Articles taggés avec ‘Barrabas’

Le transporté


dimanche 27 novembre 2011 par JMD

Nous avons mis en ligne cette chanson, interpétée par Daniel Denécheau et Patrick Denain, une première fois le samedi 18 octobre 2008. Nous ne connaissons pas son auteur. Certains ont pu l’attribuer au bagnard Miet. Elle est écrite vers 1912 et est publiée en 1924 par les soins d’Antoine Mesclon. Mais elle ne semble pas avoir connu un certain succès, les bagnards préfèrant de toute évidence entonner le Chant de l’Orapu. Les éditions L’Insomniaque l’incluent une première fois, en 2000, dans le cd accompagnant le livre Au pied du mur, anthologie de textes sur la prison, puis, en 2004 dans le cd de la réédition des Ecrits de Jacob. Lire le reste de cet article »

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L’usine


samedi 25 juin 2011 par JMD

une usineLa chanson L’usine, imaginée et interprétée par les Fret Liner en 1995, illustre une période de transition de la vie de Jacob. Elle est la dernière que l’on peut entendre dans le deuxième cd des Ecrits. Eugène Dieudonné a évoqué dans son livre de souvenirs sur le bagne la réussite sociale du forçat libéré Barrabas. Mais, pour reprendre le propos de May Picqueray, elle-même reprenant celui du roman biographique de Bernard Thomas en 1970, l’atmosphère de la capitale et encore plus celle de l’usine oppressent Alexandre Jacob. Il est chef d’atelier pour l’entreprise Marivaux, sous-traitant le grand magasin Le Printemps (Voir notre article Le Travailleur libre). La vente d’un brevet sur les porte-manteaux lui permet, quatre ans après sa libération, de s’inscrire au registre du commerce de la Seine et d’aller vendre ses articles de bonneterie sur les foires et marchés de la banlieue parisienne, puis d’aller tenter sa chance dans l’Yonne d’abord, dans le Berry ensuite. Marius a pris le relais d’Alexandre. Lire le reste de cet article »

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La recette de la cervelle


samedi 30 avril 2011 par JMD

cervelle humaineLe livret de présentation du deuxième cd des Ecrits en 1995 précise, non sans un certain humour, à propos de La recette de la cervelle que « Jacob raconta à Alain Sergent cette savoureuse anecdote » que l’on peut aussi retrouver par deux fois sous la plume d’Alexis Danan. Le journaliste, auteur en 1937 de Cayenne, rappelle la scène anthropophage dans Le crépuscule du justicier, article paru dans Franc-tireur le 03 août 1954, peu de temps avant le suicide de Jacob. Il l’évoque encore dans son livre de souvenirs L’épée du scandale (Robert Laffont, 1961). Mais dans le premier papier ce n’est pas le matricule 34777 qui fait manger de la cervelle de détenu aux agents de la Tentiaire mais le forçat Lambert. Dans sa deuxième version, Danan précise que Jacob est bel et bien l’auteur de cette vengeance tragi-comique tout en n’oubliant pas d’indiquer que le fameux plat était beurré et persillée ! Lire le reste de cet article »

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Bagnes avec vue


samedi 11 septembre 2010 par JMD

Hormis certains passages douteux et un plan quelque peu touffu, la réédition de Bagnards est, au début de cette année 2010, une fort bonne nouvelle. D’abord parce que le format poche autorise un prix considérablement réduit par rapport au format de l’édition originale (Tallandier, 2008). Ensuite car nous sommes en présence d’une étude poussée, puisant à la source même, c’est-à-dire au Centre des Archives de l’Outre Mer d’Aix en Provence, pour décrire ce que fut l’entreprise pénitentiaire coloniale de Guyane. Et, ce qui ne gâche rien, Marion F. Godfroy écrit admirablement bien. Pourtant, le livre n’est pas exempt de critiques. Lire le reste de cet article »

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Nach Berlin ?


samedi 10 octobre 2009 par JMD

Un forçat dessiné en 1928 par Georges JauneauIles du Salut, 11 septembre 1915. Barrabas écrit au ministre des Colonies. Dans cette longue missive, il vante l’apport, positif selon lui, que constituerait l’emploi des transportés dans les combats contre le Reich allemand. Prévu rapide, le conflit européen s’enlise dans les tranchées et se mondialise. Le poilu n’ira pas décrocher les lauriers de la victoire à Berlin. Dans la lointaine Guyane, certains bagnards imaginent pouvoir gagner leur régénération et leur liberté en boutant, germanophobie oblige, la sale race tudesque hors de la très française Alsace. Lire le reste de cet article »

