Les déclarations anarchistes au palais d’injustice

Clarenson le fou chantant


dimanche 22 juin 2008 par JMD

Jules Clarenson, mars 1905 A Amiens, Jules Clarenson rejoue le registre de la folie. Cela lui avait réussi à Marseille en 1891 et à Bordeaux en 1892. Systématiquement envoyé en asile psychiatrique (Montperrin à Aix en Provence, Cadillac en Gironde), il en profite pour s’évader presque aussitôt. Bien qu’il se défende devant le jury de la Somme d’être anarchiste pour mieux justifier son aliénation mentale, la stratégie adoptée ne fonctionne pas comme il l’entend. Lire le reste de cet article »

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Jacob et les hommes de robe


vendredi 13 juin 2008 par JMD

Assiette au beurre 12 octobre 1901, dessin de JossotLe principal accusé du procès de la « bande sinistre » ne manque pas d’égratigner dans ses déclarations et réparties cinglantes les gens de justice. Car ils sont, à ses yeux, des garants de cet ordre bourgeois honnis. N’a-t-il pas écrit sur un billet négligemment laissé dans la demeure du juge Hulot au Mans, le 9 juin 1901 : « Au juge de paix, nous déclarons la guerre ». Le message est signé Attila. A Amiens, Jacob assume pleinement ses actes. La déclaration qu’il fait sur les magistrats est la deuxième qu’il arrive à placer lors des débats de la cour d’assises. Lire le reste de cet article »

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La rente selon Jacob


samedi 7 juin 2008 par JMD

Les bons bourgeois par DaumierLa 1e déclaration de Jacob, le 9 mars 1905, a été très vite interrompue par le président Wehekind qui aimerait bien,  devant la charge de travail qui incombe au tribunal chargé d’examiner les vols des Travailleurs de la Nuit, faire en sorte que l’insolent anarchiste ne revendique et ne déclame pas trop souvent devant les jurés d’Amiens. Il sait au regard du grand nombre de reporters présent l’importance que peut prendre le discours du principal accusé et l’image qu’il peut en tirer. Ici, comme dans toutes les autres déclarations qu’il pourra faire, Jacob revendique hautement ses actes comme autant d’attaques lancées aux portefeuilles de ces parasites sociaux que sont les rentiers, les nobles, les militaires, etc. Lire le reste de cet article »

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L’Illustration à Amiens 18 mars 1905


jeudi 29 mai 2008 par admin

L\'Illustration 18 mars 1905L’ILLUSTRATION

N° 3238

18 MARS 1905

La bande d’Abbeville

Depuis le 8 mars, les débats d’un procès sensationnel se déroulent devant la cour d’as­sises de la Somme, procès important par la qualité des accusés et le nombre des crimes qui leur sont reprochés.

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Dieu est mort à Amiens


jeudi 29 mai 2008 par JMD

l\'Eglise sur la terre, caricatureLa déclaration Pourquoi j’ai cambriolé ? n’est pas la seule que Jacob tente de placer au palais d’injustice d’Amiens. Il n’y parvient pas pour celle-là. Son expulsion de la salle d’audience, le 14 mars 1905, l’en empêche. Il réussit en revanche à déclamer huit fois avant cette date, soit autant d’attaque contre les piliers de l’ordre libéral, un ordre qui n’était pas encore une prétendue valeur politique de gauche. Jacob est bien passé de la propagande par le vol à celle par la parole. Force est de reconnaître que l’illégaliste maîtrise parfaitement sa dialectique anarchiste. Lire le reste de cet article »

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L’idéal sublime de Léon Pélissard


samedi 24 mai 2008 par JMD

Léon Pélissard dans Le Monde Illustré 25 mars 1905Comme pour Alexandre Jacob, Jacques Sautarel et Marius Baudy, le procès d’Amiens (8-22 mars 1905) donne à Léon Pélissard l’occasion de pouvoir exprimer hautement ses convictions libertaires, de dire son « idéal sublime ». Lire le reste de cet article »

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L’Homme de Sautarel


dimanche 18 mai 2008 par JMD

Evolution de l\'homme A l’image du Pourquoi j’ai cambriolé ? d’Alexandre Jacob, L’Homme de Sautarel prévoit et espère, comme lui, un monde meilleur. Le texte du bijoutier, accusé de recel et d’association de malfaiteurs, se marque donc par un messianisme révolutionnaire éclatant. Lire le reste de cet article »

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Pourquoi je suis anarchiste ?


dimanche 11 mai 2008 par JMD

Marius Baudy, Le Monde illustré 25 mars 1905A l’image du Pourquoi j’ai cambriolé ? d’Alexandre Jacob, la profession de foi de Marius Baudy n’est mentionnée que dans le journal libertaire amiénois Germinal. Elle parait dans le n°12, en date du 26 mars au 9 avril 1905. Le procès des Travailleurs de la Nuit est clos depuis quatre jours. Lire le reste de cet article »

