Articles taggés avec ‘délinquance’

L’enfermement des enfants


samedi 20 juin 2015 par JMD

Gavroche

N°152, octobre-novembre-décembre 2007, p.26-33

L’enfermement des enfants

On a longtemps enfermé les enfants délinquants ou pseudo-délinquants au même titre que les adultes et dans les mêmes lieux, les prisons. C’est à partir de 1840 que seront créées les premières maisons de correction, des bagnes ou enfants et adolescents sont souvent exploités dans des conditions inhumaines.

La délinquance : conduite caractéri­sée par des délits répé­tés, considérée surtout sous son aspect social. Le délinquant est une personne contrevenant à une règle de droit pénal, qui s’expose, de ce fait, à des poursuites (Dictionnaire de la langue française, Le nouveau petit Robert). Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Jean-Lucien Sanchez


samedi 29 mars 2014 par JMD

Jean-Lucien Sanchez travaille sur l’histoire pénale et coloniale de la Troisième République. Avec A perpétuité, sorti en 2013 chez Vendémiaire, il vous invite à un voyage de 384 pages dont on  ne revient pas forcément indemne. Vous rencontrerez les quelques 17000 incorrigibles de la petite délinquance que la loi du 27 mai 1885 promettait à une disparition rapide et certaine sous le sunlight des tropiques de la France ultramarine. Vous côtoierez le bas-fond des bas-fonds, le monde des pieds-de-biche. Vous sentirez sur vous l’odeur des corps anémiés et meurtris par la faim, la chaleur, les maladies, les coups, le travail forcé. Vous sentirez, vous approcherez, vous toucherez, vous verrez cette œuvre d’exclusion et de mort légale que fut la relégation. « C’était l’oubliette de la République, le réceptacle de toutes les misères sociales, le résidu des ‘hommes tarés’ » écrit Dominique  Kalifa dans son compte-rendu pour le journal Libération en date du 06 février 2013. On peut y rajouter aussi les femmes, même si elles ne furent que 509 entre 1887 et 1905 à échouer dans la colonie pénitentiaire. Point de voyeurisme pourtant dans cette étude au style simple, limpide, clair, mais une histoire sombre et oubliée qui, à n’en pas douter, fera date dans la connaissance des bagnes de Guyane. Car la relégue n’avait jamais été à ce point aussi bien révélée. L’auteur raconte des vies perdues comme celles d’Henry Marty et de Philippe Martinez dont les souvenirs qu’il a préfacés ont paru aux éditions Albache en 2011. C’est peu dire que nous vous conseillons fortement la lecture de ces deux livres de Jean-Lucien Sanchez qui a bien voulu répondre ici à quelques-unes de nos questions. Lire le reste de cet article »

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Portrait lombrosien


samedi 10 novembre 2012 par JMD

Germinal, n°11, 19-25 mars 1905Alexandre Jacob présente-t-il les caractéristiques du criminel classique ? La réponse à la question posée, et largement reprise dans la presse, ne laisse aucun doute à ce sujet. Car il y va du stéréotype. Les stigmates de la délinquance doivent se retrouver aisément dans le portrait physique que le journaliste aime à décrire de l’anarchiste cambrioleur. Jacob serait ainsi la reproduction parfaite et concrète des principes lombrosiens. La description physique du voleur accentue et aggrave ensuite la longue énumération des délits jugés à Amiens. Car les crimes d’Alexandre Jacob ne peuvent que relever du droit commun. Il semble hors de question de voir un quelconque acte politique minimisant de fait les délits jugés et l’insécurité constamment dénoncée. En désignant Alexandre Jacob comme un microbe menaçant la santé du corps social, la presse ne fait que reproduire cette idée du criminel-né tout en renforçant la fascination que le lecteur peut alors éprouver. A la crainte, à l’horreur et à la réprobation morale doit se mêler un sentiment équivoque où la curiosité se teinte d’un voyeurisme malsain. Si l’accusé étonne, surprend et présente des aspects sympathiques, il convient de le replacer dans la norme du délit de faciès. Le n°11 du journal libertaire Germinal est entièrement consacré au procès d’Amiens. Parmi les nombreux articles soutenant l’honnête cambrioleur et ses co-accusés, la feuille antiautoritaire reproduit un billet de l’agence Havas que l’on retrouve aussi encore dans le journal L’Aurore en date du 10 mars 1905.  Mais la description du principal accusé ne poursuit bien évidemment pas le même but. Là, chez les anarchistes, c’est le pourfendeur du capital, le valeureux protecteur des exploités, le champion du droit de vivre qui ne se mendie pas, qui est mis en valeur. Lire le reste de cet article »

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A-phorismes d’août (6)


jeudi 6 août 2009 par JMD

A la base de toutes les écoles, des toutes les doctrines, il y a une erreur, disons le mot, un mensonge capital. Celui-ci : la délinquance est l’exception, l’honnêteté la règle. C’est le contraire qui est exact.

