Articles taggés avec ‘chanson’

Mois mois mois mois mois mois


dimanche 21 décembre 2014 par JMD

Et moi, et moi, et moi, chantait l’autre en 1966. Si l’homme est doté d’un nombril, la taille de celui-ci est-elle proportionnelle à la sur-dimension de l’ego ? Pour beaucoup d’entre nous, il est à craindre que les rigueurs hivernales ne le réduisent pas à la microscopique taille du boson de higgs. Ainsi va le moi, le moi, le moi, le moi, le moi, le moi … réfractaire climatique. Mais, à n’en point douter, celui de l’honnête cambrioleur passerait presque inaperçu tant, tout au long de son honnête existence, il a su faire preuve d’une pragmatique et professionnelle discrétion, ne se mettant en valeur que pour les besoins d’une cause ou pour la nécessité d’un combat. L’émoi est alors grand lorsque l’on découvre que l’homme sort du cadre réducteur du voleur, extraordinaire ou vulgaire – c’est variable selon les époques et les appétits mercantiles; lorsque l’on s’aperçoit qu’il peut incarner autre chose qu’un classique travailleur de force ; lorsque l’on remarque qu’il revêt les anonymes habits d’un marchand forain  vendant du tissu sur les foires et marchés du Val de Loire. De là vient aussi notre volonté d’éclaircir la vision d’un personnage qui a toute sa place dans l’histoire du mouvement libertaire, dans l’histoire du fait divers, dans celle de la prison à la française considérée par lui comme une « vieille barbarie » plutôt qu’un haut degré de civilisation. Une question historiographique ? Six mois à thème pour tenter d’affiner le portrait, d’éclaircir le contexte. Demandez-le programme, c’est bientôt Noël ! Demandez le programme, 2015 va bientôt arriver. Vous pouvez le chanter aussi. Lire le reste de cet article »

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Chanter en Illégalie


samedi 6 décembre 2014 par JMD

Généraliser l’insoumission et préparer le Grand Soir ; Gaetano Manfredonia poursuit son analyse de la chanson anarchiste avec un chapitre consacré aux terroristes, aux illégalistes et aux trimardeurs. S’il note avec justesse que la plupart des auteurs de ce répertoire sont restés anonymes, il remarque encore que nombre de ces chansonniers sont aussi passés à l’acte, mettant de facto en pratique les textes écrits. Nous pouvons alors regretter de ne point trouver dans cette intéressante analyse les textes d’un Pélissard et ceux d’un Clarenson, Travailleurs de la Nuit, voleurs, anarchistes, et bagnards.

Gaetano Manfredonia

Libres ! Toujours …

Anthologie  de la chanson et de la poésie anarchistes du XIXe siècle

Atelier de Création Libertaire, Lyon, 2011, p.95-97

Chapitre 7 : Terroristes, illégalistes et trimardeurs

Toute la production chansonnière de ces années, on l’a vu, est ponctuée d’appels enflammés à la guerre civile et à l’insurrection. Il n’est donc pas rare d’y trouver de véritables apologies des actes de propagande par le fait. Toutefois, contrairement à la production engagée de nombreux chansonniers, montmartrois en fin de siècle, les couplets des poètes anarchistes ne sont pas de simples vers de mirliton, car, dans leur grande majorité, ils sont l’œuvre de militants peu connus ou restés anonymes pour qui les tirades incendiaires de leurs compositions étaient à prendre au pied de la lettre. Lire le reste de cet article »

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La chanson anarchiste de la période héroïque


samedi 4 octobre 2014 par JMD

Dans Libres ! Toujours … paru en 2011 à l’Atelier de Création Libertaire, Gaetano Manfredonia présente une anthologie de la chanson et de la poésie anarchistes du XIXe siècle. Il nous a paru intéressant d’en diffuser quelques extraits dans les colonnes du Jacoblog pour au moins deux raisons. L’historien, qui nous a autorisé cette mise en ligne – un grand merci à lui ! -, ne manque tout d’abord pas de signaler que la chanson fait partie intégrante de la propagande. A ce titre, les complaintes, airs, sérénades, et autres ritournelles, dont nous reproduirons les textes très prochainement, ont forcément nourri l’idéal et la pensée d’un militant illégaliste tel qu’Alexandre Jacob. On regrettera d’ailleurs de ne pas trouver dans cet excellent ouvrage les textes de Clarenson ou de Pélissard qui, en 1905, avaient été publiés dans Germinal. Mais Gaetano Manfredonia n’oublie pas de s’attarder dans son chapitre 7 sur les productions des Terroristes, illégalistes et trimardeurs. Ainsi, de 1880 à 1894, la chanson anarchiste de la période héroïque tend à se singulariser du répertoire socialiste, pris dans son acception la plus large. L’auteur nous montre de fait que, si l’on chante encore la Carmagnole dans les rangs libertaires, de plus en plus les refrains de la muse antiautoritaire mettent en avant le drapeau noir et dame dynamite. Lire le reste de cet article »

