Articles taggés avec ‘lutte des classes’

Aphorisme du frelon 11


jeudi 12 juillet 2012 par JMD

C’est bon pour les honnêtes gens de pleurer et de souffrir dans cette vallée de larmes, eux qui sont sûrs de jouir de toutes les félicités dans un monde futur.

Prison d’Orléans, 09 mai 1905

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Émile Henry : ELLE finira par vous tuer


samedi 26 mai 2012 par JMD

Le 21 février 2010, Walter Badier nous faisait remarquer la singularité d’Émile Henry dans l’interview qu’il a bien voulu nous accorder. Le Saint Just de l’anarchie affiche en effet par rapport aux autres propagandistes par le fait trois traits particulièrement marquants. Il est jeune, c’est un intellectuel et surtout il développe dans ses actes comme dans ses propos une extrême violence : Cette radicalité d’Henry apparaît également lors de son procès. En effet, tandis que Ravachol a indiqué son regret d’avoir frappé d’innocentes victimes et que Vaillant a déclaré ne pas avoir voulu donner la mort, Émile Henry lui ne manifesta aucun regret. Bien au contraire, il déploya le plus grand cynisme ; ce qui naturellement eut pour conséquence de scandaliser une large partie de la presse. Le 27 avril 1894 aux assises de la Seine, le jeune homme ne cherche pas à se disculper ni même à sauver sa tête. Lire le reste de cet article »

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Propriété


dimanche 8 avril 2012 par JMD

Parce qu’il oppose propriété collective et propriété individuelle, l’article de Maurice Lucas met en relief une société duale où la jouissance individuelle annihile, par le droit et la justice de classe, le bien commun. L’accumulation de richesses par la spéculation, l’appropriation ou l’exploitation minimise au mieux le bonheur collectif ; elle le détruit dans le pire des cas et la plupart du temps. Le droit naturel de vivre devient de la sorte inopérant, illégal même lorsque l’on cherche à l’appliquer coûte que coûte, et, s’il fait référence à Proudhon, le papier paru dans le numéro 10 de Germinal en date du 12 au 18 mars 1905, peut tout aussi bien faire allusion au quatrième couplet de l’Internationale : Hideux dans leur apothéose, les rois de la mine et du rail ont-ils jamais fait autre chose que dévaliser le travail ? Dans les coffres-forts de la bande, ce qu’il a créé s’est fondu. En décrétant qu’on le lui rende le peuple ne veut que son dû. Le ton de Maurice Lucas se veut au début didactique. Ses explications sur la notion de propriété ne visent finalement qu’à approuver et légitimer les actes d’individus, hommes et femmes assemblés, traînés pieds et poings liés devant des jugeurs pour avoir pratiqué la reprise individuelle et l’illégalisme anarchiste. L’exemple des Travailleurs de la Nuit lui permet enfin de prophétiser une révolution où la classe possédante ne devra pas attendre de cadeaux. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Jean-Pierre Levaray


samedi 18 février 2012 par JMD

Jean-Pierre Levaray fait partie de ces plumes que l’on aime bien au Jacoblog. Non pas parce qu’il a les mains calleuses de l’ouvrier. Non pas parce qu’il est un actif et inlassable militant syndical, associatif et politique. Non pas parce qu’il décrit une réalité vue de la France d’en bas. Mais bien parce qu’enfin, lorsqu’il nous écrit de l’usine ou d’ailleurs, ses mots font mouche systématiquement. C’est peu dire que son Putain d’usine, sorti en 2002 chez L’Insomniaque, a constitué un coup de tonnerre. C’est peu dire que ses autres livres sont de la même facture, de celle qui remue insensiblement vos neurones et votre colère et qui, fatalement, ne suscite pas uniquement de l’indignation. En février 2010, Tue Ton Patron, roman noir aux accents marvéliens, met en scène un ouvrier licencié qui, pour approcher et flinguer le PDG de son entreprise, revêt entre autres les traits d’un personnage connu pour son illégalisme et sa morale anarchiste. L’ouvrage de Jean-Pierre Levaray ne pouvait que susciter l’intérêt du blog de l’honnête cambrioleur et ce d’autant plus que la saison 2 ne va pas tarder à paraître chez Libertalia et qu’il est depuis le 16 février dernier l’objet d’une version bd brillamment mise en images par Efix aux éditions Fetjaine. Jean-Pierre Levaray a bien voulu répondre à nos dix questions sur la condition ouvrière, sur l’illégalisme et sur la lupinose. Et son propos claque comme coup de grisou dans la mine, comme coffre fort que l’on éventre, comme la balle sociale sorti du canon de del Sindicalista. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Maurice Rajsfus


samedi 28 janvier 2012 par JMD

Des yeux posés sur un ordre de plus en plus policé et répressif. Un ordre si ancien que l’on a du mal à croire qu’il puisse être électoralement nouveau. Maurice Rajsfus n’en finit plus de coucher sa plume sur l’ordinaire vindicte de cette barbare intelligence qui ne s’habille pas en Prada. Et, depuis les années 1980, ses bouquins tombent comme à Gravelotte … ou plutôt comme coup de bottin dans un commissariat. Efficaces, nécessaires, salvateurs. Que fait la police ?, né en 1994 et consultable sur le web depuis 2006, participe lui aussi de cette volonté de révéler, sources à l’appui, la dérive sécuritaire. Sources à l’appui ? Le bulletin mensuel d’information a besoin de votre aide. Une enveloppe à son adresse (Que fait la police ? 20 rue Courat 75 020 Paris) et, dans l’enveloppe, les coupures de presse (avec date et nom du journal) pouvant intéresser cet Observatoire des Libertés Publiques. Autres temps, autres lieux, Alexandre Jacob a lui aussi, dans ses écrits et ses multiples déclarations, décrit et dénoncé une société fondée sur la propriété et assurant sa pérennité sur la répression. L’historien, le militant, l’écrivain Maurice Rajsfus a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions, en juin 2010, à l’occasion de la sortie aux Editions du Monde Libertaire de son excellent livre L’Intelligence du Barbare, ouvrage décrivant avec une ironie des plus corrosives le comportement d’un petit devenu grand. Lire le reste de cet article »

