Articles taggés avec ‘Alcazar’

Manif à Bicêtre


dimanche 5 février 2012 par JMD

La bagarre qui éclate le 11 février 1905 au soir devant le bar Lephay pourrait constituer un fait divers d’une affligeante banalité. Il n’en est pourtant rien. La rixe est même révélatrice de la tension grandissante, à Amiens, à l’approche du procès des travailleurs de la Nuit. Ce soir-là, Sébastien Faure donne une conférence aux accents antimilitariste et pacifiste à l’Alcazar de la ville. La foule est venue nombreuse écouter « le commis-voyageur de l’anarchie » et la police locale éprouve de grandes difficultés à la disperser une fois la causerie terminée. La soirée ne fait alors que commencer. Une manifestation se met en place, joyeuse, bruyante, et se dirige aux cris de Vive l’Internationale !, de Vive l’Anarchie ! … et de Vive Jacob ! vers la prison de Bicêtre. Nous ne savons pas exactement l’ampleur du défilé de soutien mais nous pouvons supposer un nombre conséquent de manifestants au regard du volume sonore engendré par les slogans criés. 500 à 600 selon Germinal qui, dans son numéro 08 en date du 17 au 25 février 1905, relate avec précision comment l’intervention du gardien de prison Straboni, sortant complètement saoul du bar Lephay, provoque l’incident dont la presse locale a vite fait d’attribuer la responsabilité aux seuls anarchistes. L’affaire, de toute évidence ne doit  pas en rester là. Lire le reste de cet article »

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La conf à Sébast


samedi 4 février 2012 par JMD

Le procès d’Amiens permet aux libertaires locaux d’intensifier leur propagande. Le thème de la conférence que donne Sébastien Faure le 11 février 1905 dans la cité picarde, à moins d’un mois de l’ouverture des assises, n’a pourtant aucun rapport avec les Travailleurs de la Nuit. La guerre russo-japonaise est en effet l’occasion de développer tout un discours pacifiste et antimilitariste. Rien n’interdit pourtant à l’infatigable orateur de digresser. La foule, venue en nombre dans la salle de l’Alcazar, peut aussi se procurer Germinal et diverses brochures. Les conversations animées s’engagent, nous dit l’article rendant compte de la soirée qui se poursuit dans les locaux du journal anarchiste, se trouvant à proximité de la prison de Bicêtre où croupissent Jacob et ses amis. Un peu plus loin, dans ce numéro 08 de Germinal, Emilien Ségard se plait visiblement et ironiquement à faire la critique des papiers de la presse locale sur cet épisode picard de propagande anarchiste. La manifestation qui s’ensuit dégénère bien vite. Lire le reste de cet article »

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