Aphorisme du Zoo 8


18 juillet 2013 par JMD

la justiceIl n’y a pas de lois, mais seulement des circonstances.
24 septembre 1905

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Aphorisme du Zoo 7


16 juillet 2013 par JMD

Dans la vie libre, l’homme qui ne desserrerait point les dents serait mis à l’index par ses semblables ; on le traiterait de sournois, de sauvage, voire de détraqué. Ici au bagne, un tel homme serait considéré comme un modèle des modèles, comme le parangon des forçats.
24 septembre 1905

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Aphorisme du Zoo 6


14 juillet 2013 par JMD

Je suis accoutumé à recevoir les abordages en pleine poitrine ; je n’aime pas les situations obliques.
10 septembre 1905

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Aphorisme du Zoo 5


12 juillet 2013 par JMD

J’ai souvent entendu dire bon nombre de gourmets qu’il n’y avait rien de meilleur à un civet de lapin réchauffé ; mais je ne crois pas que cette manière de voir s’étende à un procès de cour d’assises.
Septembre 1905

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Aphorisme du Zoo 4


11 juillet 2013 par JMD

Les vérités ne sont que relatives et varient avec l’angle visuel. Prends deux hommes. Places-en un au sommet de la tour Eiffel et l’autre à sa base. Ensuite demande à chacun d’eux de te faire la description de Paris. Le premier dominant la ville de son regard pourra te faire un rapport des plus détaillés et te dire que Paris est une grande ville ; l’autre dont la vue se borne aux premières maisons te soutiendra que Paris n’est qu’un village. Il en est de même pour tous les conflits qui divisent les hommes. Les hommes supérieurs ainsi que ceux qui ont suffisamment lu dans le livre du monde ressemblent au bonhomme du sommet ; ils pénètrent, scrutent et les choses et les hommes et les événements sous leurs vraies couleurs ; tandis que les médiocrates, accoutumés à se mouvoir dans leur étroite sphère, ne peuvent apprécier, conjecturer et juger que comme l’homme de la base.
Septembre 1905

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Aphorisme du Zoo 3


10 juillet 2013 par JMD

La vérité ça se pense, mais ça ne s’écrit point
Septembre 1905

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Aphorisme du Zoo 2


8 juillet 2013 par JMD

Pour te dire toute la vérité, je suis dans une sorte de sanatorium ; c’est presque une villégiature. Avant c’était Spa, Baden-Baden pendant l’été et la Côte d’Azur pendant l’hiver ; maintenant c’est Saint-Martin-de-Ré, un peu plus tard j’irai à la Guyane. La Faculté m’a toujours recommandé les pays chauds pour ma bronchite. Je crois qu’aller à 5 degrés de latitude nord, c’est observer sa prescription avec une obéissance toute byzantine.
Septembre 1905

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Aphorisme du Zoo 1


6 juillet 2013 par JMD

Il ne faut point se laisser mener par les événements, mais au contraire en tirer tout profit, même lorsqu’ils sont à notre désavantage.
Septembre 1905

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Law à la Pigne et bientôt chez vous


30 juin 2013 par JMD

1907. L’homme qui a fait feu sur la soldatesque chargeant la foule parisienne du 1er mai, cumule les aprioris d’une époque marquée du sceau de l’insécurité. Il est Juif. Il est Russe. Pire, il est anarchiste et, un peu plus de dix ans auparavant, les bombes de Ravachol, Vaillant, Henry terrorisaient l’hexagone. Il s’appelle  Jacob Law. Il est né à Balta, en Bessarabie (aujourd’hui Moldavie) en 1885. C’est un étranger, maitrisant mal la langue de Voltaire et revendiquant hautement son acte de propagande par le fait. La cour d’assises de la Seine le condamne le 9 octobre à quinze ans de travaux forcés. L’espérance de vie du bagnard, à son arrivée en Guyane, ne dépasse guère cinq ans. Law passe dix-huit années dans l’enfer pénitentiaire et colonial. Son livre décrit un système éliminatoire. C’est un cri de douleur, de souffrance et de refus des normes. C’est le témoignage fort et prenant sur ce passé que d’aucuns auraient aimé voir positif. Ce sont les lignes d’un écorché vif qui en veut à la terre entière … et même à ses compagnons d’armes et d’idée. Elles résonnent d’une étrange actualité. Le livre de Law a été publié une première fois aux éditions de L’Insurgé puis réédité en 2005 chez Égrégores. Il est désormais introuvable. C’est pourquoi nous espérons pouvoir le sortir au mois de septembre 2013. L’historienne Claire Auzias présente Jacob Law en préface et les souvenirs du Dr Léon Collin viennent confirmer en postface ceux douloureux du forçat. Le livre de 112 pages, format 12×20 cm, sera vendu 9€00 (plus 2€00 de frais de port) à sa sortie. Il vous est proposé en SOUSCRIPTION à 8€00 ou 7€00 l’unité à partir de 5 ouvrages commandés jusqu’au 31 août 2013. Et bien sûr nous offrons les frais de port. Lire le reste de cet article »

