Articles taggés avec ‘gouverneur’
samedi 20 août 2022 par JMD
Les Allobroges
7ème année, n° 1299,
vendredi 27 février 1948, p. 2.
Mes tombeaux
souvenirs du bagne
par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres
XXV
Soixante pour cent des libérés du bagne étaient voués à la famine et menacés de la relégation : le bagne n°2
Anecdotes
Un curé-aumônier s’était fixé à St-Laurent. Cet honorable ecclésiastique ne pouvait pas voir les bagnards qui le lui rendaient bien. Il allait jusqu’à se joindre aux chasseurs d’hommes pour la poursuite des évadés.
Un jour, dans les alentours du village, trois libérés le croisèrent. L’ayant dépassé, ils imitèrent le cri du corbeau : croa ! croa !
Notre homme, qui avait de l’esprit. leur lança : « Partout où l’on voit des corbeaux, il y a de la charogne ! » Lire le reste de cet article »

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Tags: 37664, AP, bagne n°2, broussier, commerce, gouverneur, hôpital, Jean Galmot, libération, libéré, mendiant, Picard, relégation, Roussenq, Saint Laurent du Maroni, surveillant Buffet, Tentiaire, travail, vol
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samedi 9 juillet 2022 par JMD
Les Allobroges
7ème année, n° 1287,
vendredi 13 février 1948, p. 2
Mes tombeaux
souvenirs du bagne
par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres
XIII
Contre les injustices et l’arbitraire une plume intervenait inlassablement. Celle qui signait matricule 37.664
Le décret du 4 septembre 1891, modifié par celui du 31 juillet 1903, donnait toute latitude aux transportés pour adresser toute réclamation par écrit et sous pli fermé, aux autorités administratives et judiciaires de la Guyane, au Gouverneur et aux Ministres de la Justice et des Colonies. Ces lettres, dûment enregistrées dans un cahier de transmission, devaient être acheminées sans retard vers leur destination. Ces dispositions ne pouvaient avoir et ne devaient donner lieu à aucune limitation. Lire le reste de cet article »

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Tags: 37664, AP, commandant Jarry, directeur, écrire, gouverneur, Jarry, lettre, ministre, ministre des Colonies, réclamation, Roussenq
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samedi 28 janvier 2017 par JMD

Rénovation pénitentiaire ? Parce qu’il est le dernier maillon d’une longue chaîne répressive qui a pour but l’éloignement, l’éviction ou plutôt l’élimination du criminel, le bagne ne pouvait aboutir qu’à un échec patent. Et si, dès sa création en 1854, il a su résister aux nombreuses critiques, c’est bien qu’il correspond parfaitement aux principes de préservation sociale et d’exemplarité qui fondent le système pénal français. Louis Rousseau s’attache alors à montrer dans le dernier chapitre de son ouvrage une organisation d’ensemble régie par la loi du talion. Le délinquant doit alors souffrir et faire repentance. Lire le reste de cet article »

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Tags: Administration Pénitentiaire, Alexandre Jacob, amendement, bagne, Belgique, Brésil, cachot, code pénal, crime, criminologie, cruauté, décrets du 18 septembre 1925, double chaîne, du Miral, éducation, élimination, Emile Garçon, enfermement, Enrico Ferri, garde des Sceaux, goulag, gouverneur, Guyane, Guyot-Dessaignes, île Saint Joseph, îles du Salut, Italie, Léveillé, libéré, loi, loi du talion, Louis Napoléon Bonaparte, Louis Rousseau, Milliès-Lacroix, ministre des Colonies, mort, mortalité, prison, psychologie, réforme, régénérer, Rousseau, Russie, Saint Martin de Ré, salaire, santé, souffrir, suppression, travail, Un médecin au bagne, URSS
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samedi 26 novembre 2016 par JMD

