Pour la défense des criminels


C’est avec le mensuel L’Ère Nouvelle qu’Ernest – et pas Emile – Armand (1872-1962) évolue vers l’individualisme anarchiste après un bout de chemin à l’Armée du Salut et du côté des anarcho-chrétiens. En mai 1901, le premier numéro de ce journal, fondée avec sa compagne Marie Kugel, affichait d’ailleurs en manchette la volonté d’être la « tribune libre du prolétariat rédigée par des disciples du Christ ». Mais, très vite et à force de fréquenter les Causeries Populaires de la rue du Chevalier de La Barre à Montmartre, il reprend à son compte et développe les préceptes de Libertad, l’anarchie se vivant au présent et dans l’immédiateté. En mars-avril 1905, la revue porte désormais en en-tête : « Le salut est en vous ; chacun selon ses forces, chacun selon ses moyens ». L’exergue peut ainsi aller jusqu’à justifier, si ce n’est légitimer, le vol politique d’un Alexandre Jacob jugé et condamné au même moment à Amiens.

Les deux hommes se connaissent-ils à ce moment ? La question peut se poser[1]. Armand est venu à Amiens. A-t-il assisté au procès des « bandits d’Abbeville » ? Il y a fort à parier que s’il n’a pu entrer à l’intérieur du palais de justice, il s’est tout au moins entretenu avec les animateurs du journal Germinal qui, dès sa création en décembre 1904, entretient une active et intense propagande libertaire en faveur des camarades illégalistes emprisonnés. Le journal anarchiste picard publie d’ailleurs un long papier de Libertad, Le plus voleur des deux, dans son numéro 11 en date du 19 au 23 mars. Pour celui de L’Ère Nouvelle, daté du même mois, Armand dit son indignation vis-à-vis du sort réservé à Jacques Sautarel compromis dans l’affaire des « bandits d’Abbeville » et pour lequel il avoue une sincère et franche amitié.

Mais c’est la déclaration Pourquoi j’ai cambriolé ? qui retient son attention parce qu’elle théorise brillamment la reprise individuelle pratiquée par les Travailleurs de la Nuit. Et c’est bien pour cela que le premier article de la feuille désormais individualiste prend « la défense des criminels ». Le poète et écrivain socialiste anglais, Edward Carpenter (1844-1929), proche des milieux libertaires, fait alors du voleur une sorte de fer de lance révolutionnaire agissant au nom de l’égalité, une espèce de justicier œuvrant pour une meilleure répartition sociale. La condamnation morale, politique et judiciaire de l’acte délictueux, par la société présente devient inefficiente puisqu’elle est bâtie, construite et définie par ceux-là même, les propriétaires, ceux qui dominent et exploitent et contre qui l’honnête cambrioleur Jacob n’a eu de cesse de mener une « guerre sociale ».

 

L’Ère Nouvelle

N°34, mars-avril 1905

Pour la défense des Criminels (p.49)

Il est évident qu’en général nous qualifions un homme de « criminel » non parce qu’il a violé le code de la morale éternelle – cela n’existe pas – mais parce qu’il transgresse le code en vigueur de son temps et encore cela dépend-il grandement de l’idéal de l’époque. Les Spartiates semblent avoir encouragé le vol, par exemple, parce qu’ils pensaient que l’habitude du vol dans la communauté entretenait l’habileté guerrière ct décourageait l’accumulation de de richesse privée. Ils considéraient cette dernière connue un grand mal ; or, actuellement, on considère l’accumulation des richesses privées comme le bien par excellence et c’est le voleur qui est devenu le grand mal. Maie si nous concluons, comme les historiens actuels l’enseignent, que la société passe par un état intermédiaire de propriété privée reliant le communisme du passé au communisme de l’avenir, plus développé, plus conscient, le voleur (et naturellement le braconnier) nous apparaît clairement comme le protestataire suprême contre un idéal passager dont le règne s’affirme trop tyranniquement. Que serions-nous sans le voleur ? C’est lui qui maintient ouverte la porte donnant accès à une société régénérée et, dans ce but, il est plus utile que maint orateur de réunion publique. C’est lui qui fait s’asseoir l’inquiétude en croupe de la Richesse, si bien que dans la suite des temps, le fardeau et les ennuis de la propriété privée deviendront tellement intolérables que la société s’en débarrassera en la rendant commune. Puissant comme est le mécanisme des lois, multiples comme sont les moyens par lesquels elle cherche à anéantir le voleur, elle a manifestement échoué et elle échouera de plus en plus. Le voleur triomphera. II obtiendra ce qu’il souhaite mais (comme il en est d’ordinaire dans la vie humaine) d’une façon ct sous une forme très différentes de ce qu’il attendait.

