Dix questions à … Maurice Rajsfus


Des yeux posés sur un ordre de plus en plus policé et répressif. Un ordre si ancien que l’on a du mal à croire qu’il puisse être électoralement nouveau. Maurice Rajsfus n’en finit plus de coucher sa plume sur l’ordinaire vindicte de cette barbare intelligence qui ne s’habille pas en Prada. Et, depuis les années 1980, ses bouquins tombent comme à Gravelotte … ou plutôt comme coup de bottin dans un commissariat. Efficaces, nécessaires, salvateurs. Que fait la police ?, né en 1994 et consultable sur le web depuis 2006, participe lui aussi de cette volonté de révéler, sources à l’appui, la dérive sécuritaire. Sources à l’appui ? Le bulletin mensuel d’information a besoin de votre aide. Une enveloppe à son adresse (Que fait la police ? 20 rue Courat 75 020 Paris) et, dans l’enveloppe, les coupures de presse (avec date et nom du journal) pouvant intéresser cet Observatoire des Libertés Publiques. Autres temps, autres lieux, Alexandre Jacob a lui aussi, dans ses écrits et ses multiples déclarations, décrit et dénoncé une société fondée sur la propriété et assurant sa pérennité sur la répression. L’historien, le militant, l’écrivain Maurice Rajsfus a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions, en juin 2010, à l’occasion de la sortie aux Editions du Monde Libertaire de son excellent livre L’Intelligence du Barbare, ouvrage décrivant avec une ironie des plus corrosives le comportement d’un petit devenu grand.

•1) Pourquoi t’es-tu fait historien de la police française en général, de celle de Vichy en particulier ?

C’est peut-être une approche trop restrictive. En fait, par le choix de mes sujets de recherche et de réflexion, je suis plutôt devenu historien de la répression. Je me suis toujours intéressé au comportement des forces de 1’ordre de ce pays, mais sans projet particulier. En tout cas, ce n’était pas obsessionnel. C’est très tardivement que j’ai commencé à écrire sur ce sujet avec, il est vrai, peu d’éditeurs décidés à me publier. C’est seulement le 5 juillet 1982 que Le Monde acceptait une tribune libre intitulée : « Quarante après, je n’ai pas oublié ! ». I1 s’agissait, bien entendu du zèle déployé par les policiers, lors de la rafle du Vel d’Hiv’, le 16 juillet 1942. Ce n’était pas une brusque réaction épidermique. Le temps était venu, semble-t-il, pour la presse comme pour l’édition, d’en finir avec la légende longtemps entretenue  que  nos forces de l’ordre n’avaient fait qu’obéir aux ordres reçus. (Bien sûr, il y avait déjà eu le livre de Claude  Lévy et de Paul Tillard,  La Grande rafle, en 1967, ainsi que le film remarquable Les Guichets du Louvre, en 1973, mais cela n’avait pas vraiment touché une opinion publique large). Au fil du temps, pourtant, j’arriverai à faire publier Jeudi Noir sur la rafle du Vel’ d’Hiv’ telle que je l’avais vécue – c’était en 1988. Allaient suivre : Drancy, un camp de concentration très ordinaire, en1991 La Police de Vichy, en 1995 ; La Police hors la loi, en 1996 ; Opération Etoile jaune, la Rafle du Vel’  d’Hiv, Paris I942 – Chronique d’un survivant, en 2002. Sur le plan dérisoire, c’était ensuite le Portrait physique et mental du policier ordinaire, en 2008. C’étaient  là de gros bouquins, entrecoupés d’une dizaine de petits pamphlets  parus à l’Esprit Frappeur, comme La police et la peine de mort, Police et Droits de l’homme, Le vocabulaire policier, Bavures-ordre public désordre privé, La France bleu marine, etc. C’est effectivement un sujet inépuisable mais je me suis toujours étonné au constat que sur les centaines d’ouvrages concernant la période de l’Occupation, pas un seul historien sérieux – comme on dit – n’a consacré le moindre chapitre à ces forces de l’ordre françaises, toute acquises aux ordres de la Gestapo, de  l’été 1940 à 1’été 1944.

