Articles taggés avec ‘La Rochelle’

Go West !


samedi 19 septembre 2015 par JMD

Dès lors que les Travailleurs de la Nuit s’installent à Paris vers la fin de l’année 1900, les cambriolages s’enchaînent en province à un rythme quasiment industriel. Lors de la 5e audience du procès d’Amiens, le 13 mars 1905, le président Wehekind fait remarquer au principal accusé la fréquence de ses déplacements. La réponse d’Alexandre Jacob fuse aussitôt et déclenche l’hilarité du public assistant aux débat : « C’est de la décentralisation » ! En toute logique, parce que le réseau de voies ferrées y est nettement plus dense du fait notamment de la proximité de la capitale, les vols se font majoritairement dans le Nord de la France. Pour autant, l’entreprise de déplacement de capitaux, Jacob and Co, n’oublie pas d’aller œuvrer à l’Ouest. Lire le reste de cet article »

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Dernier convoi


samedi 27 décembre 2014 par JMD

Le décret-loi d’Edouard Daladier du 17 juin 1938 est clair. Seule la transportation est abolie. Le 22 novembre de cette année, 610 relégués, parqués à Saint Martin de Ré, quittent la France. L’ambiance est électrique, l’Administration Pénitentiaire est sur les nerfs. L’évènement attire les familles des hommes punis mais aussi de nombreux journalistes venus de Paris ou encore des Etats Unis. Ils posent des questions, s’entretiennent avec des pères, des mères, des femmes de condamnés ; interrogent des surveillants. Ils cherchent à en savoir plus sur l’émeute qui a éclaté depuis le 19. Charles Péan, dans Conquêtes en terre de bagne, se souvient du départ de ce dernier convoi. Du fait de la guerre qui éclate peu de temps après, il n’y en aura  plus d’autres. L’officier de l’Armée du Salut évoque une véritable « folie furieuse »[1] s’emparant des relégués détenus dans la citadelle de Vauban. On la retrouve encore dans le livre de Pierre Desclaux. Le journaliste, auteur en 1946 de Dix ans avec les bandits, travaille à l’époque pour Police Magazine et c’est peu dire que sa vision de l’évènement tranche particulièrement non seulement avec celle de Péan mais surtout avec celle de ses confrères dont il « déplore les exagérations » et qui, depuis les écrits de Londres, n’hésitent pas à critiquer vertement la vieille barbarie pénitentiaire. Loin de s’apitoyer, il considère finalement que ce ne sont alors que des criminels que l’on envoie expier loin de la métropole. Lire le reste de cet article »

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Le Zoo de Ré


samedi 12 janvier 2013 par JMD

la citadelle de Saint Martin de RéL’exclusion sociale et géographique du condamné aux travaux  forcés commence au dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré. Se clôt aussi de fait son existence métropolitaine. L’attente du départ vers la Guyane devient alors l’activité principale du forçat à venir même si, avec le temps, les perspectives d’un avenir heureux s’amenuisent. Le détenu doit envisager son nouveau statut avec pragmatisme. Escande est devenu Jacob et, à son tour, Jacob est devenu forçat, écrit Alexandre Jacob à sa mère le 3 décembre 1905. Ce n’est pourtant pas l’abattement qui caractérise la vie rétaise de l’honnête cambrioleur, mis immédiatement à l’isolement. Bien au contraire, les treize lettres écrites, depuis l’établissement zoologique et que vous allez pouvoir lire tout au long de ce premier semestre de 2013, révèlent la formidable volonté d’un enfermé. Mais la lutte dans cet univers si particulier ne se conduit pas de la même manière que dans la vie libre. Elle suppose organisation et réseaux. C’est ce à quoi s’attache Alexandre Jacob dans des lettres désormais de plus en plus codées (voir article la famille imaginaire de Barrabas). Le 20 août 1905, il franchit la porte du dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré. Il porte le numéro d’écrou 4043. Lire le reste de cet article »

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Arthur le voleur


samedi 28 février 2009 par JMD

Arthur Roques, Marie et Julia Vors vers 1900Arthur Benjamin Roques est un voleur. Né de père inconnu. Montpellier, 24 juillet 1852. L’Empire, deuxième du nom, n’a pas encore été proclamé : « Je suis venu au monde sans ami et sans parents » écrit l’intéressé dans un poème en 1902. La mère ne veut pas non plus du rejeton. A moins que Marguerite Roques, 20 ans, placée dans une famille bourgeoise de l’Hérault, ne puisse prendre avec elle le petit bâtard. On a connu meilleur départ dans la vie. Portrait à la Zola. Epoque où le naturalisme littéraire fait ses choux gras du déterminisme social. Arthur Roques aurait pu choisir de vendre des cartes postales et aussi des crayons. Il est un voleur potentiel, un casier judiciaire à charger.

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