Articles taggés avec ‘maladie’

Mes tombeaux 23


mercredi 10 août 2022 par JMD

Les Allobroges

7ème année, n° 1296,

mardi 24 février 1948, p. 2.

Mes tombeaux

souvenirs du bagne

par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres

XXII

« Le sort tomba sur le plus jeune » Quatre fugitifs tenaillés par la faim dévorèrent un camarade

Naturellement, ces outlaws étaient armés. ils vivaient là en paix. On essaya de les déloger, à plusieurs reprises. On fit appel à la troupe, à la gendarmerie. En vain. Bien à l’abri dans leurs retranchements, voyant sans être vus, ces coureurs de brousse demeuraient inexpugnables. On dut y renoncer.

Les annales du Bagne gardent le souvenir de tragiques évasions. Celle par exemple, dont la brousse vénézuélienne devait être le témoin d’un macabre épisode. Lire le reste de cet article »

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La galère des médecins du bagne


dimanche 20 mai 2018 par JMD

Les revues spécialisées manquent parfois – souvent le coche quand, pour distraire leur lectorat elles abordent le champ historique. L’article vulgarise à l’excès, enfonce des portes ouvertes et finit généralement par charrier les stéréotypes les plus éculés même quand la signature de l’auteur crédite la véracité et le sérieux des faits décrits et analysés. S’il ne bouscule pas la connaissance que nous pouvons avoir du bagne, le papier qu’écrit Bénédicte Vergez-Chaignon, maître de conférence à l’IEP de Paris, sur les médecins du bagne pour Impact Quotidien en 1998 a de quoi relever l’attention des thérapeutes mais aussi la nôtre. L’utilisation du cliché du docteur Léon Collin, représentant une visite médicale au camp de Charvein, avec la mention erronée de la source a réveillé notre œil amusé. Mais, en prenant le court séjour de Louis Rousseau en Guyane comme référence, l’auteur met surtout en lumière la double attitude des hommes chargés de soigner les hommes punis. Ainsi y eut-il ceux qui soignèrent, ceux qui ont vu une réalité qui les révulsa et ceux qui comme Louis Ernest Rousseau constatant l’horreur carcérale et coloniale s’opposèrent à l’Administration Pénitentiaire et dénoncèrent l’œuvre de mort d’un système éliminatoire. Lire le reste de cet article »

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Aphorismes d’un été jacobien


lundi 25 juillet 2016 par JMD

Les maux qui m’atteignent n’épargnent pas les autres puisqu’ils sont inhérents au régime.
Lettre à Marie Jacob, îles du Salut, 18 mars 1911

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Un médecin au bagne chapitre 4


samedi 23 avril 2016 par JMD

Le taux de mortalité au bagne oscille dès le départ autour de 10%. Il y a bien sûr des périodes de creux comme en 1911 (5%) et d’autres voyant les fagots tomber comme à Gravelotte. La grippe espagnole est ainsi fautive d’une véritable saignée en 1918. Si l’on excepte le petit nombre, relativement parlant, de morts violentes (rixe, suicide, meurtre, violence des surveillants de l’AP, accidents), la maladie occupe donc une part importante du décompte macabre. Et tout concourt, nous dit Louis Rousseau dans le chapitre IV de son livre, à faire de la Guyane un véritable charnier pour les hommes punis. L’espérance de vie à l’arrivée ne dépasse alors pas les cinq ans. La santé constitue un thème récurrent dans les préoccupations du condamné aux travaux forcés et du relégué, tous deux soumis à des maladies proprement tropicales. Elles sont aussi liées au manque d’hygiène, à la claustration, aux déficiences médicales mais encore et surtout aux carences alimentaires. L’Administration a toujours affamé les condamnés et abîmé leur santé par une nourriture insuffisante et malsaine, écrit-il  dans le chapitre 2 consacré au régime des condamnés. Les affections les plus bénignes deviennent fatalement mortelles et le médecin peut alors livrer dans ce quatrième chapitre un véritable inventaire de la pathologie carcérale dans les bagnes guyanais. Force est de constater, que Louis Rousseau, du fait de sa profession, maîtrise son sujet. Aux îles du Salut comme sur la Grande Terre, le bagnard malade est un être faible et les velléités de soins qu’affichent certains médecins se brisent fréquemment face à la mauvaise volonté de l’A.P. qui voit d’un très mauvais œil, et celui qui a prêté le serment d’Hippocrate, et le détenu malade, le plus souvent considéré comme un simulateur. Il y en eut peu en réalité. Lire le reste de cet article »

