Fabrication d’explosifs


Alexandre Jacob à 17 ansLa première arrestation d’Alexandre Jacob, durant l’été 1897,  n’est certainement pas le fruit d’une simple dénonciation. C’est pourtant ce que suggèrent Sergent, Thomas et Caruchet. C’est aussi l’avis bien des années plus tard de l’intéressé lui-même. Nous pensons pourtant l’affaire plus complexe qu’il n’y parait. Si les lois scélérates stoppent les ardeurs terroristes en France, le phantasme du drapeau noir perdure et le climat d’insécurité internationale (assassinat de Canovas del Castillo en Espagne) a vite fait de remettre la chasse aux anarchistes à l’ordre du jour. La propagande par le fait prend fin en 1894 ; elle marque fortement les esprits libertaires mais aussi et surtout les autres. Il nous parait impossible que Malato soit l’initiateur des envies détonantes du jeune Jacob et des ses amis Rapallo et Babault, surtout dans la mesure où, à cette époque, il se trouve au Brésil. Il n’en demeure pas moins que l’Indicateur anarchiste, livre de recettes explosives, est bien à l’origine de l’affaire. Le livre, imprimé à Londres en 1891 et diffusé clandestinement, tombe dans les mains de Jacob par l’entremise d’un certain Leca, que la police marseillaise signale le 4 juillet 1899 comme chef, dans le passé, d’une bande de voleurs. La dénonciation deviendrait ainsi un prétexte à l’occasion du voyage présidentiel de Félix Faure dans le Midi en 1897 et il y a tout lieu de penser à une provocation policière. Moyennant quoi un jeune homme de dix-sept ans se retrouve en prison  (la prison Chaves à Marseille puis celle d’Aix en Provence) et sur la liste additive aux états d’anarchistes dressées par la préfecture des Bouches du Rhône le 15 novembre de cette année. La porte est ainsi ouverte aux perquisitions et aux pressions policières : « Tout cela m’aigrit et me révolta, et c’est ainsi que j’entrai en lutte ouverte contre l’Autorité » écrit Jacob à Jean Maitron en 1948.

Un anarchiste de la Belle Epoque Alain Sergent, Un anarchiste de la Belle Epoque, p.36 :

Sans avoir déjà porté son choix sur tel édifice à faire sauter, Alexandre entreprit de fabriquer des explosifs, avec l’aide de Rapallo, qui dirigeait l’Agitateur. Ils réussirent bientôt à obtenir du fulminate de mercure, de la poudre verte, et l’ancien mousse se sentit l’âme d’un vengeur. Mais un indicateur de la police nommé Leca, qui fréquentait les milieux libertaires de Marseille, connut vite cette activité. Jacob fut arrêté un beau matin. Affolés, ses parents se déme­nèrent et furent présentés, par des amis, au procureur de la République, Vulliez. Le procureur alla voir Alexandre dans sa cellule, à la prison de Chave, et, après s’être informé du délit : « Si vous aviez volé, à votre age, nous pourrions arranger les choses. Mais être anarchiste, mon jeune ami, c’est très grave! » Alexandre défendit ses idées. Vulliez l’écouta en souriant, et haussa les épaules à propos de ses diatribes contre le capital. « Mais c’est une loi de sépare­-monde (sic) dit-il, il y aura toujours des pauvres et des riches. » Malgré l’intervention que le procureur avait pro­mise aux parents, le jeune homme fut condamné a six mois de prison.

 

Les vies d\'Alexandre JacobBernard Thomas, Les vies d’Alexandre Jacob, p81-83 :

Bien entendu, l’adolescence exaltée d’Alexandre était grisée par les acides, les poudres, les cornues et les marmites. Un soir, Malato lui prêta, suprême confiance, ce qu’il appelait son « livre de cuisine », une plaquette à couverture rouge qui conte­nait des recettes pour faire exploser la terre entière. Alexandre lut avec jubilation cette envolée apocalyptique (…) Peu de temps après cette lecture, Alexandre engagea avec Roques au bar Flory une discussion sur le fameux « grand soir ». Un camarade nommé Leca, apparemment intéressé, vint se joindre à eux. Les deux compères ignoraient qu’inquiété par la police celui-ci était devenu à son tour un mouchard. Alexandre, emporté par son élan, laissa entendre qu’il se char­geait à lui seul de raser tous les monuments de Marseille. Pour faire bonne mesure, Leca, sous prétexte qu’il se croyait suivi, lui passa sous la table un petit paquet contenant ce qu’il fallait de charbon pile, de soufre et de salpêtre pour confectionner une livre de méchante poudre. Il le lui reprendrait dans quelques jours, quand la surveillance serait relâchée.

