Articles taggés avec ‘Guy Denizeau’

L’homme libre : la souscription


samedi 4 juin 2022 par JMD

« Tout jeune, le virus de justice m’a été inoculé, cela m’a valu bien des désagréments. Aujourd’hui encore, au déclin de la vie, la moindre injustice me heurte et réveille en moi le Don Quichotte de mes jeunes printemps. »

Alexandre Jacob 1954

Il était Georges, Attila quand il pillait les églises de France et d’ailleurs ou encore Barrabas dans les camps de travaux forcés guyanais. L’anarchiste de la Belle Époque a fini d’expier ses crimes depuis le 30 décembre 1927. Presque un quart de siècle à payer ses horribles atteintes à la propriété. Prématurément vieilli au régime de la géhenne, l’audacieux Travailleur de la nuit aurait perdu ses repères ? Rien n’est moins faux. Alexandre Marius Jacob (1879-1954), « cambrioleur en retraite », honnête marchand forain au curriculum vitae particulièrement chargé,  a quarante-huit ans. Le bagne ne l’a pas brisé. Il est L’homme libre et a encore des Bastilles à faire tomber, des choses à dire et un amour à assumer. Prison, Josette, anarchie. Lire le reste de cet article »

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Il y a soixante-quatre ans, le sourire aux lèvres


mardi 28 août 2018 par JMD

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Marius et Pierre Valentin


samedi 14 juin 2014 par JMD

Pierre Valentin Berthier, 2004Lorsque L’Insomniaque publie en 1995 les Ecrits d’Alexandre Jacob, la maison d’édition inclut la courte correspondance que l’honnête cambrioleur a entretenue avec Pierre Valentin Berthier de 1952 à 1953. Les dix-sept lettres qui suivent sont alors précédées des Souvenirs presque éteints, texte dans lequel ce dernier raconte son amitié avec Jacob. On y apprend entre autres les démêlés du vieux marchand forain avec la résistance d’abord, puis avec une justice qui le soupçonne de marché noir aux alentours de la Libération. Berthier, par son témoignage souligne la probité, la droiture et la loyauté de son ami mort, dont il avoue s’être toujours refusé à accompagner le suicide même s’il en avait accepté l’idée. L’ancien libraire et correcteur qu’il fut, justifie d’abord le faible volume du courrier de Jacob qu’il peut ici transmettre. Car si Jacob lui a si peu écrit  c’est parce que son ami a longtemps habité à côté de chez lui. Dès lors, la correspondance ne commence qu’avec le départ du copain pour Paris en 1951 et, pour réduite qu’elle soit, elle ne permet pas moins de retrouver un homme alerte et vif, caustique et réfléchi, un esprit libre. Lire le reste de cet article »

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Louis est mort


samedi 25 janvier 2014 par JMD

Nous avons en décembre dernier établi une tentative de biographie de Louis Briselance, marchand de laine puis gérant du magasin Polyplastic à Châteauroux et surtout ami de l’honnête cambrioleur Jacob. L’homme décédé en mai1963 est enterré le 24 de ce mois. Pierre Valentin Berthier, dans le n°176 de la revue de Louis Lecoin, Défense de l’Homme, en date du mois de juin suivant, dresse sa nécrologie. Le portrait établi vient confirmer l’anarchisme du forain et les théories abondancistes qu’il affectionnait mais que ne partageait pas Jacob. Mais le texte de Berthier, s’il nous révèle encore l’athéisme de Briselance, nous renseigne surtout sur la fin de vie de l’ancien voleur anarchiste à l’époque « en résidence libre et amicale chez M. Guy Denizeau, Indre-et-Loire »[1]. L’homme de lettre, ancien journaliste et correcteur, nous donne à lire une lettre de Briselance en date du 13 mai 1954. Le papier évoque les velléités de suicide du cambrioleur en retraite qui désirait mourir en bonne santé. A cette époque, le vieux Marius écrit passionnément à Josette Passas et a prévu de se donner la mort après sa venue au mois d’août à Bois Saint Denis. Il n »a pas supporté son séjour chez les Denizeau qui lisaient son courrier et avait voulu rentrer chez lui. Ceux-là mais aussi Berthier et Briselance l’aident à surmonter ses difficultés financières. Mais Briselance signale aussi un bien mystérieux « fait passé » qui affecterait grandement son moral présent. Lire le reste de cet article »

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Louis le forain


samedi 14 décembre 2013 par JMD

Alexandre Jacob vend des articles de bonneterie à l’enseigne Marius. « L’honnête commerçant »[1], ancien forçat, semble avoir trouvé une sorte de plénitude. Il est reconnu, estimé dans la profession et c’est en toute logique qu’une grande partie de ses amis exercent le même métier que lui. Le monde des forains parait particulièrement perméable aux idées sociales les plus avancées. Si nous ne savons pas grand-chose de Bernard Bouquereau, il est en revanche possible d’affirmer l’anarchisme de Louis Briselance dont s’inquiète la Sûreté Générale à Paris en 1937[2]. Lire le reste de cet article »