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Petit Bab à Noël


vendredi 19 décembre 2008 par JMD

Jacobil en avant les histoiresIl s’est levé bien plus tôt qu’à l’accoutumée. Excité comme une puce sur Michel, le felin animal de la maison nourri au Scheba. Déjà la veille au soir, il ne tenait plus en place. Et il a fallu des trésors d’imagination, des mines d’or, de rubis et de diamants d’inspiration pour parvenir à endormir … le petit trésor. La bataille avec Morphée n’avait que trop duré. Un coup ce fut celui de la rue Quincampoix. Un autre celui du Mont de Piété de Marseille. Un autre encore la rencontre avec l’agent Couillot à Orléans. Un autre enfin un truc avec un plat de lentilles empoisonné très loin dans un pays chaud où il y avait des méchants qui gardaient des vaincus de guerre sociale. Lire le reste de cet article »

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Jingle Bagne


dimanche 14 décembre 2008 par JMD

Arbeit macht frei en GuyaneLe 22 mars 1911, Barrabas écrit à sa mère : « Dans ce lieu, c’est la misère et la souffrance qui règnent ».  Le bagne est issue d’une triple volonté : amender, coloniser, éloigner. L’abondante littérature sur la question montre que seul le troisième objectif fut atteint. Nous pouvons rajouter aussi et après coup éliminer les vaincus de guerre sociale. Nombreux sont les ouvrages qui montrent cela. C’est même une des problématiques centrales d’Alexandre Jacob l’honnête cambrioleur. Lire le reste de cet article »

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Jean Fagot


samedi 18 octobre 2008 par JMD

un fagot, dessin de Georges Jauneau 1928Nous ne connaissons pas l’auteur de cette chanson écrite vers1912. Certains ont pu l’attribuer au bagnard Miet. Elle est publiée en 1924 par les soins d’Antoine Mesclon mais ne semble pas avoir connu un certain succès. Les bagnards préfèrent de toute évidence entonner le Chant de l’Orapu. Les éditions L’Insomniaque l’incluent une première fois, en 2000, dans le cd accompagnant le livre Au pied du mur, anthologie de textes sur la prison, puis, en 2004 dans le cd de la réédition des Ecrits de Jacob. Elle est donc contemporaine du séjour de l’honnête cambrioleur aux îles du Salut et, par conséquent, illustre les souffrances endurées par Barrabas et tous les autres transportés. Lire le reste de cet article »

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WANTED : Les toubibs du bagne


dimanche 5 octobre 2008 par JMD

Détective, n°415, jeudi 8 octobre 1936 En 1936, Marius Larique, auteur quatre et trois ans plus tôt des Hommes punis et de Dans la brousse avec les évadés du bagne, consacre une série d’articles sur les médecins de la colonie pénitentiaire dans le magazine Détective. Il faut dire que depuis Albert Londres, le nombre de papiers, ayant la Guyane et ses réprouvés pour sujets ne manque pas d’augmenter le tirage et les profits des feuilles à sensations. Il faut édifier le lecteur … et lui faire sortir sa monnaie s’il veut en lire et en savoir plus. La Une de l’hebdomadaire présente un superbe portrait du Docteur Louis Rousseau, l’Oncle de Jacob « dont tout le bagne a pleuré le départ ». Lire le reste de cet article »

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Barrabas 34477 + 300


samedi 6 septembre 2008 par JMD

les cellules de la réclusion à Saint JosephSi vous remplacez Marius par Martine, vous obtenez les ordinaires aventures d’un aventurier. Plus les extras. C’est ce que l’on retrouve dans ce cinquième papier de l’ancien colonel « qui ne désarme pas », et dans les cinq autres consacrés « à la découverte de Marius Jacob ». Marius et les marins. Marius et les pirates. Marius et les anars. Marius apprenti terroriste. Marius et les voleurs. Marius chez Pierre Loti. Marius à Pont Rémy. Le procès de Marius. Et, ici, Marius et les bagnards, la vengeance de Marius, Marius s’évade, ou encore la libération de Marius. Lire le reste de cet article »

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Oncle Louis


mercredi 20 août 2008 par JMD

Louis Rousseau devant son étagère à souvenirsNous devons à Louis Ernest Marie Rousseau le titre de notre livre sur Alexandre Jacob. Le 3 septembre 1954, le vieil ami de l’anarchiste conseille à Robert et Josette Passas  de garder le « souvenir de ce parfait honnête homme ». Rien au départ ne prédisposait pourtant l’ancien médecin de la Coloniale à devenir l’oncle de Barrabas.

