Articles taggés avec ‘Paris’

Une tournée nord-africaine


samedi 7 décembre 2013 par JMD

La majeure partie des cambriolages commis par les Travailleurs de la Nuit se commettent en province et à l’étranger.  L’anarchiste, comme le voleur, ne connait pas le principe de frontière mais, dans le cadre de tournées hors hexagone, le problème des sources se pose avec encore plus d’acuité. Comment, par exemple, mettre la main sur des documents prouvant des tentatives d’effraction commises au Caire ou à Alger ? Il n’y a pourtant pas lieu de douter d’un  voyage d’Alexandre Jacob en Afrique du Nord. Alain Sergent l’atteste et le biographe tient ses informations en 1950 de l’honnête cambrioleur lui-même. Seulement, en ne donnant que trop peu d’informations sur ce périple, il laisse grande ouverte la porte des suppositions. Lire le reste de cet article »

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Parmeggiani Luigi


samedi 26 octobre 2013 par JMD

Dictionnaire biographique des anarchistes italiens, volume II, de I à Z, Bibliotheca Franco Serantini, 2004, p.297-299. Traduction : Andréa des Editions Eleuthera.

Il naît à Reggio Emilia le 24 juillet 1858 de Antonio et Michela Gilbertini. Cordonnier, il s’établit en France, à Lyon d’abord puis à Paris. Avec Vittorio Pini, « son ami d’enfance », il constitue un groupe d’anarchistes individualistes qui prend différent noms : « Les intransigeant de Londres et de  Paris », « Les gueux de Paris », « Les rebelles de St. Denis » ou encore « Le groupe des introuvables ». De ce groupe font partie Gaetano Zirardini, Alessandro Marocco, Caio Zavoli et Giacomo Merlino. Pini et Parmeggiani diffusent l’idée de l’expropriation comme instrument révolutionnaire et, avec leur groupe, ils mettent à exécution de nombreux et audacieux vols. Lire le reste de cet article »

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Pini dans les coulisses


samedi 19 octobre 2013 par JMD

Nous ne savons pas grand-chose de , Charles- Marie Flor O’Squarr. Nous ne connaissons même pas sa date de naissance. Tout juste pouvons-nous avancer que cet écrivain et publiciste belge a suivi la voie tracée par son père Joseph Charles (1830-1890) dont il reprend d’ailleurs le pseudonyme. Il a été rédacteur au Figaro et au Petit Parisien avant d’entrer au Matin. Décédé en 1921, il était aussi correspondant en Belgique du Temps. Auteur aujourd’hui oublié, il demeure néanmoins une référence pour qui étudie le mouvement anarchiste français. Ses Coulisses de l’anarchie ont paru tout juste après l’exécution de Ravachol en 1892. Si l’auteur cherche un coup médiatique évident à la manière du Péril anarchiste de Félix Dubois deux ans plus tard, force est alors de reconnaitre que son livre fourmille de renseignements malgré les a-priori de son temps. Lire le reste de cet article »

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Procès Pini : revue de presse


samedi 12 octobre 2013 par JMD

La presse s’est massée pendant deux jours dans la salle d’audiences de la cour d’assisses de la Seine pour voir le phénomène. Mais, dans le cadre de l’insécurité et de la xénophobie galopantes, l’anarchisme de Vittorio Pini ne pouvait constituer qu’une des toiles de fond d’une scénographie orchestrées d’avance. Certes un peu plus relevé que la moyenne, il s’agit tout de même d’un fait divers que relatent Le Petit Journal, Le Temps, Gil Blas, Le Figaro ou encore l’Echo de Paris. Et que le voleur soit un Italien, affublé de seconds couteaux belges, constitue forcément une circonstance aggravante même si les chroniqueurs judiciaires se plaisent à relever l’accent transalpin de l’accusé. Le voleur se voit ainsi affublé  de nombreux stéréotypes permettant à son procès de virer parfois à la drôlerie de ces tordantes pièces de la commedia dell’arte, « ce qui a doucement égayé l’auditoire ». La morale libérale et républicaine étant sauve, il est écrit que le principal acteur s’enveloppant derrière une facile excuse politique doit être condamné à la fin et que le lecteur doit, en 1889, en avoir pour les quelques sous déboursés. Lire le reste de cet article »

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Pour vous détruire


samedi 5 octobre 2013 par JMD

Présente en masse au procès de  la bande Pini aux assises de la Seine les 05 et 06 novembre 1889, la presse n’a pas manqué de corréler les vols de l’italien anarchiste avec ceux de « l’incendiaire Duval »[1]. Pourtant, Vittorio Pini, dit Poggi, dit Auguste, dit Mazzuchi, semble être passé au vol sur une plus grande échelle. Le membre du groupe de la Panthère des Batignolles avait été jugé près de trois ans plus tôt pour un seul cambriolage. Les larcins de Pini s’établiraient, « à Paris et dans les environs, en 1888 et au commencement de 1889 »[2], à environ un demi-million de francs. Le journal Gil Blas en a recensé treize dont celui commis le 17 août 1888 chez M. et Mme Escossura, artistes parisiens résidant au 21 rue de la Faisanderie, et ayant rapporté pour plus de 120000  francs de titres, d’actions et divers objets. Les Belges Placide et Julien Schouppe ainsi que leur compagne Elise Schouppe et Marie-Angélina Saenen sont sur le banc des accusés. Mais c’est bel et bien Achille Vittorio Pini la vedette. Lire le reste de cet article »

