Articles taggés avec ‘Travailleurs de la Nuit’

Jacob anarchiste ?? Parfaitement !!


samedi 2 février 2013 par JMD

La violence, les atteintes à la personne comme à la propriété peuvent-elles être considérés comme des actes révolutionnaires et politiques à part entière ? La question se pose chez les anarchistes dès le départ et le vol suscite de nombreux débats à partir de l’affaire Clément Duval (1886). Pour les uns, à l’image de Grave et de l’équipe des Temps Nouveaux, le voleur ne serait, comme le bourgeois, qu’un parasite social. Pire, certains useraient même de l’idéal libertaire comme d’une excuse facile à la jouissance des biens dérobés. Mais le vol peut être aussi considéré comme un acte individuel normal, justifié, légitimé par la nécessité de subsister, de réagir face à une insolente paupérisation des masses. Est-il politique pour autant ? A cet égard, l’article d’Armand Beaure va dans le même sens que L’erreur de Jacob, papier que signe Victor Méric dans Le Libertaire du 23 avril 1905. Jacob anarchiste ?? Parfaitement !! Le titre paraphrase bien évidemment la brochure de Fortuné Henry sur Ravachol édité en 1892 par la Bibliothèque Anarchiste. Mais il tranche définitivement, par le biais des deux points d’exclamation, la question épineuse de l’appartenance au mouvement libertaire dès qu’un individu se réclamant de lui se retrouve dans une salle d’audience de cour d’assises pour un délit droit commun revendiqué par lui et de prime abord au nom de la Cause. En réalité, le texte de Beaure vise moins à affirmer l’idéologie libertaire d’Alexandre Jacob, que Germinal a entendu de toute façon dès le départ, qu’à désapprouver avec force et le manque hypocrite d’intérêt pour le procès des Travailleurs de la Nuit, et la condamnation sans appel de la part des leaders anarchistes et socialistes. En 1927, Ernest Armand publiait une brochure posant finalement la même question, L’illégaliste anarchiste est-il notre camarade ?, et révélant de facto que le débat n’était toujours pas clos. En 1905, l’équipe de Germinal n’a cure de ces stériles controverses et affirme bel et bien son amitié et ses salutations révolutionnaires à Jacob et aux Travailleurs de la Nuit. Lire le reste de cet article »

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Le temps des procès


samedi 24 novembre 2012 par JMD

Claude et Marius 4

On pourrait se lasser des écrits d’un ancien colonel narrant les péripéties d’un ennemi social. Le quatrième article de Claude Nerrand, paru dans La Nouvelle République du Centre Ouest le 19 juin 1993, fait se rencontrer chez Mme Bontemps, épicière à Reuilly, Maxime Baron et Marius Jacob. Le premier assura comme gendarme le transport sur le Loire des condamnés aux travaux forcés vers la Guyane. L’histoire du second est connue. Mais, ici, le président de l’office du tourisme de Reuilly commet l’imprudence de s’inspirer de la première biographie commise par Bernard Thomas en 1970 pour écrire son papier. De fait le forçat 34777 perd 300 points dans son numéro de matricule. Cela n’est rien bien sûr. Mais une réelle recherche en archives aurait permis d’éviter de se tromper de condamné au bagne. Cela n’est rien bien sûr même si la science historique a le souci de l’exactitude dans la narration. Il est ainsi intéressant de noter que le titre de l’article induit le lecteur dans l’erreur chronologique. Claude Nerrand va nous parler du bagne subi par Jacob pendant dix-neuf ans … et c’est la narration de l’extraordinaire procès d’Amiens (du 08 au 22 mars 1905) qui défile sous nos yeux éberlués. Lire le reste de cet article »

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Faut-il sauver le musée Jacob ?


