Honnête rendez-vous


discussion autour des En-DehorsC’est dimanche qui arrive. Le 14 septembre 2008. A 19h, bibliothèque Infokiosque. A Saint Jean du Gard, dans les Cévennes, pas loin d’Alès. Plus précisément au 152 Grand Rue. Vous pouvez même amener de quoi boire et manger. C’est encore mieux pour écouter Anne Steiner. L’auteure des En-Dehors (éditions de L’Echappée, 2008) parlera de ces anarchistes individualistes et illégalistes de la Belle Epoque. Une soirée pour sortir les adeptes politiques de la pince monseigneur, dont Bonnot et ses « tragiques », du sempiternel discours sur le banditisme et pour montrer qu’ils furent autre chose que « des anarchistes par défaut » comme on a récemment pu le constater dans les colonnes du Figaro (28 juillet 2008). Car ces anarchistes individualistes ont mis en pratique l’anarchie dans l’immédiateté du présent, ont inventé de nouveau rapports entre les hommes et les femmes, ont placé l’individu devant le groupe, le collectif. Ils ont vécu le principe énoncé par le béquillard Libertad : « Ce n’est pas dans cent ans qu’il faut vivre en anarchistes ». En plus le flyer annonçant la réunion est particulièrement beau. Bonne Soirée. La veille, samedi 13 septembre, Anne Steiner, invitée par le CIRA, sera à Marseille :

Les en-dehors, anarchistes individualistes et illégalistes à la Belle Epoque

MARSEILLE (CIRA) : Conférence-débat animée par Anne Steiner à propos de son ouvrage Les En-dehors, anarchistes individualistes et illégalistes à la « Belle époque ».

Ils ont vingt ans en 1910 et se définissent comme des « en-dehors ».

Hors du troupeau, ils refusent de se soumettre à l’ordre social dominant, mais rejettent aussi tout embrigadement dans les organisations syndicales ou politiques. Pour eux, l’émancipation individuelle doit précéder l’émancipation collective.
Leur refus des normes bourgeoises, comme des préjugés propres aux classes populaires, les amène à inventer d’autres rapports entre hommes et femmes et entre adultes et enfants, à prôner l’amour libre et la limitation volontaire des naissances.
Leur rejet du salariat les conduit à expérimenter la vie en milieu libre, à réfléchir à d’autres modes de consommation et d’échanges, mais aussi à emprunter la voie de l’illégalisme jusqu’au célèbre périple de la « bande à Bonnot ».
En révolte contre sa famille, Rirette Maîtrejean débarque à Paris à l’âge de seize ans et devient l’une des figures de ce milieu. Son parcours sert de fil conducteur à ce récit qui fait sortir de l’ombre bien des acteurs de cette épopée anarcho-individualiste ayant fait leur ce précepte de Libertad :
« Ce n’est pas dans cent ans qu’il faut vivre en anarchiste ».
Exigence que plus d’un paya de sa liberté, et même de sa vie.

Anne Steiner, maître de conférences au département de sociologie de l’université de Nanterre, travaille sur le mouvement anarchiste et individualiste.

Les en-dehors, anarchistes individualistes et illégalistes à la « belle-époque, par Anne Steiner. L’échappée, 2008, 254 p. 17 euros.

(Ce livre est disponible au CIRA).

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