Considéré en lui-même, d’ailleurs, le voleur ne saurait nous apparaitre comme moins humain que les membres des autres classes de la société. Les bandes de voleurs bien organisées sont saturées d’un sentiment de communisme fort profond, et s’ils représentent ainsi une survivance des âges primitifs, ils peuvent aussi être regardés comme les précurseurs des âges meilleurs de l’Avenir.

Ils ont partout des camarades, des refuges toujours ouverts et ces moyens de fuir toujours mis à leur disposition ; ils se montrent généreux et même prodigues vis à vis des leurs. Et s’ils considèrent les riches comme des ennemis naturels, comme une proie incontestable (point de vue difficile à contredire), nombre de voleurs sont animés de l’esprit de Robin Hood – Robin des Bois – et se montrent réellement secourables pour les pauvres.

Je n’ai pas besoin de citer ce fameux passage de Lecky où il démontre comment la prostituée a, durant des siècles de souffrances et de mauvaise renommée, subi les imprécations et le mépris de la société, alors que sa sœur « honnête femme » – plus heureuse – puisse éprouver la joie du mariage pur. Dans un sens, si l’union monogame, devint un idéal c’est à cause de la flétrissure attachée à la femme libre ; si, cependant, comme beaucoup de personnes le croient, une certaine latitude dans les relations sexuelles est non seulement admissible mais encore désirable dans la suite des temps, il en ressort clairement que c’est grâce à la prostituée – la prostituée qui l’a payé de la perle de sa réputation et de sa dégradation personnelle – qu’une tradition, bonne en soi, s’est maintenue, alors qu’autrement, elle aurait péri, étouffée par notre adoration fanatique du magnifique idéal du mariage exclusif. Il fut un temps dans l’histoire où les prostituées (si le terme convient bien) ont été glorifiées, consacrées an service des temples, honorées par les hommes et par les dieux (les hicrodouloï des grecs, les kodeshoth et kodeshim de la Bible etc.) Il fut un temps où elles furent pourchassées et outragées. Il vieillira un temps, dans l’avenir, où libres compagnes, libérées réellement de la malédiction du commercialisme moderne, respectées, honorées à nouveau, la société les accueillera et leur donnera une place semblable aux autres.

Ainsi en est-il des autres cas. L’étude rétrospective de l’histoire nous apprend que presque toutes les impulsions de la nature humaine ont, à un moment ou à l’autre, été tenues en estime et qu’on leur a laissée libre-cours. C’est ainsi que l’homme en reconnut la valeur et la beauté. De crainte qu’une impulsion donnée n’exerce un empire tyrannique (ce qui est immanquable) un moment vient où on la détrône, puis où ou la méprise et où ou la rejette complètement. En dernier ressort, l’heure arrive où elle trouve son utilité parfaite parmi les hommes et prend place dans le concert des autres impulsions. Jusqu’à l’ère de la civilisation (selon les écrivains qui se sont occupés de la société primitive) les pre­mières tribus, bien que limitées quant aux habitudes, étaient constituées de façon essentiellement démocratique. Rien ne s’était produit qui put les rendre autres. Chacun des membres de ces groupements vivait avec les autres sur un pied d’égalité absolue : personne n’exerçait sur autrui un pouvoir arbitraire ; la vie tribale dominait partout. Lorsque dans l’avenir et sur un plan beaucoup plus élevé, l’heure de l’avènement de la Démo­cratie[2] véritable aura sonné, si longtemps tenue en sujétion reparaitra non seulement parmi les hommes mais dans un sens parmi toutes les passions et les qualités de l’humanité : nul de ceux-là, aucune de celles-ci ne pourra dominer les autres, tous et toutes auront à se subordonner à la vie suprême de l’humanité. Au lieu de deux chevaux, le char de l’Homme en aura mille, mais ils seront sous le contrôle du charretier. En attendant, il n’est pas extravagant de supposer que durant tout le temps que dure la période civilisée, les soi-disant criminels maintiennent la possibilité d’un retour à cet état de la société. Ils con­servent, sous une écorce grossière et repoussante peut-être, la semence d’une vie qui se réalisera dans l’avenir ; par la suite. ils deviendront aussi nécessaires à la société, en feront part aussi intégralement que ses membres les plus respectés et les plus honorés d’aujourd’hui.