Charles MalatoLe lendemain à l’aube, une escouade d’inspecteurs armés jusqu’ aux dents, brandissant un mandat de perquisition, forçait la porte de la petite maison du Vieux Port où habitait Alexandre. Bousculant au passage Marie et Joseph hébétés de sommeil, ils se ruaient dans la chambre. Ils fouillèrent tout; ils piétinèrent et renversèrent à grands abois : pour découvrir enfin, derrière Jules Verne, Victor Hugo et Kropotkine, le fameux livre rouge et le paquet pas même déficelé. Puis ils passèrent les menottes à Alexandre et le traînèrent au commissariat.

L’interrogatoire ne révéla rien, sinon que le sieur Jacob proclamait hautement sa qualité d’anarchiste. Alors on lui mit un marché en main: ou bien il « donnait sa bande », ou bien on le coffrait pour fabrication et détention d’explosifs. Ses imprécations le firent menacer d’autres inculpations. Son silence l’envoya droit a la prison Chave.

Inquiet de ne pas le voir arriver, Roques courut dans la mati­née aux renseignements. Il revint « les larmes aux yeux », selon ses propres termes. M. Juge se précipita lui-même au commissariat. Il fit tout, il dit tout ce qu’il pouvait faire et dire pour son employé. Sa plaidoirie ne servit a rien. « Il fallait des exemples et Alexandre en fut la victime ».

Marie ameuta la ville entière. Par une cliente, elle réussit même à contacter Vulliez, le procureur de la République. Celui-ci, plein de bonne volonté, alla voir le détenu dans sa cellule. Il écouta avec un sourire indulgent les discours du jeune homme. Puis il conclut :

– Si vous aviez commis un vol, à votre âge, ce ne serait pas trop grave. Mais vous êtes anarchiste, mon jeune ami, et ça …

Aux assises, l’avocat d’Alexandre, Me Pianello, s’efforça en vain de plaider I’inconscience et le repentir : il n’obtint pas le sursis. Quant à Leca, on le ne revit plus jamais à Marseille.

 

Marius Jacob par William CaruchetWilliam Caruchet, Marius Jacob l’anarchiste cambrioleur, p.66 :

Fort des conseils de Malato, Jacob fait son apprentissage d’artificier. Le directeur de L’Agitateur, Rapallo, lui fournit les ingrédients. II confie ses projets à un certain Leca. Or Leca est un anarchiste « retourné » par la police. Jacob est arrêté et condamné le 13 octobre 1897 à six mois de prison par le tribunal correctionnel de Marseille. II a dix-huit ans. Aucun explosif n’a été fabriqué. On a retenu la seule « intention ».

 

Almanach du Père Peinard 1897Alexandre Jacob, Souvenirs rassis d’un demi siècle, 4 septembre 1948 :

D’un  naturel très confiant (c’est à peine si, vers la cinquantaine, je pus freiner ce vice), je me laissais manœuvrer par un indicateur de police qui, après m’avoir suggéré de confectionner un explosif et m’en avoir fourni les éléments, me dénonça*. C’est ainsi que j’écopais de six mois de prison et de cinquante francs d’amende pour fabrication d’explosif.

*[En note] Ce dernier me procura une brochure clandestine, L’Indicateur anarchiste, contenant plusieurs formules d’explosifs.

 

menottes modèle 1900Commissariat spécial de Marseille

Marseille, le 7 août 1897

Rapport

Affaire Babault et Jacob, Rapallo Victor complice

Pour faire suite à mes rapports précédents concernants les nommés Babault et Jacob, anarchistes arrêtés sous l’inculpation de détention de matières entrant dans la composition des explosifs et de fabrication d’explosifs, j’ai l’honneur de faire connaître que de nouvelles indications recueillies ont établi qu’un troisième individu a pris part à cette fabrication.