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Commémort l’été 2014


samedi 5 juillet 2014 par JMD

première tombe d\'Alexandre JacobPanem et circensis estivaux. Eté 1914. Eté 1944. Eté 2014. L’été est meurtrier. Les serviettes de plages s’en souviennent-elles ? Les beaux et démocratiques principes de façade seront à n’en point douter très vite remisés au rayon des vieilleries surannées à refourguer les jours de vide-greniers. Commémoration consumériste : la guerre c’est mal ; travailler c’est bien ; et voler c’est pas beau. La guerre c’est mal, sauf dans un stade ou 22 australopithèques mongoloïdes courent après une baballe. Travailler c’est bien surtout quand il faut suer pour l’aumône d’un salaire. Sois heureux d’en avoir un ! Et voler, c’est toujours pas beau. On connait la chanson. Alors, plutôt que de pleurer sur ces pauv’ Tommies venus s’éclater sur les plages normandes face aux rafales des fridolines mitraillettes, plutôt que de s’émouvoir du viandard sacrifice de nos braves poilus dans leurs tranchées pour le Dieu Patrie ; plutôt que de mugir comme ces féroces soldats parce que les hommes des cavernes modernes courent toujours après la baballe qui va dans le filet de nos défaites sociales ; pédalent toujours en faisant le tour de nos désillusions égalitaristes hexagonales ; le Jacoblog se souvient qu’il y a bientôt soixante ans un honnête cambrioleur, revenu de l’enfer carcéral guyanais, réussissait sa dernière Belle par injection de morphine. 28 août 1954, dans un pays où il ne se passait rien, où il ne se passe toujours rien … même dans le musée qui lui est consacré. Deux mois de chansons pour Alexandre Marius Jacob. Pour honorer son droit de vivre qui ne se mendie pas. Ecouter et voir l’honnête homme. Le chanter aussi jusqu’au 28 août. Deux mois de chansons. Des classiques. Des connues. Des moins connues. 49 en tout. Sur le vol, sur l’anarchie, sur le bagne et sur plein d’autres choses encore. Des petites perles sans oublier les morceaux électro de l’incroyable Projet Jacob du copain Rank. Salut l’ami, pendant deux mois c’est ton anniversaire. Vive les enfants de Cayenne ! Vienne l’anarchie ! « Et comme on a les mêmes choses sur le cœur, un jour on pourrait chanter en chœur » (Manifeste, François Béranger, 1973) ? Lire le reste de cet article »

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Introduction CD 2004


samedi 24 septembre 2011 par JMD

La réédition augmentée des Écrits de Jacob est assortie, en 2004, d’un nouveau cd. Nous pouvons alors entendre au début de celui-ci la voix gouailleuse, façon Titi parisien, d’Olivier Cueto faire la présentation des morceaux musicaux à venir. Il justifie aussi la présence des témoignages de Pierre Valentin Berthier et de Robert Passas ; témoignages qui, comme le procès d’Amiens, se trouvaient déjà  dans les disques de 1995. Nombre de saynètes, jouées en 1995, ont ainsi disparu : Le mont de piété, une réunion de la bande, Jacob et Méric, le commandant Michel, une évasion, la recette de la cervelle, une rencontre avec Dieudonné, le Dr Rousseau et une mère. Lire le reste de cet article »

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Quoi le gaz ?


samedi 21 mai 2011 par JMD

Une chanson, ça va forcément à l’essentiel. Une chanson, ça multiplie les stéréotypes plus ou moins heureux lorsqu’il s’agit de décrire un groupe social. Avec Quoi le gaz ?!, le groupe Les Plumeux rend bien évidemment hommage à l’auteur d’un texte initialement intitulé Les Pauvres. Plume La Traverse l’a enregistré en 1978. Le chanteur québécois dresse un inventaire des tares sociales qui caractérisent ceux d’en bas. Et qu’elle soit de France ou d’ailleurs, la horde des traîne-misère ne peut espérer s’arracher à son triste sort tant celui-ci est abrutissant. Le texte original se termine alors par la dénonciation du rôle moderne de la télévision, annihilatrice de révolte en utilisant le temps de cerveau disponible. Lire le reste de cet article »

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Ecouter l’honnête


samedi 15 janvier 2011 par JMD

Les deux volumes des Ecrits, parus chez L’Insomniaque, participent pleinement, en 1995, à la redécouverte et surtout à une meilleure connaissance de l’illégaliste Jacob. Ces deux livres forment un ensemble relativement cohérent d’environ 800 pages. Cohérent et original, l’ouvrage est agrémenté d’une fort riche iconographie et surtout de deux disques compacts dans lesquels nous pouvons entendre des scènes jouées par les membres de cette petite maison d’édition de Montreuil et retraçant les principaux épisodes de la vie de Jacob (les vols, le procès d’Amiens, le bagne). Dans ces deux cd aussi, le lecteur-auditeur écoute des chansons ouvertement anarchistes interprétées dans une vaste palette de style musicaux : du free-jazz pour La bande à riquiqui de Jean-Baptiste Clément, de la variété pour Le grand crack d’Eugène Pottier, du punk-rock pour La cellule de Jules Clarenson. Neuf ans plus tard, la réédition augmentée des Ecrits reprend le principe du livre-disque. Lire le reste de cet article »

