Marius et l’illégalisme
La revue Solidarité met Marius Jacob dans une espèce d’impasse dialectique. Pouvons-nous reprocher à un article sur Marius Jacob et l’illégalisme le fait de s’appuyer en 2006 sur les biographies existantes à l’époque ? Certes non. On peut toutefois relever le manque de recul face aux extraordinaires aventures du voleur Jacob développées dans les dits ouvrages à prétention historique. Dommageable est cette perspective parce qu’elle nuit à l’intéressante interprétation des actes que produit en deuxième partie le papier paru dans le n°26 de la revue trimestrielle Solidarité du SIA de Caen en novembre 2006. L’analyse ouvre un débat : celui de la pertinence du vol comme acte révolutionnaire. Elle le clôt hélas aussi : ce ne serait qu’un moyen parmi tant d’autres.
Nous ne sommes pas une avant-garde détenant LA vérité révolutionnaire, c’est en tout cas ce que proclame la page d’ouverture du site internet (http://www.anartoka.com/sia/portal.php) du Syndicat Intercorporatif Anarchosyndicaliste de Caen. Le SIA est créé en 1999 afin de développer localement ses acticités de lutte et de propagande. Sa revue permet en outre de rendre compte de son activité militante. Toutefois, s’il prétend ne détenir aucune vérité révolutionnaire que ce soit, nous pouvons remarquer que le papier sur Marius Jacob dénie à l’illégaliste sa conception révolutionnaire du vol. Autrement dit, Alexandre Jacob – et non Marius – ne serait qu’un simple voleur doublé d’un militant libertaire. Rien n’est plus ambigu car l’acte illégaliste pratiqué par les Travailleurs de la Nuit prend chez Jacob (pas chez tous les travailleurs) une double signification. Le souci matériel est indéniable. Il finance la logistique anarchiste mais pas seulement. Le vol permet de venir en aide aux familles des camarades dans le besoin. S’en tenir à cette seule finalité corrobore l’idée d’un vol politique qui n’est pas l’apanage des seuls anarchistes. L’article mentionne à ce propos les bolcheviks. Il n’a pas tort. Seulement, le mouvement anarchiste est le seul à avoir, Jacob en tête, théorisé l’acte. Il est dommage que ce papier cite les Ecrits de Jacob en référence et ne s’en serve pas dans une démonstration dont les conclusions en eurent été totalement inversées si tel avait été le cas. Car si la reprise individuelle sert la propagande et est donc un moyen plus qu’un acte ; elle est avant tout individuelle et n’est que la conséquence logique du droit à l’existence qui fait dire à Jacob devant ses juges atterrés en mars 1905 à Amiens qu’il a préféré être voleur que volé ! Mais Jacob va plus loin car, comme une réponse à Jean grave qui accusait les illégalistes de parasitisme, il développe tout un propos comparatif dans ses Souvenirs d’un révolté où il amalgame le bourgeois à un parasite de type stercoraire, vivant sur le corps social ou plutôt sur le dos des prolétaires tandis que lui, le voleur est un parasite démolisseur :
Bourgeois et cambrioleurs sont deux parasites parce qu’ils ne produisent pas. C’est encore vrai ; mais là encore faut-il savoir distinguer. Le bourgeois est on parasite conservateur ; tous ses soins, ses désirs, ses aspirations tendent à un même but : la conservation de l’édifice social qui le fait vivre ; alors que le cambrioleur est un parasite démolisseur. Il ne s’adapte pas à la société ; il vit sur son balcon et ne descend dans son sein que pour y livrer des assauts ; il ne se fait pas le complice et la dupe du parasite conservateur en allant passer ses journées à l’usine ou à l’atelier, comme le fait l’ouvrier, en consolidant avec ses bras ce que son cerveau voudrait détruire ; il ne coopère, n’aide d’aucune façon au fonctionnement de la machine sociale, au contraire, à chacun de ses coups il ronge, sape, détruit quelques-uns de ses engrenages. Son rôle n’est pas de construire dans ce milieu gangrené, mais de démolir. Il ne travaille pas pour le compte et le profit de M. Fripon ou de Mme Fripouille, mais pour lui et pour l’avènement d’un monde meilleur.
