possible d’envisager également un contact direct même si aucune source ne vient étayer cette hypothèse. La très forte amitié qui lie les deux êtres et la proximité de la Normandie justifient notre propos : Rousseau travaille pour le laboratoire de l’Office Publique d’Hygiène Sociale de la Seine Inférieure. Lorsque l’ancien bagnard recouvre la liberté, la collaboration ne peut que s’amplifier et c’est à Paris que toute la logistique de l’entreprise se met en place. Lire le reste de cet article »

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Marius et Pierre Valentin


samedi 14 juin 2014 par JMD

Pierre Valentin Berthier, 2004Lorsque L’Insomniaque publie en 1995 les Ecrits d’Alexandre Jacob, la maison d’édition inclut la courte correspondance que l’honnête cambrioleur a entretenue avec Pierre Valentin Berthier de 1952 à 1953. Les dix-sept lettres qui suivent sont alors précédées des Souvenirs presque éteints, texte dans lequel ce dernier raconte son amitié avec Jacob. On y apprend entre autres les démêlés du vieux marchand forain avec la résistance d’abord, puis avec une justice qui le soupçonne de marché noir aux alentours de la Libération. Berthier, par son témoignage souligne la probité, la droiture et la loyauté de son ami mort, dont il avoue s’être toujours refusé à accompagner le suicide même s’il en avait accepté l’idée. L’ancien libraire et correcteur qu’il fut, justifie d’abord le faible volume du courrier de Jacob qu’il peut ici transmettre. Car si Jacob lui a si peu écrit  c’est parce que son ami a longtemps habité à côté de chez lui. Dès lors, la correspondance ne commence qu’avec le départ du copain pour Paris en 1951 et, pour réduite qu’elle soit, elle ne permet pas moins de retrouver un homme alerte et vif, caustique et réfléchi, un esprit libre. Lire le reste de cet article »

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Vers la libération


samedi 12 avril 2014 par JMD

La campagne de presse qui débute le 27 février 1925 dans les colonnes du Peuple, organe de la CGT, se poursuit dans celles du Quotidien. Elle aboutit cinq mois plus tard à la commutation de peine du forçat 34777. Mais cette grâce intervient aussi dans le contexte bien précis d’un critique généralisée du bagne. Marie Jacob a d’ailleurs rencontré Albert Londres à Paris. Ses appels à l’aide et au soutien trouvent alors de plus en plus d’écho. Toutes les tentatives de la mère courage, jusqu’à présent, s’étaient soldées par des échecs. Lire le reste de cet article »

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Poste restante à la cure de Saint Laurent du Maroni


samedi 22 mars 2014 par JMD

Sans appui, sans soutien, sans un lien aussi minime soit-il avec l’extérieur, le prisonnier, l’enfermé, le bagnard ne peut espérer adoucir son sort à l’intérieur de son espace carcéral. Sa survie dans un milieu particulièrement mortifère en dépend. Mais les conditions de détention réduisent largement les marges de manœuvre. Il faut alors des trésors d’imagination pour parvenir à faire passer entre les mailles du filet de la censure pénitentiaire un colis ou un courrier. Car la correspondance du bagne est minutieusement épluchée par une bureaucratie qui ne manque pas de confisquer les missives dès que celles-ci lui semblent suspectes. Pour contourner cette censure, le forçat doit faire confiance à un intermédiaire qui, au passage, n’hésite souvent pas à se faire rétribuer ou à garder pour lui la nouvelle, la monnaie ou la marchandise tant attendues. Ce peut être un forçat libéré, un surveillant peu regardant … ou bien encore, le cachet de la poste faisant foi, un curé. Lire le reste de cet article »

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Demandez le programme : premier semestre 2014


dimanche 22 décembre 2013 par JMD

Voler. Etre jugé. Etre condamné. Survivre. S’évader. Crever. Témoigner aussi. De tout temps et de tout lieux, le voleur, le propagandiste par le fait savent ce qui les attendent s’ils se font pincer. Il n’est pas sûr en revanche qu’ils aient mesuré le degré de violence d’une vindicte sociale exercée au nom de  la divine propriété. Le prix à payer pour que les honnêtes gens puissent dormir tranquille risque fort de dépasser toutes les attentes. C’est ce que nous enseigne l’histoire de l’honnête cambrioleur qui n’est pas qui vous savez ; c’est ce que nous apprend aussi celle de Paul, celle de Louis, celle de Jacob, celle d’Émile, celle d’Alexis ou celle de tant d’autres qui ont manié la pince-monseigneur, le browning ou la marmite. Beaucoup d’entre eux pourtant ont clamé leur droit à l’existence, leur droit de vivre qui ne se mendie pas, leur lutte des classes à la face de la servitude par le salariat et par le bulletin de vote.  Les élections municipales auront d’ailleurs lieu très bientôt et … les démocrites, après une bataille dure, éprouvante, loyale et acharnée, seront satisfaits du travail accompli. Le Jacoblog s’en fout ; il file sur sa sixième année et vous invite à découvrir et à partager cette fenêtre ouverte sur ces illégalistes, sur ces amoureux de la plume – car ils savaient écrire aussi – sur ces lieux de répression, sur ces systèmes éliminatoires. Car le droit de savoir se prend nom d’une pigne ! Lire le reste de cet article »

