A lire … ou pas

Rossignol de mes amours


lundi 29 janvier 2018 par JMD

Charles Diaz n’est pas un inconnu du Jacoblog ; l’auteur de la préface de la réédition des mémoires de l’ex-inspecteur principal de la Sûreté Rossignol intervient à plusieurs reprise dans l’historiographie de l’honnête cambrioleur Jacob (un documentaire en 2003, une intervention radiophonique sur RTL en 2015 …). Mais savait-il en relevant le texte du fin limier qui arrêta Clément Duval en 1886 que le rossignol désigne dans le vocable argotique un objet de peu de valeur ? Une recension par Marianne Enckell. Une histoire de poulaga et une vision a priori de la Rousse et des anarchistes. A lire … ou pas

Mémoires de Rossignol, ex-inspecteur principal de la Sûreté ,

présentés par Charles Diaz. Paris, Mareuil 2018, 383 p., 19.90 euros. Lire le reste de cet article »

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Lueurs économiques : la souscription


lundi 13 novembre 2017 par JMD

« Les révolutions de nos pères furent politiques, superficielles ; la Révolution sociale reste à faire. Les formes du Pouvoir se sont démocratisées : la couronne d’un roi pourpré, maître absolu du peuple et de son trésor, a fait place au pouvoir de quelques centaines de roitelets en redingote, valets des rois tout-puissants du capital, qui dominent tout avec l’argent. Le pouvoir existe toujours. Sa destruction sera l’œuvre de la socialisation des richesses communes que nous accomplirons ». Lire le reste de cet article »

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Le Travailleur de la Nuit


mercredi 26 avril 2017 par JMD

L’honnête cambrioleur serait-il en passe de devenir un phénomène culturel ? En décembre dernier, le magazine à vocation éponyme, Télérama, dressait des louanges méritées au docu-fiction d’Olivier Durie, diffusée sur la chaîne Histoire dirigée par le si peu progressiste Patrick Buisson. Le film tenait à vrai dire son rang même si, pour accrocher le spectateur, les références au héros littéraire de Maurice Leblanc ne manquaient pas et pouvaient finir par apparaître quelque peu lourdingues et déformatrices. Malgré tout, l’ambition du réalisateur parvenait à ses fins et on pouvait être honnêtement édifié sur la geste jacobienne. Nous savions prochaine et attendions avec impatience la sortie chez Rue de Sèvres du Travailleur de la Nuit, la nouvelle bande-dessinée de Matz et Chemineau. Tout vient à point à qui sait pourtant attendre. Tout vient à point même les ouvrages … à prétention biographique encensés par la critique. On n’a pas été déçu. Lire le reste de cet article »

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Lectures entartrices pour l’été 2016


samedi 18 juin 2016 par JMD

On ne va pas rechigner sur une aussi sympathique recension ; on ne va pas pinailler sur les quelques errements historiques commis par le père Noël dans les colonnes du n°52 de Siné Mensuel, avril 2016. Tout au plus, pourrions-nous relever l’oubli d’Alexandre Jacob l’honnête cambrioleur paru à l’Atelier de Création Libertaire huit ans plus tôt. Une Bd, deux livres ? Trois raison d’aimer Jacob sur le sable chaud ou ailleurs. Et sous les pavés, se lèveront des armées de Travailleurs. Vive les enfants de Cayenne et du Gloupier. Lire le reste de cet article »

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Quand on jugeait les anarchistes


samedi 7 mai 2016 par JMD

Le titre de l’ouvrage était alléchant, la première de couverture joliment faite et l’idée originale. En publiant les chroniques judiciaires d’Albert Bataille, les éditions de La Louve offraient au public un aspect trop rapidement abordé de l’histoire de l’anarchie. Les articles du journaliste au Figaro vous font entrer dans la salle d’audience et vous allez assister aux procès des poseurs de bombe mais aussi à ceux des théoriciens de la cause libertaire. Vous naviguerez en eaux troubles, le drapeau noir flottant, les marins sont connus en cette fin de XIXe siècle. Ils se nomment Ravachol, Henry, Caserio mais aussi Michel, Fénéon, Faure ou Grave et ils défrayent la chronique judiciaire. Vous allez découvrir, nous dit finalement le préfacier de cette chose décevante, un monde inconnu. A moins que ce ne soit le contraire. Le livre n’est pas si décevant que cela, c’est l’appareil critique qui manque de profondeur et verse dans les stéréotypes les plus éculés : l’anarchie lié au nihilisme russe, des terroristes agissant en réseau ou encore ayant mal digéré d’ardues doctrines sociales, le tout se noyant dans un manichéisme de bas étage. Lire le reste de cet article »