dimanche 7 octobre 2012 par JMD

Reuilly ? Le gout d’un terroir à quinze kilomètres au sud de Vierzon … et pas vraiment l‘affluence à l’office du tourisme local. Pourtant la charmante et sympathique hôtesse, qui attend le chaland à la manière de nos braves soldats scrutant  désespérément en 1940 à l’intérieur des fortifications de la Ligne Maginot le retour de Pologne de l’armée ennemie, a vite fait de vous alpaguer, trop heureuse de pouvoir justifier son salaire de saisonnière, si par aventure, ou par inadvertance, alors que vous cherchiez une station essence, un supermarché, un Maquedo ou un lieu de civilisation en pleine cagnard estival, vous franchissez l’antre touristique renommée. Bien sûr, votre éducation vous interdit de fuir en courant les jambes à votre cou. La jolie demoiselle élevée à la tarte à la patate, au boudin et au blanc du coin (classé AOC depuis 1937 tout de même !) vous indiquera alors les salles attenantes transformées en musée des arts et traditions populaires et en musée du vin. Mais, comme la bougresse a senti que vous ne goutez guère les sabots, les outils et les lits d’antan et que vous préférez, de loin, voir le pinard dans votre verre plutôt que dans un musée, elle vous vantera le nouveau consacré à la gloire locale qui, toutefois, n’est pas du cru. Lire le reste de cet article »

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États d’âmes


samedi 12 mai 2012 par JMD

Germinal, n°11, 19-25 mars 1905L’atavisme frapperait un Jacob, un Ferrand, un Bour, un Pélissard, un Sautarel et tous les autres. Il donnerait même aux accusés comparaissant aux assises d’Amiens en mars 1905 un faciès de criminel. En dressant le sale portrait lombrosien des Travailleurs de la Nuit, la presse nationale et régionale ne manque bien sûr pas de nourrir le mercantile sentiment d’insécurité qui induit, pour elle, de plus forts tirages. Maurice Lucas, dans le numéro 11 de Germinal, numéro entièrement consacré au procès de ceux que d’autres plumes nomment « la bande sinistre », « les bandits d’Abbeville » ou encore « les 40 voleurs », se plait de toute évidence à casser cette vision de la scélératesse hérédité utilisée jusque dans la salle d’audience pour faire taire le discours et les idées anarchistes que professent les prévenus. Pour parvenir à ses dialectiques fins, l’auteur met en avant les pensées, les aphorismes et les propos de l’honnête cambrioleur et du bijoutier anarchistes, extraits de leurs déclarations et de leurs écrits (Le Pacte pour Sautarel). Lucas transfigure, en fin de compte et dans un bel élan christique, ces hommes, ces rédempteurs de l’humanité, qui ont osé passer de la théorie à l’action en s’attaquant au principe bourgeois de la propriété et que la justice de classe est appelée à condamner fermement. Lire le reste de cet article »

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Double lupinose à Historia


jeudi 10 mai 2012 par JMD

On a beau être une des deux revues de vulgarisation historique les plus vendues en France et ne pas s’embarrasser d’exactitude lorsqu’il s’agit de faire la promotion d’ouvrage à prétention biographique. Historia ne fait pas dans la demi-mesure. Les deux modèles bien réels d’Arsène Lupin se nomment Jeannolle et Jacob, le premier est un voleur et le second aussi. En 1998 deux livres leur sont consacrés. Jean-Émile Néaumet évoque le premier dans  Un flic à la Bel­le Époque tandis que Bernard Thomas dresse le portrait extraordinaire du second dans une biographie plus que romancée. Mais de cela, Rémy Kauffer n’en a cure et n’en démord pas. Les deux criminels dont il reconnait au second un discours et une orientation politique, ont tellement marqué leur temps qu’ils ne pouvaient qu’inspirer Maurice Leblanc, auteur à la recherche du succès littéraire. On retrouvera ainsi au moins pour Jacob tous les errements du journaliste au canard Enchaîné récemment décédé : le père alcoolique, l’amante et la mère qui suivent aveuglément le glorieux bandit, Pierre Loti et les billets du cambrioleur, Arthur Roques qui devient même ici Alfred et qui peut donc dire bonjour, un procès sensationnel, une libération du bagne en 1928, un amour flamboyant en 1954 juste avant le suicide non moins flamboyant. Rien de nouveau sous le soleil bien réel de la lupinose, si ve n’est qu’à Historia on l’a chopé en double. Lire le reste de cet article »