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La dynamite des amis d’ta femme


mercredi 27 août 2008 par JMD

album Noir et rouge aussi un peuLa renommée des Amis d’ta Femme dépasse largement le cadre de la Lorraine quand ce groupe de punk rock acoustique nancéen éclate en plein vol en 2003. Cette année-là pourtant sort l’album Noir et Rouge aussi un peu. Le Cd remet au goût du jour quelques chansons du patrimoine libertaire. Lire le reste de cet article »

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Clarenson le fou chantant


dimanche 22 juin 2008 par JMD

Jules Clarenson, mars 1905 A Amiens, Jules Clarenson rejoue le registre de la folie. Cela lui avait réussi à Marseille en 1891 et à Bordeaux en 1892. Systématiquement envoyé en asile psychiatrique (Montperrin à Aix en Provence, Cadillac en Gironde), il en profite pour s’évader presque aussitôt. Bien qu’il se défende devant le jury de la Somme d’être anarchiste pour mieux justifier son aliénation mentale, la stratégie adoptée ne fonctionne pas comme il l’entend. Lire le reste de cet article »

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Pélissard : un taulard chansonnier


jeudi 8 mai 2008 par JMD

Léon Pélissard 1903En attendant leur procès, les compagnons d’Alexandre Jacob ne restent pas inactifs. Marius Baudy écrit ses mémoires, livret d’une vingtaine de pages dans lequel il cherche à se disculper. Jacob organise sa stratégie en vue de sa comparution devant le tribunal bourgeois. C’est à Orléans qu’il rédige les Souvenirs d’un révolté, qui relatent son arrestation à Airaisnes. Léon Pélissard, quant à lui, s’affaire à la mise au point d’une déclaration politique et, comme Baudy, d’un volume de mémoires. Celui-ci est aujourd’hui disparu, fort probablement détourné par son avocat, Me Pecquet du barreau d’Amiens, qui a également subtilisé quelques-unes des chansons composées par l’anarchiste. Lire le reste de cet article »

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Les Travailleurs de la Nuit : le groupe 2002-2005


mardi 22 avril 2008 par JMD

pocette de l\'album Les Travailleurs de la nuitBatterie : Clément. Basse, chant : Kamel. Guitare : R-Kommander. Guitare, chant : François. Sax ténor : Tim. Trompette : Clément. Chant : Audrey Lire le reste de cet article »

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Léon PELISSARD à la prison de Saint Martin de Ré, 1905


lundi 21 avril 2008 par JMD

 la citadelle de Saint Martin de Ré

Le travailleur Léon Pélissard est condamné par la cour d’assises de la Somme à huit ans de travaux forcés. En vertu de la loi sur la transportation qui institue le doublage, l’ancien Travailleur de la Nuit doit donc finir sa vie en Guyane puisque tout retour en métropole lui est désormais interdit. Comme tous les forçats en partance, le condamné Pélissard attend son départ pour la colonie pénitentiaire à la prison de Saint Martin de Ré. Les deux lettres (adressées à son frères er sa sœur) contenues dans son dossier nominatif sont relativement instructives quant au déroulement du procès d’Amiens. Lire le reste de cet article »

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Léon PELISSARD


mercredi 9 avril 2008 par JMD

PELISSARD Léon (dit Edme)

Né à Lyon le 15 juin 1867, mort certainement à Panama au début du mois de janvier 1913. Fils de Marius et de Marie Roux.

Léon Pélissard, Archives Pérfecture de Police de Paris

L’inscription comme représentant de commerce dans les divers rapports de police dont il est l’objet masque mal les activités illégales de Léon Pélissard. Le procureur général Régnault le qualifie même d’ « aventurier » et de « multirécidiviste du vol » en mars 1905 lors du procès des Travailleurs de la Nuit. L’homme de loi omet alors volontairement de signaler des états de services militaires remarquables au Tonkin au début des années 1890. Habitué du Palais de Justice de Lyon, Léon Pélissard cumule 8 condamnations avant d’intégrer en 1901 la bande de cambrioleurs anarchistes mise au point par Alexandre Jacob. Lire le reste de cet article »

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Jules CLARENSON


mercredi 9 avril 2008 par JMD

CLARENSON Jules Alexandre Gabriel (dit Albert Puis, Fournil, le Baron, Canet, Audierne)

Né à Saintes le 31 janvier 1867, mort à Saint Jean du Maroni le 19 juillet 1927. Fils d’André et de Maria Fragniaud.

Jules Clarenson, mars 1905

Anarchiste illégaliste, l’existence de Jules Clarenson est, selon l’expression employée par le journal La France du 18 septembre 1896, « un véritable roman criminel ». L’homme vient d’être arrêté à cette date à Montpellier en flagrant délit de cambriolage. Il n’en est pas à son coup d’essai. Le 20 décembre 1884, la Cour d’Assises de la Gironde le condamne à 3 ans d’emprisonnement pour vol et tentative d’homicide. Lire le reste de cet article »

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