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Aphorisme du Zoo 24


jeudi 15 août 2013 par JMD

Au bout d’un an, je ne dis pas de faire banqueroute, voire une simple faillite ; non, mille fois non ; vraiment ce serait trop bête : tu irais en prison. Merci, pas vrai ? tu sors d’en prendre. Et puis, d’autre part, ce ne serait pas honnête. Or, ce qu’il faut rechercher avant tout, c’est l’honnêteté. Je t’ai déjà dit de respecter la loi et je ne puis que te le répéter. Aime-la bien la loi ; adore-la, aies-en le culte, et observe littéralement ses prescriptions, en déposant ton bilan dans les formes qu’elle ordonne. En opérant ainsi il te suffira d’offrir le 8 ou le 10 % à tes créanciers pour qu’ils se déclarent satisfaits et te tiennent quitte du reste.

Saint Martin de Ré, 05 novembre 1905

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Lettres du Zoo de Ré 5


samedi 11 mai 2013 par JMD

Les deux premières lettres du mois de novembre 1905 qu’écrit le détenu Jacob nous donne un renseignement précieux sur les Travailleurs de La Nuit. Nous savons grâce à elles le rôle que tenait un certain Narcisse. Sans doute un nom codé pour éviter la censure et les poursuites judiciaires. Jacob signale qu’il se rendait chez ce commerçant de Toulouse, à moins que ce ne soit plus sûrement de Montpellier, en compagnie de Rose Roux (détenue à la prison de Laon ?). Là, selon la biographie de l’honnête cambrioleur par Alain Sergent, il se fournissait en coffres-forts et autres outils pour le travail de nuit. Mais les deux missives doivent également retenir notre attention par les conseils que le numéro d’écrou 4043 du dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré prodigue à sa mère. Une conduite de vie, faite de faux semblants et d’apparences, permettra de la sorte une certaine liberté d’action et de soutien. Tout est alors affaire de patience … et de pragmatisme. Lire le reste de cet article »

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Du vol légal en cour d’assises


samedi 5 novembre 2011 par JMD

En pointant le doigt sur les contradictions du prévisible discours judiciaire qui a pour but d’envoyer vingt-trois personnes derrière les barreaux, au bagne ou à l’échafaud, les explications nécessaires de Maurice Lucas, anarchiste d’Amiens, reprennent finalement le principe de l’arroseur arrosé pour disculper Alexandre Jacob et ses amis. L’auteur de ce papier, paru dans le n°11 de Germinal en date du 19 au 25 mars 1905, numéro entièrement consacré au procès des Travailleurs de la Nuit, ne nie pas les cambriolages commis. A l’aide d’une rhétorique tout proudhonienne, il inverse les rôles. Le vol légal se nomme propriété. Lire le reste de cet article »

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