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Tout faux tout flamme


dimanche 6 mai 2012 par JMD

C’est bien connu et c’est comme la confiture, moins on en a, plus on l’étale. Le 28 novembre 2011, à 8h50, sur la station de radio référent en matière de culture, et après avoir reçu l’actuel secrétaire général d’un obscur parti bleu – brun, un certain Jean-François Coppé, le chroniqueur littéraire François Angelier semble s’amuser du parallèle avec son texte présentant la réédition des Travailleurs de la Nuit chez L’Insomniaque. Evoquer un génial voleur après l’entretien avec l’ancien ministre du budget de Chirac de 2004 à 2007, cela revêt effectivement tous les semblants de la causticité. Seulement, en voulant exhiber sa science et sa verve, François Angelier nous donne en sept petites minutes un véritable festival international de lupinose où à la prétention vient s’ajouter une réelle bienveillance pour l’anachronisme. Jacob, né en 1869, est arrêté en 1901, puis condamné à 20 ans de travaux forcés ! A France Inculture, on s’embarrasse encore moins de précision : Alexandre Jacob cambriolait, Marius Jacob vendait des articles de bonneterie sur les marchés et foires du Berry. Une variante sans importance fort probablement. Décidément, moins on en a, plus on l’étale et moins on remarque que l’honnête cambrioleur n’est pas Arsène Lupin ! Lire le reste de cet article »

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Marius et l’illégalisme


dimanche 29 avril 2012 par JMD

A Reuilly, \La revue Solidarité met Marius Jacob dans une espèce d’impasse dialectique. Pouvons-nous reprocher à un article sur Marius Jacob et l’illégalisme le fait de s’appuyer en 2006 sur les biographies existantes  à l’époque ? Certes non. On peut toutefois relever le manque de recul face aux extraordinaires aventures du voleur Jacob développées dans les dits ouvrages à prétention historique. Dommageable est cette perspective parce qu’elle nuit à l’intéressante interprétation des actes que produit en deuxième partie le papier paru dans le n°26 de la revue trimestrielle Solidarité du SIA de Caen en novembre 2006. L’analyse ouvre un débat : celui de la pertinence du vol comme acte révolutionnaire. Elle le clôt hélas aussi : ce ne serait qu’un moyen parmi tant d’autres. Lire le reste de cet article »

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Perquisition à Germinal !


samedi 3 mars 2012 par JMD

En 1970, comme en 1998, le journaliste Bernard Thomas débute son roman à caractère biographique sur l’honnête cambrioleur Jacob par le climat de tension régnant à Amiens avant et pendant le procès des Travailleurs de la Nuit. Pour ce faire l’auteur puise ses sources dans les articles de Germinal qu’il accommode à sa sauce. Et, pour retenir l’attention du béotien lecteur qui risque fort de gober une vérité arrangée, il n’hésite pas à pratiquer l’exagération. Se met alors en place toute une dramaturgie dont est révélatrice la narration des évènements consécutifs à la conférence que donne Sébastien Faure dans la capitale picarde le 11 (et non pas le 12) février 1905. Le nombre de manifestants grandit ainsi de manière exponentielle. La charge de l’armée, venue en renfort pour assurer le calme et la sécurité dans la ville, permet d’éviter le quasi – lynchage du gardien de prison Straboni qui avait agressé la foule manifestant devant la prison de Bicêtre après la causerie de l’orateur anarchiste. La situation ne revêt bien sûr pas le caractère insurrectionnel décrit par cette relation apocryphe des évènements. Elle est néanmoins révélatrice de l’agitation et de la propagande menée par les anarchistes de Germinal qui doivent, de la sorte, subir le panel presque complet des tracasseries policières. Le commissaire Jénot d’Amiens convoque à son bureau les deux animateurs de la feuille militante, Pacaud et Ouin, qui refusent de s’y rendre en invitant le policier à se déplacer lui-même s’il veut les entendre. Le mardi 13 février, le commissaire Jénot investit, avec ses agents, les locaux du journal libertaire à la suite de l’affaire Straboni … pour ne rien y trouver de compromettant finalement. C’est de cela que se gausse l’article paru dans le numéro 08 en date du 17 au 25 de ce mois. Lire le reste de cet article »