En 1920, à quarante et un ans, il est « l’heureux » possesseur d’un curriculum vitae particulièrement chargé. Louis Rousseau ne se glorifie pas pour autant de ses nombreuses médailles et diverses décorations récoltées tout au long de sa carrière : légion d’honneur, croix de guerre, médailles des épidémies et vaccinations, de la Société Géographique de l’AOF, de l’Ordre de l’Etoile Noire du Bénin, de l’Ordre Royal du mérite du Cambodge. L’homme a bourlingué. Il a tout connu, tout vécu, tout vu … sauf l’Amérique, le bagne et ses victimes de guerre sociale. Lire le reste de cet article »

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La santé de Barrabas


mardi 12 août 2008 par JMD

Publicité pour le GlobéolLe bagne est une machine à broyer le criminel, un système éliminatoire où prévaut le principe du Vae Victis. Le terme revient fréquemment dans la dialectique jacobienne mais également dans celle du Médecin au bagne (éditions Fleury, 1930), le Dr Louis Rousseau. Le taux de mortalité des camps guyanais, durant toute leur histoire, oscille autour de 10%. Il y a bien sûr des périodes de creux comme en 1911 (5%) et d’autres voyant les fagots tomber comme à Gravelotte. La grippe espagnole est ainsi fautive d’une véritable saignée en 1918. Si l’on excepte le petit nombre, relativement parlant, de morts violentes (rixe, suicide, meurtre, violence des surveillants de l’AP, accidents), la maladie occupe donc une part importante de ce décompte macabre. Lire le reste de cet article »

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Attila, Barrabas et Marius versus Michel


lundi 23 juin 2008 par JMD

le comandant Michelportrait de Jacob dans la République du Centre, avril 1951La lettre qui suit rétablit quelques vérités que le commandant Michel, dans le magazine Confessions avait en 1937, quelque peu déformée pour faire de Jacob un aventurier hors norme et donner de l’épique à son récit. Car Jacob ne fait pas qu’évoquer le temps où il fut Barrabas. Ses affirmations prouvent un choix politique et social des victimes des cambriolages des Travailleurs de la Nuit : ainsi, ne cambriolait-on pas ceux dont le « cas ne relevait pas du camp ennemi », c’est-à-dire ceux qui ont une certaine utilité sociale : médecin, écrivain, professeur, etc. Attila a des principes, Barrabas aussi. Lire le reste de cet article »

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Mes bagnards (la fin)


lundi 16 juin 2008 par JMD

Chéribibi par Du Serge 1929Dans cette dernière partie de ses « confessions », le commandant Michel évoque encore quelques bagnards célèbres. si le cas d’Hespel, dit le Chacal, lui permet de digresser sur les exécutions de fagots, celui de Jacob sonne comme un épilogue dans sa carrière en Guyane. Force est pour lui de constater, malgré l’exemple de Barrabas, que le bagne ne régénère pas l’homme. « Le bagne n’est pas une école de travail et d’honnêteté » nous dit le gaffe en chef. Le bagne pervertit, le bagne corrompt, le bagne élimine, le bagne tue. Jacob constitue à ses yeux une exception et une règle. Le commandant Michel avoue ainsi de l’admiration pour son « vieil ennemi ». Lire le reste de cet article »

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La famille de Barrabas


dimanche 8 juin 2008 par JMD

lettre du bagneLe bagne est une institution totale. Tout est contrôlé, surveillé, organisé. Une cohorte de lois, décrets et règlements définissent les rapports du bagnard tant avec l’intérieur (Administration, surveillant, fagot) qu’avec l’extérieur. Le condamné n’a le droit d’écrire qu’à une seule personne de sa famille et le nombre de lettres est limité. Une fois par mois, le matricule 34777 peut donc échanger avec sa mère, Marie, des informations à caractère uniquement personnelles. Car les missives passent sous les fourches caudines de dame censure qui œuvre aussi pour l’AP. Lire le reste de cet article »

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