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Barrabas va mieux


samedi 26 décembre 2015 par JMD

Deuxième semestre 1911, cellules de la réclusion, île Saint Joseph. Le matricule 34777 attend son transfert pour Saint Laurent du Maroni. Le Tribunal Maritime Spécial doit se prononcer sur l’accusation de dénonciation calomnieuse lancée à l’encontre de Jacob et Ferrand. Les deux bagnards avaient écrit au gouverneur de la Guyane pour témoigner du meurtre du forçat Vinci par l’agent Bonal sur le vapeur Maroni survenu le 11 octobre 1909. Mais Barrabas dit espérer être condamné ! Pour lui, il y aurait de la sorte la perspective d’un pourvoi en cassation qui lui permettrait de sortir encore de sa cellule et de humer un peu d’air libre même si le voyage se fait à fond de cale, les fers aux pieds, avec les bœufs : à voir cela, écrit-il le 28 juillet à sa mère, on comprend mieux le végétarisme ! L’acquittement du 22 novembre vient briser ce facétieux dessein. Lire le reste de cet article »

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Femmes au bagne


samedi 18 janvier 2014 par JMD

Michel Pierre

Gavroche n°4-5

Juin-septembre 1982

Le 26 décembre 1858, le bateau-cage Loire quitte Brest à destination de la Guyane. Dans ses flancs se trouvent 36 femmes condamnées aux travaux forcés. Un mois plus tard, le navire accoste aux Iles du Salut. La promesse faite par le commissaire général de la Guyane, Sarda- Garriga, aux premiers bagnards transportés en 1852, à la suite du coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte, était tenue. « Lorsque vous aurez fait un retour sincère à vos bons sentiments, le gouvernement de la France vous enverra vos familles. Je marierai les célibataires, et vos enfants, que je m’appliquerai à faire élever dans la pratique de la vertu, feront oublier, par leur bonne conduite, les fautes de leur père… » Louable entreprise, à cette nuance près que les femmes disponibles étaient des détenues… Lire le reste de cet article »

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Aphorisme du Zoo 14


jeudi 1 août 2013 par JMD

C’est l’hiver qui arrive lentement mais sûrement, l’hiver avec son lugubre cortège de maladies : phtisie, bronchite, catarrhe, asthme, angine, croup, laryngite, coryza… et j’en passe. Est-elle cruelle cette saison ! Combien d’humains, de pauvres bougres surtout, seront victimes de ses néfastes effets ? C’est triste, bien triste, mais qu’y faire ? Rien. Pas même y penser… si l’on peut. Oh ! comme je voudrais être vieux de trois mois de plus afin de me pouvoir baigner dans une atmosphère sublime de soleil !
Saint Martin de Ré, 22 octobre 1905

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A-phroismes d’août (17)


lundi 17 août 2009 par JMD

Je vous quitte sans désespoir, le sourire aux lèvres, la paix dans le cœur. Vous êtes trop jeunes pour pouvoir apprécier le plaisir qu’il y a de partir en bonne santé, en faisant la nique à toutes ces infirmités qui guettent la vieillesse. Elles sont là, réunies ces salopes, prêtes à me dévorer.

Lettre à Guy Denizeau, 17 août 1954

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Enfermés


dimanche 25 janvier 2009 par JMD

cellule 1Les photographies des îles du Salut que notre ami internaute Eric nous a transmises,  nous permettent d’approfondir notre périple sur l’archipel … et de rentrer dans la prison de la prison : le cachot et la réclusion. Les condamnations à la cellule et au cachot peuvent atteindre deux mois ; elles sont prononcées par les commissions disciplinaires de chaque pénitencier. Lire le reste de cet article »

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La santé de Barrabas


mardi 12 août 2008 par JMD

Publicité pour le GlobéolLe bagne est une machine à broyer le criminel, un système éliminatoire où prévaut le principe du Vae Victis. Le terme revient fréquemment dans la dialectique jacobienne mais également dans celle du Médecin au bagne (éditions Fleury, 1930), le Dr Louis Rousseau. Le taux de mortalité des camps guyanais, durant toute leur histoire, oscille autour de 10%. Il y a bien sûr des périodes de creux comme en 1911 (5%) et d’autres voyant les fagots tomber comme à Gravelotte. La grippe espagnole est ainsi fautive d’une véritable saignée en 1918. Si l’on excepte le petit nombre, relativement parlant, de morts violentes (rixe, suicide, meurtre, violence des surveillants de l’AP, accidents), la maladie occupe donc une part importante de ce décompte macabre. Lire le reste de cet article »

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