La conclusion c’est qu’il faut écarter la « morale » comme code d’action. Semblable code n’existe pas, tout au moins, pour un usage permanent. Une époque, une race, une classe, une famille peuvent posséder un code que ceux qui en usent considèrent en vigueur, mais eux seulement l’estiment en vigueur et encore pour une certaine période. Le Décalogue peut avoir été un barème, très utile dans sa rudesse, aux Israélites. Mais, pour nous, il soulève tant d’exceptions, tant d’interprétations qu’il nous est pratiquement inutile. « Tu ne voleras pas » dit-il. Mais qui peut décider en quoi le vol consiste ? La question est trop compliquée pour admettre une réponse. À peine avons-nous rejoint e chemineau à demi-affamé qui a filouté un pain que Lycurgue apparaît pour le féliciter et que le philosophe moderne lui explique que, grâce à lui, la voie vers une société régénérée reste libre ! Si notre vagabond eut été une philosophie, il aurait pu accomplir le même acte, non plus il son profit, mais pour le bien de la société, – il aurait pu même commettre un crime pour sauver l’humanité.

Plus rien donc ne demeure sauf l’humanité. Puisqu’il n’est plus de code moral qui puisse être toujours en vigueur, nous voici justement forcés d’avouer qu’il ne reste plus de moyens de prouver que nous avons raison et que notre voisin a tort. Le fait même de nous demander si nous avons individuellement raison (ce qui, en pensée, nous sépare des autres), ce fait seul introduit un élément d’inexactitude. Si jamais nous avons raison, ce doit être à un moment où nous n’y pensons pas – alors que nous avons oublié que nous étions à part des autres et que nous avons franchi la frontière qui nous séparait de ta région immense de l’humaine égalité. L’égalité ! – tontes les imperfections des hommes sont rédimées ; toutes y trouvent une place. Aimer ton prochain comme toi-même, c’est toute « la loi et les prophètes » ; sentir que tu es « égal » aux autres, que leur vie est ta vie, même dans les choses les plus insignifiantes, c’est passer dans une autre vie ; c’est avoir franchi la sphère des distinc­tions morales pour ne plus s’en préoccuper. Entre amants, devoirs et droits sont inconnus ; dans la vie de l’humanité, il n’existe plus qu’un service instinctivement mutuel qui s’exprime de la façon qui peut être la meilleure au moment même. Rien n’est défendu puisqu’il n’est rien qui puisse servir. La loi de l’Egalité est parfaitement flexible, elle s’adapte à tous les temps et à tous les lieux, elle trouve la place convenable pour tous les éléments du caractère ; elle justifie, elle rédime tous les hommes sans exception. Vivre de cette loi c’est la liberté parfaite. Mais ce n’est pas une loi, c’est une vie nouvelle, outrepassant la vie individuelle, – vie nouvelle qui émane du moi intime, se fraye un chemin à travers la vie individuelle, et transporte le moi dans une autre sphère, au-delà de la corruption, loin, bien loin de ce monde de Douleurs.

