Articles taggés avec ‘révolution’

Banditisme et révolte sociale


dimanche 1 décembre 2019 par JMD

L’article Banditisme et révolte sociale, que publie le blog Zones subversives le 28 novembre 2019, recense le très utile ouvrage d’Éric J. Hobsbawn Les bandits, paru en 1972 chez Maspero et qu’ont réédité en 2018 Les éditions de La Découverte.  Mais le papier qui analyse surtout l’apport du vol et du voleur à la cause politique serait totalement pertinent s’il n’omettait point l’évocation de l’illégalisme anarchiste. Quid des Duval, Pini, Schouppe et autres Jacob que l’on peut considérer comme autant de révolutionnaires de bonne foi pour ne verser que dans l’exemple hexagonal ? « Anarchiste révolutionnaire, j’ai fait ma révolution ; vienne l’anarchie » (Alexandre Jacob; Amiens 1905). L’idée d’un banditisme social majoritairement rural tronque alors quelque peu l’interprétation du phénomène. Lire le reste de cet article »

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Et que crève le vieux monde


mercredi 1 janvier 2014 par JMD

Pour célébrer la nouvelle année qui commence, en 1906 comme en 2014, les vœux du béquillard sont toujours d’actualité.

Albert Libertad
L’anarchie, 27 décembre 1906.

Ah ! Ah ! C’est le jour de l’an !
La voix claire de l’enfant et la voix cassée du vieillard entonnent la même ballade : la ballade des vœux et souhaits.
L’ouvrier à son patron, le débiteur à son créancier, le locataire à son propriétaire disent la ritournelle de la bonne et heureuse année. Le pauvre et la pauvresse s’en vont par les rues chanter la complainte de la longue vie.

Ah ! Ah ! C’est le jour de l’an !

Il faut que l’on rie ! Il faut que l’on se réjouisse. Que toutes les figures prennent un air de fête. Que toutes les lèvres laissent échapper les meilleurs souhaits. Que sur toutes les faces se dessine le rictus de la joie.

C’est le jour du mensonge officiel, de l’hypocrisie sociale, de la charité pharisienne. C’est le jour du vernis et du convenu. Lire le reste de cet article »

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Juillet 1881 à Londres


samedi 9 novembre 2013 par JMD

explosion45 délégués, représentant 56 fédérations et 46 sections ou groupes non fédérés, se réunissent à Londres du 14 au 20 juillet 1881. Si le but premier du congrès visait à la reconstitution de l’AIT ; les compagnons présents, dont un bon contingent de  français finissent par créditer le principe de la propagande par le fait, l’illégalité étant – selon eux – « la seule voie menant à la Révolution ». Le texte que reproduit Le Révolté, en date du 23 juillet, inaugure pour Jean Maitron  – qui affirme faussement la présence d’Emile Pouget à Londres – l’ère des attentats anarchistes en France. Même s’il ne mentionne pas la jouissance immédiate et individuelle des biens dérobés, il constitue aussi une base théorique pour les adeptes de la pince monseigneur. Nombres de brochures et revues donnent alors les recettes explosives de la marmite à renversement ; des pistolets, des poignards et autres outils de propagande sont offerts dans des tombolas anarchistes ; on chante encore le père Lapurge de Constant Marie ou encore la Dynamite de  Martenot[1]. Mais il faut réellement attendre une dizaine d’années pour que le son de l’explosion se fasse réellement entendre dans l’hexagone. Lire le reste de cet article »

