Articles taggés avec ‘peur’

Un crime judiciaire


samedi 6 avril 2013 par JMD

Hypocrite, lâche et haineux, tel serait le verdict prononcé à Amiens. La question de la sévérité des sentences ne se même pose pas pour la feuille anarchiste Germinal. Il s’agit même d’un crime judiciaire qu’elle affiche en une de son numéro 13 en date du 09 au 22 avril 1905. Le journal sort donc une quinzaine de jours après la série de condamnations aux travaux forcés et à la prison qui frappent les principaux membres des Travailleurs de la Nuit. Hypocrite et haineux donc, car les jurés ont refusé d’admettre le caractère politique des crimes reprochés tout en frappant durement des ennemis de classe. Le cas Sautarel qui, visiblement, n’émeut pas que les compagnons picards, tendrait à prouver cela. Bien sûr, la sanction des douze bourgeois est proportionnelle au sentiment d’insécurité galopante et le délit de droit commun parait indéniable. Mais le verdict, enfin, est aussi et surtout lâche. Personne n’ira embrasser la Veuve (la guillotine). Mais, cédant à la peur des anarchistes et des bombes qui éclatèrent il n’y a pas si longtemps, le jury envoie tout de même les condamnés au bagne à une mort certaine. De là, le rappel de l’institution du doublage de la peine (article 6 de la loi du 30 mai 1854) qui prévaut pour les envois en Guyane, la résidence devenant perpétuelle au-delà de sept années de travaux forcés. Peut-être est-ce pour cette raison que l’article se plait à rappeler ses lecteurs que le cycle répression-vengeance n’est pas forcément fermé depuis les lois scélérates de 1894 ? Lire le reste de cet article »

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Aphorisme du frelon 25


jeudi 26 juillet 2012 par JMD

La vie est une suite de combinaisons. Que ces combinaisons nous procurent des sensations de douleur et de plaisir selon qu’elles sont pour ou contre nos intérêts, cela se comprend. Mais il y a manière de subir ces sensations, que diable ! C’est se rendre malheureux soi-même que de suivre l’impulsion causée par les événements. Il faut réagir contre cela ; sinon c’est se faire l’esclave de tout événement. C’est vivre dans des transes continuelles ; c’est végéter entre une lueur d’espoir et un brouillard de craintes. Il faut être au-dessus de tels sentiments qui sont le monopole exclusif de ceux qui se meuvent dans le royaume de la Médiocratie.

Prison d’Orléans, juillet 1905

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Un malfaiteur dangereux


samedi 2 juin 2012 par JMD

A procès exceptionnel et fortement médiatisé répond des mesures de sécurité en conséquence. La presse locale et nationale se complaît à cet égard à donner l’impression d’une ville, Amiens, en état de siège à l’approche de la comparution des Travailleurs de la Nuit. La préfecture de la Somme n’a, en effet, pas lésiné sur les moyens pour assurer la sécurité et le bon déroulement des débats judiciaires qui se tiendront à partir du 08 mars 1905 (voir Article Haute Sécurité du 19 avril 2009). La tension est palpable dans une petite ville de province devenant le centre d’une affaire dont l’ampleur dépasse le cadre hexagonal. La peur des anarchistes, agissants et malfaisants, ressurgit. C’est bien de cela dont se gausse le petit article que Germinal a inséré en chronique locale dans son numéro 08 en date du 17 au 25 février. Le papier relate la drolatique mésaventure survenue à un apprenti couvreur non loin de la prison de Bicêtre où sont détenus Jacob et ses amis. Lire le reste de cet article »

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Anars bagnards 1


dimanche 3 juillet 2011 par JMD

Où il est écrit que du détenu politique l’on passe rapidement au bagnard de droit commun. Condamner plus, pour éliminer plus. 1er épisode

L’INSTITUTION DU BAGNE

CHAPITRE 1

LA DEPORTATION POLITIQUE MERE D’UNE TRANSPORTATION DE MASSE

Le bagne[1] colonial apparaît comme l’une des résultantes d’un long processus de réaménagement de l’espace carcéral français qui tend progressivement à mettre en rapport répression et révolution sociale. En effet, les grandes vagues de réformes qui secouent l’institution pénitentiaire au cours du XIXème siècle, reflètent les valeurs et les exigences en matière judiciaire et pénale des politiques qui justifient l’enfermement puis le bannissement des condamnés de droit commun. Lire le reste de cet article »

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TERRORISME (Encyclopédie anarchiste)


mercredi 1 avril 2009 par JMD

A criblén. m.
La terreur est une crainte poussée à un très haut degré, une peur d’une intensité exceptionnellement grande. On appelle terro-risme le système de gouvernement qui s’appuie sur la terreur pour contraindre les membres d’une collectivité à l’obéissance. Mais c’est arbitrairement que l’on réserve ce terme à de très rares périodes de l’histoire. Lire le reste de cet article »

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Un jury introuvable


vendredi 29 août 2008 par JMD

moutonsLe sentiment d’insécurité, largement dispensé par les médias de l’époque, participe grandement à la popularité du procès de la « bande sinistre », du 8 au 22 mars 1905, et ce d’autant plus que resurgit avec Jacob la peur des anarchistes. Elle explique en outre les importantes mesures de sécurité entourant l’évènement. Mais celles-ci n’empêchent pas les jurés convoqués et, de fait, apeurés de tenter de se dérober à leurs citoyennes obligations. Lire le reste de cet article »

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