La base de la « morale » c’est l’effort accompli pour établir une dis­tinction entre « agir pour soi » et « agir pour autrui ». Aussi longtemps ‘que l’homme sent encore un antagonisme entre la société et lui, aussi longtemps qu’il essaye de considérer sa vie comme un fait à part de la vie des autres, aussi longtemps, dis-je, la question se pose s’il doit agir pour lui-même ou pour les autres. De là proviennent une foule de termes : mal, bien, droit, devoir, altruisme, égoïsme, abnégation, etc. Mais lorsqu’il a découvert qu’il n’y a pas d’antagonisme fondamental entre lui-même et la société, lorsqu’il a compris que la satisfaction de tous les désirs qu’il ressent ou peut ressentir peuvent être rendus sociaux ou bienfaisants à ses semblables en les réalisant en temps et lieux convenables – lorsqu’il s’est aperçu que tout ce que peut lui demander la société aboutira à contenter un constituant de sa nature, un désir de son cœur – alors toutes les distinctions s’effacent, la cloison étanche disparaît. Il vit d’une vie plus vaste – une vie qui comprend les deux côtés : soi et autrui – une vie qui le pousse à accomplir des actes d’accord avec une loi qui n’est ni écrite, ni artificiellement imaginée. Les actes en question peuvent passer pour « égoïstes » aux yeux du monde – ils peuvent. quelquefois passer pour « altruistes ». Ils ne sont ni l’un ni l’autre, Celui qui les accomplit s’inquiète peu des qualificatifs. La loi de l’égalité embrasse tous les codes moraux et c’est elle le but que, tout en le visant, aucun d’eux ne saurait atteindre.

La véritable Démocratie, – état de choses où celle vie plus vaste réglementera du dedans la société, supprimant. L’autorité extérieure, – cette vie où tous les tempéraments, toutes les qualités seront accueillis et pourront se développer à leur aise, git latente dans la constitution même de la nature humaine (résultat caché mais nécessaire de l’évolution). Dans la période d’avant-Civilisation ces malencontreuses questions de « morale », ne se présentaient même pas, prati­quement parlant ; l’individu était un avec son campement et mû incons­ciemment par la vie plus vaste de sa tribu. Dans la période d’après-Civilisation, à l’heure où la véritable Démocratie sera réalisée, elles ne se poseront plus, car l’homme saura qu’il est une partie de l’humanité en général et il sera mû consciemment par les forces émanant des aspirations les plus vastes de son être. Les codes et les problèmes moraux relèvent de la civilisation, ils font partie de la poussée en avant, des luttes, des souffrances, enfin de cette privation temporaire de la Vie véritable, qu’implique le mot civilisation lui-même.

Edward Carpenter.

 

Epilogues sur la « Justice » (p.61)

Sur le procès d’Amiens

Dans sa déclaration pourquoi j’ai cambriolé, Jacob a établi que dans la « justice » actuelle :

Plus un homme travaille, moins il gagne ; moins il produit, plus il bénéficie ;

Ceux qui produisent tout n’ont rien et ceux qui ne produisent rien ont tout ;

Du haut en bas de l’échelle sociale, tout n’est que friponnerie d’une part et idiotie de l’autre ;

Il n’y a de pires voleurs que les propriétaires.

Le tribunal qui s’est réuni pour juger et condamner Jacob a sanctionné ceci que : l’exploitation de l’homme par l’homme est basée sur la ruse et la force. Mais, comme l’a dit Jacob, cette même ruse et cette même force peuvent démolir ce qui est édifié sur elles.

Les gouvernements comptent sur la crainte de la répression pour étouffer les cris et les actes de révolte. « Mauvais calcul » dit Jacob, « la répression, bien loin d’être un remède, voire même un palliatif, n’est qu’une aggravation du mal. »

Les mesures coercitives ne peuvent semer que la haine et la vengeance. Et Jacob explique ainsi les raisons pour lesquelles « il a préféré être voleur que volé » : « certes, moi aussi, je réprouve le fait par lequel un homme s’empare violemment et avec ruse du fruit du labeur d’autrui. Mais c’est précisément pour cela que j’ai fait la guerre aux riches, voleurs du bien des pauvres. Moi aussi, je voudrais vivre dans une société où le vol serait banni. Je n’approuve et ai usé du vol que comme un moyen de révolte propre à combattre le plus iniques de tous les vols : la propriété individuelle. »

