Articles taggés avec ‘Napoléon III’

Mes tombeaux 9


mercredi 22 juin 2022 par JMD

Les Allobroges

7ème année, n° 1282,

samedi 7 – dimanche 8 février 1948, p. 2.

Mes tombeaux

souvenirs du bagne

par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres

VIII

« On fera garder les forçats par de plus bandits qu’eux » avait dit Napoléon III

Les transportés, donc, étaient divisés en trois classes. Ceux de troisième classe – la grande majorité – étaient astreints aux plus durs travaux. Ils couchaient sur un lit de camp, avec une couverture pour se couvrir. Ils ne pouvaient prétendre à des faveurs. Toutefois, exception faite à l’égard du couchage sur la planche, ces prescriptions ne jouaient que dans la mesure des nécessités ou de l’arbitraire. Ainsi, on utilisait les compétences en matière d’emplois.

Les transportes de deuxième classe, de même que ceux de première classe, avaient droit aux emplois de faveur auxquels ils étaient aptes. Ils couchaient sur des hamacs. Lire le reste de cet article »

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Un médecin au bagne chapitre 1


samedi 16 janvier 2016 par JMD

Un médecin au bagne, Louis Rouseau, ed. Fleury, 1930Le chapitre I du livre du docteur Louis Rousseau aborde l’histoire de la transportation et l’étude des différents textes de lois qui régissent le bagne. L’apport d’Alexandre Jacob apparait primordial, du fait d’une connaissance encyclopédique en matière de criminologie, acquise tout au long de sa détention. Dix-sept pages sont ainsi consacrées aux décrets du 18 septembre 1925 qui clôturent ce chapitre. Ces décrets n’induisent que quelques adoucissements alors que l’on aurait pu croire à la suite d’une forte campagne médiatique à une réforme totale de l’institution bagne. Louis Rousseau note pourtant quelques suppressions comme celle de la règle du silence absolu pendant les heures de repos, celle de la mise aux fers (ou boucle) ou celle de la punition du cachot. Le médecin relève aussi la mise à disposition d’un hamac pour toutes les classes de forçats ainsi que la réintroduction du travail salarié. Mais l’emploi de ce pécule est déterminé par décret du gouverneur de la Guyane. Les forçats libérés et astreints à résidence ne doivent plus désormais répondre qu’à un seul appel annuel. Ils ne sont plus en outre cantonnés à Saint Jean du Maroni. En prenant par exemple l’aggravation effective de la peine de réclusion prononcée par le TMS (Tribunal Maritime Spécial), le médecin s’interroge en fin de compte sur l’efficacité réelle de ces décrets : « Mais s’agit-il de conquêtes bien définitives ? Nous verrons combien il est difficile d’extirper de la pratique pénitentiaire les vieilles habitudes de répression ». Il est alors écrit que le législateur a enfanté et conforté un broyeur de vies punies. C’est cette machine que dessine Jacob pour illustrer le propos de son ami, médecin au bagne. Lire le reste de cet article »

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Une histoire des bagnes en Guyane


samedi 15 mars 2014 par JMD

Gavroche

N°132, novembre – décembre 2003

Archives inédites pour un nouveau regard sur une histoire des bagnes de Guyane

La Boutique de l’Histoire – éditions a publié cet été le livre de Danielle Donet-Vincent « De soleil et de silences – Histoire des bagnes de Guyane ».

Après un livre sur la fin du bagne, en 1992, l’histo­rienne s’est spécialisée dans la transportation colo­niale. Son étude de documents qui n’avaient pas encore été exploités permet d’enrichir la recherche sur ce sujet et d’apporter des témoignages qui ren­dent leur humanité aux acteurs du bagne, condam­nés, surveillants, fonctionnaires, aumôniers des premières années et militants d’une fermeture déci­dément bien longue à obtenir. Mais en a-t-on fini avec l’idée qu’au-delà de la punition nécessaire, c’est encore mieux quand on peut se débarrasser des indésirables ? Le nombre effarant des détenus dans nos prisons montre que la question reste tou­jours actuelle. Lire le reste de cet article »

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Anars bagnards 1


dimanche 3 juillet 2011 par JMD

Où il est écrit que du détenu politique l’on passe rapidement au bagnard de droit commun. Condamner plus, pour éliminer plus. 1er épisode

L’INSTITUTION DU BAGNE

CHAPITRE 1

LA DEPORTATION POLITIQUE MERE D’UNE TRANSPORTATION DE MASSE

Le bagne[1] colonial apparaît comme l’une des résultantes d’un long processus de réaménagement de l’espace carcéral français qui tend progressivement à mettre en rapport répression et révolution sociale. En effet, les grandes vagues de réformes qui secouent l’institution pénitentiaire au cours du XIXème siècle, reflètent les valeurs et les exigences en matière judiciaire et pénale des politiques qui justifient l’enfermement puis le bannissement des condamnés de droit commun. Lire le reste de cet article »

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Carnet rose : le bagne


samedi 9 mai 2009 par JMD

camp de la transportation à Saint Laurent du MaroniLe bagne est né de la fin des galères royales. La chiourme se sédentarise avec l’ordonnance du 27 septembre 1748 et subit le travail  alors servile dans les entrepôts maritimes et les arsenaux métropolitains. Le XIXe siècle reprend à son compte les idées positivistes et sociales des l’amendement et de la régénération issues des Lumières. Mais en métropole, la question pénale évolue en fonctions des préoccupations sécuritaires de la société de son temps. Les critiques se font de plus en plus aiguës vis à vis des bagnes portuaires.[1]. Elle est l’aboutissement de toute une série de lois et décrets fixant la déportation (loi du 8 juin 1850 sur la déportation en Algérie) et la transportation (décret du 8 décembre 1851 sur la transportation politique des individus soupçonnés d’affiliation à des sociétés secrètes, décret du 27 mars 1852 fixant la Guyane comme lieu de transportation). L’article 2 de la loi du 30 mai 1854 spécifie que « les condamnés seront employés aux travaux les plus pénibles ». Le condamné doit donc souffrir pour expier. Et l’article 6 institue le doublage. Cette pratique impose un temps de résidence dans la colonie égal à celui de la condamnation si celle-ci est inférieure à huit ans. Au-delà, la résidence obligatoire devient perpétuelle.

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TERRORISME (Encyclopédie anarchiste)


mercredi 1 avril 2009 par JMD

A criblén. m.
La terreur est une crainte poussée à un très haut degré, une peur d’une intensité exceptionnellement grande. On appelle terro-risme le système de gouvernement qui s’appuie sur la terreur pour contraindre les membres d’une collectivité à l’obéissance. Mais c’est arbitrairement que l’on réserve ce terme à de très rares périodes de l’histoire. Lire le reste de cet article »

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