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Sous le pavé, sur le sable


29 juin 2013 par JMD

A vrai dire, nous n’avons que faire de ces préoccupations météoro-logiques et vestimentaires du moment qui vous font oublier que le droit de vivre ne se mendie pas, même sous le coup de poing américain d’un acéphale nazillon forgé à l’indicible haine, même lorsqu’il va falloir travailler plus, turbiner plus et aller de plus en plus au charbon pour de moins en moins de progrès social, même quand on est Rom ou trop bronzé dans nos blanches et fières contrées judéo-crétines. L’été sera-t-il chaud dans les t-shirts et les maillots ? Nous préfèrerions largement qu’il soit social et solidaire. La consumériste transhumance à venir s’annonce hélas semblable aux précédentes avec sa cohorte de best-sellers aseptisés négligemment posés sur la serviette, juste à côté du paquet de crème anti-UV. Mais point n’est besoin de faire des tâches de gras dedans, l’écriture y est particulièrement translucide. On peut en faire au besoin des allumes-barbecue ou encore les envoyer à la permanence d’une vieille radasse de l’UMP, dans le Toulois par exemple, pour lui apprendre à jacter un dialecte francophone à peu près correct. Mais il existe des tas de livres pas chers et de derrière les fagots de la réflexion, ou procurant tout simplement le simple et primitif plaisir de la lecture. Le jacoblog, entre deux aphorismes du zoo (ceux que l’on vous soumet au mois de juillet et d’août) en a dévoré au moins quatre cette année. Parce que le droit de lire ne se mendie pas … Lire le reste de cet article »

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Lettres du Zoo de Ré 6


22 juin 2013 par JMD

Outre l’écriture des lettres, peu de choses viennent égayer la monotonie carcérale du détenu Jacob. N’en faisant qu’à sa tête, Marie Jacob est venu voir son rejeton interné au dépôt pénitentiaire de Saint Martin de Ré le 11 novembre. C’est ce qu’elle confie en 1925 au journaliste Louis Roubaud dans les colonnes du Quotidien. Nous ne savons pas si elle a réitéré sa visite. Toujours est-il que le pragmatique détenu met à profit son ennui pour disserter longuement sur l’ingéniosité d’un moineau qu’il observait depuis sa cellule. Citant au passage la Fontaine, Jacob raconte comment l’oiseau utilisait un bout de tissu pour filtrer de l’eau de pluie et ramasser au passage les insectes pris au piège. Faut-il considérer l’historiette du volatile animal comme une parabole, un code utilisé par Jacob dans cette lettre du 26 novembre 1905 ? Tante marie et les cousines font aussi leur apparition dans cette famille imaginaire que l’on retrouve désormais au fil de la correspondance de l’enfermé en date du 3 décembre. Mais Jacob  entend surtout profiter de la moindre occasion et des failles du système pour améliorer son sort … tenter de passer inaperçu. Lire le reste de cet article »