•2) Peux-tu nous présenter Que fait la police ? ? Lorsque l’on lit régulièrement ce bulletin mensuel sur internet, on s’aperçoit aisément de  la dérive des pratiques policières. Quelle leçon peut-on tirer de cette accumulation de faits divers, pour la plupart sordides, ayant les forces de l’ordre comme pivot ?

Que fait la police est né en avril 1994, un an jour pour jour après l’assassinat du jeune Makomé (17 ans)  au commissariat des Grandes Carrières, dans le 18ème arrondissement de Paris. Cela suite au constat que bien d’autres auraient dû faire : les victimes des bavures policières devenaient de plus en plus nombreuses. Nous n’étions que trois, bientôt deux seulement, à animer cet Observatoire des libertés publiques qui, au travers du bulletin Que fait la police, allait s’appliquer à regrouper chaque mois les informations concernant les dérives policières. Cette petite feuille recto-verso, format 21/ 29,7, au début, n’allait pas tarder à s’étoffer, grâce surtout aux informations fournies par de nombreux correspondants de province qui nous faisaient parvenir de précieuses coupures de presse. Peu à peu, le bulletin allait passer à quatre pages, et même à six ou huit pages, lorsque les dérives policières se multipliaient. (Plus de cinq mille informations publiées entre 1994 et 2010).

La spécificité de Que fait la police ? tient au fait que nous ne nous sommes pas limités à la relation des bavures, car sont également relevés les exploits d’un certain nombre de policiers se comportant en authentiques délinquants : voleurs, braqueurs, faussaires, violeurs, à l’occasion. Bien sûr, il s’agit là d’une minorité des quelque 145 000 fonctionnaires de police dépendant du ministère de 1’Intérieur, mais il n’en reste pas moins qu’environ 3 000 policiers, de tous grades, comparaissent annuellement devant les Commissions disciplinaires de la police nationale, pour des faits ne relevant pas simplement de la brutalité, des excès de pouvoir, voire de véritables meurtres présentés comme de la légitime défense.

De l’été 1994 à l’été 2006, ce sont 122 numéros sur papier qui seront publiés, mensuellement, avec une ponctualité d’horloge. Avec le décès de mon camarade et complice, Alexis Violet, je me suis retrouvé seul pour suivre cette entreprise peu ordinaire. Par ailleurs, les abonnements commençaient à se réduire, et j’ai dû me résoudre à me replier sur Internet  – ce qui ne coûte rien. Paradoxe : au lieu des quelques 300 abonnés, dont nombreux parmi eux ne paraissaient plus guère disposés à nous soutenir, Que fait la police ? fait désormais l’objet de plus de 900 visites par jour. L’ennui, c’est que nous ne connaissons pas nos « visiteurs » et, dans le même temps, notre boite aux lettres de l’Observatoire des libertés publiques  – 20 rue Courat 75 020 Paris –  ne reçoit presque  plus de courrier.

•3) Qui sont, justement, les victimes de cette vindicte policière ?

Les victimes des violences policières sont, le plus souvent, des jeunes des banlieues dites « sensibles ». Dans ces cités délaissées, où le chômage domine, la police fait régner un climat provocateur qui ne peut que générer des conflits. Il faut bien constater que la haine transpire dans le regard de certains policiers pour qui la guerre d’Algérie, perdue de l’autre côté de la Méditerranée, il y a près d’un demi-siècle, se poursuit toujours en France. Dans mon livre, La Police et la peine de mort, paru en 2002, j’ai tenté d’analyser les 196 meurtres « légaux », commis par des policiers ordinaires, entre 1977 et 2001. I1 était possible, parmi les 61 victimes pour lesquelles  « l’origine » était connue, de relever :

  • – 39 Algériens ou Maghrébins
  • – 9 Africains noirs
  • – 6 Tziganes ou Gitans
  • – 2 Antillais (Sans doute pris pour des Africains)
  • – 1 Turc
  • – 1 Chinois
  • – 1 Cambodgien
  • – 1 Yougoslave
  • – 1 Anglais.

Pour la même période, il est possible de relever l’âge des victimes dans les 48 cas où cette information était fournie, et concernant des garçons et des filles âgés de 7 à 30 ans.