Avec le chapitre 9 sur « l’esprit pénitentiaire », le docteur Louis Rousseau en vient à décrire et à expliquer comment, dans un système pyramidal de type quasi féodal, les agents de l’AP peuvent à loisir s’entraîner à la méchanceté. Si tout au long de son ouvrage il n’a de cesse de dénoncer le sadisme, la férocité, la brutalité, la perversité, la veulerie, la lâcheté, l’alcoolisme du chaouch qui, pour se couvrir, pour bénéficier d’un avancement, pour punir plus sévèrement un condamné ou encore pour profiter d’un trafic, n’hésite pas à dénoncer ou à produire de faux témoignages ; cela peut se justifier par la haine sociale du criminel. Mais le rapport fort-faible autorise surtout pour le surveillant l’oubli et le refoulement de sa propre condition sociale. De la sorte et en jouant sur le sentiment raciste, les porte-clés, ces supplétifs de la surveillance majoritairement choisis dans la population pénale arabe, reproduisent le même schéma de domination et de violence exercée sur les hommes punis. Lire le reste de cet article »

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Tags: Alain Sergent, alcoolisme, Alexandre Jacob, AP, arabe, autorité, avis, bagne, brutalité, camp, case, chaouch, délation, directeur, Editions Fleury, esprit pénitentiaire, férocité, fonctionnaire, gardien, gouverneur, Guyane, îles du Salut, Léon Collin, Louis Rousseau, méchanceté, médecin, Michel Pierre, ministre des Colonies, mouchard, porte-clés, racisme, Rousseau, Roussenq, sadisme, surveillant, travaux forcés, Un médecin au bagne, violence
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samedi 16 janvier 2016 par JMD

Le chapitre I du livre du docteur Louis Rousseau aborde l’histoire de la transportation et l’étude des différents textes de lois qui régissent le bagne. L’apport d’Alexandre Jacob apparait primordial, du fait d’une connaissance encyclopédique en matière de criminologie, acquise tout au long de sa détention. Dix-sept pages sont ainsi consacrées aux décrets du 18 septembre 1925 qui clôturent ce chapitre. Ces décrets n’induisent que quelques adoucissements alors que l’on aurait pu croire à la suite d’une forte campagne médiatique à une réforme totale de l’institution bagne. Louis Rousseau note pourtant quelques suppressions comme celle de la règle du silence absolu pendant les heures de repos, celle de la mise aux fers (ou boucle) ou celle de la punition du cachot. Le médecin relève aussi la mise à disposition d’un hamac pour toutes les classes de forçats ainsi que la réintroduction du travail salarié. Mais l’emploi de ce pécule est déterminé par décret du gouverneur de la Guyane. Les forçats libérés et astreints à résidence ne doivent plus désormais répondre qu’à un seul appel annuel. Ils ne sont plus en outre cantonnés à Saint Jean du Maroni. En prenant par exemple l’aggravation effective de la peine de réclusion prononcée par le TMS (Tribunal Maritime Spécial), le médecin s’interroge en fin de compte sur l’efficacité réelle de ces décrets : « Mais s’agit-il de conquêtes bien définitives ? Nous verrons combien il est difficile d’extirper de la pratique pénitentiaire les vieilles habitudes de répression ». Il est alors écrit que le législateur a enfanté et conforté un broyeur de vies punies. C’est cette machine que dessine Jacob pour illustrer le propos de son ami, médecin au bagne. Lire le reste de cet article »

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Tags: Alexandre Jacob, amendement, AP, bagne, cachot, Cellule, code de 1910, crime, criminologue, décret de 1880, décret du 04 septembre 1891, décret du 27 mars 1852, décret du 4 ocotbre 1889, décrets du 18 septembre 1925, Editions Fleury, éloignement, embarquement, enchaînement, évasion, forçat, gouverneur, Guyane, hamac, Housez, juriste, Léveillé, libéré, loi, loi de 1854, loi de 1885, Louis Napoléon Bonaparte, Louis Rousseau, Miral, Napoléon III, pécule, prison, réclusion, relégation, Saint Martin de Ré, silence, surveillant, transportation, travail, travaux forcés
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