Articles taggés avec ‘Sadi Carnot’

La chanson anarchiste de la période héroïque


samedi 4 octobre 2014 par JMD

Dans Libres ! Toujours … paru en 2011 à l’Atelier de Création Libertaire, Gaetano Manfredonia présente une anthologie de la chanson et de la poésie anarchistes du XIXe siècle. Il nous a paru intéressant d’en diffuser quelques extraits dans les colonnes du Jacoblog pour au moins deux raisons. L’historien, qui nous a autorisé cette mise en ligne – un grand merci à lui ! -, ne manque tout d’abord pas de signaler que la chanson fait partie intégrante de la propagande. A ce titre, les complaintes, airs, sérénades, et autres ritournelles, dont nous reproduirons les textes très prochainement, ont forcément nourri l’idéal et la pensée d’un militant illégaliste tel qu’Alexandre Jacob. On regrettera d’ailleurs de ne pas trouver dans cet excellent ouvrage les textes de Clarenson ou de Pélissard qui, en 1905, avaient été publiés dans Germinal. Mais Gaetano Manfredonia n’oublie pas de s’attarder dans son chapitre 7 sur les productions des Terroristes, illégalistes et trimardeurs. Ainsi, de 1880 à 1894, la chanson anarchiste de la période héroïque tend à se singulariser du répertoire socialiste, pris dans son acception la plus large. L’auteur nous montre de fait que, si l’on chante encore la Carmagnole dans les rangs libertaires, de plus en plus les refrains de la muse antiautoritaire mettent en avant le drapeau noir et dame dynamite. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (10 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...

Ernest Saurel


samedi 24 mai 2014 par JMD

Jacobil en avant les histoiresAlexandre Jacob ne se cache pas à Sète par hasard après son évasion de l’asile Montperrin d’Aix en Provence dans la nuit du 18 au 19 avril 1900. La ville bénéficie en effet d’une solide tradition d’activisme libertaire. Ernest Elisée Saurel n’est pas non plus un anarchiste inconnu. Le commissaire central de Sète voit d’ailleurs en lui le 21 août 1898 « un des plus militants » de la ville. Saurel y est d’ailleurs né vers 1862. Il exerce la profession de tailleur d’habits et loge chez sa maîtresse, Aliette Amiel, rue Concorde. L’amitié qui le lie à Caserio ferait même de lui un compagnon localement de premier ordre. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (6 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...

24 juin 1894


dimanche 18 mars 2012 par JMD

Écrit à l’occasion du 111e anniversaire de l’assassinat de Sadi Carnot par Sante Geronimo Caserio, l’article qui suit a été mis en ligne sur le site Rebellyion.info le 24 juin 2011

24 juin 1894 : Caserio poignarde Sadi Carnot, rue de la Ré à Lyon

Le 24 juin 1894, le président de la République Sadi Carnot vient à Lyon visiter l’Exposition Internationale qui se tient au parc de la Tête d’Or (…). Le soir, après un banquet à la Bourse de Commerce qu’il préside, la foule, massée sur la rue de la Ré entre la place des Cordeliers et la place de la Bourse, attend sa sortie avant qu’il ne se dirige vers le Grand-Théâtre…

Santo Caserio, un commis boulanger à Sète, ayant pris depuis la veille plusieurs trains jusqu’à Vienne, puis ayant fait le voyage à pied de Vienne à Lyon, a réussi, une fois arrivé aux Cordeliers, à se faufiler dans la foule tout près d’un candélabre bec-de-gaz de la Bourse de Commerce… Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (3 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...

Caserio : L’homme récolte ce qu’il a semé


samedi 17 mars 2012 par JMD

Le 1er juillet 1894, le président Carnot est inhumé au Panthéon. Vingt-sept jours plus tard, l’assemblée nationale vote la troisième des lois dites scélérates, celle qui condamne tout type de propagande anarchiste. Le 03 août 1894, la cour d’assises du Rhône condamne à la peine de mort Santo Geronimo Caserio. L’assassin du président Carnot ne cherche d’ailleurs pas à se défendre. Il adopte en revanche une attitude qui tranche radicalement avec les portraits de lui dressés par. Solidement menotté, exhibé telle une bête fauve à la manière des montreurs d’ours, l’image de ce jeune homme paisible, ami à Sète d’Ernest Saurel, a nourri depuis belle lurette l’idée reçue faisant de l’anarchiste un sauvage assoiffé du sang de ses victimes. Caserio assume son geste. Il a agi seul. C’est un acte de vengeance. Non seulement il disculpe les compagnons inquiétés par les investigations policières mais il place en plus à la barre un discours qui, sans avoir la valeur littéraire et dialectique de ceux tenus par un Henry ou un Etiévant, n’en est pas moins empreint d’un attachement réel à la cause anarchiste. Il a à peine vingt ans. Il est guillotiné le 16 août 1894. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (8 votes, moyenne: 4,88 sur 5)
Loading...

Is marmite beautiful ?


samedi 12 novembre 2011 par JMD

Propagande par le fait. Le débat pourrait se lancer à la suite de l’article narratif de Patrick Schindler, paru dans les colonnes du Monde Libertaire au mois de mars de cette année. L’historiographie des poseurs de bombes anarchistes porte en elle la question forcément déformante de l’approbation ou plutôt de la condamnation quasi-systématique du recours à la violence politique. Le champ lexical de l’étude du terrorisme pratiqué, en son temps, par les sectateurs de la marmite à renversement utilise le plus souvent le vocabulaire médical. Parler d’épidémie d’attentats, évoquer le dérangement psychiatrique ou bien la maladie infantile de l’anarchisme conduit inévitablement à occulter ou à nier de réelles et profondes motivations dans un contexte particulier. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (5 votes, moyenne: 4,20 sur 5)
Loading...

Arsène Geronimo Alexandre


dimanche 16 mai 2010 par JMD

Il est des afflictions qui s’inscrivent dans la durée. Sans atteindre le niveau des peurs millénaristes que suscitèrent certaines pandémies en des temps plus obscurs et plus reculés, des temps mythiques, la lupinose atteint nombre de cerveaux embrumés par les aventures extraordinaires de l’honnête cambrioleur Jacob. Celui de Frédéric Feu commet régulièrement cet amalgame lupinien si caractéristique. Le dimanche 29 mars 2009 sur l’antenne de France Inter, invité par feu Kriss Crumble, il vient parler de son Musée vivant du roman d’aventures. Et pour retenir l’attention de l’auditeur éberlué, il met en avant un personnage réel ayant des attaches dans la fiction. Excès de lupinose garanti. C’est même un peu, beaucoup, son fonds de commerce et c’est ce que révélait déjà son article paru dans C le magazine, n°37, en date de mars 2007. Lire le reste de cet article »

1 étoile2 étoiles3 étoiles4 étoiles5 étoiles (4 votes, moyenne: 5,00 sur 5)
Loading...
  • Pour rester connecté

    Entrez votre adresse email

  • Étiquettes

  • Archives

  • Menus


  • Alexandre Jacob, l'honnête cambrioleur