Le vol ne serait qu’un moyen donné à une époque donnée, nous dit ce papier qui ne brille guère par l’exactitude (Jacob à Cayenne, Jacob et Lecoin, Jacob et Rose Roux, Jacob penseur et analyste politique à 16 ans …) et dont le regard a priori aboutit fatalement à une condamnation du principe politique. De là encore l’étonnement feint sur le regain de popularité dont jouit le personnage, assimilé à Arsène Lupin en introduction, dans les cercles anarchistes. La popularité du voleur est telle, qu’il en deviendrait un mythe. S’il est vrai que l’anarcho-syndicalisme et le communisme libertaire ne peuvent créditer l’individualisme, ne peuvent justifier la sympathique reproductibilité des actes illégalistes (passé et présent), il est encore plus vrai que la vision qui se dégage de cet article est on-ne-peut-plus tronquée et simplifiée. Ne reste alors plus qu’à reprendre en conclusion une de ses phrases et à la renvoyer à son envoyeur : L’histoire nous a appris depuis que les choses sont un peu plus complexes. Jacob n’est pas un simple voleur. Jacob n’est pas un mythe. Jacob n’est pas l’Arsène Lupin des anarchistes. Jacob est un voleur, militant, théoricien de l’illégalisme. Les vols des Travailleurs de la Nuit ne sont pas fétichisés pour eux-mêmes ou pour quoi que ce soit d’autres. Ils s’inscrivent dans ce contexte politque que nous tentons de développer dans les colonnes de ce blog. Jacob est un honnête cambrioleur. CQFD.
et les travailleurs de la nuit.
Revue Solidarité du SIA de Caen, n°26, 2006
« Un voleur est un autodidacte qui n’a pas fait l’ENA. »
Tag pendant l’occupation des bâtiments universitaires
– Caen 2006
Depuis quelques temps des textes exhument Alexandre Marius Jacob et les travailleurs de la nuit des tombes où les anarchistes avaient longtemps choisis de les maintenir enfouis et avec eux la face illégale du mouvement pour se défaire de l’imagerie violente qui leur était accolé. Jacob et les travailleurs de la nuit ont écumés de nombreuses demeures bourgeoises de la belle époque pour détrousser leurs propriétaires des biens qu’ils volaient à la sueur des prolétaires. Des larcins qui servaient à alimenter les voleurs mais surtout le mouvement anarchiste, ses journaux, ses imprimeries. Et ceci sans autre violence que le vol, retournement dialectique du vol opéré par la machine capitaliste.
L’article qui suit tentera de revenir brièvement sur la vie de Jacob, ses péripéties politiques et romanesques qui inspirèrent Maurice Leblanc pour façonner son personnage d’Arsène Lupin, mais surtout tentera de saisir ce qui peut constituer dans cette expérience de vie singulière des pistes de réflexion historiques et des éléments qui pourraient alimenter nos propres expériences.
Revenons d’abord à Jacob. Issu d’un milieu prolétaire marseillais Alexandre s’engage à l’âge de 12 ans dans la marine en tant que mousse. Il y souffre de la rigueur militaire mais également de l’injustice qui y règne, des brimades, des tentatives de viol dont il est l’objet. Il perçoit tout le poids des hiérarchies, leurs injustices, leur permanence, leur aspect de reproductions des classes sociales. Il finit par rejoindre les rangs de la piraterie en Australie, mais là également, il ne se sent pas à son aise devant la cruauté des actes de piraterie et évite dans la fuite, de peu, la pendaison.
De retour à Marseille en 1897 Jacob découvre les milieux anarchistes et s’éprend suite à une rencontre dans un meeting à la fin houleuse, de Rose. Sa rencontre avec l’anarchie s’opère dans une période où les anarchistes sont traqués, harcelés et réprimés. La commune est encore présente dans les esprits bourgeois et policiers et les anarchistes sont passés à la stratégie de la propagande par le fait avec Ravachol, Henri et consorts. Les bombes et les attentats pleuvent un peu partout. Jacob subit de plein fouet cette répression. Les perquisitions se multiplient chez lui et sa mère, mais également les avertissements à ses employeurs. Jacob se retrouve confronté au chômage, à la misère.
