Articles taggés avec ‘Bruant’

Biribi par Naudin


samedi 17 septembre 2016 par JMD

La première série du célèbre magazine satirique L’Assiette au Beurre parait de 1901 à 1912. Chaque numéro est consacré à un sujet unique illustré en pleine page par un seul artiste. Ils sont alors environ deux cents dessinateurs parmi les plus renommés de la Belle Epoque (Kupka, Jossot, Steinlen, Vallotton, etc.) à avoir prêté leur concours à une feuille qui, au départ, fut proche des milieux libertaires et se fit immédiatement remarquer par sa grande liberté de ton. Nous avons, il y a peu, mis en ligne le très réactionnaire numéro 340 en date du 5 octobre 1907 et consacré Au bagne. Le dessinateur Jean Plumes se chargeait des édifiantes illustrations tandis que Jacques Dhur fournissait une courte préface révélant une institution pénitentiaire coloniale à la dérive. Les bagnes de Guyane devenaient ainsi des lieux de dépravation où le fagot, comme un coq en pâte, vivait une vie paradisiaque au frais du moutonnier contribuable. C’est tout le contraire deux ans plus tôt quand Bernard Naudin (186-1946), ami de Grandjouan, dessinait Biribi et ses sinistres compagnies de discipline pour le numéro 227 en date du 5 août 1905. Lire le reste de cet article »

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La zone et les fortifs


samedi 5 décembre 2015 par JMD

Gavroche

N°153, janvier-mars 2008

La zone et les fortifs dans le XXe arrondissement de Paris

En 1900, la zone devient un des lieux de promenade favoris des Parisiens le jour et de règlements de compte des apaches la nuit. Dans les années trente, on y construira des habitations bon marché, puis le boulevard périphérique trente ans plus tard. Histoire de la lisière de la capitale. Lire le reste de cet article »

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Emile est mort


samedi 8 février 2014 par JMD

L’affaire Rousset-Aernoult causa en 1912 un émoi certain dans la classe ouvrière et l’opinion publique. La campagne de presse en faveur du « héros de Djenan ad Dar » fut telle que certains ont pu l’assimiler à une nouvelle affaire Dreyfus en dénonçant à l’occasion l’horreur des bagnes militaires. « A Biribi c’est là qu’on crève » dit la chanson de Bruant. Darien avait en son temps révélé lui aussi le drame qui pouvait se jouer de l’autre côté de  la Méditerranée chez les joyeux et autres punis de la Grande Muette. Emile Rousset (né à Lyon le 20 janvier 1883) en est revenu. Cet ouvrier terrassier fut envoyé en 1908 aux bat’ d’Af’ après avoir été condamné pour un seul vol. Il est mort en un jour de  « juillet [1960] d’une tristesse automnale » et dans une indifférence presque totale. Il n’est pas mort oublié de tous. Louis Dorlet, dans le n°143 de Défense de l’Homme lui consacre une poignante nécrologie qui nous permet de rappeler que la France a aussi cherché à résoudre la question sociale en muselant ses réfractaires par l’éloignement ou l’élimination en Afrique du Nord. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Géant Vert


dimanche 6 mars 2011 par JMD

Ce n’est pas uniquement parce que ses textes et sa musique ont bercé notre boutonneuse et rebelle adolescence dans les années 1980 et celles qui suivirent que nous avons demandé à Géant Vert de répondre à nos dix petites questions. Et il nous a pondu une belle tartine ! Le parolier de Parabellum, première mouture, porte ainsi un regard clair et sans illusion sur ce rock que d’aucuns auraient aimé voir en son temps alternatif, politisé et anarchiste. Géant Vert a bien voulu encore revenir, pour nous, sur la chanson Cayenne et parler de son intérêt manifeste pour la chanson réaliste et pour le problème carcéral. Et, ce qui ne gâche rien dans un propos qui fuse comme coups de bottin dans un commissariat, ou plutôt comme immersion de crabes à la mer, sa vision de l’honnête cambrioleur et de la lupinose devient particulièrement éclairante. Lire le reste de cet article »

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A Biribi


samedi 31 octobre 2009 par JMD

Paroles et musique : Aristide Bruant ? C’est en tout cas la question que pose Robert Brécy dans son Florilège de la chanson révolutionnaire en 1990. Quoi qu’il en soit, ce texte demeure un des points de départ de l’ouvrage de Dominique Kalifa (Biribi, Perrin, 2009) sur les bagnes militaire d’Afrique. La chanson de Bruant est, à l’image du Chant de l’Oraput pour les camps de concentration guyanais, une sorte d’hymne popularisé aussi par les interprétations de Patachou en 1958, de Marc Ogeret en 1978 et surtout par celle  des Quatre Barbus neuf ans plus tôt. Lire le reste de cet article »

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Vive les enfants de Cayenne !


samedi 20 juin 2009 par JMD

Une intro sourde, lourde, bétonnée. Lourde et sourde comme les pas des fagots tournant le dos à leur passé d’hommes libres. Dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré. Ils vont s’embarquer sur La Loire ou La Martinière. Cela dépend de l’époque. Les deux bâtiments de la Société Nantaise de Navigation les transporteront dans des cages appelées bagnes. Tout un programme. Et vogue la galère. Guyane et son enfer vert, vaste comme une dizaine de départements métropolitains. Un pays où il n’y a pas d’avenir. « On est sans nom, on est plus rien » dit une autre chanson. Et celle-ci, écrite par Albert Londres en 1928, dévoile la seule perspective du criminel exilé : « On est plus qu’un bateau de chiens qu’on emmène crever vers une île ». Lire le reste de cet article »

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