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Grave et les illégalistes


samedi 15 juin 2013 par JMD

Pour Philippe Pelletier dans L’anarchisme (coll. Idées reçues, Le Cavalier Bleu, 2010, p.49) : Outre le terrorisme, l’illégalisme est l’autre idée reçue qui affuble l’anarchisme. Elle n’est pas fausse, mais tout illégalisme n’est pas anarchiste. Et tout anarchiste n’est pas forcément illégaliste. Tel est Jean Grave (1854-1939), excommunicateur des partisans de la reprise individuelle. Nous pouvons retrouver dans les souvenirs de l’animateur du Révolté, de la Révolte et des Temps Nouveaux tout l’argumentaire du vieil anarchiste assimilant le voleur au bourgeois, considérés tous deux comme des parasites sociaux. Les motivations politiques du cambrioleur, de l’estampeur, du voleur ne constituent chez lui que de faciles prétextes à la jouissance personnelle des fruits collectifs de la production. En d’autres termes, l’illégaliste, dont la collusion avec la police semblerait évidente, ne chercherait pas le bouleversement social. Bien au contraire, il ne viserait qu’à sa conservation et ruinerait toutes les prétentions libertaires. Lire le reste de cet article »

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Aphorisme d’août 20


mardi 21 août 2012 par JMD

Votre société est chancelante, agonisante.

Souvenirs d’un révolté, 1905

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Émile Henry : ELLE finira par vous tuer


samedi 26 mai 2012 par JMD

Le 21 février 2010, Walter Badier nous faisait remarquer la singularité d’Émile Henry dans l’interview qu’il a bien voulu nous accorder. Le Saint Just de l’anarchie affiche en effet par rapport aux autres propagandistes par le fait trois traits particulièrement marquants. Il est jeune, c’est un intellectuel et surtout il développe dans ses actes comme dans ses propos une extrême violence : Cette radicalité d’Henry apparaît également lors de son procès. En effet, tandis que Ravachol a indiqué son regret d’avoir frappé d’innocentes victimes et que Vaillant a déclaré ne pas avoir voulu donner la mort, Émile Henry lui ne manifesta aucun regret. Bien au contraire, il déploya le plus grand cynisme ; ce qui naturellement eut pour conséquence de scandaliser une large partie de la presse. Le 27 avril 1894 aux assises de la Seine, le jeune homme ne cherche pas à se disculper ni même à sauver sa tête. Lire le reste de cet article »

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Propriété


dimanche 8 avril 2012 par JMD

Parce qu’il oppose propriété collective et propriété individuelle, l’article de Maurice Lucas met en relief une société duale où la jouissance individuelle annihile, par le droit et la justice de classe, le bien commun. L’accumulation de richesses par la spéculation, l’appropriation ou l’exploitation minimise au mieux le bonheur collectif ; elle le détruit dans le pire des cas et la plupart du temps. Le droit naturel de vivre devient de la sorte inopérant, illégal même lorsque l’on cherche à l’appliquer coûte que coûte, et, s’il fait référence à Proudhon, le papier paru dans le numéro 10 de Germinal en date du 12 au 18 mars 1905, peut tout aussi bien faire allusion au quatrième couplet de l’Internationale : Hideux dans leur apothéose, les rois de la mine et du rail ont-ils jamais fait autre chose que dévaliser le travail ? Dans les coffres-forts de la bande, ce qu’il a créé s’est fondu. En décrétant qu’on le lui rende le peuple ne veut que son dû. Le ton de Maurice Lucas se veut au début didactique. Ses explications sur la notion de propriété ne visent finalement qu’à approuver et légitimer les actes d’individus, hommes et femmes assemblés, traînés pieds et poings liés devant des jugeurs pour avoir pratiqué la reprise individuelle et l’illégalisme anarchiste. L’exemple des Travailleurs de la Nuit lui permet enfin de prophétiser une révolution où la classe possédante ne devra pas attendre de cadeaux. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Maurice Rajsfus