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Claude et Marius : jeunesse


samedi 23 juin 2012 par JMD

Claude Nerrand nous invite en juin 1993 à la découverte de Marius Jacob.  Le président de l’office du tourisme de Reuilly organise en effet en cette fin de printemps berrichon une exposition consacrée à la gloire locale, mais néanmoins méconnu du commun. L’ancien colonel a effectué quelques recherches – une lettre envoyée aux archives municipales de Marseille – lu quelques livres et recueilli les témoignages des locaux (surtout ceux de ses « vrais » amis). Pour faire venir le chaland, il donne une série de six articles sur la célébrité de Bois Saint Denis dans les colonnes de La Nouvelle République du Centre Ouest. Dans un style simple, souvent simpliste et naïf, le biographe en herbe dresse alors le portrait d’un aventurier finissant dans pays où il ne se passe rien et que lui cherche à dynamiser. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à… L’Insomniaque


samedi 17 septembre 2011 par JMD

Tel un beau pléonasme, L’Insomniaque pourrait se lever tôt et émarger à l’esclavage salarié, à la suite cette Belle France, qu’avait si bien décrite Darien en son temps et qui, aujourd’hui, travaille plus pour gagner plus. Mais le travail tue ou rend libre. C’est selon. L’Insomniaque entend bien briser, à la manière des luddistes du début du XIXe siècle, les chaînes de l’oppression sociale et culturelle qui fait de l’individu lambda un paponnesque consommateur. Un but évident : ne pas se taire et répondre à l’injure permanente faite au droit de vivre. Depuis 1993, ses livres distillent un chouette savoir, un savant bonheur, une lumineuse et intelligente subversion. Des artisans de la lettre, un point d’honneur à ne produire que des bouquins pas chers et de qualité, et surtout une intense jubilation à tenir entre ses mains, en 1995, l’indispensable ouvrage, réédité neuf ans plus tard. C’est peu dire que la sortie des Ecrits d’Alexandre Marius Jacob, sa réédition et les trois déclinaisons de la collection A Couteaux Tirés permettent d’entrevoir autre chose qu’un singulier voleur distillant, sans parcimonie aucune, des coups plus fameux les uns que les autres. La nouvelle sortie, ce mois de septembre, des Travailleurs de la Nuit, petit opus réunissant la déclaration Pourquoi j’ai cambriolé ? et les Souvenirs d’un révolté dans la collection Petites Insomnies, était l’occasion, pour le Jacoblog, de poser dix petites questions aux Insos de Montreuil. Lire le reste de cet article »

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Pensées d’Août 17


mardi 17 août 2010 par JMD

J’ai eu une vie bien remplie d’heurs et de malheurs et j’ai eu la félicité de la clore par une telle apothéose.

Lettre à Guy Denizeau, 17 août 1954

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Les tournées de Marius


samedi 21 novembre 2009 par JMD

Les tournées de Marius, 1939

17 janvier 1931. Le tribunal de commerce de la Seine inscrit à son registre la naissance de la très honorable maison de vente Marius. L’ancien chef d’atelier Jacob de l’entreprise Marivaux est devenu marchand forain. Il  porte le matricule 494323 et parcourt les marchés de la région parisienne. Sur son étal : du tissu, des articles de bonneterie. Mais l’honnête commerçant ne rentre semble-t-il pas dans ses fonds et quitte la capitale pour venir s’installer dans l’Yonne, non loin d’Auxerre. Lire le reste de cet article »

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Genèse d’une lettre


dimanche 18 octobre 2009 par JMD

La lettre ouverte au procureur de Marseille que publie post-mortem L’Unique en décembre 1954 est née dans la douleur. Peut-être est-ce pour cette raison que le « cambrioleur en retraite » Jacob en tire une certaine rancœur vis-à-vis du mouvement libertaire, déliquescent au sortir du second conflit mondial, et plus particulièrement de Louis Lecoin et de ses proches. Il estime l’équipe de Défense de l’Homme trop sectaire. Le magazine n’a en effet pas jugé bon de publier un document montrant pourtant l’infatigable épistolaire qu’il fut. Lire le reste de cet article »

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La lettre au proc


samedi 17 octobre 2009 par JMD

Nous ignorons les raisons qui, au début de l’année 1954, ont poussé le « cambrioleur en retraite » Jacob à effectuer une demande d’extrait de casier judiciaire auprès des services de la préfecture des Bouches du Rhône. Toujours est-il que le fait alimente sa vindicte contre le fisc et les agents de l’Etat. A vrai dire, la colère du vieil anar n’a fait que croître depuis son arrestation et sa condamnation à la fin de la guerre pour quelques mètres de tissus non déclarés. Lire le reste de cet article »

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28 août 1954


vendredi 28 août 2009 par JMD

Dimanche 29 août 1954. Reuilly. Hameau de Bois Saint Denis. Le corps inanimé du vieux Marius repose sur son lit. Parti la vieille « le sourire aux lèvres, la paix dans le cœur en faisant la nique à toutes les infirmités qui guettent la vieillesse ». Il a fermé le robinet. « Fermé pour cause de fermeture ». On pourrait croire qu’il dort comme nous l’a dit Guy Denizeau en 2001. Lire le reste de cet article »

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Jacob, Janine, Robert, Josette, Pierre, Guy, Paul, Madeleine et moi


samedi 14 mars 2009 par JMD

Robert Passas et Jean-François Amary, juin 1996 Il y a quelques temps, Jean-François Amary nous a écrit une lettre à notre demande. Sa femme, Janine, et lui disposaient des archives personnelles d’Alexandre Marius Jacob. Ce fonds, précieux entre tous, a depuis été déposé au CIRA Marseille. Le vieux marchand forain, en 1951, rencontre un jeune instituteur de la Drôme chez lui, dans son hameau de Bois Saint Denis. Immédiatement, l’amitié qui lie les deux anarchistes, Robert Passas et Alexandre Jacob, semble indéfectible. Lire le reste de cet article »

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