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Le corps du bagnard


samedi 19 novembre 2016 par JMD

Les collections de  L’Histoire

N°64, juillet-septembre 2014

Statistiques et bosse du crime

Le corps du bagnard

Naît-on délinquant ou le devient-on ? Le bagne offre aux savants et aux criminalistes du XIXe siècle un lieu d’observation privilégié.

Par Marc Renneville et Jean-Lucien Sanchez

Spécialiste de la criminalité et de la justice, Marc Renneville est directeur de recherches au CNRS. Directeur de Criminocorpus, il a notamment publié Le Langage des crânes. Une histoire de la phrénologie (Institut Édition Synthelabo, 2000).

Chargé d’études historiques à la direction de l’Administration pénitentiaire, Jean-Lucien Sanchez a notamment publié A perpétuité. Relégués au bagne de Guyane (Vendémiaire, 2013). Lire le reste de cet article »

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Jacob, Jean-Lucien et Alexis à Science Po


dimanche 28 septembre 2014 par JMD

Revue Française de Science Politique

Volume 64 numéro 3 juin 2014 p.534-537

Relégués et transportés : punition et ordre républicain au temps des colonies[1]

En l’espace d’une année, trois ouvrages sont parus, éclairant chacun à leur manière un sujet qu’on pourrait tenir, à tort, pour fort rebattu : le bagne. Soixante ans exactement après que les portes du bagne se soient refermées et que les derniers bagnards aient été rapatriés sur le sol métropolitain, ces trois livres, la recherche de Jean-Lucien Sanchez sur la relégation et les récits de deux forçats, Alexis Trinquet et Jacob Law, témoignent des perspectives de recherche qui res­tent ouvertes dans un champ qui compte déjà des travaux universitaires de référence[2]. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Jean-Lucien Sanchez


samedi 29 mars 2014 par JMD

Jean-Lucien Sanchez travaille sur l’histoire pénale et coloniale de la Troisième République. Avec A perpétuité, sorti en 2013 chez Vendémiaire, il vous invite à un voyage de 384 pages dont on  ne revient pas forcément indemne. Vous rencontrerez les quelques 17000 incorrigibles de la petite délinquance que la loi du 27 mai 1885 promettait à une disparition rapide et certaine sous le sunlight des tropiques de la France ultramarine. Vous côtoierez le bas-fond des bas-fonds, le monde des pieds-de-biche. Vous sentirez sur vous l’odeur des corps anémiés et meurtris par la faim, la chaleur, les maladies, les coups, le travail forcé. Vous sentirez, vous approcherez, vous toucherez, vous verrez cette œuvre d’exclusion et de mort légale que fut la relégation. « C’était l’oubliette de la République, le réceptacle de toutes les misères sociales, le résidu des ‘hommes tarés’ » écrit Dominique  Kalifa dans son compte-rendu pour le journal Libération en date du 06 février 2013. On peut y rajouter aussi les femmes, même si elles ne furent que 509 entre 1887 et 1905 à échouer dans la colonie pénitentiaire. Point de voyeurisme pourtant dans cette étude au style simple, limpide, clair, mais une histoire sombre et oubliée qui, à n’en pas douter, fera date dans la connaissance des bagnes de Guyane. Car la relégue n’avait jamais été à ce point aussi bien révélée. L’auteur raconte des vies perdues comme celles d’Henry Marty et de Philippe Martinez dont les souvenirs qu’il a préfacés ont paru aux éditions Albache en 2011. C’est peu dire que nous vous conseillons fortement la lecture de ces deux livres de Jean-Lucien Sanchez qui a bien voulu répondre ici à quelques-unes de nos questions. Lire le reste de cet article »

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Poste restante à la cure de Saint Laurent du Maroni


samedi 22 mars 2014 par JMD

Sans appui, sans soutien, sans un lien aussi minime soit-il avec l’extérieur, le prisonnier, l’enfermé, le bagnard ne peut espérer adoucir son sort à l’intérieur de son espace carcéral. Sa survie dans un milieu particulièrement mortifère en dépend. Mais les conditions de détention réduisent largement les marges de manœuvre. Il faut alors des trésors d’imagination pour parvenir à faire passer entre les mailles du filet de la censure pénitentiaire un colis ou un courrier. Car la correspondance du bagne est minutieusement épluchée par une bureaucratie qui ne manque pas de confisquer les missives dès que celles-ci lui semblent suspectes. Pour contourner cette censure, le forçat doit faire confiance à un intermédiaire qui, au passage, n’hésite souvent pas à se faire rétribuer ou à garder pour lui la nouvelle, la monnaie ou la marchandise tant attendues. Ce peut être un forçat libéré, un surveillant peu regardant … ou bien encore, le cachet de la poste faisant foi, un curé. Lire le reste de cet article »

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