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L’Oncle et la gamelle du forçat


samedi 27 avril 2013 par JMD

Mourir au bagne ? D’accord mais de mort lente et le ventre vide, semble nous dire le docteur Louis Rousseau. Le propos de l’Oncle dans un Médecin au bagne vise en effet à démontrer que l’espérance de vie e Guyane ne dépasse guère les cinq années à l’arrivée du forçat. Ici, on meurt et la mort violente, le meurtre, l’exécution capitale, le suicide ou l’accident, pour fréquents qu’ils soient, n’entrent finalement que de manière dérisoire dans un décompte macabre qui, durant la transportation d’Alexandre Jacob, fait passer de vie à trépas, tous les ans, environ 10% de la population carcérale guyanaise. Au fil des pages de son réquisitoire, Rousseau démonte alors les mécanismes d’une machine à broyer le vaincu de guerre sociale. La mort trouve dans le condamné aux travaux forcés et dans le relégué des clients appropriés. Elle est lente, liée à la conjonction du manque d’hygiène, de la dureté du travail, des effets de la claustration et des déficiences médicales. Elle est surtout associée aux carences alimentaires. Manger à sa faim est une chimère et les 2475 calories prévues par les règlements et lois régissant l’institution pénitentiaire un hypocrite mensonge que le médecin prouve en détaillant l’infect et ordinaire menu du bagnard. Ici on meurt par la faim. La fraude généralisée des agents de l’A.P. et les trafics des forçats nommés en cuisine réduisent considérablement les rations de pain, de café, de légumes et de viande. Les travaux forcés sont une peine, la faim en est une autre, écrit Louis Rousseau en débutant son chapitre sur Le régime des condamnés. Il nous convie à la table des hommes punis et nous montre par l’exemple que l’AP a opté pour les deux solutions. Bon appétit. Lire le reste de cet article »

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Une mère


samedi 20 avril 2013 par JMD

Marie Jacob

Née à La Crau (Var) le 08 juillet 1860,

Morte à Reuilly (Indre) le 18 juin 1941

Marie Elisabeth Berthou, une fille de la Provence pour Alain Sergent[1]. La mère d’Alexandre Jacob est finalement assez peu connue, confinée généralement dans une espèce de second rôle alors que son existence est si inséparable de celle de l’illégaliste que l’une ne peut réellement pas se comprendre sans l’autre. Mère courage aussi ; sans elle, le matricule 34777 aurait fini sa vie au bagne. Elle est un pivot, elle est un soutien indéfectible ; elle est une mère et, au-delà du lien oedipien qui unit les deux êtres, c’est une vie extraordinaire et une personnalité originale qui s’offrent à nous. Lire le reste de cet article »

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Anars bagnards 12


samedi 13 août 2011 par JMD

A cribléOù il est exposé que l’anarchie permet « la reconstruction d’une identité sociale » et brise l’isolement carcéral en autorisant la solidarité de groupe. 12e épisode.

Chapitre 2 : Les codétenus et la propagande anarchiste

Nous nous intéresserons ici à la propagande effectuée par les anarchistes auprès des codétenus. Dans un premier temps, nous verrons quel rôle joue l’idéologie dans la création de l’univers social de survie des transportés anarchistes. Ensuite nous verrons quelles sont les différentes formes de propagande utilisées à travers les témoignages que nous avons pu recueillir. Lire le reste de cet article »

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Anars bagnards 11


dimanche 7 août 2011 par JMD

L\'Anarchie guidant le peupleOù il est montré que le bagnard anar est différent du bagnard tout court par le refus des adaptations secondaires à l’institution totale. Pas de jeu. Pas de sexe. Pas d’alcool. Pas de délation. 11e épisode.

B/ L’univers social de survie au bagne : les adaptations secondaires

Nous avons déjà évoqué le fait que les forçats anarchistes ne se démarquent pas eux-mêmes en tant que prisonniers politiques des autres transportés. La césure entre les deux types de comportements est due, de façon plus certaine, à un ensemble de principes comportementaux liés à l’univers social de survie au bagne : les adaptations secondaires. Lire le reste de cet article »

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Anars bagnards 10


samedi 6 août 2011 par JMD

Où il est développé l’idée que, de la débrouille à la punition en passant par la plainte, la morale anarchiste influe fortement la vie du fagot libertaire. Solidarité dans la survie où l’on retrouve aussi l’honnête cambrioleur Jacob. 10e épisode.