C’est l’anarchiste Rapallo – dénommé Rampal – ouvrier typographe, ancien directeur du journal L’Agitateur, demeurant à Marseille. Ce dernier aurait acheté les produits chimiques trouvés dans l’atelier de Babault.

M. le juge d’instruction, mis au courant de ces nouveaux renseignements, a fait extraire aujourd’hui Babault de la maison d’arrêt et l’a interrogé à ce sujet. Babault a déclaré qu’en effet « celui qu’il avait précédemment désigné sous le prénom de Ferdinand n’est autre que Victor le typographe, dit-il ».

Il a ajouté que ce dernier avait aidé Jacob à porter dans son atelier les matières et les objets qui y ont été découverts. « Lorsque j’ai invité Jacob, dit Babault, à enlever ces objets sinon je les détruirais, Victor m’a répondu avec son camarade « ne fais pas cette blague, nous les avons achetés ».

Babault a d’autre part ajouté que dernièrement Jacob et Victor ont voulu essayer la poudre qu’ils fabriquaient et que pour cela ils en avaient mis une pincée dans un morceau de papier et l’avait placé sur les rails des tramways mais aucune explosion ne se serait produite.

En présence de ces révélations nouvelles, M. le juge d’instruction vient de décerner un mandat d’amener Contre Rapallo Victor

J’aurais soin de vous terni au courant du résultat de l’intérrogatoire que subira cet individu s’il est arrêté, de sa confrontation avec ses complices ainsi que de toutes nouvelles indications qui pourraient être recueillies au sujet de cette affaire.

Le commissaire spécial

Fabre.

 

La Gazette du Midi, 8 août 1897

Le président Félix Faure étant en voyage, toute la police est sur le pied de guerre pour surveiller les anarchistes ou prétendus tels. Si, à Orange, on a arrêté d’honnêtes bourgeois absolument innocents, à Marseille on aurait fait une bonne capture. Celle d’un mécanicien demeurant rue des Chapeliers et travaillant rue Longue des Capucines. On serait sur la piste de deux complices qu’on espère pincer bientôt. Une perquisition faite au domicile de l’inculpé a amené la découverte de matières explosives et d’une matière qui aurait servi à la fabrication de bombes ou autres explosifs

 

La Gazette du Midi, 9 août 1897

En haut lieu, on fait observer que les anarchistes espagnols suspects ont été expulsés du territoire français par mesure administrative. La surveillance se fait donc sur le milieu anarchiste français.

  

La Gazette du Midi, 8 septembre 1897

On se rappelle qu’au moment du voyage présidentiel à Orange nous annonçâmes l’arrestation de trois anarchistes marseillais, que certains soupçonnèrent d’avoir ourdi un complot contre la vie de M. Félix Faure. Il n’en était rien mais l’instruction révéla cependant contre eux trois : Babault, Jacob et Rapallo le délit de fabrication d’explosifs. La police chargée de la surveillance des anarchistes ayant appris que Jacob avait établi un atelier de manipulation chez Babault, mécanicien électricien, et qu’il s’y rendait souvent avec un de ses camarades Rapallo réputé anarchiste, fit une perquisition chez Babault et procéda à l’arrestation des trois amis. Déférés au tribunal correctionnel, Babault, Jacob et Rapallo , après trois audience consacrées à l’interrogation des témoins, des prévenus et aux plaidoiries des Mes Ardisson, Perdiguier, Pianelle et Giraudon, ont été condamné chacun à six mois de prison et cinquante francs d’amende ».