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Hors du commun ?


samedi 14 septembre 2013 par JMD

Il convient d’aborder avec une certaine méfiance les papiers ayant, sur la toile, l’honnête cambrioleur comme sujet. D’abord parce que c’est souvent du n’importe nawak pompé allègrement sur oui-oui qui pédia et sans aucune mention de sources. Ensuite, parce que l’auteur fait fréquemment preuve  si ce n’est d’un égo surdimensionné, en tout cas d’une formidable prétention historique à détenir une réalité vraie et affirmée là où, finalement, on ne trouvera que prisme déformant et a priori pour le moins subjectifs. Recenser ces nombreux articles revient donc à s’inscrire dans une démarche historiographique. Celui, très long et publié sur Criminocorpusle 27 mars 2013, de Colombe de Dieuleveult, nous est apparu à dix lieux de ce qu’habituellement on peut lire … même sur ce site réputé gage de probité scientifique. Lire le reste de cet article »

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Aphorisme du Zoo 31


jeudi 22 août 2013 par JMD

Paris n’a point changé depuis ma courte absence ; il s’y trouve toujours beaucoup de conseilleurs et peu de… payeurs

Saint Martin de Ré, 03 décembre 1905

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Aphorisme du Zoo 4


jeudi 11 juillet 2013 par JMD

Les vérités ne sont que relatives et varient avec l’angle visuel. Prends deux hommes. Places-en un au sommet de la tour Eiffel et l’autre à sa base. Ensuite demande à chacun d’eux de te faire la description de Paris. Le premier dominant la ville de son regard pourra te faire un rapport des plus détaillés et te dire que Paris est une grande ville ; l’autre dont la vue se borne aux premières maisons te soutiendra que Paris n’est qu’un village. Il en est de même pour tous les conflits qui divisent les hommes. Les hommes supérieurs ainsi que ceux qui ont suffisamment lu dans le livre du monde ressemblent au bonhomme du sommet ; ils pénètrent, scrutent et les choses et les hommes et les événements sous leurs vraies couleurs ; tandis que les médiocrates, accoutumés à se mouvoir dans leur étroite sphère, ne peuvent apprécier, conjecturer et juger que comme l’homme de la base.
Septembre 1905

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Lettres du Zoo de Ré 6


samedi 22 juin 2013 par JMD

Outre l’écriture des lettres, peu de choses viennent égayer la monotonie carcérale du détenu Jacob. N’en faisant qu’à sa tête, Marie Jacob est venu voir son rejeton interné au dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré le 11 novembre. C’est ce qu’elle confie en 1925 au journaliste Louis Roubaud dans les colonnes du Quotidien. Nous ne savons pas si elle a réitéré sa visite. Toujours est-il que le pragmatique détenu met à profit son ennui pour disserter longuement sur l’ingéniosité d’un moineau qu’il observait depuis sa cellule. Citant au passage la Fontaine, Jacob raconte comment l’oiseau utilisait un bout de tissu pour filtrer de l’eau de pluie et ramasser au passage les insectes pris au piège. Faut-il considérer l’historiette du volatile animal comme une parabole, un code utilisé par Jacob dans cette lettre du 26 novembre 1905 ? Tante marie et les cousines font aussi leur apparition dans cette famille imaginaire que l’on retrouve désormais au fil de la correspondance de l’enfermé en date du 3 décembre. Mais Jacob  entend surtout profiter de la moindre occasion et des failles du système pour améliorer son sort … tenter de passer inaperçu. Lire le reste de cet article »

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Grave et les illégalistes


samedi 15 juin 2013 par JMD

Pour Philippe Pelletier dans L’anarchisme (coll. Idées reçues, Le Cavalier Bleu, 2010, p.49) : Outre le terrorisme, l’illégalisme est l’autre idée reçue qui affuble l’anarchisme. Elle n’est pas fausse, mais tout illégalisme n’est pas anarchiste. Et tout anarchiste n’est pas forcément illégaliste. Tel est Jean Grave (1854-1939), excommunicateur des partisans de la reprise individuelle. Nous pouvons retrouver dans les souvenirs de l’animateur du Révolté, de la Révolte et des Temps Nouveaux tout l’argumentaire du vieil anarchiste assimilant le voleur au bourgeois, considérés tous deux comme des parasites sociaux. Les motivations politiques du cambrioleur, de l’estampeur, du voleur ne constituent chez lui que de faciles prétextes à la jouissance personnelle des fruits collectifs de la production. En d’autres termes, l’illégaliste, dont la collusion avec la police semblerait évidente, ne chercherait pas le bouleversement social. Bien au contraire, il ne viserait qu’à sa conservation et ruinerait toutes les prétentions libertaires. Lire le reste de cet article »

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Duval 1887 : Je ne suis pas un voleur !