Dès lors se pose pour lui, Rose et sa mère la question de la subsistance. Comment survivre lorsque volontairement l’arsenal répressif vous condamne à la mendicité ou à jouer le mouchard ? C’est à cette époque que commence à germer chez Jacob l’idée d’aller chercher là où il se trouve l’or que les bourgeois spolient au prolétariat. L’idée germe d’autant plus que Jacob sent la faiblesse du mouvement anarchiste, ses faibles moyens, ses divisions intestines et ses infiltrations policières. Il pense que cette faiblesse vient de la faiblesse de la propagande. Qu’il suffit de dire aux prolétaires qu’ils sont exploités pour qu’ils se révoltent à leur tour. L’histoire nous a appris depuis que les choses sont un peu plus complexes.
Fichés puis compromis dans une affaire de bombe, il est mis en taule pour 6 mois. Ces 6 mois vont lui permettre de se mettre au point. Aux bombes Jacob préfère définitivement le vol et la redistribution qu’il pense pouvoir être plus fertile en terme de popularité. Peu après sa sortie ses méfaits se multiplient dont le plus célèbre demeure ce vol à Marseille du Mont-de-piété où déguisés en inspecteurs de police lui et des complices arrêtent un commissionnaire et confisque son matériel comme pièce à conviction avant de le remettre à la préfecture et de fuir avec le butin.
En 1900, Jacob est arrêté. Il simule la folie et s’évade de l’asile. C’est à cette époque que germe l’idée des travailleurs de la nuit. Pourquoi ne pas élargir l’entreprise et faire de cette bande de voleurs tout à la fois l’armée secrète qui ruine la bourgeoisie et celle qui finance le mouvement révolutionnaire. Jacob et les travailleurs de la nuit financent de nombreux journaux. La bande n’est pas composée de militant-e-s anarchistes mais de déclassés aux revenus plus que maigres. Mais la condition sine qua non de leur participation est leur ralliement à l’anarchisme et à la redistribution à la cause. Ce qui n’ira pas parfois sans certaines frictions. La base : le pacifisme – on ne tue que les flics en légitime défense. Les cibles : les parasites – patrons, policiers, juges, aristos, clergé…
Entre 1900 et 1903 plusieurs centaines de vols ont lieu. Il est difficile d’en évaluer encore le nombre exact puisque de nombreux-se-s membres de la bande ont échappés à la justice et de nombreux délits sont restés sous silence. Les travailleurs de la nuit jouent avec les failles de l’arsenal répressif qui leur fait face. Les techniques s’aiguisent et s’adaptent. Comme le souligne Hakim dans son texte sur les TAZ, c’est au cœur des modes d’évolution des différentes formes de piraterie que de s’adapter aux espaces que lui laissent les Etats et leurs flicailles. La bande à Bonnot profitait des premières voitures. Jacob joue lui aussi avec les lacunes de la police, notamment sur les fausses identités et la difficulté qu’elle a encore à les vérifier. Jacob est sans cesse en quête de techniques nouvelles. Il innove également dans l’écoulement des ressources en rachetant une fonderie pour fondre l’or qu’il trouve.
En 1903, un vol à Abbeville tourne mal pour Jacob. Il tire sur un agent. Une battue est organisée pour le reprendre. Il est finalement capturé. De cette capture Jacob conserve de l’amertume tant il a été confronté à l’incompréhension populaire lors de sa fuite. Il est également déçu de l’inconséquence de cette mouvance anarchiste qu’il aime tant, de ces divisions, de ces conflits permanents.
Le procès de Jacob a lieu à Amiens. Les anarchistes affluent et en font le « siège ». Un journal est édité pour la circonstance et le soutien aux inculpés s’organise. Germinal voit le jour et réunit de nombreuses plumes de l’anarchisme de l’époque. Le procès de Jacob est l’occasion pour lui d’user de son ironie et de son insolence. Les petites phrases fusent. Jacob convertit également certains de ses gardiens qui finissent par être remplacés. Ce qui lui permet de communiquer avec l’extérieur. Les anarchistes nombreux sur place tentent à la fois de terroriser le jury populaire et d’organiser l’évasion de Jacob. Mais ces tentatives échouent et Jacob est condamné au bagne à perpétuité.