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Jacob : la BD !


samedi 9 janvier 2016 par JMD

Les projets de bandes dessinées sur l’honnête cambrioleur ne manquent pas. Peu aboutissent toutefois. En 2006, Romain Louvel croquait les Souvenirs d’un révolté. L’ouvrage, auto-produit, s’arrête à ce que la presse avait nommé « le drame de Pont Rémy » en 1903. Il manque hélas la fin, c’est-à-dire la fuite dans la campagne picarde du voleur anarchiste puis l’arrestation à Airaines et la conduite à la prison d’Abbeville. Dix ans plus tard, Gaël et Vincent Henry ont imaginé, ont visualisé d’une manière globale la vie de labeur des Travailleurs de la Nuit. On aurait pu craindre un douteux et fallacieux amalgame en feuilletant le catalogue des éditions Sarbacane annonçant pour le mois de janvier 2016 l’histoire d’un « personnage hors norme qui tient tout à la fois d’Arsène Lupin, de Robin des Bois et de Papillon » ; et pourtant il n’en est rien. Bien au contraire, en 144 pages d’un dessin épuré, presque naïf, les deux auteurs parviennent à scénariser une histoire complexe sans tomber dans les éternels clichés de l’aventurier. C’est brillant, c’est drôle, c’est tragique et politique. Lire le reste de cet article »

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Vols de nuit : la BD à paraître


samedi 14 novembre 2015 par JMD

Certes, vous ne pourrez pas mettre la jolie chose sous le sapin et vous réjouir au coin du feu ou juste à côté du radiateur en digérant la dinde, le chapon ou les huitres chaudes engloutis. L’album de Vincent et Gaël Henry ne sort que le 6 janvier prochain aux éditions Sarbacane. La BD vous emmènera toutefois dans des contrées proches et lointaines à la fois, dans un monde où on peut être voleur et honnête à la fois, militant et théoricien de la cause anarchiste, sans pour autant se réduire à une facile – et toute commerciale – élégance morale, à un humour potache qui aurait fait la fortune d’un héros de papier. Car l’existence même d’Alexandre Jacob est ici, dans cet ouvrage brillamment illustré et finement narré, soumis « comme un problème à vos intelligences » (déclaration Pourquoi J’ai cambriolé ?, Germinal, n°11, du 19 au 25 mars 1905) et, surtout – ce qui ne gâche rien, bien au contraire – garanti sans lupinose aucune. Vous pourrez ainsi saisir les vols de nuit de Jacob et des Travailleurs de la Nuit sans tomber dans le travers du roman d’aventure qui fleure si bon l’illusoire extraordinaire mais n’autorise pas la perception de phénomènes historiques nettement plus larges et complexes. Car l’honnête cambrioleur s’inscrit de toute évidence dans cette lutte des classes, que d’aucuns auraient aimé voir terminée depuis la chute d’un mur à Berlin en 1989. C’est aussi ce que le lecteur lira en fin de BD avec une chouette postface et un « cahier historique exceptionnel ». Lire le reste de cet article »

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Léon la discrétion


samedi 3 octobre 2015 par JMD

Alors que vont s’ouvrir les 18e Rendez-Vous de l’Histoire de Blois sur le thème des empires, le Jacoblog rappelle qu’au mois d’avril dernier est sorti aux éditions Libertalia un document totalement inédit sur les colonies pénitentiaires françaises. Des hommes et des bagnes rassemble les deux carnets de notes et les photographies du docteur Léon Collin. Direction la Guyane et la Nouvelle Calédonie. Rappelons alors que depuis la création officielle du bagne en 1854 jusqu’au dernier convoi de condamnés en 1938, ils furent plus de 100000 à venir s’échouer en terre de grande punition. Il y a plus d’un an, les historiens Michel Pierre et Jean-Lucien Sanchez relevaient dans le n°64 des Collections de L’Histoire (juillet-septembre 2014) l’aspect exceptionnel de ce « rare » témoignage qui est un des seuls à révéler l’échec des camps à la française sur deux espaces particuliers : la Guyane et la Nouvelle Calédonie. Lire le reste de cet article »