samedi 25 mai 2013 par JMD

Vol, incendie, tentative d’assassinat : voilà de quoi envoyer son quidam tout droit à la guillotine ! Clément Duval, serrurier de son état, né le 11 mars 1850 à Cérans Foulletourte dans la Sarthe, en fait la douloureuse expérience. Il justifie ses actes par le droit naturel à l’existence mais aussi pour les besoins de la propagande. Le 05 octobre 1886, le membre du groupe de la Panthère des Batignolles cambriole, rue Montceau à Paris, l’hôtel particulier que Mme Herbelin occupe d’ordinaire avec sa nièce, artiste peintre, Madeleine Lemaire. La riche demeure, inoccupée, est incendiée. Le larcin est évalué à environ 15000 francs. Cherchant à écouler les bijoux et l’argenterie dérobés, Duval se fait pincer alors qu’il s’apprêtait à entrer chez le receleur Didier. L’agent Rossignol, qui l’interpelle « au nom de la loi » est lardé de coups de couteau « au nom de la liberté ». Lire le reste de cet article »

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Lettres du Zoo de Ré 5


samedi 11 mai 2013 par JMD

Les deux premières lettres du mois de novembre 1905 qu’écrit le détenu Jacob nous donne un renseignement précieux sur les Travailleurs de La Nuit. Nous savons grâce à elles le rôle que tenait un certain Narcisse. Sans doute un nom codé pour éviter la censure et les poursuites judiciaires. Jacob signale qu’il se rendait chez ce commerçant de Toulouse, à moins que ce ne soit plus sûrement de Montpellier, en compagnie de Rose Roux (détenue à la prison de Laon ?). Là, selon la biographie de l’honnête cambrioleur par Alain Sergent, il se fournissait en coffres-forts et autres outils pour le travail de nuit. Mais les deux missives doivent également retenir notre attention par les conseils que le numéro d’écrou 4043 du dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré prodigue à sa mère. Une conduite de vie, faite de faux semblants et d’apparences, permettra de la sorte une certaine liberté d’action et de soutien. Tout est alors affaire de patience … et de pragmatisme. Lire le reste de cet article »

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Arsène Lupin de Montpellier


lundi 6 mai 2013 par JMD

La blogosphère regorge de trésors étonnants et, parmi ceux-ci, les sites à vocation régionaliste peuvent parfois être particulièrement jouissifs : Montpellier (Hérault). Peuchère ! Arsène Lupin a existé…, Bien sûr, nous ne cultivons aucune haine, nous n’entretenons aucune rancœur, ni ne tenons aucun grief à l’encontre des indigènes languedociens. Mais force est de constater que les rédacteurs du site Sud Insolite ont dû abuser des vertus euphorisantes du cassoulet de Castelnaudary, n’ont pas pris en compte les effets secondaires de la tielle de Sète ou ont encore absorbé trop de grisettes de Montpellier. On frise même l’indigestion avec la mise en ligne, le 10 décembre 2010, d’un hilarant papier sur les hauts faits d’un presque sympathique malfrat. Vous imaginez la suite car c’est ainsi qu’Arsène Lupin est né ! Lire le reste de cet article »

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Une mère


samedi 20 avril 2013 par JMD

Marie Jacob

Née à La Crau (Var) le 08 juillet 1860,

Morte à Reuilly (Indre) le 18 juin 1941

Marie Elisabeth Berthou, une fille de la Provence pour Alain Sergent[1]. La mère d’Alexandre Jacob est finalement assez peu connue, confinée généralement dans une espèce de second rôle alors que son existence est si inséparable de celle de l’illégaliste que l’une ne peut réellement pas se comprendre sans l’autre. Mère courage aussi ; sans elle, le matricule 34777 aurait fini sa vie au bagne. Elle est un pivot, elle est un soutien indéfectible ; elle est une mère et, au-delà du lien oedipien qui unit les deux êtres, c’est une vie extraordinaire et une personnalité originale qui s’offrent à nous. Lire le reste de cet article »

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Matha


dimanche 17 mars 2013 par JMD

MATHA Louis [MATHA Armand, Louis].

Né le 10 avril 1861 à Casteljaloux (Lot-et-Garonne) ; mort le 12 février 1930 à Draveil (Seine-et-Oise) ; garçon coiffeur ; publiciste ; propagandiste anarchiste.

C’est vers 1890 que Matha vint travailler à Paris où il devint gérant du journal L’En Dehors (5 mai 1891-19 février 1893) de Zo d’Axa, et fut condamné en tant que tel à deux ans de prison. Il se réfugia à Londres où il fréquenta avec Emile Henry les réunions du club Autonomie.

Il revint en France dans les premiers jours de février 1894. Il savait qu’Henry voulait commettre un attentat ; il essaya en vain de l’en dissuader. Après l’arrestation d’Émile Henry, Matha se rendit avec deux camarades (Ortiz et Millet, d’après un rapport de police du 9 mai 1894, PPo BA/141), rue des Envierges, au domicile de son ami, et ils enlevèrent tout le matériel destiné à la confection d’explosifs. Lire le reste de cet article »

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