samedi 28 janvier 2012 par JMD

Des yeux posés sur un ordre de plus en plus policé et répressif. Un ordre si ancien que l’on a du mal à croire qu’il puisse être électoralement nouveau. Maurice Rajsfus n’en finit plus de coucher sa plume sur l’ordinaire vindicte de cette barbare intelligence qui ne s’habille pas en Prada. Et, depuis les années 1980, ses bouquins tombent comme à Gravelotte … ou plutôt comme coup de bottin dans un commissariat. Efficaces, nécessaires, salvateurs. Que fait la police ?, né en 1994 et consultable sur le web depuis 2006, participe lui aussi de cette volonté de révéler, sources à l’appui, la dérive sécuritaire. Sources à l’appui ? Le bulletin mensuel d’information a besoin de votre aide. Une enveloppe à son adresse (Que fait la police ? 20 rue Courat 75 020 Paris) et, dans l’enveloppe, les coupures de presse (avec date et nom du journal) pouvant intéresser cet Observatoire des Libertés Publiques. Autres temps, autres lieux, Alexandre Jacob a lui aussi, dans ses écrits et ses multiples déclarations, décrit et dénoncé une société fondée sur la propriété et assurant sa pérennité sur la répression. L’historien, le militant, l’écrivain Maurice Rajsfus a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions, en juin 2010, à l’occasion de la sortie aux Editions du Monde Libertaire de son excellent livre L’Intelligence du Barbare, ouvrage décrivant avec une ironie des plus corrosives le comportement d’un petit devenu grand. Lire le reste de cet article »

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Nous sommes demain, vous êtes hier !


samedi 21 janvier 2012 par JMD

Déclarations de Georges Etiévant.

Le 27 juillet 1892, la cour d’assises de Seine et Oise doit juger Faugoux, Chevenet, Drouhet et Etiévant, tous quatre anarchistes et tous quatre accusés d’avoir volé avec Ravachol cent-vingt cartouches de dynamite à Soisy sur Etiolles, explosifs ayant servi aux attentats de ce dernier. Henri Varennes, chroniqueur judiciaire reconnait, dans ses notes d’audience, l’intelligence et les convictions affirmées de Georges Etiévant. L’aplomb  à la barre de l’ouvrier typographe, âgé de 27 ans, ses réparties cinglantes préfigurent l’attitude de l’honnête cambrioleur Jacob à Amiens treize ans plus tard. Elles lui valent, selon Varennes, sa condamnation à cinq ans d’emprisonnement : « A peine compromis dans l’affaire, il n’avait qu’à se taire pour être acquitté. Il préféra par des insolences voulues, préméditées, affirmer hautement son horreur de la loi et de la société bourgeoise ». De la même manière, Jean Grave se souvient dans ses Quarante ans de propagande anarchiste, du comportement énergique, courageux d’Etiévant et surtout de la « magnifique affirmation de principes anarchistes » qu’il ne put prononcer entièrement lors de son procès. Lire le reste de cet article »

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La Diane du prolétaire


dimanche 30 octobre 2011 par JMD

Qu’elle se montre cruelle, sévère et exigeante, l’antique fille de Latone et de Jupiter punit quiconque lui déplait. Léon Pélissard ne l’a pas prise au hasard dans le panthéon des dieux pour ce chant de révolte. Cela dénote au demeurant une extraordinaire culture autodidacte. Mais le voleur anarchiste change surtout clairement de registre avec sa Diane du prolétaire, morceau mis en musique et interprété une première fois avec brio par Daniel Denécheau et Patrick Denain dans le cd de la réédition des Ecrits de Jacob en 2004. Il se place volontiers sous le coup des lois scélérates de 1893-1894 en développant une violente et révolutionnaire thématique. Dans les Conseils à un pègre, Pélissard prodiguait de judicieuses mais néanmoins délictueuses recommandations. La chasse aux bourgeois est carrément ouverte dans cette deuxième chanson. Et ce, jusqu’à l’extinction de tous ces affameurs ! Comme une réponse ou un hommage au livre de son complice Jacques Sautarel, Quand égorgerons-nous enfin ?, écrit en 1898, nous savons désormais le sort que leur réserve Léon Pélissard. Lire le reste de cet article »