  • – 5, âgés de moins de 15 ans
  • – 5, âgés de 16 ans
  • – 6, âgés de 17 ans
  • – 4, âgés de 18 ans
  • – 4, âgés de 19 ans
  • – 4, âgés de 20 ans

L’âge moyen des victimes s’établissant à 19 ans

•4) Peut-on justifier le propos d’Alexandre Jacob qui, jugé à Orléans en 1905 pour avoir fait feu sur l’agent Couillot venu l’intercepter, provoqua un scandale dans la salle d’audience outrée du tribunal en déclarant à la cantonade qu’ « Un héros qui recule n’est qu’une moitié de héros » ?

Cette question ne peut que me troubler. Je mets le propos d’Alexandre  Jacob, au procès d’Orléans, en 1905,  sur le compte de la provocation. Cette véritable ruade était lancée en un temps où les revanchards de 1870 tenaient encore le haut du pavé, aux côtés d’un Paul Déroulède qui, dans ses Chants du Soldat, héroïsait l’armée en des termes glorieux:

« Le tambour bat, le clairon sonne !

Qui reste en arrière ? Personne !

Personnellement, comme je suis violemment pacifiste, je préfère en rester à l’évocation d’une possible boutade, et me limiter à la dérision, par rapport aux forces de l’ordre, en citant ce trait d’ un philosophe anonyme de nos banlieues : « Qu’est-ce qu’un demi- flic ? C’est un type qui ne sait ni lire… ».

•5) Dans un de tes derniers ouvrages paru aux Editions du Monde Libertaire, tu évoques ironiquement l’intelligence du barbare pour dénoncer la perversion inhérente au principe d’autorité et les abus qui en découlent. Un état policier n’est-il pourtant pas étymologiquement parlant un état qui se serait éloignée de la barbarie ? Est-ce à dire que l’anarchie présenterait le seul modèle viable de société ?

Nos Barbares des années 2000 sont en capacité de faire preuve de leur talent d’oppresseur, sous le parrainage de la démocratie formelle. C’est même en toute légalité qu’il leur est possible de se comporter comme pouvaient le faire les dictateurs sanglants de jadis. S’appuyant sur le suffrage universel, ils arguent d’une « légitimité » que ne peuvent contredire les légalistes naïfs. La barbarie, au quotidien, se retrouve aussi bien au travers du harcèlement au travail, de la course au productivisme, du travail parcellaire et répétitif. Sans oublier les licenciements boursiers et le chômage, les expulsions des plus démunis qui ne peuvent plus payer leur loyer, la multiplication des SDF et, bien entendu, la chasse aux sans papiers. Cette barbarie a cette spécificité qu’elle ne met en péril que les « rebuts » de la société. C’est ainsi que, dans leur majorité, les bons citoyens ne sont pas autrement inquiets, estimant sans doute que tout va pour le mieux dans ce meilleur des mondes possible rêvé par le bon docteur Pangloss. Dès lors, il n’est pas nécessaire d’instaurer un Etat policier pour imposer la loi. Il suffit de laisser s’établir, tranquillement, une société policière où chaque citoyen  ne peut que se méfier de celui qui serait censé vouloir lui prendre sa place ou sa triste prébende.

•6) Qui sont ces barbares des temps modernes ? Sont-ils les mêmes que ceux que tu as connu par le passé ?

Cette question ne fait que doubler la précédente. Les barbares des temps modernes n’ont plus besoin de se livrer à des massacres de masse.(I1 est vrai que l’exemple relativement récent du génocide du Rwanda, en 1994, ne peut que démontrer le contraire). Dans nos démocraties occidentales il suffit, actuellement, de faire table rase des conquêtes sociales arrachées en des temps où les dirigeants de la classe ouvrière n’avaient pas encore totalement sombré dans le réformisme de bon aloi. Il est certain que la situation pourrait être différente si les opprimés s’inquiétaient surtout de la volonté des oppresseurs de les mettre au pas, plutôt que de se méfier de la «boutique » concurrente, censée les défendre, cherchant surtout à négocier, avant les autres, pour tenter d’obtenir une triste avancée qualifiée de sociale. Dans un tel climat, le barbare moderne se retrouve sur un terrain favorable à sa volonté de domination. Quel humoriste  s’était risqué à ricaner lourdement, en évoquant Chèrèque et le CFDT, prêts à négocier le poids des chaînes … pour qu’elles soient un peu moins lourdes à porter.