Jacob reste enfermé à Cayenne malgré 17 tentatives d’évasion jusqu’en 1927. Peu après sa sortie de prison il s’investit de nouveau et travaille à la propagande anarchiste. Il rejoint alors Le libertaire et se lie d’amitié avec Louis Lecoin. Il participe aux combats de son époque, de l’Espagne libertaire à l’objection de conscience, bref il continue d’essayer de répandre l’anarchie.
Pourquoi parler de Jacob aujourd’hui ? Pour entretenir la mémoire et mettre en lumière un nouvel « héros » de l’anarchisme, comme on se crée une généalogie mythique pour la mettre à distance ? C’est aujourd’hui ce qui pointe dans une partie du mouvement anarchiste souvent frileuse à l’illégalisme et qui traîne ces « héros » comme on traîne des oripeaux spectaculaires vieillis et usés.
Pourtant l’histoire de Jacob est à plus d’un titre éclairante pour le mouvement révolutionnaire. Ce qui conduit Jacob à choisir le vol au delà de sa haine singulière de la société bourgeoise, comme une haine pulsionnelle telle que George Darien a pu la décrire dans son ouvrage Le voleur ou comme Malle a pu la traduire de manière extrêmement adoucie dans son adaptation cinématographique, c’est un souci bien matériel celui-là : celui de créer une base logistique. Une base logistique pour sa propre survie et celle de nombreux-se-s anarchistes traqués par la flicaille, mais également une base logistique pour le fonctionnement même de ce mouvement.
C’est le même souci d’attaquer pratiquement le capital et de le piller là où il se trouve qui n’a cessé historiquement d’animer une bonne part du mouvement révolutionnaire, de la mouvance anarchiste aux autoritaires léninistes. Ne pas oublier que le vol a également servi à alimenter le Parti bolchevik. Un récent ouvrage sorti par Mutines séditions sur la vie de Belgrado Pedrini, partisan italien emprisonné après 1945 pour des actions d’expropriation durant les années 30 (vols), rappelle que cette filiation historique n’a cessé de continuer d’animer les anarchistes. Comme plus tard la mouvance autonome. Les braquages se multiplièrent dans les années 70. Bien au delà de cette figure mythique de Jacob ralliée à celle de Bonnot, il existe donc bien une continuité du vol comme mode opératoire anarchiste.
L’histoire de Jacob souligne également son ambition initiale de ré-enraciner la pratique directe à une mouvance sociale. Le vol sert de base logistique au développement de la presse, à la diffusion des idées. Le vol n’est pas révolutionnaire en lui-même, il est un moyen de redistribuer, un mode de financement. Sa base est à la fois celle de l’exemple – on peut et on est moralement et éthiquement dans son bon droit de piller les bourgeois – et celle du moyen d’étendre et de répandre l’anarchie. C’est en tout cas l’ambition de Jacob, même s’il s’aperçoit dans le même temps, que sa popularité n’est pas celle qu’il attendait et que l’effet de contamination n’est pas qu’une question de moyens de propagande.
En clair, Jacob n’envisage sa pratique qu’articulée à une pratique de groupes anarchistes et à la diffusion de la théorie révolutionnaire. Donc le vol n’est pas que le but, la finalité, mais aussi un moyen, qui plus est cohérent, de propager l’anarchie. On ne peut donc pas réduire le vol à sa face de destruction, de dévoilement de l’hypocrisie capitaliste et de révolte existentielle, celle qui a à juste titre inspirée les surréalistes et les situationnistes à la lecture du Voleur décrit par Darien.
Surtout que le choix du vol est également en partie dicté par la situation sociale et historique, l’oppression du mouvement anarchiste. On sent alors en quoi les situations, bien qu’on puisse les provoquer pour reprendre les situationnistes, sont également dans le même mouvement accoucheuses de leurs propres modes de lutte. Donc au delà d’une interprétation anarcho-désirante de la révolte, on perçoit dans le parcours de Jacob, ce qui est façonné par les conditions matérielles, la survie, les besoins du mouvement anarchiste.