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Les traîne-misère


dimanche 25 septembre 2011 par JMD

Le retour des Communards en France ne pouvait que coïncider avec une reprise du mouvement social. Les Traîne-misère avait pourtant été écrits en exil à Londres par l’auteur du fameux Temps des Cerises. Quelques années plus tard, en 1883, Jean-Baptiste Clément demande à son ami Marcel Legay (1851-1915) de mettre en musique ce texte devenu alors d’une brûlante actualité. Lire le reste de cet article »

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Aphorisme du voleur 13


mercredi 20 juillet 2011 par JMD

J’use de tous les moyens pour démolir l’édifice social parce qu’il pue avec ses chancres, ses immondices, qu’il indigne avec ses injustices, ses cruautés.
Souvenirs d’un révolté, 1905

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Aphorisme du voleur 7


mardi 12 juillet 2011 par JMD

Ceux qui produisent tout n’ont rien et ceux qui ne produisent rien ont tout.
Déclaration Pourquoi j’ai cambriolé ?, mars 1905

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Quoi le gaz ?


samedi 21 mai 2011 par JMD

Une chanson, ça va forcément à l’essentiel. Une chanson, ça multiplie les stéréotypes plus ou moins heureux lorsqu’il s’agit de décrire un groupe social. Avec Quoi le gaz ?!, le groupe Les Plumeux rend bien évidemment hommage à l’auteur d’un texte initialement intitulé Les Pauvres. Plume La Traverse l’a enregistré en 1978. Le chanteur québécois dresse un inventaire des tares sociales qui caractérisent ceux d’en bas. Et qu’elle soit de France ou d’ailleurs, la horde des traîne-misère ne peut espérer s’arracher à son triste sort tant celui-ci est abrutissant. Le texte original se termine alors par la dénonciation du rôle moderne de la télévision, annihilatrice de révolte en utilisant le temps de cerveau disponible. Lire le reste de cet article »

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La bande à Riquiqui


dimanche 23 janvier 2011 par JMD

Toute ressemblance avec un haut personnage de l’état (sic) serait purement fortuite et nous ne pouvons que sourire devant un si bel anachronisme. Mindenhol vagyok ! Si L’Insomniaque a inclus La bande à Riquiqui dans le premier des deux cd accompagnant, en 1995, les Écrits de Jacob, c’est que le texte de Jean-Baptiste Clément, écrit en 1885,  illustre parfaitement le principe de lutte des classes opposant une bourgeoisie triomphante, arrogante et pourtant minoritaire, à la masse des prolétaires dont elle usurpe les fruits de son travail. Finalement, la chanson met en lumière les conséquences du principe proudhonien de propriété et désigne l’ennemi – victime à dévaliser pour les Travailleurs de la Nuit. Lire le reste de cet article »

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Le plus voleur des deux


samedi 13 novembre 2010 par JMD

Dès le départ, Germinal entend apporter un soutien sans faille « à Jacob et ses camarades« . Le titre  de cet article paru dans le numéro 1 de la deuxième année du journal (soit chronologiquement le numéro 4, du 3 au 16 janvier 1905) sonne comme un début de campagne engagée par les libertaires d’Amiens. Au fur et à mesure que s’approche l’ouverture des assises, les articles en faveur des Travailleurs de la Nuit  se multiplient.  Des plumes reconnues viennent même prêter main forte à l’entreprise des compagnons picards. Si Souvarine verse dans le numéro 11 de Germinal dans le messianique et le prophétique, Albert Libertad donne lui une vision duale où la justice sociale n’a pas vraiment le droit de cité. Lire le reste de cet article »

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SOUVENIRS D’UN REVOLTE épisode 20


vendredi 22 octobre 2010 par JMD

Souvenirs d’un révolté

Par Jacob

Les derniers actes – Mon arrestation

(suite)

– D’accord; mais pour eux la loi est un avantage.
– Non, c’est un devoir ; devoir pour tous les citoyens, du reste.
– Des mots que cela!
– Comment ! des mots ? Lire le reste de cet article »

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Pensées d’Août 15


dimanche 15 août 2010 par JMD

L’enfant, c’est de la graine d’homme, des petits louveteaux qui, entre la 15e et la 20e année, se mueront en majorité, en moutons pour servir de pâture à quelques-uns, les plus forts, les mieux doués, les plus aisés, disons le mot : les plus criminels.

Lettre à Josette, 16 février 1954

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Semaine de l’aphorisme jacobien 1


dimanche 26 avril 2009 par JMD

Plus un homme travaille, moins il gagne ; moins il produit, plus il bénéficie.

Alexandre Jacob, Pourquoi j’ai cambriolé ?, mars 1905

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L’Homme de Sautarel


dimanche 18 mai 2008 par JMD

Evolution de l\'homme A l’image du Pourquoi j’ai cambriolé ? d’Alexandre Jacob, L’Homme de Sautarel prévoit et espère, comme lui, un monde meilleur. Le texte du bijoutier, accusé de recel et d’association de malfaiteurs, se marque donc par un messianisme révolutionnaire éclatant. Lire le reste de cet article »

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