Archives pour le mois de mars 2013

L’illégaliste est-il notre ami ?


samedi 30 mars 2013 par JMD

Illégalisme ? Propagande par le fait ? Bien souvent lorsque l’on évoque le banditisme et la violence anarchiste, le commun ne retient par le biais d’un consumérisme voyeuriste que les mots banditisme et violence, reléguant de facto l’expression politique au rang des excuses faciles. L’article de Françoise Trapellier, en 1977, n’échappe à la règle en dressant une condamnation a fortiori de l’illégalisme et de la propagande par le fait. Reprenant à son compte le pas de charge des idées que Jules Valles lança une première fois en 1867, la revue La Rue connait 37 numéros de 1968 à 1986. Le 24e donne longuement la parole à la spécialiste de Léo Ferré qui, en dressant une chronologie presque exhaustive du vol et de l’attentat commis au nom de l’idéal libertaire, met ainsi en lumière une réputation négative qui, pour les détracteurs de l’anarchie, tiendrait lieu d’axiome de base. Force est alors de constater que l’auteur, s’appuyant somme toute sur une bibliographie réduite (pour ne pas dire réductrice), se range du côté de ceux qui, chez les compagnons, désapprouvent dès le départ l’usage de la marmite ou de la pince-monseigneur. Ceux-là seraient une majorité et la seule différence entre le banditisme et la prétendue « illusion illégaliste » tiendrait dans une théorisation de la révolte, considérée ici comme une « déviation apache ».  L’exemple de Bonnot vient ainsi étayer une hypothèse réfutant une image peut-être redorée des bandits en auto depuis 1968. L’historiographie a montré depuis qu’illégalisme était loin d’être une anarchie dans l’anarchie et qu’elle méritait une étude nettement moins réductrice et, surtout, nettement plus sereine et approfondie, dégagée de toute considération partisane. Lire le reste de cet article »

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HLS : la bande-annonce


dimanche 24 mars 2013 par JMD

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Dix questions à … Michel Mathurin


samedi 23 mars 2013 par JMD

Ce docu-fiction que nous offre Michel Mathurin aura pour certains un petit accent désuet, nous préviens le site internet www.mariusjacob-lefilm.fr. Pour d’autres, en revanche, il pourrait servir de postulat pour repenser notre monde actuel. A n’en point douter, Hors les lois et la servitude, n’est pas un film d’amateur. Le cinéaste, animateur de la salle obscure de Masseube dans le Gers, dresse le portrait d’un honnête cambrioleur, ici superbement incarné par Francis Ferrié. Les moyens du bord et le nerf de la guerre peuvent justifier un rythme lent, des décors minimalistes ou bien une vision que d’aucuns pourront juger (sic) rapide. Pouvait-il en être autrement en 52 minutes. Il n’empêche que sous vos yeux grands ouverts apparaissent Jacob et les Travailleurs de la Nuit au plus près d’une réalité politique que d’autres ont voulu marquer du simple et réducteur sceau de l’aventure et du fait de droit commun. C’est un film politique, réalisé en 2011 et où le droit de vivre ne se mendie pas … On connait la suite et on espère que Michel Mathurin, qui a bien voulu répondre au dix questions du Jacoblog, trouvera très vite un distributeur pour diffuser cette vie d’anarchiste très prochainement sur les toiles de France, de Navarre et d’ailleurs. Car le droit de filmer ne se mendie pas non plus. Lire le reste de cet article »

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Matha


dimanche 17 mars 2013 par JMD

MATHA Louis [MATHA Armand, Louis].

Né le 10 avril 1861 à Casteljaloux (Lot-et-Garonne) ; mort le 12 février 1930 à Draveil (Seine-et-Oise) ; garçon coiffeur ; publiciste ; propagandiste anarchiste.

C’est vers 1890 que Matha vint travailler à Paris où il devint gérant du journal L’En Dehors (5 mai 1891-19 février 1893) de Zo d’Axa, et fut condamné en tant que tel à deux ans de prison. Il se réfugia à Londres où il fréquenta avec Emile Henry les réunions du club Autonomie.

Il revint en France dans les premiers jours de février 1894. Il savait qu’Henry voulait commettre un attentat ; il essaya en vain de l’en dissuader. Après l’arrestation d’Émile Henry, Matha se rendit avec deux camarades (Ortiz et Millet, d’après un rapport de police du 9 mai 1894, PPo BA/141), rue des Envierges, au domicile de son ami, et ils enlevèrent tout le matériel destiné à la confection d’explosifs. Lire le reste de cet article »

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Malato


samedi 16 mars 2013 par JMD

MALATO de CORNET Charles, Armand, Antoine.