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Manif à Bicêtre


dimanche 5 février 2012 par JMD

La bagarre qui éclate le 11 février 1905 au soir devant le bar Lephay pourrait constituer un fait divers d’une affligeante banalité. Il n’en est pourtant rien. La rixe est même révélatrice de la tension grandissante, à Amiens, à l’approche du procès des travailleurs de la Nuit. Ce soir-là, Sébastien Faure donne une conférence aux accents antimilitariste et pacifiste à l’Alcazar de la ville. La foule est venue nombreuse écouter « le commis-voyageur de l’anarchie » et la police locale éprouve de grandes difficultés à la disperser une fois la causerie terminée. La soirée ne fait alors que commencer. Une manifestation se met en place, joyeuse, bruyante, et se dirige aux cris de Vive l’Internationale !, de Vive l’Anarchie ! … et de Vive Jacob ! vers la prison de Bicêtre. Nous ne savons pas exactement l’ampleur du défilé de soutien mais nous pouvons supposer un nombre conséquent de manifestants au regard du volume sonore engendré par les slogans criés. 500 à 600 selon Germinal qui, dans son numéro 08 en date du 17 au 25 février 1905, relate avec précision comment l’intervention du gardien de prison Straboni, sortant complètement saoul du bar Lephay, provoque l’incident dont la presse locale a vite fait d’attribuer la responsabilité aux seuls anarchistes. L’affaire, de toute évidence ne doit  pas en rester là. Lire le reste de cet article »

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La conf à Sébast


samedi 4 février 2012 par JMD

Le procès d’Amiens permet aux libertaires locaux d’intensifier leur propagande. Le thème de la conférence que donne Sébastien Faure le 11 février 1905 dans la cité picarde, à moins d’un mois de l’ouverture des assises, n’a pourtant aucun rapport avec les Travailleurs de la Nuit. La guerre russo-japonaise est en effet l’occasion de développer tout un discours pacifiste et antimilitariste. Rien n’interdit pourtant à l’infatigable orateur de digresser. La foule, venue en nombre dans la salle de l’Alcazar, peut aussi se procurer Germinal et diverses brochures. Les conversations animées s’engagent, nous dit l’article rendant compte de la soirée qui se poursuit dans les locaux du journal anarchiste, se trouvant à proximité de la prison de Bicêtre où croupissent Jacob et ses amis. Un peu plus loin, dans ce numéro 08 de Germinal, Emilien Ségard se plait visiblement et ironiquement à faire la critique des papiers de la presse locale sur cet épisode picard de propagande anarchiste. La manifestation qui s’ensuit dégénère bien vite. Lire le reste de cet article »

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Dernière lettre de Bicêtre


samedi 10 décembre 2011 par JMD

Le 22 mars 1905, la cour d’assises de la Somme rend son verdict sur l’affaire des « bandits d’Abbeville ». Sept des vingt-trois accusés (Alcide Ader, Georges Apport, Émile Augain, François Westermann, Émile Limonier, Louis Chalus et Léontine Tissandier) sortent libres du tribunal d’Amiens. Si Joseph Ferrand, condamné à 20 ans de travaux forcés, renonce à faire appel,  dix condamnés (Marie Jacob, Jacques Sautarel, Rose Roux, Léon et Angèle Ferré, Honoré Bonnefoy, Jules Clarenson, François Brunus, François Vaillant et Marius Baudy) se pourvoient en cassation, à l’initiative très certainement de leurs avocats parisiens. Ayant échappé à la guillotine, Alexandre Jacob, dans l’attente de son transfert sur Orléans où il doit être jugé une seconde fois, tient à disculper tant que faire se peut certains d’entre eux, dont sa très chère mère. Sa dernière lettre de la prison de Bicêtre, le 03 avril, est adressée au Garde des Sceaux. Lire le reste de cet article »

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La rapine au bout du canon


samedi 3 décembre 2011 par JMD

L’actualité, tant nationale qu’internationale, aurait pu occulter largement le procès d’Amiens et l’extraordinaire couverture médiatique dont on bénéficié les Travailleurs de la Nuit. En 1905, les yeux du monde, et plus particulièrement ceux de nos bons hexagonaux qui ont souscrit aux fameux et désormais légendaires emprunts,  sont tournés vers la Russie impériale. La puissance de la Troisième Rome apparait dangereusement et doublement chancelante.

