Articles taggés avec ‘Daeninckx’

Dix questions à … mon libraire


samedi 26 avril 2014 par JMD

Mon libraire a bien voulu répondre à nos dix questions. Mon libraire n’est pas anarchiste, loin s’en faut, et on s’en fout. A la librairie Le Neuf de Saint Dié, dans les Vosges, en haut à droite sur la carte, juste en face de la Meurthe qui n’est pas dans un jardin anglais mais presque, ça sent le livre, le vrai, celui qui fleure bon le papier en bois d’arbre. Il suffit alors juste de pousser la porte de mon libraire, de sentir les livres à plein poumon avant d’en prendre plein les yeux … et de faire son choix. On peut aussi se laisser guider par les conseils de mon libraire. Dans la réalité, ils sont plusieurs et chacun des six connait son boulot sur le bout des doigts. Ceux qui tournent les pages. Le Neuf, c’est une institution livresque, un gros pavé culturel dans la marre de l’ignorance et de l’ennui, un lieu qui crée du lien, un espace de vie et de rencontres. Les marmots du cru y font des dessins, bouquinent assis au milieu des rayons ; une guitare balance de temps à autre des airs entraînants et, ce qui ne manque pas de goût, on peut même aussi quand l’occasion se présente y acheter un fameux et divin nectar, rouge ou rosé, qui chante avec l’accent du Sud. J’veux du soleil, je vais chez mon libraire. Je cherche l’honnête cambrioleur, un titre de l’Insomniaque, de Libertalia, de l’ACL … je vais chez mon libraire. Mon libraire, c’est aussi un des maillons vitaux de la chaîne du livre, de tous les livres … ou presque et, à  ce titre, faire jacter mon libraire sur le livre en général, la vente en ligne, le livre anar et politique en particulier nous paraissait ici fort judicieux. Mon libraire s’est mis à parler et il ne mâche pas ses mots. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Didier Daeninckx


samedi 8 septembre 2012 par JMD

La Belle Époque ne l’était pas tant que cela. Elle nait et s’engraisse même sur le cadavre des utopies égalitaires. Maxime Lisbonne (1839-1905) n’a pourtant pas été broyé par la sanglante répression qui met fin à la Commune de Paris. S’il échappe au peloton d’exécution, il garde une balle dans la jambe en souvenir et l’expérience du bagne de la Nouvelle Calédonie. Au propre comme au figuré, Didier Daeninckx n’a pas commis une biographie de cet acteur d’une histoire qui s’écrit le plus souvent en lettre de sang et qui jette aux oubliettes la horde des gueux, des traîne-misère et des réfractaires. L’auteur de Meurtre pour mémoire, du Der des ders, et d’une quarantaine de romans qui font de lui un des maîtres du polar français ne met pas en scène un héros extraordinaire dans le Banquet des affamés. C’est pourtant un personnage singulier que l’on voit se battre pendant plus de trente ans pour le droit à l’existence dans ce théâtre de la vie, dans cette tragédie sociale bien réelle où se croisent un nombre impressionnant de personnages, connus ou non mais tous contraints  à sortir par la force des choses des voies ordinaires de la soumission. C’est une fresque historique, c’est une épopée où l’on aurait pu rencontrer une bande d’honnêtes Travailleurs de la Nuit. Même lieu, même époque, même problématique sociale. Alexandre Jacob n’apparait toutefois pas dans le Banquet des affamés dont la Mémoire des vaincus de Michel Ragon pourrait constituer une suite chronologique. Mais Fred Barthélémy n’a jamais existé. Maxime Lisbonne lui est bien réel et, comme l’honnête cambrioleur mais avec des moyens différents, il refuse dans cette existence faite de souffrance, de combat et de joie aussi, de suivre la loi du talion économique et le diktat de la soi-disant démocratie qui l’accompagne.  Didier Daeninckx, à l’occasion de la sortie de son dernier livre chez Gallimard en juin dernier, a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions sur ce monde des affamés de la vie mais aussi sur celui du polar et, bien sûr, sur cet honnête cambrioleur que d’aucuns aimeraient bien voir en inspirateur d’un héros de romans policier et populaire. Lire le reste de cet article »

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Attila et la magie blanche


samedi 22 octobre 2011 par JMD

Attila aime la magie blanche et nous n’y trouvons rien à redire. Le livre de Gilles del Pappas s’ouvre pourtant sur un singulier avertissement. Il n’aurait pas voulu, selon ses dires, écrire une énième biographie de l’honnête cambrioleur. Logique, l’auteur est un prolixe faiseur d’histoires délaissant ici Constantin le grec pour l’illégaliste Jacob. Ou plutôt pour Marius le Marseillais. Mais, alors, pourquoi, dans cette longue préface, prend-il le soin d’expliquer au béotien lectorat ce que furent le capitalisme triomphant de la belle Epoque, l’anarchisme et le banditisme social ? Pourquoi déclamer son amour du septième art, de cette magie blanche naissante qu’il nous fait découvrir par le prisme d’un ingénieux et intrépide voleur ? Pourquoi, enfin, se prévenir d’une très improbable accusation de lupinose galopante et envoyer aux orties « les experts de tous poils lisant ces aventures à d’autres fins que de s’en régaler simplement » ? Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Patrick Pécherot


dimanche 7 février 2010 par JMD

Patrick Pécherot ne raconte rien que des histoires. Avec des intrigues bien senties de derrière les fagots, des coups de flingues, du fric bien mal acquis, des gentils mais pas que, des méchants mais pas totalement. Paname le plus souvent en toile de fonds. Pas facile pourtant de se faire un nom dans le petit monde du roman noir français. Patrick Pécherot y est parvenu et ce journaliste et syndicaliste à la CFDT est aujourd’hui un auteur reconnu aux multiples références sociales. S’il signe la majeure partie de ses titres dans la célébrissime collection Série Noire de Gallimard, il n’hésite pas non plus, de temps à autre, à franchir le pas de la littérature jeunesse. C’est ainsi que Zoé D. a pu commettre, dans les colonnes de ce blog, une note de lecture sur Le Voyage de Phil, jeune adolescent malade, embarqué dans la recherche rocambolesque d’un extraordinaire trésor. Celui d’un voleur anarchiste dont les exploits auraient été usurpés par le génie littéraire de Maurice Leblanc. Pas de lupinose puisqu’il s’agit de fiction. Alexandre Jacob apparait encore dans d’autres récits de Patrick Pécherot. Nous avons alors voulu en savoir plus sur cet écrivain populaire qui utilise l’histoire, de la Belle Epoque aux Années folles, pour planter ses récits. Et il a bien voulu donner son point de vue sur ce rapport au passé, sur Arsène Lupin, ou encore sur Jacob et les illégalistes. Lire le reste de cet article »

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