 

le tribunal d\'Aix en Provence vers 1900Cour d’appel d’Aix, octobre 1897

Pièce n° 702

La cour d’appel d’Aix, chambre correctionnelle, a rendu l’arrêt suivant:

Entre:

1° Babault, Emile François, âgé de 43 ans, mécanicien, fils de Ferdinand Jacques et d’Adelaïde Caroline Loiret, né le 18 décembre 1853 à Niort (Deux-Sèvres), demeurant à Marseille rue des Chapeliers, n° 18, marié, un enfant, détenu;

2° Jacob, Alexandre Marius, âgé de 18 ans, typographe, fils de Joseph Léon et de Marie Elizabeth Berthou, né à Marseille le 29 septembre 1879, y demeurant rue Fontaine ­Rouviere, n° 47, célibataire, détenu;

3° Rapallo, Victor, âgé de 19 ans, typographe, fils de Jean-Pierre et de Marie Philomène Codol, né à Marseille le 4 mai 1878, demeurant à Marseille rue des conseils n°3, célibataire, détenu.

Prévenus Jacob et Rapallo de fabrication et détention d’ explosifs et Babault de complicité de ce même délit;

Appelants du jugement rendu par le tribunal correctionnel de Marseille le 1er  septembre 1897 d’une part;

Et le procureur de la République près ledit tribunal [illisible] d’autre part:

La cause a été appelée le 11 octobre 1897.

Ledit jour, l’audience publique ouverte, l’huissier de service a appelé la cause, les prévenus détenus étant présents;

M. le conseiller Malavialle a fait le rapport de l’affaire et la lecture des pièces de la procédure notamment du jugement dont est appel, qui déclare les nommes Jacob Alexandre Marius et Rapallo Victor atteints et convaincus d’avoir à Marseille depuis moins de trois ans et notamment en juillet 1897, ensemble et de concert, fabriqué des explosifs ou des matières destinées à entrer dans la composition des explosifs.

Déclare Babault Emile François coupable de s’être rendu complice de ladite fabrication par aide et assistance et en procurant les moyens de servir a l’action, sachant qu’ils devaient y servir.

En réparation et par application des articles 194 du code d’instruction criminelle, 52.55 du codé pénal, 3 de la loi du 13 décembre 1893 et 9 de la loi du 22 juillet 1867, les condamne chacun à six mois d’emprisonnement, 50 francs d’amende et solidairement aux dépens liquidés à 112,28 francs non compris 3 francs pour droits de poste avec contrainte par corps pour la durée fixée au minimum voulu par la loi.

Ce rapport et cette lecture achevés, M. le président a interrogé les prévenus, qui ont répondu aux diverses interpellations à eux adressées.

Me Ardisson de Perdiguier, avocat au barreau de Marseille, présente la défense de Babault et conclut à l’acquittement, subsidiairement ordonnera un supplément d’instruction.

Me Bouquier, avocat, présente la défense de Jacob et déclare s’associer aux conclusions prises par Me Ardisson, son collègue.

Le prévenu Rapallo présente lui-même sa défense.

Me de Casabianca, substitut du procureur général, pour le procureur général conclut au fond à la confirmation du jugement, il déclare toutefois ne pas s’opposer a l’audition des témoins.

La Cour, après en avoir délibéré, a rendu publiquement un arrêt, qui ordonne que MM. Gasseur, expert chimiste, et Fabre, commissaire de police à Marseille, seront cités à comparaître devant la cour à l’audience publique du mercredi 13 octobre 1897 à 9 h30 du matin à l’effet de déposer après serment sur les faits a leur connaissance dans la poursuite dirigée contre les prévenus ; réserve à ces derniers tous leurs droits dans le cas où ils aimeraient de leur côté produire des témoins utiles à leur défense.

Joint les dépens de l’incident au fond.

Ledit jour 13 octobre 1897, l’audience publique ouverte, l’huissier de service a appelé la cause, les prévenus détenus étant présents.

La cour, en exécution de l’arrêt rendu le 11 octobre courant, a procédé à l’audition de:

1° M. Fabre Augustin, âgé de 34 ans, commissaire de police a Marseille;

2° M. Gasseur Armand, âgé de 45 ans, expert chimiste demeurant à Marseille, témoins invités par le ministère public;

3° Du sieur Devaux Alfred, âgé de 50 ans, mécanicien demeurant à Marseille, lesquels préalablement à leur déposition ont prêté le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.

Les témoins ayant été entendus, et Me Ardisson de Perdiguier ayant pris la défense de  Babault à la date du 11 octobre courant, la parole a été passée à Me Bouquier, avocat, qui présente­ la défense de Jacob et conclut à l’acquittement.