Dans nos démocraties occidentales, le barbare des temps modernes a bien compris que le temps des Hitler Mussolini ou Franco ne pouvait plus faire recette. Même si, après la Deuxième guerre mondiale des putschs militaires étaient encore d’installer des régimes autoritaires, comme dans la Grèce des colonels ou dans un certain nombre de pays d’Amérique du Sud.

Tels les mafieux classiques, capables de se transformer en hommes d’affaire presque crédibles, les prédateurs politiques ont appris à concerter avec leurs victimes et même faire semblant de négocier. C’est ainsi qu’avec Sarkozy – pour ne prendre que cet unique exemple – il n’est plus nécessaire d’agiter le danger d’une extrême droite en capacité de confisquer les libertés fondamentales. En clair, avec Sarkozy ou ses comparses, Le Pen n’est plus qu’un pauvre épouvantail sans la moindre efficacité.

•7) Alexandre Jacob, après avoir connu l’enfer du bagne et l’horreur carcérale, conclut dans une Lettre ouverte à Georges Arnaud (publiée en 1954 dans le mensuel de Louis Lecoin Défense de l’Homme) par un cinglant : A bas les prisons, toutes les prisons !. Policiers et personnels de surveillance de l’Administration Pénitentiaires ; flics et chaouchs même combat ? Les uns découlent-ils des autres ?

Il va de soi qu’au sein de la société répressive, tous les maillons de la chaîne doivent être parfaitement compatibles. En prison, le maton ne fait que compléter la tâche du policier. Si le gardien de l’ordre public se donne les gants de protéger la société, le maton, qui arrive en bout du circuit répressif est, en quelque sorte le soutier d’un système désireux d’apparaître comme parfaitement démocratique. Malgré leurs syndicats qui, en leur nom proclament leur volonté de participer à la réinsertion des taulards, les matons ne font que perfectionner le système carcéral qui les salarie, avec pour finalité de briser moralement les hommes et les femmes qui leur sont confiés. Par ailleurs, il est certain que  les geôliers, qui font ce triste travail pour ne pas tomber au chômage, sont tout autant rancunier envers la société qu’envers ceux qu’ils malmènent derrière les barreaux. Si seulement il leur était possible de devenir policiers, comme le triste Javert des Misérables, peut-être auraient-ils le sentiment de n’avoir pas raté leur vie

•8) Le principe de luttes des classes aboutit chez Alexandre Jacob à l’usage des pratiques illégalistes de 1900 à 1903, date de son arrestation. Comment toi, historien et militant, envisages-tu le vol politique et le banditisme social qui, fatalement amène à une confrontation violente avec l’ordre policier ?

Les temps héroïques, et même romantiques, des anarchistes devenus bandits d’honneur – pour  la cause et même pour la « sociale »- sont  bien révolus. Ce qui était de la révolte à l’état pur a évolué vers des mouvements de lutte « raisonnés ». Faut-il braquer une banque pour faire avancer un mouvement révolutionnaire ? Il est certain que cela a souvent très mal tourné -surtout dans l’utilisation des fonds recueillis. N’oublions pas qu’un certain Koba,  mieux connu plus tard sous le pseudonyme de Staline, a débuté dans le mouvement révolutionnaire en pratiquant des ex (expropriations) dans les banques. Si la lutte sociale pouvait trouver sa solution dans une forme de « banditisme social », il faut croire que cela ne pourrait se faire qu’au prix de l’abandon d’un certain nombre d’idéaux. Par ailleurs, il est bien évident que  les bandits légaux, protégés par leurs bandes armées, trouveraient  là des raisons supplémentaires pour opprimer plus durement l’ensemble de la société. Plus vulgairement, ne sommes-nous pas tous tentés de dérober ce qui est trop onéreux à nos yeux comme à notre portefeuille ? En clair, ce que l’on appelait autrefois la « reprise individuelle ». Les gestionnaires du commerce qualifient cette perte de recette de « démarque inconnue », et les prix des produits se trouvent augmentés. Plus sérieusement, si le mouvement révolutionnaire a les moyens d’une lutte cohérente, le vol, dit politique, ne peut que passer au second plan. Ce qui est en cause, c’est surtout, un système qu’il faut détruire, les petites combines passant au second plan.