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A paraître chez Nada !


dimanche 8 mars 2015 par JMD

Voleur et anarchiste
Alexandre Marius Jacob

par Jean-Marc Delpech

4e de couverture :

La criminalité, en ce début de XXe siècle, augmenterait dans des proportions inquiétantes. La France a peur et la Belle Époque n’est qu’une façade. Devant, une bourgeoisie arrogante et triomphante. Derrière, la masse des traîne-misère et l’ordre répressif. Pas bouger le pauvre ! Sinon prison, bagne, échafaud. Le droit de vivre ? Il ne se mendie pas pour le cambrioleur Alexandre Jacob (1879-1954). Le droit de vivre ? Il se prend, nom d’une pince monseigneur ! Avec lui, le vol se pratique de manière industrielle et la rapine devient politique : Travailleurs de la nuit, maison anarchiste fondée en 1900. Mais l’honnête entrepreneur de démolition sociale va payer très cher ses atteintes à la propriété.

Nada éditions

ISBN : 9791092457087
200 p. – 13 x 19,5 cm –
16,00€

sortie prévue : fin avril 2015

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Au voleur ! A l’anarchiste !


samedi 7 mars 2015 par JMD

En avril 2014, les honorables et universitaires publications de la Sorbonne sortaient un fort intéressant Au Voleurs !. L’ouvrage collectif, sous la direction de Frédéric Chauvaud et Dominique Houte, se proposait d’envisager les images et représentations du vol dans la France contemporaine ce qui, bien évidemment, n’a pas manqué au Jacoblog d’attirer notre attention. Vingt-deux contributeurs proposent ainsi une analyse historique du vol sous l’angle du phantasme et du vécu mais tentent encore de considérer l’acte dans son rapport à la justice et à l’ordre social. Sur ce dernier thème, qui est en fait la troisième partie du livre, Vivien Bouhey s’interroge de manière surprenante à propos du discours sur le vol dans la presse anarchiste de 1880 à 1914. Là, ce n’est plus de l’attention mais de l’intérêt attisé et amusé de notre part vis-à-vis d’un auteur qui entend remettre à plat, et à jour, les travaux de Jean Maitron. Mais, à trop vouloir enfoncer les portes ouvertes de l’histoire de l’anarchie, on finit vite par se perdre dans les eaux troubles de l’historiographie illégaliste. Lire le reste de cet article »

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L’équipée volage de Rolland Auda


dimanche 21 septembre 2014 par JMD

… Où l’on rencontre un certain voleur marseillais bien connu des jacoblogueurs. Fredalu a bien aimé et c’est peu dire que nous vous recommandons ce drôlatique, cet honnête et ébouriffant ouvrage.

L’Equipée sauvage

Rolland Auda

Editions Sarbacane, janvier 2013

12 octobre 1492 : « Nous retournons en Espagne » écrit Christophe Colomb depuis la Santa Maria. Son équipage et lui-même rebroussent chemin avant d’avoir touché terre et ils laissent la Niña et la Pinta se faire happer par l’esprit de la Brume Noire. Youpi !!! les peuples d’ « Amérique » n’ont pas été exterminés et le continent est devenu l’Empire Incaztèque. Ça c’est pour la base de ce roman uchronique : on a changé un événement historique et on en étudie les conséquences supposées.

En y ajoutant ici, un peu de fantastique. Lire le reste de cet article »

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De La Chine à la Guyane


samedi 20 septembre 2014 par JMD

Gavroche

n°92, 16e année, mars-avril 1997

A propos d’un livre, p.21

Alain Dalotel

De la Chine à la Guyane, mémoires du bagnard Victor Petit 1879-1919

Paris, La Boutique de l’histoire, 1996, 324 p.

