Pensées d’Août 16
16 août 2010 par JMD
A-t-on jamais vu un rentier se faire cambrioleur ?
Déclaration Pourquoi j’ai cambriolé ?, mars 1905.
A-t-on jamais vu un rentier se faire cambrioleur ?
Déclaration Pourquoi j’ai cambriolé ?, mars 1905.
L’enfant, c’est de la graine d’homme, des petits louveteaux qui, entre la 15e et la 20e année, se mueront en majorité, en moutons pour servir de pâture à quelques-uns, les plus forts, les mieux doués, les plus aisés, disons le mot : les plus criminels.
Lettre à Josette, 16 février 1954
Dans la mêlée sociale, il faut faire un choix : ou d’un bord ou de l’autre. Pas de milieu, il est des vocations inhumaines, aberrantes, dégoûtantes, malpropres, que c’est se compromettre, se diminuer, se salir que de les fréquenter
Lettre à Josette, sans date (1953 ou 1954)
Dans une société comme la notre, ancrée sur le vol et dont le profit, le gain, la soif de richesse et du pouvoir sont le moteur, il est fatal que la fraude, le vol, le crime soient à l’honneur.
Lettre ouverte à Georges Arnaud, 1954
En France le législateur n’a souci que de châtiments.
Lettre à Ernest Laffont, 11 janvier 1932
Je ne tue pas pour le plaisir de tuer. Cela est bon pour les honnêtes gens, les militaires par exemple. Un bandit pense et agit tout autrement.
Souvenirs d’un révolté, 1905
Tout ce qui est construit, édifié par la ruse et la force, la ruse et la force peuvent le démolir.
Déclaration Pourquoi j’ai cambriolé ?, mars 1905
L’homme sera toujours un loup pour l’homme. A moins, toutefois, que la science ne fabrique un sans canines, un surhomme juste, bon, sociable, intelligent.
Lettre à Josette, 16 février 1954
En un mot, il m’a répugné de me livrer à la prostitution du travail.
Déclaration Pourquoi j’ai cambriolé ?, mars 1905
Avec le recul de trente sept ans de marxisme, Lénine a bonne mine. Il est vrai qu’il s’en fout. Il est mort.
Lettre à Josette, 25 mai 1954
Je ne suis pas citoyen. Je l’ai été, dit-on, mais ne le suis plus depuis le 22 mars 1905.
Lettre à Ernest Laffont, 11 janvier 1932
Quoi qu’il en soit, dans l’état actuel des choses, j’estime que la vindicte exercée dans les établissements pénitentiaires constitue une des plus grandes abominations de l’époque et je crie : à bas les prisons, toutes les prisons !
Lettre ouverte à Georges Arnaud, 1954
C’est alors que je compris toute la puissance morale de ce préjugé : se croire honnête parce qu’on est esclave.
Souvenirs d’un révolté, 1905
Un plan arrêté, on l’exécute sans plus y réfléchir parce que la réflexion dissout le geste
Lettre à Josette, 26 novembre 1953
Tout jeune le virus de la justice m’a été inoculé, cela m’a valu bien des désagréments.
Lettre au procureur de Marseille, 1954.