Sa conclusion, toute libertaire, toute humaine, que seule une mentalité d’exploiteur, dde magistrat et de garde-chiourme pourrait ne pas comprendre, ou plutôt refuser, est celle-ci :

« S’il y a vol, ce n’est que parce qu’il y a abondance d’une part et disette de l’autre ; que parce que tout n’appartient qu’à quelques-uns. La lutte ne disparaitra que lorsque les hommes mettront en commun leurs joies et leurs peines, leurs travaux et leurs richesses ; que lorsque tout appartiendra à tous. »

Voilà ce que Jacob a déclaré devant ses juges, non pas en implorant leur indulgence, mais en proclamant hautement son droit d’agir comme il l’avait fait et en soumettant « comme un problème à leurs intelligences » son existence de lutte.

Après cette déclaration, on comprend qu’il était impossible à Jacob de ne pas agir comme il a agi et si, après avoir entendu ces paroles, les défenseurs de la société l’ont quand même condamné, ce n’est pas tant pis pour Jacob et ses camarades frappés avec lui[3], c’est tant pis pour la société ; elle s’est condamnée elle-même par son propre jugement.

 

Chronique (p.92)

Le procès Jacob a fait une victime – je parle bien entendu au point de vue de la mentalité courante – c’est Jacques Sautarel condamné à cinq ans de travaux forcés pour littérature « agressive » ! pas pour autre chose. Il n’est pas une preuve qui accuse Sautarel d’avoir dans les délits Jacob. Depuis l’affaire Dreyfus où je fis sa connaissance, j’ai revu Sautarel de temps à autre ; je l’ai toujours trouvé bon camarade, point sectaire quant aux idées, et j’ai été stupéfié d’apprendre qu’on l’accusait de recel. J’admets bien que ses ouvrages ne plaisent pas à tout le monde, mais alors, qu’on le poursuive pour ce qu’il a écrit au lieu de lui tendre parei traquenard. La Ligue des Droits de l’Homme d’Amiens s’occupe de Sautarel, et bon nombre de libertaires de Paris ont décidé de susciter un mouvement d’opinion pour obtenir sa mise en liberté. Nous nous y associions de grand cœur.

Ernest Armand

 

[1] Dans la brochure L’illégaliste anarchiste est-il notre camarade ? parue aux éditions de l’En-Dehors en 1927, Armand prenait encore en exemple le procès d’Alexandre Jacob pour montrer le courant de sympathie prolétarienne que peut susciter le vol : « L’anarchiste dont l’illégalisme s’attaque à l’État ou à des exploiteurs reconnus n’a jamais indisposé « l’ouvrier » à l’égard de l’anarchisme. Je me trouvais à Amiens lors du procès Jacob, qui s’en prit souvent à des officiers coloniaux ; grâce aux explications de Germinal, les ouvriers amiénois étaient très sympathiques à Jacob et aux idées de reprise individuelle. Même non anarchiste, l’illégal qui s’en prend à un banquier, à un usinier, à un manufacturier, à une trésorerie, à un fourgon postal, etc., est sympathique aux exploités qui considèrent comme des valets ou des mouchards les salariés qui défendent les écus ou le papier-monnaie de leur patron, particulier ou État. Des centaines de fois, il m’a été donné de le constater. » ; les deux autres notes de bas de page sont tirées du numéro de l’Ère Nouvelle.

[2] Sous la plume de Carpenter, « démocratie » prend le sens de société harmonique.

[3] Ils ne seront pas plus malheureux au bagne où la sollicitude gouvernementale leur assurera tout au moins le gîte et la pitance que dans la vie ordinaire où, pour rester ce que l’on appelle d’honnêtes gens, ils auraient peut-être été condamnés à mourir de faim.

Tags: , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (3 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...

Imprimer cet article Imprimer cet article

Envoyer par mail Envoyer par mail


Laisser un commentaire

  • Pour rester connecté

    Entrez votre adresse email

  • Étiquettes

  • Archives

  • Menus


  • Alexandre Jacob, l'honnête cambrioleur