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Les beaux voyages : l’indésirable chemineau 1935 – 1954


mardi 12 septembre 2023 par JMD

« Depuis mai dernier, il n’a plus reparu ni à Saint Gilles, ni à Aymargues et, selon les renseignements qui m’ont été fournis, il serait actuellement poursuivi par les parquets de Dijon et de Belfort pour infraction à la police des chemins de fer. »[1]

La police gardoise a perdu de vue l’Inco en 1935. Retour aux vaches maigres et à l’errance de son adolescence vagabonde. Les chansons de Gaston Couté collent encore à la peau ou plutôt à ce qu’il reste de la peau du grand gaillard qu’il fut. Roussenq parcourt à nouveaux les chemins. Ou plutôt les voies de chemins de fer.

« J’avais recours aux bons offices de la SNCF. À titre onéreux, pour elle. Ma foi ! le déficit chronique de cette société n’en était pas aggravé pour cela. Et puis, l’Etat est là pour combler ce déficit. En payant mes impôts indirects, à défaut d’autres je participe donc au renflouement de la caisse dans une certaine mesure et bien malgré moi du reste… »[2]

Et c’est le colporteur Roussenq que la main de la justice condamne à deux mois de prison le 25 mai à Belfort pour infraction à l’interdiction de séjour[3] ; c’est encore le colporteur Roussenq que le parquet de Dijon condamne le 15 juin par défaut à 100 francs d’amende pour n’avoir pas payé son titre de transport le 9 mai précédent[4]. C’est toujours le colporteur Roussenq qui est arrêté en 1936 à Montpellier[5] et à Toulouse où il écope de six mois de prison pour outrage public à la pudeur[6]. Nous ne savons pas ce qui a motivé l’acte délictueux. Acte de protestation après un quelconque refus ? Nous avons vu comment, lorsqu’il est au bagne, Roussenq laisse éclater sa colère sur les surveillants, détruit ce qu’il peut dans sa cellule. Nous pouvons ici imaginer aisément l’indigent et souffreteux colporteur dans une théâtrale mise en scène de son exaspération qui lui vaut ce démêlé avec la justice.

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Voleur, menteur et Vosgien


samedi 26 juin 2010 par JMD

Nom : Bernard. Prénoms : Charles Nicolas. Profession : voleur. Il est à peu près sûr que le passif du susnommé ne plaide pas en sa faveur lors de son procès aux assises de Nancy le 28 mars 1900. Le Rambuvetais y est jugé pour le vol commis à Rosières aux Salines huit mois plus tôt chez le rentier Marchal. Le larcin avait rapporté quelques 120000 francs en valeurs. Deux des complices se sont fait rapidement pincer, l’un à Paris le 30 juillet 1899, l’autre peu de temps après. De Besançon où il a appris la nouvelle de leur arrestation, Bernard a fui vers la Suisse. C’est à Zürich qu’il est alpagué le 3 décembre, avec sa compagne, le père de celle-ci et une autre femme, par les forces de l’ordre helvètes. Lire le reste de cet article »

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