Lettre au député Laffont, 11 janvier 1932

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Vive les enfants de Cayenne !


samedi 20 juin 2009 par JMD

Une intro sourde, lourde, bétonnée. Lourde et sourde comme les pas des fagots tournant le dos à leur passé d’hommes libres. Dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré. Ils vont s’embarquer sur La Loire ou La Martinière. Cela dépend de l’époque. Les deux bâtiments de la Société Nantaise de Navigation les transporteront dans des cages appelées bagnes. Tout un programme. Et vogue la galère. Guyane et son enfer vert, vaste comme une dizaine de départements métropolitains. Un pays où il n’y a pas d’avenir. « On est sans nom, on est plus rien » dit une autre chanson. Et celle-ci, écrite par Albert Londres en 1928, dévoile la seule perspective du criminel exilé : « On est plus qu’un bateau de chiens qu’on emmène crever vers une île ». Lire le reste de cet article »

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Carnet rose : la relégation


dimanche 10 mai 2009 par JMD

En 1885, les opportunistes jouent les élections à venir sur le thème sécuritaire. Là où Napoléon III, en 1854, s’attaquait à la criminalité en voulant aussi peupler et mettre en valeur la Guyane, les bouffes galette et autres sincères démocrates profitent de l’inquiétude de l’opinion publique pour tenter de garder leur siège à l’aquarium. Le fait n’est pas nouveau, il est même appelé à devenir un principe de base des gouvernements contemporains. S’attaquer aux seconds couteaux du crime, à la petite et moyenne délinquance peut s’avérer électoralement fort utile pour qui manie à loisir le discours populiste de l’ordre sécuritaire. Lire le reste de cet article »

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Cayenne


dimanche 8 mars 2009 par JMD

Parabellum, maxi 45 tour, 1986Lave-toi la bouche, Les Amis d\'ta Femme, 2000« Jeunesses d’aujourd’hui ne faites plus les cons car pour une simpl’ conn’rie on vous fout en prison ! » Les paroles de Cayenne sont, aujourd’hui encore, d’une brûlante actualité. Le gamin de la cité a remplacé l’apache du boulmich. Au début du XXe siècle, le sentiment d’insécurité, largement entretenu par la grande presse de la Belle Epoque, stigmatise tout un arsenal de lois répressives aboutissant à la criminalisation de la jeunesse délinquante des boulevards parisiens, mais aussi de la pauvreté sociale et du monde des marginaux. Lire le reste de cet article »

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Lettre ouverte à Georges Arnaud


samedi 13 décembre 2008 par JMD

Georges Arnauddernière photographie de JacobEn avril 1954, Alexandre Jacob, dit Marius, file sur ses 75 ans. La lettre ouverte à Georges Arnaud, qu’il fait publier dans le n°66 du mensuel Défense de l’Homme de Louis Lecoin, révèle une pensée politique toujours aussi pointue et alerte. Nous sommes ainsi loin, très loin de l’image de l’ermite, vivant reclus dans sa maisonnette du hameau de Bois Saint Denis, dans ce Berry où il ne se passerait rien. Lire le reste de cet article »

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Attila, Barrabas et Marius versus Michel


lundi 23 juin 2008 par JMD

le comandant Michelportrait de Jacob dans la République du Centre, avril 1951La lettre qui suit rétablit quelques vérités que le commandant Michel, dans le magazine Confessions avait en 1937, quelque peu déformée pour faire de Jacob un aventurier hors norme et donner de l’épique à son récit. Car Jacob ne fait pas qu’évoquer le temps où il fut Barrabas. Ses affirmations prouvent un choix politique et social des victimes des cambriolages des Travailleurs de la Nuit : ainsi, ne cambriolait-on pas ceux dont le « cas ne relevait pas du camp ennemi », c’est-à-dire ceux qui ont une certaine utilité sociale : médecin, écrivain, professeur, etc. Attila a des principes, Barrabas aussi. Lire le reste de cet article »

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DELIT (Encyclopédie anarchiste)


jeudi 15 mai 2008 par JMD

logo livre anarchisten. m. On appelle « délit » toute infraction à la loi, tout acte punissable de peines correctionnelles, Les infractions soumises à la délibération de la Cour d’assises s’appellent des «crimes ». Il y a plusieurs sortes de délits : 1° les délits publics qui provoquent une action judiciaire sans qu’aucune plainte particu­lière ait été portée ; 2° les délits réservés où l’appa­reil judiciaire ne se déclenche qu’à la demande de la partie lésée ; 3° les délits politiques. Lire le reste de cet article »

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