Me Giraudon, avocat du barreau de Marseille, présente la défense de Rapallo et conclut à l’acquittement.

Me de Casabianca, substitut du procureur général, pour le procureur général a résumé l’affaire et a conclu à ce qu’il plût à la cour confirmer le jugement dont est appel.

Me Ardisson de Perdiguier, avocat de Babault, Me Bouquier, avocat de Jacob, et Me Gireaudon, avocat de Rapallo, répliquent après les conclusions du ministère public et persistent dans leurs conclusions en acquittement.

Les prévenus ayant ensuite déclaré personnellement n’avoir plus rien à ajouter à  leur défense, et après que la cour en a eu délibéré conformément à la loi, M. le président a pro­noncé publiquement l’arrêt en ces termes en donnant lecture du texte de la loi appliquée.

Apres avoir vérifié que l’appel de Babault, Jacob et Rapallo envers le jugement présenté est régulier et a été émis dans les délais de la loi ;

Vu les articles 194 du code d’instruction criminelle, 52.55 du code pénal, 9 de la loi du 22 juillet 1867 ainsi conçu :

Code d’instruction criminelle, article 194 : tout jugement de condamnation rendu contre le prévenu et contre les personnes civilement responsables du délit et contre la partie civile le condamnera aux frais même envers la partie publique ; les frais seront liquidés par le même jugement

Code pénal, article 52 : l’exécution des condamnations à l’amende, aux restitutions, aux dommages et intérêts, et aux frais pourra être poursuivie par la voie de la contrainte par corps.

Article 55 : tous les individus condamnés pour un même crime ou pour un même délit seront tenus solidairement des amendes, des restitutions, des dommages intérêts et des frais.

Loi du 22 juillet 1867, article 9 : la durée de la contrainte par corps est réglée comme suit : de deux jours à vingt jours, lorsque l’amende et les autres condamnations n’excèdent pas cinquante francs ; de vingt jours à quarante jours lorsqu’elles sont supérieures à cinquante francs et qu’elles n’excèdent pas cent francs.

Sur le principe de la condamnation et sur l’application de la loi pénale;

Adoptant les motifs des premiers juges,

La Cour:

Confirme le jugement entrepris pour être exécuté selon ses forme et teneur;

Condamne solidairement les prévenus aux frais d’appel liquidé à 55,96 francs avec contrainte par corps dont la durée est fixée à vingt jours pour chacun d’eux;

Ordonne que le présent arrêt sera exécuté à la diligence du procureur général;

Ainsi jugé et prononcé à Aix au palais de justice en audience publique, le 13 octoctobre 1897.

Présents:

M. le président Grassi;

MM. les conseillers: Malavialle, Richard, du Puy [illisible], ce dernier appelé pour compléter la cour en empêchement d’autres magistrats de la chambre et de magistrats plus ­anciens qui ont signé avec Ie greffier;

Le substitut du procureur général: M. de Casabianca

 

menottes modèle 1900Note de police, 23 novembre 1897

Le nommé Jacob Alexandre Marius, qui fait l’objet de la note ci-jointe, habitait en dernier lieu rue Fontaine Rouvière 47 chez son père Joseph Léon et sa mère Marie Elisabeth Berthou. Il a été arrêté le 3 août courant pour association à une société de malfaiteurs, condamné le 1er septembre par le tribunal correctionnel de Marseille à 6 mois de prison et 50 francs d’amende, a fait appel à Aix en date du 6 octobre courant et son jugement a été confirmé par le tribunal d’Aix. Le nommé ci-dessus est actuellement détenu à la prison d’Aix. Il n’a pas de condamnation antérieure à celle-ci.

Marseille, le 23 novembre 1897

(C)rotte

  

Sources :

         Archives Contemporaines de Fontainebleau, 19940455, article 6, dossier 512 : Jacob Alexandre Marius 1897 – 1908

         Archives Départementales des Bouches du Rhône, 159U97 : arrêt n°702 de la cour d’appel d’Aix en Provence

–         Archives Départementales des Bouches du Rhône, M6/4693C

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