Articles taggés avec ‘travaux forcés’

Dix questions à … Laurent Gallet


samedi 14 mai 2011 par JMD

Laurent Gallet souffre d’un trouble obsessionnel compulsif. Il fouille, il épluche … il compulse. Comme il est historien, il démonte et analyse les mécanismes. Il restitue aussi et surtout les faits. Et c’est tant mieux. Tant mieux pour nous qui attendons avec une impatience non dissimulée ses prochains articles sur Antoine Cyvoct. Tant mieux pour l’histoire du mouvement libertaire. Tant mieux pour la connaissance du bagne de Nouvelle Calédonie. Car si l’option positive de l’histoire de la colonisation a vite fait de reléguer (sic) les pénitenciers de Guyane dans les limbes de l’oubli, l’alzheimer commémoriel s’embarrasse encore moins des drames qui se sont joués sur le Caillou. L’étude de Laurent nous apparait ainsi bigrement prometteuse et ses réponses à nos dix petites questions sur le premier martyr de l’anarchie ne manquent pas d’aborder la propagande par le fait et, bien sûr, l’inénarrable lupinose. Vive les enfants de la Nouvelle ! Lire le reste de cet article »

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La cellule


dimanche 24 avril 2011 par JMD

A l’occasion de la sortie des Ecrits de Jacob en 1995, l’orchestre Les crabes à la Mer (allusion fort probable à la chanson Cayenne de Parabellum, le crabe désignant dans l’argot le gardien de prison) a enregistré, pour la première fois depuis sa création, la chanson La Cellule qu’avait publiée Germinal, le journal anarchiste d’Amiens, dans son numéro 14 en date du 23 avril au 07 mai 1905. Le procès des travailleurs de la Nuit est clos depuis environ un mois. Jules Clarenson, l’auteur du texte et, complice de l’honnête cambrioleur pour le fameux coup de la rue Quincampoix (06 octobre 1901), y a été condamné à cinq ans de travaux forcés, peine ramenée par la cour d’assises de Laon le 1er octobre de cette année à cinq ans de réclusion assortis de la relégation. Lire le reste de cet article »

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Pensées d’Août 24


mardi 24 août 2010 par JMD

Vous me demandez à quel titre je m’occupe des questions pénitentiaires ? Mais par droit de compétence. Croyez-vous que si les étourneaux avaient l’usage de la parole ils ne seraient pas idoines à parler cages et volières ? C’est mon cas. N’ai-je pas purgé et de la prison et de la réclusion et des travaux forcés pendant 25 ans, 2 mois et 8 jours.

Lettre à Ernest Laffont, 11 janvier 1932

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Carnet rose : le bagne


samedi 9 mai 2009 par JMD

camp de la transportation à Saint Laurent du MaroniLe bagne est né de la fin des galères royales. La chiourme se sédentarise avec l’ordonnance du 27 septembre 1748 et subit le travail  alors servile dans les entrepôts maritimes et les arsenaux métropolitains. Le XIXe siècle reprend à son compte les idées positivistes et sociales des l’amendement et de la régénération issues des Lumières. Mais en métropole, la question pénale évolue en fonctions des préoccupations sécuritaires de la société de son temps. Les critiques se font de plus en plus aiguës vis à vis des bagnes portuaires.[1]. Elle est l’aboutissement de toute une série de lois et décrets fixant la déportation (loi du 8 juin 1850 sur la déportation en Algérie) et la transportation (décret du 8 décembre 1851 sur la transportation politique des individus soupçonnés d’affiliation à des sociétés secrètes, décret du 27 mars 1852 fixant la Guyane comme lieu de transportation). L’article 2 de la loi du 30 mai 1854 spécifie que « les condamnés seront employés aux travaux les plus pénibles ». Le condamné doit donc souffrir pour expier. Et l’article 6 institue le doublage. Cette pratique impose un temps de résidence dans la colonie égal à celui de la condamnation si celle-ci est inférieure à huit ans. Au-delà, la résidence obligatoire devient perpétuelle.

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Joyeux anniversaire Yvonne !


dimanche 26 octobre 2008 par JMD

Arthur Roques au bagneArthur Roques, poème pour les 10 ans d\'Yvonne, 191016 avril 1910,  Yvonne Marie Vors fête ses dix printemps. Julia, sa mère, et Marie, sa grand-mère, s’occupent seules de la fillette et d’Olga, sa cadette. Père absent pour cause de force majeure. Filles de bagnard ! La dernière fois qu’elles l’ont vu, Yvonne avait deux ans et demi et Olga à peine dix-sept mois. C’était à la prison de Saintes. Ce n’est qu’avec le convoi de l’été 1903 qu’Arthur Roques arrive en Guyane. Lire le reste de cet article »

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Jean Fagot


samedi 18 octobre 2008 par JMD

un fagot, dessin de Georges Jauneau 1928Nous ne connaissons pas l’auteur de cette chanson écrite vers1912. Certains ont pu l’attribuer au bagnard Miet. Elle est publiée en 1924 par les soins d’Antoine Mesclon mais ne semble pas avoir connu un certain succès. Les bagnards préfèrent de toute évidence entonner le Chant de l’Orapu. Les éditions L’Insomniaque l’incluent une première fois, en 2000, dans le cd accompagnant le livre Au pied du mur, anthologie de textes sur la prison, puis, en 2004 dans le cd de la réédition des Ecrits de Jacob. Elle est donc contemporaine du séjour de l’honnête cambrioleur aux îles du Salut et, par conséquent, illustre les souffrances endurées par Barrabas et tous les autres transportés. Lire le reste de cet article »

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La santé de Barrabas


mardi 12 août 2008 par JMD

Publicité pour le GlobéolLe bagne est une machine à broyer le criminel, un système éliminatoire où prévaut le principe du Vae Victis. Le terme revient fréquemment dans la dialectique jacobienne mais également dans celle du Médecin au bagne (éditions Fleury, 1930), le Dr Louis Rousseau. Le taux de mortalité des camps guyanais, durant toute leur histoire, oscille autour de 10%. Il y a bien sûr des périodes de creux comme en 1911 (5%) et d’autres voyant les fagots tomber comme à Gravelotte. La grippe espagnole est ainsi fautive d’une véritable saignée en 1918. Si l’on excepte le petit nombre, relativement parlant, de morts violentes (rixe, suicide, meurtre, violence des surveillants de l’AP, accidents), la maladie occupe donc une part importante de ce décompte macabre. Lire le reste de cet article »

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Clarenson le fou chantant


dimanche 22 juin 2008 par JMD

Jules Clarenson, mars 1905 A Amiens, Jules Clarenson rejoue le registre de la folie. Cela lui avait réussi à Marseille en 1891 et à Bordeaux en 1892. Systématiquement envoyé en asile psychiatrique (Montperrin à Aix en Provence, Cadillac en Gironde), il en profite pour s’évader presque aussitôt. Bien qu’il se défende devant le jury de la Somme d’être anarchiste pour mieux justifier son aliénation mentale, la stratégie adoptée ne fonctionne pas comme il l’entend. Lire le reste de cet article »

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