Archives pour le mois de septembre 2012

Et l’innocent devint anarchiste


samedi 29 septembre 2012 par JMD

Claude et Marius 2

Le 09 juin 1993 parait, dans les colonnes de La Nouvelle République du Centre Ouest, le deuxième article de Claude Nerrand consacré à Alexandre Jacob. Le papier est accompagné d’une photographie de l’exposition qui se tient tout au long du mois dans le village berrichon sur ce personnage sur qui ont couru de nombreuses légendes. Ainsi pouvons-nous admirer, au premier plan et négligemment posés sur un guéridon, une canne, une cape et deux chapeaux melon. L’article ne dit pas si le visiteur doit faire un quelconque rapprochement avec Arsène Lupin. L’ancien colonel, en revanche, introduit son propos par un mythe édifié en vérité locale absolue. L’ancien marin, l’ancien voleur (qui n’hésite pas à confier ses anecdotes de cambrioleur à son garagiste), l’ancien bagnard aimait se reposer, chez lui à Bois Saint Denis, dans un hamac. Souvenir de ses années de navigation. Les légendes ont la peau dure. Lire le reste de cet article »

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Alexandre Jacob a son musée


mardi 25 septembre 2012 par JMD

C’est vrai qu’ils sont plaisants tous ces petits villages, tous ces bourgs, ces hameaux, ces lieux-dits, ces cités. A Reuilly dans l’Indre, lorsqu’il ne se passe rien, même s’il paraitrait que ce serait pour cette honorable raison qu’un voleur à la retraite vint s’installer, de bonnes âmes font en sorte de créer l’évènement. Mais l’évènement sent le réchauffé. Café bouillu, café foutu. La presse a relaté l’exposition Jacob en 1993. Elle a narré l’ouverture de l’impasse Jacob en 2004. Comme une suite logique, elle ne pouvait manquer celle du musée consacré à la gloire locale … qui n’est pourtant pas du cru. Car celui qu’on a parfois pris pour un héros était un bandit anarchiste ! Lire le reste de cet article »

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L’honnête au pays des frelons 7


samedi 22 septembre 2012 par JMD

Voilà trois heures que j’écris. La lettre qu’Alexandre Jacob envoie à sa mère après la tenue du procès d’Orléans parait fort longue. Et pour cause. L’honnête cambrioleur, vaincu de guerre sociale, entend donner sa version et son analyse de sa comparution devant la cour d’assises du Loiret. Avec force de détail et un humour des plus féroces, le cabotin supérieur raconte une véritable comédie dramatique de ses préparatifs jusqu’à sa conclusion et nous fait voir un spectacle judiciaire dans lequel il tient le premier rôle. La narration du procès par la presse locale (le Républicain Orléanais entre autres) le confirme : c’est bien Jacob qui a rédigé un scénario que l’on peut suivre sur cinq jours de rédaction, du 22 au 26 juillet 1905. Lire le reste de cet article »

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Une tombe fantôme ?


samedi 15 septembre 2012 par JMD

S’il est parfois difficile de retrouver la trace d’un individu dans les différents services d’archives, la tache peut s’avérer ardue lorsqu’il s’agit de repérer sa dernière demeure. Le problème ne se pose pas pour Alexandre Jacob, enterré au cimetière de Reuilly dans l’Indre. Mais la lutte des classes perdure dans l’au-delà, marquant de son sceau l’évidente inégalité devant la mort. Laurent Gallet est parti à la recherche de la tombe perdue d’Antoine Cyvoct, « 1er martyr de l’anarchie » rentré triomphalement du bagne de la Nouvelle Calédonie en 1898, mort en 1930, indigent et oublié de tous. A Paris, à Lyon, pour la famille Cyvoct, la mémoire est au fond du trou. Lire le reste de cet article »

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Intraitable ouvrage


dimanche 9 septembre 2012 par JMD

Nous pourrions nous réjouir de la publicité faite à l’honnête cambrioleur à l’occasion de la sortie aux éditions Riveneuve de l’ouvrage du cinéaste Jacques Colombat. Invité ici, convié là (et notamment par la Bibliothèque sociale de Merlieux dans l’Aisne le 19 avril dernier), l’auteur parle d’Alexandre Marius Jacob, le forçat intraitable. Seulement, on peut légitimement se demander s’il a vraiment quelque chose à dire tant l’ouvrage commis enfonce maladroitement des portes de connaissance, hélas pour lui, déjà ouvertes. Lire le reste de cet article »