Deuxième partie : Codétenus : le cas des droits communs

Comme nous l’avons déjà montré, la partition entre « droits communs » et « politiques » n’est pas si simple pour la période et l’échantillon qui nous préoccupent. En effet, les anarchistes sont considérés par la justice lors de leur condamnation comme des prévenus de droit commun. Mais, nous l’avons exposé, ils n’étaient pas traités comme tels lors de leurs séjour au bagne. Les mesures particulières de surveillance et de traitement, auxquelles ils sont soumis montrent une discrimination certaine. Celle-ci, basée sur l’idéologie anarchiste, augmente la cohésion de notre groupe et renforce leur comportement de « résistance »[1]. Lire le reste de cet article »

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Une Mère


samedi 18 juin 2011 par JMD

Caricature de Marie Jacob au moment du procès d\'AmiensAu début de l’année 1925, Francis Million du Peuple et Louis Roubaud du Quotidien orchestrent pendant un peu plus d’un mois une intense campagne de presse en faveur de la libération du forçat matricule 34777. S’appuyant sur de nombreux témoignages, dont en particulier ceux du Docteur Rousseau, de l’ancien gestionnaire des îles du Salut Alric et surtout du fameux Albert Londres, les deux journalistes insistent dans leurs papiers sur l’expiation du criminel Jacob dont ils ne nient pas les malfaisantes atteintes à la propriété. Ils mettent d’abord et surtout en avant la douleur, l’œdipienne et fiévreuse attente, l’incroyable ténacité de la génitrice. Louis Roubaud peut ainsi rapporter le propos aimant du fils : Une mère, vois-tu, c’est l’humanité. Marie Jacob n’a en effet jamais cessé d’envisager le possible retour de son bagnard de fils et s’est toujours battu pour arriver à ses fins. Lire le reste de cet article »

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Le Docteur Rousseau


dimanche 29 mai 2011 par JMD

Détective, n°415, jeudi 8 octobre 1936Avec l’arrivée de l’Oncle Louis aux îles du Salut, le 1er septembre 1920, le combat de Jacob contre l’Administration Pénitentiaire prend une nouvelle tournure. Il peut ainsi mettre en avant non seulement son inestimable connaissance du Code mais encore ses souvenirs de fagot. Car les deux hommes, unis par un indéfectible lien d’amitié, mettent au point un projet de livre. Un Médecin au bagne parait en 1930 aux éditions Fleury. Par précaution, Jacob n’apparait pas dans l’ouvrage signé par le Docteur Rousseau. Mais, en 1950, celui-ci confirme à Alain Sergent la considérable participation de l’ancien matricule 34777 à cette dénonciation de l’horreur carcéral. C’est cette lettre, que l’on retrouve presqu’intégralement publiée dans Un anarchiste de la Belle Epoque, qui est joué en 1995 dans le deuxième cd des Écrits. Et c’est à lui Rousseau que nous devons le titre de notre biographie (ACL, 2008) et de ce blog. Le 3 septembre 1954, le vieil ami de l’anarchiste conseille à Robert et Josette Passas  de garder le « souvenir de ce parfait honnête homme » qui vient de se suicider. Lire le reste de cet article »

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le Dr Rousseau à Denipaire


dimanche 17 avril 2011 par JMD

Vendredi 08 avril 2011. Avec presque 300 âmes, Denipaire pourrait ressembler à une de ces bourgades du far west que l’on entrevoit dans les séries venues des States. On est dans les Vosges et le village sent bon la montagne à quelques encablures de Saint Dié. Amandine nous avait demandé si on pouvait faire une causerie sur le bagne. Et c’est comme cela que l’Oncle Louis, comme l’appelait Jacob dans les lettres qu’il a écrite à sa mère depuis son enfer des îles du Salut, s’est retrouvé devant un petit parterre d’une vingtaine de personnes. Une super soirée où l’on a pu discuter bagne et extermination carcérale après un power-point de derrière les fagots (sic) et la causerie sur le bon docteur Rousseau. C’est peut-être cela que le localier de Vosges Matin appelle une description engagée ! Et si on ne retient pas les nombreuses coquilles et errements de l’article du journal local (à vrai dire nous n’avons pas le courage de les compter), on garde en souvenir l’intérêt de l’auditoire. Merci pour eux. Lire le reste de cet article »

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Le Bagne du Dr Rousseau à Denipaire


dimanche 3 avril 2011 par JMD

Le bagne du Docteur Rousseau, c’est la mort à l’arrivée. La mort par la faim, les coups et le travail. Espérance de vie quand on y est ? Moins de cinq ans. C’est ce que dit Un Médecin au bagne en 1930 et c’est ce qui contredit ceux qui penseraient que la colonisation à la française n’a eu que des effets positifs. Le bagne est entré dans la mythologie mais il est aussi et surtout une illustration du système carcéral. Un système que l’honnête ami de l’Oncle, honnête cambrioleur de son état mais aussi honnête fagot en son temps, se plaisait à démontrer comme éliminatoire. Le comité des fêtes de Denipaire organise une soirée – conférence sur la question. Denipaire ? Environ trois cents habitants, pas très loin de Saint Dié, dans les Vosges. Et c’est le vendredi 08 avril 2011 à 20h30. Qu’on se le dise ! En plus l’entrée (salle des fêtes) est libre (sic) et gratuite. Vive les enfants de Cayenne !

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