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Le procès d’Orléans, 24 juillet 1905


dimanche 4 mai 2008 par JMD

le Républicain Orléanais 25 juillet 1905La relation du procès d’Orléans par la presse locale présente un double avantage. Elle nous permet en premier lieu de retrouver Alexandre Jacob et Royère, l’infirmier qui avait aidé l’anarchiste à s’évader de l’asile Montperrin d’Aix en Provence en 1900. Il s’agit là d’une des rares sources venant confirmer la narration que fait Alain Sergent de l’arrestation avortée par l’agent Couillot de l’illégaliste. Le Républicain Orléanais se complait alors à faire ce qui avait fait pour le procès d’Amiens, mais sur un jour seulement, un récit dramatico-comique du débat judiciaire offert dans la salle d’audience du palais d’injustice. Lire le reste de cet article »

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Les bons mots de Jacob à Orléans


samedi 3 mai 2008 par JMD

Le palais de justice d\'Orléans vers 1900Le procès d’Orléans s’ouvre le 24 juillet et se déroule en une seule journée. Il  ne revêt pas l’importance de la session des assises de la Somme. Pourtant il n’en constitue pas moins une sorte d’acte final où Jacob risque la peine de mort puisqu’il est jugé pour deux cambriolages (ceux de la rue de Chanzy et de Loigny) mais également pour tentative d’assassinat sur la personne de l’agent Couillot qui avait tenté en 1901 de l’interpeller. Marius Royère, complice et ami, n’échappe pas à la police. Arrêté et interné à la prison de Fontevraud, il y meurt le 6 février 1905. Jacob doit donc comparaître seul. Si la presse nationale semble avoir délaissée le procès d’Orléans ; pour celle du Loiret, en revanche, il y a là matière dans une affaire où elle attend les facéties et les impertinences du « célèbre bandit« . Lire le reste de cet article »

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Pourquoi j’ai cambriolé ?


lundi 28 avril 2008 par JMD

Germinal, n°11, 19-25 mars 1905Nous ne pensons pas qu’Alexandre Jacob ait pu prononcer cette déclaration dans la salle d’audience du palais de justice d’Amiens. Alain Sergent place cette profession de foi anarchiste lors de la troisième séance du procès d’Amiens. La presse nationale ni même le divers rapports de police que nous avons pu consulter ne l’évoquent cependant. Elle est toutefois publiée dans le n°11 du journal libertaire amiénois Germinal, en date du 19 au 25 mars 1905, numéro entièrement consacré aux travailleurs de la Nuit. Elle s’étale alors en première page et est titrée : « Jacob devant nos ennemis ». Lire le reste de cet article »

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Le procès d’Amiens vu par La Gazette des Tribunaux


mardi 22 avril 2008 par JMD

palais de justice d\'AmiensMalgré un tirage limité et ciblé ,la Gazette des Tribunaux, journal né en 1825 et spécialisé dans le compte-rendu de procès, n’échappe pas à la mode du fait divers qui fait la fortune des grandes feuilles nationales. Ce fait divers, qu’elle nomme AFFAIRE pour bien se différencier des journaux populaires, n’en constitue pas moins un fonds de commerce, initialement destiné à un public de juristes qu’elle perd à la fin du XIXe siècle pour s’approprier un lectorat de curieux, avides de sensationnel. Le journal peut alors se targuer de son ancienneté. Stendhal n’aurait-il pas imaginé Le Rouge et le Noir de la lecture de  la Gazette des Tribunaux en 1827 ? Et, de ces chroniques bourgeoises et « morales » du palais d’injustice, à l’image de celles d’Albert Bataille dans ses Causes criminelles et mondaines, se dégage l’éternel sentiment d’insécurité et son corollaire politique : la nécessité de réforme allant dans le sens de plus de répression bien sûr. Le procès d’Amiens, dit « de la bande d’Abbeville », du 8 au 22 mars 1905, n’échappe pas à la règle. Lire le reste de cet article »

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Les bons mots de Jacob : Amiens, 8-13 mars 1905


lundi 21 avril 2008 par JMD

 palais de justice d\'Amiens

Si le procès des Travailleurs de la Nuit retient dans un premier temps l’attention par l’incroyable dispositif de sécurité censé assurer la sérénité des débats de la Cour d’Assises d’Amiens, très vite le principal accusé attire sur lui la majorité des commentaires. Jacob étonne, Jacob fait rire, Jacob séduit. Dès lors, les rieurs viennent au palais d’injustice assister au spectacle d’une tragédie devenue comique. Le but du voleur est simple. En raillant aussi bien juges, que jurés, témoins et victimes, il espère charger son cas pour alléger celui de ses co-accusés. Le but de l’anarchiste est double. Il espère également pouvoir placer des professions de foi que l’on peut considérer comme autant de théories libertaires de l’illégalisme. La salle peut alors rire de bon cœur et le reporter du Petit Journal écrire le 14 mars 1905 : « Décidément, on pourrait se croire au Palais Royal et non au Palais de Justice. Le public et messieurs les jurés eux-mêmes, malgré la gravité de leur fonction, semblent s’amuser énormément ». Florilège. Lire le reste de cet article »

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