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Dix questions à … Didier Daeninckx


samedi 8 septembre 2012 par JMD

La Belle Époque ne l’était pas tant que cela. Elle nait et s’engraisse même sur le cadavre des utopies égalitaires. Maxime Lisbonne (1839-1905) n’a pourtant pas été broyé par la sanglante répression qui met fin à la Commune de Paris. S’il échappe au peloton d’exécution, il garde une balle dans la jambe en souvenir et l’expérience du bagne de la Nouvelle Calédonie. Au propre comme au figuré, Didier Daeninckx n’a pas commis une biographie de cet acteur d’une histoire qui s’écrit le plus souvent en lettre de sang et qui jette aux oubliettes la horde des gueux, des traîne-misère et des réfractaires. L’auteur de Meurtre pour mémoire, du Der des ders, et d’une quarantaine de romans qui font de lui un des maîtres du polar français ne met pas en scène un héros extraordinaire dans le Banquet des affamés. C’est pourtant un personnage singulier que l’on voit se battre pendant plus de trente ans pour le droit à l’existence dans ce théâtre de la vie, dans cette tragédie sociale bien réelle où se croisent un nombre impressionnant de personnages, connus ou non mais tous contraints  à sortir par la force des choses des voies ordinaires de la soumission. C’est une fresque historique, c’est une épopée où l’on aurait pu rencontrer une bande d’honnêtes Travailleurs de la Nuit. Même lieu, même époque, même problématique sociale. Alexandre Jacob n’apparait toutefois pas dans le Banquet des affamés dont la Mémoire des vaincus de Michel Ragon pourrait constituer une suite chronologique. Mais Fred Barthélémy n’a jamais existé. Maxime Lisbonne lui est bien réel et, comme l’honnête cambrioleur mais avec des moyens différents, il refuse dans cette existence faite de souffrance, de combat et de joie aussi, de suivre la loi du talion économique et le diktat de la soi-disant démocratie qui l’accompagne.  Didier Daeninckx, à l’occasion de la sortie de son dernier livre chez Gallimard en juin dernier, a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions sur ce monde des affamés de la vie mais aussi sur celui du polar et, bien sûr, sur cet honnête cambrioleur que d’aucuns aimeraient bien voir en inspirateur d’un héros de romans policier et populaire. Lire le reste de cet article »

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L’honnête Voyage à Nantes


vendredi 7 septembre 2012 par JMD

Une maison qui sombre, une autre suspendue dans les airs, un manège issu des profondeurs marines, un éléphant mécanique et cracheur, un fier castel qui pourrait nous faire croire que nous sommes en Bretagne, le voyage à Nantes recèle bien des surprises. Sommes-nous dans un vaste parc d’attractions que l’on peut contempler du 32e étage ? Le Nid est à la hauteur du point de vue. N.G., notre guide, les cheveux rouges manga, a baladé l’honnête cambrioleur le long de cette ligne rose pas forcément gouvernementale mais assurément contemporaine qui traverse une ville qui, comme beaucoup d’autres de la façade atlantique, s’est enrichie dans le passé grâce au commerce du bois d’ébène. Mais, depuis, l’eau a coulé sous les ponts de la Loire et de la cité renversée par l’art. Lire le reste de cet article »

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Fanfan le Jacob


jeudi 6 septembre 2012 par JMD

Des canaux, des sabots, des vélos et des serres à gogo. On cultive aussi bien le stéréotype que les tulipes dans l’autre pays du fromage. Plongée par les bons soins de l’honnête webmestre des Éditions de La Pigne jusqu’au cœur même de Delft et après avoir miré le caustique trou du 1er meurtre par balle de l’histoire du crime (Guillaume d’Orange est assassiné en 1584), notre honnête reporter a pu constater que l’on ne met pas que l’édam en vitrine et en hublot. Elle n’a pas croisé à Amsterdam de marins qui s’cament ni de cuillères percées. Elle a, au détour des rues, croisé d’étranges pigeons devant les coffee shops et d’autres pas pigeons et plus littéraires s’instruisant sur la reprise individuelle et sur le cambriolage considéré comme un des beaux arts, un de ceux que l’on enferme pas dans un musée. Peut-être roucoulaient-ils sur un vieil air de Parabellum, toujours survitaminé, où il est question d’atomiser la ville chantée par Brel, Béart et consort. Lire le reste de cet article »

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L’honnête et les moulins


mercredi 5 septembre 2012 par JMD

Depuis notre plus tendre enfance, on nous surine que le moulin du meunier va trop vite. Parce que la grosse feignasse a décidé de se taper un honnête roupillon, il risque fort depuis des temps immémoriaux de foutre en l’air la précieuse production de farine. Mais, ce que ne nous dit pas la si manichéenne comptine c’est bien le pourquoi du comment. Pourquoi un brave travailleur en arrive-t-il à plonger du côté de chez Morphée ? Le travail tue et c’est une évidence qu’il n’a jamais rendu libre qui que ce soit. Il éreinte, il épuise, il assèche les forces créatrices. Comment Monsieur van X – c’est ainsi que nous l’appelleront pour préserver son anonymat – a-t-il réussi à s’endormir ? Le bougre s’adonnait à de bien étranges lectures pour adoucir et oublier son triste sort ! Il faut, nous dit-on en histoire, aller à la source pour dénicher la réponse, aussi surprenante puisse-t-elle être. Le moulin de Valk à Leiden, la ville natale de Rembrandt, a été construit en 1743. C’est là, sous un improbable ciel bleu et parmi les pièces exposées, que notre honnête reporter est venu chercher l’incroyable et anachronique explication. Lire le reste de cet article »

