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Le Visage du Bagne : chapitre 7 Sous le casque blanc


samedi 23 septembre 2023 par JMD

Tout surveillant-militaire nouvellement arrivé en Guyane, et je suppose qu’il est célibataire, est loin d’être cousu d’or. Généralement, toute sa fortune se trouve dans une mallette et une ou deux valises. Quelquefois même, une seule valise constitue tout son bagage.

Il n’est ni plus mauvais ni meilleur que le commun des mortels ; c’est un homme comme beaucoup d’autres, ayant ses défauts et ses qualités.

De même que le forçat finit par s’identifier avec le Bagne, qui le façonne de son moule, ainsi l’apprenti-surveillant finira par devenir un garde-chiourme consommé.

De prime abord, le mécanisme du Bagne, ses extraordinaires particularités, ne manquent pas que de l’effarer ; il se demande où il a mis ses pieds. Peu à peu, cependant, il fera corps avec cet ensemble dont il ne pourra plus se dissocier.

Car le Bagne ne déteint pas moins sur les surveillants que sur les condamnés. Comment pourrait-il en être autrement ?

Les surveillants-militaires n’ont jamais reçu une solde suffisante pour leurs besoins, même étant célibataires. À plus forte raison s’ils sont mariés et chargées de famille.

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Mes tombeaux 10


samedi 25 juin 2022 par JMD

Les Allobroges

7ème année, n° 1283,

lundi 9 février 1948, p. 2.

Mes tombeaux

souvenirs du bagne

par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres

IX

« J’ai une arme c’est pour m’en servir » disait un récidiviste cinq fois meurtrier. c’était un surveillant

Nous en reparlerons. Notons, au passage, leur esprit mutualiste : à la tête de différents services, ils se fournissaient réciproquement ce dont ils pouvaient disposer dans leur zone d’influence. Le surveillant attaché à la boulangerie du lieu ravitaillait de pain et de farine ses collègues chargés des jardins, de l’abattoir, de la cambuse, de l’hôpital, lesquels faisaient de même à l’égard des autres. Passe-moi la rhubarbe et je te passerai le séné. Lire le reste de cet article »

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Mes tombeaux 9


mercredi 22 juin 2022 par JMD

Les Allobroges

7ème année, n° 1282,

samedi 7 – dimanche 8 février 1948, p. 2.

Mes tombeaux

souvenirs du bagne

par Paul Roussenq, L’Inco d’Albert Londres

VIII

« On fera garder les forçats par de plus bandits qu’eux » avait dit Napoléon III

Les transportés, donc, étaient divisés en trois classes. Ceux de troisième classe – la grande majorité – étaient astreints aux plus durs travaux. Ils couchaient sur un lit de camp, avec une couverture pour se couvrir. Ils ne pouvaient prétendre à des faveurs. Toutefois, exception faite à l’égard du couchage sur la planche, ces prescriptions ne jouaient que dans la mesure des nécessités ou de l’arbitraire. Ainsi, on utilisait les compétences en matière d’emplois.

Les transportes de deuxième classe, de même que ceux de première classe, avaient droit aux emplois de faveur auxquels ils étaient aptes. Ils couchaient sur des hamacs. Lire le reste de cet article »

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