Dans ces conditions les vols des travailleurs de la nuit ne doivent pas être fétichisés pour eux-mêmes, comme d’autre anarchistes fétichisent l’Organisation, le Syndicat. Elle n’est qu’un élément d’un ensemble qui vise à créer des situations révolutionnaires, une part de l’arsenal, une part maudite par une partie du mouvement anarchiste, la part du diable. C’est un peu une logique que l’on retrouve également chez Belgrado Pedrini qui n’a « privilégié aucune forme de lutte » , de la lutte armée à la lutte plus sociale…surtout que ces modes de lutte comme d’autres formes plus sociales génèrent souvent leurs propres contradictions et leurs propres travers.
Finalement, l’illégalisme au cœur du mode de transformation révolutionnaire est une arme parmi d’autres qui a traversé le mouvement révolutionnaire qu’il aille du vol au sabotage des outils de production par les travailleurs eux-mêmes en passant par la mise à sac, le pillage, la simple désobéissance ou la grève. Sa force c’est de montrer dans les faits ce qu’il y a d’absurde et d’illégitime dans la légalité et dans le système lui-même. Sa faiblesse, la répression et l’isolement et les risques d’avant-gardisme liés à la clandestinité.
L’histoire de Lucio Urtubia est un exemple plus contemporain de ces vies d’illégalistes. Lucio est un maçon immigré espagnol qui rejoint la CNT au milieu des années 50. Jusqu’au début des années quatre-vingts, la vie de Lucio est rythmée par cette double vie de maçon la journée et de travailleur de la nuit au service du mouvement libertaire. Tout est bon pour alimenter les caisses de la lutte antifranquiste : Contrebande, reprise individuelle, enlèvement, impression de faux papiers, de fausse monnaie et de traveller’s chèques rythment l’activité du militant de l’ombre Lucio. La production de fausse monnaie fera même trembler le gouvernement américain. Les pablistes eux aussi avaient usés des mêmes armes pour soutenir le FLN, mais avec des objectifs différents et beaucoup moins libertaires.
Pour conclure, on sent bien ce qui dans l’histoire des travailleurs de la nuit peut nous servir d’éléments de réflexion. Ce qu’il y a avait d’élaboration stratégique dans cette pratique. Certaines situations historiques ont permis à ces formes d’actions illégales et directes de côtoyer la lutte de masse, voir que l’une se fonde dans l’autre et s’y enracine. La période de l’autonomie ouvrière italienne en est un exemple frappant. Les réquisitions dans les supermarchés de nourriture, l’auto-réduction des loyers, les squats, les manifestations offensives, etc. c’est peut-être cette idée de combiner les différentes formes de lutte qu’il faut creuser.
A noter que Marius Jacob a mis fin à ses jours en 1954 lorsque son corps a commencé à le lâcher. Et laissé ce mot : « (…) Linge lessivé, rincé, séché, mais pas repassé. J’ai la cosse. Excusez. Vous trouverez deux litres de rosé à côté de la paneterie. À votre santé. »
Quelques références sur Jacob, l’illégalisme et le vol.
Livres :
Le voleur, Georges Darien.
Ecrits, Alexandre Marius Jacob, l’Insomniaque.
Marius Jacob, l’anarchiste cambrioleur, William Caruchet, séguier.
Un anarchiste de la belle époque, Alexandre Jacob, Alain Sergent, Le seuil.
La vie d’Alexandre Jacob 189-1954, Bernard Thomas, fayard (1970), Mazarine (1998).
La belle époque de la bande à Bonnot, Bernard thomas, Fayard.
Nous fumes les rebelles, nous fumes les brigands…, Belgrado Pedrini, Mutines Seditions.
Lucio, l’irréductible, Bernard Thomas, Flamarion.
Films :
Le voleur, Louis Malle.
La bande à Bonnot, Philippe Fourrastier.
Sites :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Marius_Jacob
http://raforum.apinc.org/article.php3?id_article=2536
Tags: Alexandre Jacob, anarchisme, anarchosyndicalisme, Caen, communisme libertaire, illégalisme, individualisme, Marius Jacob, SIA, solidarité, Travailleurs de la Nuit
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