Articles taggés avec ‘Allemagne’

Image de l’apache dans la France de la Belle Epoque


samedi 20 décembre 2014 par JMD

Gavroche

N°163, juillet-septembre 2010

L’image de l’apache dans la caricature de la Belle Epoque et de la Grande Guerre

Apaches, le mot est à la mode parisienne pendant la « Belle Époque ». Pas seulement pour qualifier les malfrats des faubourgs. La caricature s’empare du terme et en affuble dirigeants et peuples qui se comportent en sauvages.

En France, on s’intéresse à la conquête de l’Amérique. Ce n’est pas par hasard si en 1832, Alexandre Dumas intitule un de ses romans Les Mohicans de Paris dont l’action débute à l’angle des rues Saint-Denis et Blondel. Il s’inspire du titre de Fenimore Cooper Le dernier des Mohicans publié en 1826. Alfred Delvau s’y réfère aussi lorsqu’en 1860, il publie Les dessous de Paris. Dans Apaches, voyous et gonzes poilus, Claude Dubois précise qu’en parlant de la pègre de la Maubert, Delvau écrit que ce sont les « Peaux-Rouges du Paris moderne, qui sont comme les scories de la grande capi­tale en ébullition de progrès… ». Après l’ultime guerre contre Geronimo entre 1883 et 1886, c’est en 1889 que le Wild West Show de Buffalo Bill s’installe près de la porte Maillot à Paris. C’est à partir de 1895 que le mot apache commence à fleurir à la Courtille pour désigner les voyous et autres malfrats des faubourgs. Lire le reste de cet article »

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Lettres du bagne : 1914


samedi 22 novembre 2014 par JMD

« Je me sens fondre goutte à goutte. Alors … » Barrabas paraît las, fatigué, épuisé. C’est un véritable mort vivant qui est sorti le 17 juin 1912 des sinistres cachots de l’île Saint Joseph après avoir purgé deux ans et demi de réclusion pour le meurtre du forçat Cappelleti (25 décembre 1908). Depuis, le matricule 34777 accumule les ennuis de santé. Le corps a du mal à suivre et l’esprit alterne d’actives phases d’opposition à l’Administration Pénitentiaire et de longues périodes dépressives. Alexandre Jacob se déclare « complètement schopenhauerisé » le 11 mars 1913 et envisage même mettre fin à ses jours le 19 décembre suivant. Les huit lettres conservées pour l’année 1914 – il en manque au minimum quatre – mettent en avant le même état neurasthénique. Pourtant et lorsqu’il écrit à sa « chère maman », à sa « bien bonne », l’honnête forçat fait preuve d’une double et formidable capacité de résistance. Lire le reste de cet article »

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Barrabas et la 1e Boucherie Mondiale


samedi 27 septembre 2014 par JMD

Dans ses lettres du bagne, Alexandre Jacob évoque peu les évènements de l’actualité. Seule la première guerre mondiale semble retenir son attention. De 1914 à 1918, et même au-delà, l’embrasement de l’Europe lui autorise d’amples réflexions sur la nature humaine. Ce sont ces pensées qui frappent, en 1925, le journaliste Louis Roubaud lorsque ce dernier se laisse convaincre par la mère de Barrabas de lancer une campagne de presse dans les colonnes du Quotidien en faveur de sa libération. Le matricule 34777 sait alors dans ses missives faire preuve de prudence pour éviter les foudres de la censure qui frappe les propos pacifistes ou défaitistes. Mais il se révèle aussi et surtout totalement imperméable au bourrage de crâne hexagonal. Lire le reste de cet article »

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L’honnête et la Vieille Dame


lundi 5 septembre 2011 par JMD

Plus petite. D’allure plus chétive que sa grande sœur parisienne. Notre bon Gustave ne l’aurait d’autant moins renié que négligemment posée à la frontière avec l’Allemagne, on pourrait facilement croire qu’elle fait la nique au belliqueux Tudesque. Autre temps, autres lieux, la vieille dame s’est depuis fort longtemps assoupie sur sa germanophobie et a remisé au fond du grenier ses violons brisés et autres partoches revanchardes. L’ami P. connait la musique et, loin des fureurs urbaines, cet indépendant du pop-rock hexagonal aime entendre un beau son de cloche sous la protection de la tour métallique. Ouïr d’autres histoires que celles où les peuples s’affrontaient pour le plus grand bien du grand capital qu’ils ne possédaient pas. Des histoires de guerre sociale où d’honnêtes cambrioleurs, fracturant les portes et fenêtres de quelques riches demeures, affirmaient leur naturel et légitime droit de vivre. Lire le reste de cet article »

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Bienvenue dans les Vosges


samedi 24 mai 2008 par JMD

Carte postale d\'Epinal vers 1900Voler est une activité à haut risque. Risque du flagrant délit, risque de la dénonciation, risque accru par la multiplicité d’intervenants, etc. Alexandre Jacob sait parfaitement les aléas qui pèsent sur son entreprise de démolition publique et nombre de ses déplacements de capitaux manquent ainsi de mal tourner. Lire le reste de cet article »

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