Victor Petit est venu «par mal­heur au mon­de», selon ses propres termes, le 27 janvier 1879 dans le quartier Jussieu, à Paris. C’est l’aîné des six enfants d’une famille ouvrière en butte à la misère. En mars 1889, les parents se suicident, accablés par les difficultés matérielles et la mort en 1886 et 1888 de leurs plus jeunes enfants. Victor et son jeune frère Louis sont remis à l’Assis­tance publique tandis que les deux autres enfants, Marie et Edouard, sont adoptés par un oncle. A 18 ans, Victor Petit s’engage pour quatre années dans les chasseurs alpins et espère quelque temps s’intégrer et con­naître une vie meilleure. Voulant voir du pays, il se porte volontaire pour partir en Chine lors de la guerre des Boxers, il quitte la France en juillet 1900. Dès lors, il va observer avec beaucoup d’attention tout ce qui l’entoure, réalisant l’état d’incurie de l’armée française ainsi que la natu­re de cette guerre coloniale qui relève du pur et simple pillage. Révolté d’instinct, il déserte par deux fois, il est condamné pour l’exemple à vingt ans de bagne par un Conseil de guerre en 1901. Lire le reste de cet article »

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Sous le pavé, sur le sable


samedi 29 juin 2013 par JMD

A vrai dire, nous n’avons que faire de ces préoccupations météoro-logiques et vestimentaires du moment qui vous font oublier que le droit de vivre ne se mendie pas, même sous le coup de poing américain d’un acéphale nazillon forgé à l’indicible haine, même lorsqu’il va falloir travailler plus, turbiner plus et aller de plus en plus au charbon pour de moins en moins de progrès social, même quand on est Rom ou trop bronzé dans nos blanches et fières contrées judéo-crétines. L’été sera-t-il chaud dans les t-shirts et les maillots ? Nous préfèrerions largement qu’il soit social et solidaire. La consumériste transhumance à venir s’annonce hélas semblable aux précédentes avec sa cohorte de best-sellers aseptisés négligemment posés sur la serviette, juste à côté du paquet de crème anti-UV. Mais point n’est besoin de faire des tâches de gras dedans, l’écriture y est particulièrement translucide. On peut en faire au besoin des allumes-barbecue ou encore les envoyer à la permanence d’une vieille radasse de l’UMP, dans le Toulois par exemple, pour lui apprendre à jacter un dialecte francophone à peu près correct. Mais il existe des tas de livres pas chers et de derrière les fagots de la réflexion, ou procurant tout simplement le simple et primitif plaisir de la lecture. Le jacoblog, entre deux aphorismes du zoo (ceux que l’on vous soumet au mois de juillet et d’août) en a dévoré au moins quatre cette année. Parce que le droit de lire ne se mendie pas … Lire le reste de cet article »

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Jacob in The dico


dimanche 4 décembre 2011 par JMD

Voilà un livre dont on pourra, sous le sapin, se passer aisément. On a vu, on a lu … on n’a rien retenu et Tomalu nous l’avait bien dit.  Que ne l’avons-nous point suivi dans la voie de la sagesse et du bon goût ? Que n’avons-nous pas entendu le propos même de l’éditeur qui, dans les colonnes du Monde Libertaire, en date du 02 au 08 juin 2011, déclare vomir « ce livre qui est une ode au JE, un mépris du NOUS, et surtout une bible de l’innéité pour ce qui concerne la liberté et l’égalité chez les humains » ? L’idée d’un dictionnaire de l’individualisme libertaire, à la première de couverture effectivement plaisante et attractive, était pourtant plus que séduisante. Lire le reste de cet article »

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La bande pas que pour les mioches


mardi 4 octobre 2011 par JMD

Tomalu a cédé sa place à Fred qui prouve de la sorte qu’elle manie aussi bien la plume pleine d’encre que celle pleine de peinture à la huile. Tomalu déteste les livres qu’il nous présente ;  Fredalu c’est le contraire et a de toute évidence bien aimé La bande à Bonnot contre les Brigades du Tigre. Un ouvrage à glisser sous le sapin … ou ailleurs, parce qu’il est fortement recommandé aussi pour ceux qui ne portent plus de culotte courte et parce que c’est pas encore Noël. Lire le reste de cet article »

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