Une nation de couleur – le Japon régénéré par l’industrialisation de l’ère Meiji – s’apprête à mettre fin à  l’hypothétique supériorité d’une civilisation blanche. Le 8 février 1904, l’attaque de la flotte russe dans la rade de Port Arthur marque le début de la guerre russo-japonaise. La révolution, à l’intérieur, gronde, prélude à la fin de la dynastie des Romanov, répétition générale avant les évènements de 1917. Lire le reste de cet article »

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Le procès d’Amiens 2004


samedi 26 novembre 2011 par JMD

Détail de la carte postale présentant le transfert de la \Avec la réédition des Écrits de Jacob en 2004, L’Insomniaque a fait le choix de réduire considérablement le nombre de saynètes au profit des chansons que l’on peut entendre dans le cd qui accompagne le précieux et édifiant volume. En retenant le procès d’Amiens, le rôle central que joue cet évènement dans la vie de l’honnête cambrioleur est ainsi en avant. Cette comédie judiciaire révèle à une opinion, nourrie par la grande presse nationale au sentiment d’insécurité, une extraordinaire organisation illégaliste que les tribunaux bourgeois assortis de leurs jurys populaires ont vite fait de transformer en association de malfaiteurs. Ce que sont effectivement les Travailleurs de la Nuit. Jacob, de facto désigné comme chef (ce qui est un comble pour les anarchistes), peut alors entrer en scène et faire le spectacle. Un morceau d’environ 30 mn.

Le procès d\’Amiens 2004

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Conseils à un pègre


samedi 29 octobre 2011 par JMD

Nous pouvons ouïr un extrait des Conseils à un pègre de Léon Pélissard dans la saynète Une réunion de la bande qui figure dans le premier des deux cd inclus dans les Ecrits de Jacob en 1995. La réédition de 2004 permet à Daniel Denécheau et Patrick Denain d’interpréter magistralement un texte dans lequel l’auteur donne une leçon de vol social et politique. La chanson est publiée une première fois par le journal anarchiste amiénois Germinal dans son numéro 12 en date du 26 mars au 09 avril 1905. Lorsque la feuille libertaire parait, le procès des Travailleurs de la Nuit est clos depuis quatre jours. Pélissard fait en outre partie des accusés expulsés de la salle d’audience du tribunal depuis l’houleuse séance du 14 mars. Il y a donc tout lieu de penser que c’est à Bicêtre, la prison d’Amiens, que le complice d’Alexandre Jacob a écrit cette chanson qui participe pleinement de la tradition des goguettes, ces espaces où l’ouvriers venaient boire, danser et chanter sur des airs entraînants et des textes politiquement incorrects. Lire le reste de cet article »

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Attila et la magie blanche


samedi 22 octobre 2011 par JMD

Attila aime la magie blanche et nous n’y trouvons rien à redire. Le livre de Gilles del Pappas s’ouvre pourtant sur un singulier avertissement. Il n’aurait pas voulu, selon ses dires, écrire une énième biographie de l’honnête cambrioleur. Logique, l’auteur est un prolixe faiseur d’histoires délaissant ici Constantin le grec pour l’illégaliste Jacob. Ou plutôt pour Marius le Marseillais. Mais, alors, pourquoi, dans cette longue préface, prend-il le soin d’expliquer au béotien lectorat ce que furent le capitalisme triomphant de la belle Epoque, l’anarchisme et le banditisme social ? Pourquoi déclamer son amour du septième art, de cette magie blanche naissante qu’il nous fait découvrir par le prisme d’un ingénieux et intrépide voleur ? Pourquoi, enfin, se prévenir d’une très improbable accusation de lupinose galopante et envoyer aux orties « les experts de tous poils lisant ces aventures à d’autres fins que de s’en régaler simplement » ? Lire le reste de cet article »

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