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Grave et les illégalistes


15 juin 2013 par JMD

Pour Philippe Pelletier dans L’anarchisme (coll. Idées reçues, Le Cavalier Bleu, 2010, p.49) : Outre le terrorisme, l’illégalisme est l’autre idée reçue qui affuble l’anarchisme. Elle n’est pas fausse, mais tout illégalisme n’est pas anarchiste. Et tout anarchiste n’est pas forcément illégaliste. Tel est Jean Grave (1854-1939), excommunicateur des partisans de la reprise individuelle. Nous pouvons retrouver dans les souvenirs de l’animateur du Révolté, de la Révolte et des Temps Nouveaux tout l’argumentaire du vieil anarchiste assimilant le voleur au bourgeois, considérés tous deux comme des parasites sociaux. Les motivations politiques du cambrioleur, de l’estampeur, du voleur ne constituent chez lui que de faciles prétextes à la jouissance personnelle des fruits collectifs de la production. En d’autres termes, l’illégaliste, dont la collusion avec la police semblerait évidente, ne chercherait pas le bouleversement social. Bien au contraire, il ne viserait qu’à sa conservation et ruinerait toutes les prétentions libertaires. Lire le reste de cet article »

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Germinal : PUB


8 juin 2013 par JMD

De la publicité dans un journal anarchiste ? Le fait semble surprenant. Nous avons dans un précédent article considéré Germinal comme le journal du peuple et d’Alexandre. La sortie du 1er numéro, le 19 novembre 1904, laisse en effet supposer l’hypothèse d’un financement occulte et illégaliste en mentionnant l’existence d’un très généreux donateur répondant au prénom … d’Alexandre. Il n’est pas surprenant non plus de retrouver quelques-uns des animateurs de Germinal dans la liste d’anarchistes que donne le voleur vosgien et gendre de Placide Schouppe, Charles Bernard, à la police l’ayant arrêté le 03 décembre 1899 après le cambriolage commis à Rosières aux Salines, près de Nancy, un mois auparavant. Germinal parait donc pour la première fois plus de trois mois avant le procès des « bandits d’Abbeville » et est justement un des rares journaux anarchistes à soutenir activement les Travailleurs de la Nuit. Sa pérennité est alors exceptionnelle pour une feuille politique antiautoritaire et provinciale. Lire le reste de cet article »

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Germinal : chronique locale et orléanaise


1 juin 2013 par JMD

A n’en point douter, la fièvre médiatique est retombée à Orléans pour le second procès de l’honnête cambrioleur. S’il ne revêt pas l’importance de la session des assises de la Somme, le fameux Jacob (Le Républicain Orléanais, 25 juillet 1905) n’en est pas moins attendu par la presse locale … et par Germinal qui, dans son numéro en date du 30 juillet au 02 août, rend compte des facéties et des apostrophes cinglantes que notre ami a dû cracher à la face de nos ennemis. La feuille militante picarde regrette toutefois le manque de moyens qui l’empêche d’assister aux débats et l’oblige à reproduire le propos estimé déformant et partisan des ses confrères bourgeois du Loiret. Car, bien évidemment le spectacle judiciaire ne manque pas d’intérêt. Lire le reste de cet article »

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Duval 1887 : Je ne suis pas un voleur !


25 mai 2013 par JMD

Vol, incendie, tentative d’assassinat : voilà de quoi envoyer son quidam tout droit à la guillotine ! Clément Duval, serrurier de son état, né le 11 mars 1850 à Cérans Foulletourte dans la Sarthe, en fait la douloureuse expérience. Il justifie ses actes par le droit naturel à l’existence mais aussi pour les besoins de la propagande. Le 05 octobre 1886, le membre du groupe de la Panthère des Batignolles cambriole, rue Montceau à Paris, l’hôtel particulier que Mme Herbelin occupe d’ordinaire avec sa nièce, artiste peintre, Madeleine Lemaire. La riche demeure, inoccupée, est incendiée. Le larcin est évalué à environ 15000 francs. Cherchant à écouler les bijoux et l’argenterie dérobés, Duval se fait pincer alors qu’il s’apprêtait à entrer chez le receleur Didier. L’agent Rossignol, qui l’interpelle « au nom de la loi » est lardé de coups de couteau « au nom de la liberté ». Lire le reste de cet article »

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