Né à Foug (Meurthe-et-Moselle), le 7 septembre 1857 ; mort à Paris le 7 novembre 1938 ; correcteur à la Chambre des Députés ; écrivain ; publiciste ; militant libertaire ; franc-maçon.

Le père de Charles Malato – Antoine Malato de Cornet – était Sicilien ; combattant de la révolution italienne de 1848, il se réfugia à Toul et y épousa une Lorraine (Marie Louise Hennequin). Condamné après la Commune pour sa participation comme capitaine, il fut arrêté en 1874 puis déporté. Sa femme — qui devait y mourir — et son fils Charles, qui abandonna ses études de médecine, l’accompagnèrent en Nouvelle-Calédonie. Charles Malato, qui travaille sur le Caillou comme télégraphiste, fut un des rares, aux côtés de Louise Michel, à soutenir la révolte des Kanaks de 1878. Il revint en juin 1881. Lire le reste de cet article »

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Lettres du Zoo de Ré 3


samedi 9 mars 2013 par JMD

Les deux lettres qu’écrit Alexandre Jacob à sa mère les 24 septembre et 04 octobre 1905 s’articulent bien évidemment autour du procès de Laon où comparaissent en appel 10 des condamnés d’Amiens : Marie Jacob, Jacques Sautarel, Rose Roux, Léon et Angèle Ferré, Honoré Bonnefoy, Jules Clarenson, François Brunus, François Vaillant et Marius Baudy. Les assises de l’Aisne ouvrent leur session le mardi 24 septembre. A cette date, le prisonnier Jacob conseille à sa mère malade de ne point se rendre aux débats, joués d’avance pour lui puisqu’il s’agit des mêmes accusations qu’à Amiens. L’agent Leguerf n’est pas cité à comparaître. Il a pourtant du enquêter sur les vols Neuchaise et de Roches commis en Niort en janvier 1903 et sur le vol Ripoteaux perpétré à la suite des deux précédents. Marie Jacob, défendue toujours par Me Justal, est-elle accusée de recel dans ces trois larcins ? Toujours est-il que le mercredi 1er octobre  1905, lorsque le jury rend son verdict, Marie Jacob est une femme libre. Elle envisage immédiatement de se rendre à Saint Martin de Ré. Un camarade inconnu l’attendait à la sortie. Jacob, dans sa deuxième lettre, se réjouit de la bonne nouvelle même s’il s’inquiète de la santé et de l’inévitable réadaptation sociale de sa génitrice. Pour ce faire, il lui suggère d’activer les réseaux anarchistes qui peuvent lui venir en aide. C’est d’ailleurs ce que fait le journal l’anarchie. Dans le numéro en date du 19 octobre, Libertad lance une souscription en sa faveur. Si Jacques Sautarel et François Brunus sont également déclarés innocents, l’honnête cambrioleur, enfermé à l’infirmerie de Saint Martin de Ré et soumis au régime du silence dans un monde qu’il considère comme l’arrière de la vie,  regrette que ce ne soit pas le cas pour Rose Roux. La compagne de Jacob voit sa peine de cinq années de prison prononcée à Amiens confirmée à Laon. Mais Jacob le pragmatique indique à sa mère que Rose, au regard du temps de détention préventive, n’a plus que la moitié de sa peine à effectuer. Il conviendra donc à sa libération en 1908 de la prendre en charge. Mais Rose Roux décède un an avant. Lire le reste de cet article »

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Le krach d’Amiens


samedi 2 mars 2013 par JMD

Les agiots, les déplacements de capitaux et autres mécanismes financiers ont toujours semblé peu accessibles à la compréhension du commun au dépens duquel ils se font et, pour ironique qu’il soit, l’article de Germinal, en date du 23 avril au 07 mai 1905, n’en donne pas moins une leçon d’économie à ses lecteurs. L’auteur du Krach d’Amiens, qui se cache derrière le pseudonyme de Rond-de-cuir, fait ainsi le parallèle entre le procès des Travailleurs de la Nuit, voleurs illégaux, qui s’est clôt un mois auparavant et une faillite bancaire survenue dans la cité picarde. Mais le commerce de l’argent est chose légale et l’usurier un honnête homme. La Banque Huntel et Cie a fermé ses guichets et cessé ses opérations ? Aucune inquiétude pour le banquier nous dit Rond-de-cuir, puisque des manipulations restent possibles, autorisées, faisant cracher au bassinet, quand elles ne les ruinent pas, les détenteurs de comptes dans la dite banque. A l’heure où l’Europe et le monde dit développé sont plongés dans une vaste crise économico-financière, jetant sur le pavé une multitude de peuples qui n’ont rien demandé à personne, le papier de Germinal résonne d’une étrange et surprenante actualité. Lire le reste de cet article »

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