•9) Lors d’une discussion que nous avons eue, alors que nous n’en étions qu’au début de nos recherches sur Alexandre Jacob, tu as évoqué l’idée d’un marginal parmi les marginaux. Peux-tu t’expliquer sur cette formule ? Quelle est finalement le regard que tu portes sur celui que Jean Maitron qualifiait de « dernier des grands voleurs anarchistes » ?

Il est tout à fait évident qu’Alexandre Jacob a pratiqué le mélange des genres. Comme bien d’autres, il était persuadé que la victoire de la « Sociale » ne pouvait passer que par la dépossession des nantis – leurs biens devant servir au combat conduit par les anarchistes.

C’était loin d’être évident, et les déviances ne pouvaient qu’être inévitables. A cet égard, le cas de la Bande à Bonnot, qui s’était illustrée en 1911 et 19I2, est particulièrement signifiant. On trouvait impliqués, dans cette équipe, des purs anarchistes comme Rirette Maitrejean (gérante du journal l’Anarchie) ou Victor Kilbatchiche (devenu célèbre opposant au stalinisme, vingt ans plus tard, sous le nom de Victor Serge), et d’autres qui, partant de la nécessité à trouver de 1’argent pour « la cause», devaient simplement s’habituer à braquer comme une pratique sans justification de lutte sociale. Ces derniers étaient vraiment persuadés de la nécessité du vol justicier indispensable au devenir de l’anarchie ?

Bien entendu, il n’est pas possible de comparer Alexandre Jacob à Jules Bonnot. Il n’en reste pas moins que le célèbre cambrioleur social fonctionnait sur la base d’une utopie grégaire : préparer la révolution sociale, par la cambriole à un niveau élevé, tout en rêvant d’une société où l’argent serait aboli. Ce paradoxe étant complété par l’évocation de la désertion des ateliers par des ouvriers qui se feraient, en quelque sorte, voleurs révolutionnaires.

Alexandre Jacob était-il un marginal, au sens vulgaire du terme ? Certainement pas ! Plus simplement, il considérait qu’il ne faisait pas partie de ce monde qui l’avait si longtemps tenu enfermé, car dangereux pour la société des gens convenables. Toujours est-il qu’en 1932, quatre ans après libération du bagne, puis la prison, il écrivait à un député : « Je ne suis pas un citoyen ! » Comment ne pas rappeler cette réflexion de Jo Attia, truand de haut vol, dans les années 1950, mais ondoyé par son appartenance à la Résistance, quelques années plus tôt : « Ce type, malgré son âge, j’étais fasciné par ses yeux, des quinquets de môme, éblouissants de richesse, tellement brillants que, tu vois, rien qu’à le regarder tu te laissais aller au vol à l’étalage… »

•10) Est-il vain de tenter de convaincre qu’Alexandre Jacob n’est pas Arsène Lupin ? Penses-tu le voleur réel assimilable au gentleman cambrioleur de papier qui a fait la fortune de Maurice Leblanc ?

Il m’est impossible de donner une réponse à cette question.

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2 commentaires pour “Dix questions à … Maurice Rajsfus”

  1. SpeakmoreLoudly | Homicides, accidents, « malaises », légitime défense : 50 ans de morts par la police dit :

    […] autorités à éclaircir ces affaires tient-elle au profil type des personnes décédées ? Sur un échantillon de 61 morts entre 1977 et 2011, 39 étaient Algériens. L’historien Maurice Rasjfus y voit une […]

  2. Homicides, accidents, « malaises », légitime défense : 50 ans de morts par la police - Anti-K dit :

    […] autorités à éclaircir ces affaires tient-elle au profil type des personnes décédées ? Sur un échantillon de 61 morts entre 1977 et 2011, 39 étaient Algériens. L’historien Maurice Rasjfus y voit une […]

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