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Pour dernier terrain vague


mardi 4 septembre 2012 par JMD

Quand les fils de novembre nous reviennent en mai, il arrive parfois qu’ils aient tendance à squatter jusqu’ en juillet. Et même plus loin encore si affinités. Pluie, vent. Pluie, vent. Et pluie aussi. Frida la blonde, sur son dernier terrain vague, entre les vagues de dunes, de béton rempli de tags, et la mer du Nord qui ne dépasse guère les 17°C, s’est chopée un des ces rhumes à faire tourner les pales des moulins de Hollande, perdue qu’elle était dans ses lectures où une bande d’honnêtes travailleurs ont descendu l’Escaut sous un ciel si bas qu’il fait l’humidité sur ce plat pays qui est le leur aussi. Car la propriété qui ne reconnait pas les frontières, c’est le vol et le droit de vivre ne se mendie pas. Il se prend ici et ailleurs. Frida, ou s’appelait-elle Margaux, a laissé traîner son honnête livre et a pris son rhume en grippe à l’aide de rasades de korenwinj. Lire le reste de cet article »

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Jacob in the sky with diamonds


lundi 3 septembre 2012 par JMD

Il est plaisant, parfois mais pas trop quand même, de plonger dans l’histoire, ou plutôt la préhistoire, en carton pâte … et c’est même mieux avec de la fibre de verre. il n’y a alors plus qu’à se laisser bercer par ce grand spectacle pour touristes en culotte courte en remontant le temps avec ses nu-pieds sur plus de cinq milliards d’années. Au Dino-Zoo de Charbonnières les sapins, on ne fait justement pas les choses en petit. Non Madame ! Spielberg peut même aller se rhabiller. Oui Môssieur ! Nous savons désormais que, bien avant que l’homme ou l’un de ses lointains ancêtres ne posasse ses patounes par terre après être descendu de l’arbre pour évoluer façon Darwin, T-Rex et autres monstrueux sauriens se nourrissaient d’une façon bien singulière. Nous n’avons point cependant rencontré de Jacobosaures. Des années, des éternités plus tard selon Marty Mac Fly et Emmett doc’ Brown, reprendra à son compte ses saines et honnêtes lectures. Coppens peut retourner Lucy dans sa tombe ! par notre honnête reporter. Lire le reste de cet article »

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L’honnête qui rit


dimanche 2 septembre 2012 par JMD

Nous ne sommes soumis, c’est certain, à aucun diktat publicitaire, qu’il soit ou non mondialisé. Force est de constater toutefois que certaines marques ont imprimé la vie de générations de consommateurs avant même que l’on ne parle de réclame. Il en est même qui, nées à la pas très Belle Epoque ou dans l’Entre-deux-guerres, ont depuis intégré le champ du culturel, légitimant de manière tout à fait malhonnête des fortunes acquises sur l’exploitation de la masse prolétarisée. Qui, par exemple, ne s’est pas gavé, enfant, de portions de ce fromage fondu triangulaire, uniquement pour avoir l’image autocollante fournie avec la boite ronde en carton qui, aux origines était métallique ? La fameuse boite, reconnaissable entre toutes, doit aussi son succès à la joviale ruminante apparaissant toute rouge sur son couvercle. De passage à Lons le Saunier, notre honnête reporter a ainsi pu répondre à l’existentielle et fondamentale question : pourquoi la vache qui rit rit ? Nous comprenons de fait son hilarité à la suite de la prise de connaissance du coup du Mont de Piété, de celui de la rue Quincampoix, ou encore à la lecture des magistrales et caustiques réparties d’un honnête cambrioleur jugé à Amiens pour ses formidables atteintes à la propriété. Étonnant non ? Lire le reste de cet article »

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Devoirs de vacances : été 2012


samedi 1 septembre 2012 par JMD

Parce qu’il faut bien, de temps à autres, décompresser. Parce qu’il faut bien aussi et toujours de temps à autres aller voir ce qu’il se passe ailleurs, au-delà et vers l’infini. Parce que nous avons navigué d’intègres surprises en honnêtes étonnements au cours de nos diverses pérégrinations.  Parce qu’enfin il est des devoirs de vacances qui peuvent être aussi jouissifs que le misérable faciès d’un jeune de l’UMP ou du PS lors d’une veillée électorale comme si le monde s’était arrêté en avril 2012 ou dix ans plus tôt. Et, comme il est de ces petits bonheurs qui surviennent parfois dans la flopée de nos souvenirs transhumants et estivaux, ce programme s’accompagne d’un quizz, d’un honnête quizz. Une photographie d’une apparente banalité. Et pourtant … Bien sûr il n’y a rien à gagner à nous dire en quoi elle s’avère originale. Rien à gagner si ce n’est l’honnête et ludique plaisir de l’encéphalique recherche. Bonne rentrée à tous dans le deuxième semestre du Jacoblog. Lire le reste de cet article »

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