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Voleurs et volés


samedi 4 juin 2011 par JMD

Germinal, n°11, 19-25 mars 1905Peu de plumes nationales sont venues prêter main forte aux camarades picards soutenant l’action des Travailleurs de la Nuit jugés du 08 au 22 mars 1905 au palais de justice d’Amiens.  Avec Le plus voleur des deux, Albert Libertad donnait, dans le n°11 de Germinal, une vision duale d’un procès où la justice sociale n’a pas vraiment le droit de cité. L’article Voleurs et volés, dans le même numéro de cette feuille anarchiste, reprend lui-aussi le principe d’une opposition entre la majorité asservie et la minorité possédante se rebellant sous les traits de l’illégaliste Jacob. Mais la confrontation, au regard de l’actualité internationale, et en particulier des évènements révolutionnaires russes, ne peut être que violente  … et porteuse d’espoir. Le ton se fait même messianique, l’auteur, un dénommé Souvarine, prophétisant en conclusion « une aurore nouvelle (…) où il n’y aura plus ni juges, ni volés, ni voleurs ». Lire le reste de cet article »

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Ne dérangeons pas le monde


dimanche 27 mars 2011 par JMD

La chanson d’Eugène Pottier sonne comme un coup de colère. Celui d’un actif révolutionnaire face à  la masse inerte, exploitée et résignée de la population, comparée ici soit à ces insectes volants et coprophages que sont les mouches, soit au cheptel bovin que la bourgeoisie peut traire sans limite. Car le prolétariat n’est, selon le terme marxiste, qu’armée de réserve industrielle et cette masse moutonnière constitue une force que l’utopiste aimerait bien soulever. L’histoire de Pottier, celle de la répression des émeutes de juin 1848, celle de la semaine sanglante en 1871, tendrait à prouver, justement, que l’utopie du poète chansonnier rime avec chimère sociale même si elle est aussi et surtout immensément créatrice. Frustration d’un homme au soir de sa vie ? Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Géant Vert


dimanche 6 mars 2011 par JMD

Ce n’est pas uniquement parce que ses textes et sa musique ont bercé notre boutonneuse et rebelle adolescence dans les années 1980 et celles qui suivirent que nous avons demandé à Géant Vert de répondre à nos dix petites questions. Et il nous a pondu une belle tartine ! Le parolier de Parabellum, première mouture, porte ainsi un regard clair et sans illusion sur ce rock que d’aucuns auraient aimé voir en son temps alternatif, politisé et anarchiste. Géant Vert a bien voulu encore revenir, pour nous, sur la chanson Cayenne et parler de son intérêt manifeste pour la chanson réaliste et pour le problème carcéral. Et, ce qui ne gâche rien dans un propos qui fuse comme coups de bottin dans un commissariat, ou plutôt comme immersion de crabes à la mer, sa vision de l’honnête cambrioleur et de la lupinose devient particulièrement éclairante. Lire le reste de cet article »

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SOUVENIRS D’UN REVOLTE épisode 23


lundi 25 octobre 2010 par JMD

Souvenirs d’un révolté

Par Jacob

Les derniers actes – Mon arrestation

(suite)

– Je m’aperçois que vous avez une grande confiance dans l’existence de votre société. Je vous avoue que je suis loin de partager vos vues. Selon moi, non seulement le communisme est réalisable, mais encore son avènement est inéluctable. Lire le reste de cet article »

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ATTENTAT (Encyclopédie Anarchiste, S. Faure)


lundi 25 janvier 2010 par JMD

Pauwels explosé à l\'église de la Madeleine 15 mars 1894n. m. (du latin attentare : essayer contre)

« Attaque violente dirigée contre l’ordre politique ou social, le souverain, sa famille, les personnes et les propriétés. » Telle est la définition que donnent du mot « Attentat » presque tous les dictionnaires et, notamment « le grand Larousse ». Lire le reste de cet article »

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