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Mes tombeaux 25


mercredi 17 août 2022 par JMD

Les Allobroges

7ème année, n° 1298,

jeudi 26 février 1948, p. 2.

Mes tombeaux

souvenirs du bagne

par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres

XXIV

Non loin de Cayenne, le bagne avait aussi, bien avant la guerre, son camp de la mort lente

La poubelle de Bagne

A une vingtaine de kilomètres de la capitale administrative, le Nouveau-Camp se dressait sur une hauteur, dans un isolement complet.

Le Nouveau-Camp, malgré son nom, étaie archaïque et croulant. Les cases, couvertes de bardeaux, menaçaient ruines. Sur le sol battu de ces repaires, les crachats de plusieurs générations de condamnés s’étaient amoncelés.

Là, s’étalait avec un cynisme effrayant, toute la gamme des infirmités humaines. Lire le reste de cet article »

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Un médecin au bagne chapitre 4


samedi 23 avril 2016 par JMD

Le taux de mortalité au bagne oscille dès le départ autour de 10%. Il y a bien sûr des périodes de creux comme en 1911 (5%) et d’autres voyant les fagots tomber comme à Gravelotte. La grippe espagnole est ainsi fautive d’une véritable saignée en 1918. Si l’on excepte le petit nombre, relativement parlant, de morts violentes (rixe, suicide, meurtre, violence des surveillants de l’AP, accidents), la maladie occupe donc une part importante du décompte macabre. Et tout concourt, nous dit Louis Rousseau dans le chapitre IV de son livre, à faire de la Guyane un véritable charnier pour les hommes punis. L’espérance de vie à l’arrivée ne dépasse alors pas les cinq ans. La santé constitue un thème récurrent dans les préoccupations du condamné aux travaux forcés et du relégué, tous deux soumis à des maladies proprement tropicales. Elles sont aussi liées au manque d’hygiène, à la claustration, aux déficiences médicales mais encore et surtout aux carences alimentaires. L’Administration a toujours affamé les condamnés et abîmé leur santé par une nourriture insuffisante et malsaine, écrit-il  dans le chapitre 2 consacré au régime des condamnés. Les affections les plus bénignes deviennent fatalement mortelles et le médecin peut alors livrer dans ce quatrième chapitre un véritable inventaire de la pathologie carcérale dans les bagnes guyanais. Force est de constater, que Louis Rousseau, du fait de sa profession, maîtrise son sujet. Aux îles du Salut comme sur la Grande Terre, le bagnard malade est un être faible et les velléités de soins qu’affichent certains médecins se brisent fréquemment face à la mauvaise volonté de l’A.P. qui voit d’un très mauvais œil, et celui qui a prêté le serment d’Hippocrate, et le détenu malade, le plus souvent considéré comme un simulateur. Il y en eut peu en réalité. Lire le reste de cet article »

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